Production, échanges et consommation de volaille dans le monde

Production, échanges et consommation de volaille dans le monde 

La volaille, deuxième viande la plus produite au monde 

En 2009, l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) estimait la production mondiale de volaille à 91,3 millions de tonnes équivalent carcasse (TEC) dont 79,6 millions de poulets. Cela fait de la volaille, la deuxième viande produite dans le monde après celle du porc qui était de 106,1 millions de TEC à la même année. Ainsi, la volaille occupe quasiment le tiers de la production mondiale de viande et largement devant la viande bovine dont la production totale en 2009 était seulement de 65,1 millions de TEC [8]. Cette production, face à la demande grandissante, ne fait que s’accroître au fil des années .

D’après les données de la FAO et de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) publiées en juillet 2014, la production mondiale de volaille a progressé de 2,4% en 2013, pour atteindre 107,4 million de tonne (MT), dans un contexte de progression annuelle de 1,4% de la production mondiale de toutes viandes confondues. En 2014, la production mondiale de volaille était estimée à 110 MT. Les données de l’OCDE et de la FAO montrent que l’on peut s’attendre à une progression de la production de volailles de 2,3 % par an de 2013 à 2023, tandis que la production toutes viandes confondues augmenterait seulement de 1,6 % par an. La volaille deviendrait alors d’ici 2020, la première viande produite dans le monde principalement pour répondre à l’évolution des préférences et exigences alimentaires.

Cette production en hausse est facilitée par une augmentation des capacités de production dans les pays développés. En 2013, selon l’OCDE, les cinq premiers producteurs mondiaux étaient les Etats-Unis, la Chine, le Brésil, l’Union Européenne (UE) et la Russie. De plus, on a constaté une augmentation de la production entre 2013 et 2014 dans tous ces pays .

Les principaux avantages compétitifs de ces grands producteurs demeurent des coûts d’intrants plus faibles (aliments, poussins), une économie d’échelle et de bonnes performances techniques. Ainsi, dans l’avenir, l’augmentation de la production de viande concernera essentiellement les chaînes de valeur avicole et porcine. Elles bénéficient en effet, de cycles de production plus courts et affichent des taux de conversion des aliments en viande plus élevés que les viandes rouges qui sont aussi plus onéreuses [38]. Par ailleurs, on assiste à une intensification des échanges de la volaille à travers le monde entier.

La volaille, première viande échangée au monde 

Avec près de quatre millions de tonnes commercialisées sur le marché international chaque année, constituant ainsi 40 % des échanges, le Brésil est le premier pays exportateur de viande de volailles dans le monde, juste devant les États-Unis en volume et plus nettement en valeur. En effet, il a exporté en 2010, de la volaille d’une valeur de 6,97 millions de dollars US tandis que les ÉtatsUnis qui occupent le second rang ont exporté seulement pour 4,114 millions de dollars US [42]. L’Union Européenne représente 7% des importations mondiales derrière le Moyen Orient (18%) et la Chine (16%). Ces importations, qui se sont développées au début des années 2000 à la suite de la crise de l’encéphalopathie spongiforme bovine, ont ensuite plus ou moins fluctué mais affichent un déficit de 740 millions d’euros (M€) en 2011. Elles proviennent à 90% du Brésil et de la Thaïlande sous forme de viandes cuites ou saumurées. Les flux échangés chaque année dépendent de nombreux paramètres tels que la situation financière et économique mondiale, les taux de change, la situation sanitaire dans les pays exportateurs et importateurs, les différends politiques et sanitaires, etc. [42]. Les principales zones importatrices sont l’Asie (Hong-Kong/Chine, Japon…), l’Europe (Union européenne, Russie), l’Afrique centrale, le Proche et le Moyen-Orient.

Selon les prévisions de l’OCDE, à partir de l’année 2000, le développement des expéditions de volaille et de viande bovine fera augmenter les exportations mondiales de viande de 16 % à l’horizon 2020 (figure 3) et la majeure partie de cette augmentation proviendra de l’Amérique du Nord et du Sud qui représenteront près de 84 % de l’augmentation totale de toutes les viandes exportées en 2020 .

La consommation de volaille dans le monde 

De façon générale, la consommation de viande s’accroît avec la hausse des revenus et l’urbanisation, ce qui fera augmenter la consommation de protéines animales au détriment des denrées alimentaires d’origine végétale dans les économies émergentes. Selon les prévisions, la demande progressera surtout dans les grandes économies d’Asie et d’Amérique latine, ainsi que dans les pays exportateurs de pétrole .

La consommation de volaille en majorité le poulet, augmente régulièrement dans le monde. En 2009, la consommation mondiale était estimée à 13,6 kg par an et par habitant selon la FAO et cette consommation était en croissance de 2 à 3 % sur les dix dernières années. Aussi, la quantité totale de volaille consommée devrait passer de 28 975 kilo tonne poids carcasse (kt pac) en 2011 à 44 706 kt pac en 2020 [33]. Cette forte croissance de la consommation de volaille est motivée par de nombreux avantages qu’offre cette viande blanche. En effet, moins onéreuse que d’autres produits carnés, diététique, elle est adaptable à la plupart des climats comme aux pratiques culturelles de nombreux pays. Elle ne tombe sous le coup d’aucun interdit religieux et peut être produite même par des agricultures faiblement capitalisées pour lesquelles elle peut constituer un levier de décollage [43]. Cependant, sur le continent africain, où l’économie est principalement basée sur l’Agriculture, on remarque encore un retard par rapport au reste du monde en termes de production avicole.

Production de volaille en Afrique 

Le continent africain héberge près de 13% de la population mondiale mais sa production de volaille n’atteint que 4 % de la production totale dans le monde. Cette production connait néanmoins une augmentation depuis les années 2000 dans toutes les régions de l’Afrique et ce, de façon différente aussi bien dans la production de viande que des œufs . Ainsi, en 2011, la volaille constituait la deuxième viande produite après celle du bœuf et du buffle et devant celle du mouton. En 2011, l’Afrique du Nord a eu la plus grande production de viande de volaille avec plus de deux millions de tonnes. L’Afrique du Sud occupait le deuxième rang, suivie de l’Afrique de l’Ouest avec plus de 0,5 MT .

L’offre avicole africaine repose à 80% sur des systèmes traditionnels de production relativement rudimentaires. La prédominance de ce type d’élevage est déjà un élément explicatif important de la faible production avicole, surtout en Afrique subsaharienne dont la production représente à peine 1,5% de la production mondiale de poulet .

Dans la sous-région ouest africaine, la chaîne de valeur est constituée de deux types d’avicultures complémentaires à savoir l’aviculture traditionnelle qui est pratiquée dans la quasi-totalité des villages (en milieu rural) et l’aviculture moderne pratiquée dans les centres urbains et périurbains. L’aviculture moderne au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) est une filière d’émergence récente qui s’est développée surtout dans les pays côtiers et disposant d’un marché urbain important notamment la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Cette filière moderne a eu un développement très rapide, avec un taux de croissance de 8 à 10% par an qui représente le double de celui de l’économie en général [36]. Dans plusieurs pays de la sous-région, l’élevage de type intensif est essentiellement tourné vers la production d’œufs, la production de poulets de chair étant marginale [45]. C’est le cas de certains pays comme le Burkina Faso, le Mali, etc. Dans ce contexte, les échanges en produits avicoles sont assez marqués notamment avec le reste du monde et dans une moindre mesure entre les pays africains.

Les échanges de viande de volaille en Afrique 

Les échanges en produits avicoles dans la plupart des pays africains en général et dans la sous-région en particulier, sont caractérisés essentiellement par le commerce des morceaux de volaille résiduels et des coûts très élevés de la production nationale [2]. Les échanges, alors très déséquilibrés font que la part de marché occupée par l’Afrique subsaharienne dans les échanges mondiaux reste très faible et se concentre surtout sur les importations.

Les importations

Le continent africain est devenu, depuis quelques années, l’une des destinations privilégiées de volailles venant des autres contrées du monde principalement les Etats-Unis, le Brésil et l’UE. En 2012, le rapport « Global poultry trends » avait souligné le rôle croissant de l’Afrique comme importateur de viande de volaille, avec des importations passant de 260 000 tonnes en 2000 à plus d’un MT en 2011 [2]. A titre illustratif, d’après le département américain de l’Agriculture, l’Afrique subsaharienne est le quatrième marché le plus important pour les exportations américaines de poulets et de dindes. Quant à l’Union Européenne, ses exportations de viande de volaille sont de plus en plus orientées vers les marchés d’Afrique subsaharienne, avec un accent particulier sur les marchés d’Afrique de l’Ouest (figure 7) et australe pour les morceaux bon marché et la viande désossée mécaniquement [2].

Par ailleurs, les études ont montré que trois des quinze plus importantes destinations des exportations brésiliennes sont situées en Afrique (Afrique du Sud, Angola et Ghana).

Les principaux importateurs de viande de volaille en Afrique (Afrique du Sud, Angola, Ghana, Bénin et République du Congo) représentaient près de 90 % des importations de viande de volaille d’Afrique subsaharienne en 2012. De plus, les prévisions montrent que, le volume d’exportations de viande de volaille de ces trois destinations devrait dépasser ceux du marché de l’UE-27 en 2011 [2]. Si les importations de volailles sont très élevées, les exportations sont encore marginales et se concentrent surtout entre les différents pays limitrophes.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
1ère partie : Revue bibliographique
CHAPITRE I : PRODUCTION, ECHANGES ET CONSOMMATION DE VOLAILLE DANS LE MONDE ET EN AFRIQUE
I. Production, échanges et consommation de volaille dans le monde
I. 1. La volaille, deuxième viande la plus produite au monde
I. 2. La volaille, première viande échangée au monde
I. 3. La consommation de volaille dans le monde
II. Production de volaille en Afrique
III. Les échanges de viande de volaille en Afrique
III. 1. Les importations
III. 2. Les exportations
CHAPITRE II : L’AVICULTURE AU BURKINA FASO
I. Généralités sur le Burkina Faso
I. 1. Présentation physique et contexte socio-économique
I. 2. Le sous-secteur de l’élevage
II. Caractéristiques de l’aviculture au Burkina Faso
II. 1. Les systèmes d’élevage de volaille
II. 1. 1. La sous-filière traditionnelle
II. 1. 2. La sous-filière moderne
II. 2. Les échanges commerciaux en produits avicoles
II. 1. 2. 1. Les exportations
II. 1. 2. 2. Les importations
II. 3. L’aviculture burkinabé face au nouveau fléau de l’influenza aviaire
II. 4. Les défis de la production face à la demande locale en viande de poulets
CHAPITRE III : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE
I. Définition de concepts
I. 1. Consommation alimentaire
I. 2. Les fonctions de la consommation alimentaire
II. Les différentes approches de la consommation alimentaire
II. 1. Approche en termes de ration alimentaire : rôle biologique des aliments
II. 2. Approche économique de la consommation alimentaire
II. 2. 1. Approche microéconomique
II. 2. 1. 1. La théorie des choix du consommateur : contrainte budgétaire et fonctions d’utilité
II. 2. 1. 2. La théorie de la demande : concept d’élasticité
II. 2. 2. Approche macroéconomique
II. 3. Autres approches non économiques de la consommation alimentaire
II. 3. 1. Approche socio-historique de la consommation alimentaire : le modèle agronutritionnel
II. 3. 2. Approche en termes de styles alimentaires
III. Modèles de consommation de produits animaux en Afrique Sub-saharienne
2ème partie : Déterminants de la consommation du poulet de chair dans les ménages de la ville de Ouagadougou
CHAPITRE I : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
I. Zone d’étude
II. Echantillonnage
III. Conduite de l’enquête
III. 1. Enquête exploratoire
III. 2. Enquête transversale
III. 2. 1. Organisation du questionnaire
III. 2. 2. Recueil des données
IV. Méthode de traitement des données
CHAPITRE II : RESULTATS
I. Caractérisation socio-économique des ménages
II. Modes et pratiques de consommation du poulet
II. 1. Lieux d’approvisionnement
II. 2. Les modes culinaire utilisés dans la préparation du poulet
II. 3. Fréquence et situations de consommation du poulet
II. 3. 1. Fréquence de consommation
II. 3. 2. Consommation en situation ordinaire et lors des cérémonies
II. 3. 3. Place de la volaille dans la consommation de viande dans les ménages
II. 3. 4. Evolution de la consommation du poulet
III. Facteurs influençant la consommation du poulet de chair
III. 1. Préférences et motifs de choix du poulet
III. 2. Effet des différentes variables sur la consommation de poulet de chair
IV. Typologie des différents consommateurs de poulets
VI. 1. Résultats de l’analyse de correspondances multiples
VI. 2. La description des axes factoriels
VI. 3. La classification ascendante hiérarchique
CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
I. Discussion
I. 1. Eléments de méthodologie
I. 2. Caractérisation socio-économique des ménages
I. 3. Mode et pratiques de consommation du poulet
I. 4. Facteurs influençant la consommation du poulet de chair
I. 5. Classification des consommateurs de poulets
II. Recommandations
II. 1. Recommandation au gouvernement burkinabé
II. 2. Recommandation aux producteurs
II. 3. Recommandation aux consommateurs
II. 4. Recommandations au monde de la recherche
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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