Résidus biodisponibles
Résidus dont on peut démontrer l’absorption dans le système circulatoire, au moyen d’une méthode appropriée (Méthode Gallo-Torres, par exemple) lorsqu’ils sont administrés à des animaux de laboratoire.
Pour éviter la formation des résidus, l’utilisation des antibiotiques ou des anti-infectieux en général, est soumise à un certain nombre de règles ou bonnes pratiques telles que le respect des posologies et surtout le respect des temps d’attente.
Délais d’attente des anti-infectieux
Le délai d’attente ou temps de retrait d’un produit est le délai entre la dernière administration d’un médicament et le prélèvement de tissus ou produit comestible sur l’animal traité, garantissant que la teneur des résidus et médicaments dans les aliments est conformeà la limite maximale de résidus pour ce médicament vétérinaire (LMRMV)(CODEX ALIMENTARIUS, 1995).
Selon la directive 81/851/CEE, ce délai correspond au délai entre la dernière administration de la spécialité à des animaux sous les conditions normales d’emploi et la production de denrées alimentaires issues de ces animaux, afin de garantir que ces denrées ne contiennent pas de résidus en quantité supérieure aux LMR (SANDERS, 2002)
Ceci nous conduit à définir laLMR. La Limite Maximalede Résidus (LMR) est la concentration maximale en résidus résultant de l’utilisation d’un médicament vétérinaire, que la Communauté Européenne considère sans risque sanitaire pour le consommateur et qui ne doit pas être dépassé dans ou sur les denrées alimentaires (SANDERS, 2001).
Le CODEX Alimentarius donne une définition plus spécifique de la limite maximale de résidus pourles médicaments vétérinaires (LMRMV).
La LMRMV est la concentration maximalede résidus résultant de l’emploi d’un médicament vétérinaire (exprimé en mg/Kg sur la base d’un poids frais) et recommandé par le CODEX Alimentariuscomme légalement permise ou estimée acceptable dans ou sur un aliment (CODEX Alimentarius, 1995). Le tableau III présente un exemple de LMRMV pour certains antibiotiques dansles muscles des volailles.
Risques associés aux résidus contenus dans les denrées d’origine animale
Ces risques proviennent de l’utilisation des anti-microbiens comme facteur de croissance en supplémentation animale,ou en thérapeutique animale. Il est important de les connaître car ils peuvent constituer un problème en santé publique.
Effets sur l’organisme humain
La contamination des denrées alimentaires d’origine animale par les résidus représente un problème à la fois sanitaire et hygiénique pouvant affecter la santé du consommateur. Le danger des résidus se manifeste dans les effetscumulatifs ou chroniques qui résultent de l’ingestion régulière de faibles quantités de substances toxiques.
Les risques potentiels liés à la présence des résidus dans les denrées alimentaires d’origine animale sont de plusieurs ordres.
Risque cancérigène ou mutagène
Le pouvoir carcinogène d’une molécule ne se manifeste généralement qu’au terme d’une période de latence souvent assez lente. Il est à signaler que certains antibiotiques utilisés en thérapeutique ouen prophylaxie des maladies animales sont dotés d’une potentialité carcinogénique.
A titre d’exemple, d’après RIVIERE (1991) cité par (4) on impute à la Sulfamethazine, le développement d’un cancer de la thyroïde observé lors d’épreuves biologiques sur des souris Quant aux Nitrofuranes, d’après OHTA et coll (1980) cité par (4), ils peuvent avoir des effets mutagènes ou entraîner une augmentation de la fréquence des tumeurs sur les animaux de laboratoire (4).
Risque allergique
Les résidus de médicament vétérinaire ou d’additifs utilisés en alimentation animale sont parfois incriminés en allergologie humaine (BURGATSACAZE,1981). Ils peuvent être mis en cause dans certains accidents d’hypersensibilité chez des personnes allergiques en entraînant, soit un effet sensibilisant soit un effet déclenchant (BENAZZOU et coll., non daté )
En médecine humaine, l’allergie est un effet secondaire reconnu des antibiotiques et en particulier des Béta-lactames (BILLON J ; TAO S.H., 1980)
Quant aux Macrolides, ils causent peu d’effets secondaires et seulement très peu d’entre eux semblent causer des mécanismes allergiques (DEWDNEY et coll., 1991) cité par (10). Le même auteur estime que compte tenu de très faibles taux de résidus présents dans l’organisme, comparé aux concentrations d’antibiotiquesadministrés lors du traitement ou de prophylaxie, il est très improbable qu’ilssoient à l’origine d’une sensibilisation primaire de l’individu.
EECKHOUTTE affirme que la consommation régulière d’aliments contenant des résidus d’antibiotique peut créer un état d’hypersensibilité ; cependant, cette éventualité est tout à fait improbable avec les Tétracyclines dont on fait usage sous forme d’additif dans l’élevage des animaux de boucherie et des volailles.
En effet, de nombreuses expériences chez l’homme ont montré laparfaite tolérance des sujets, sensibles ou non, à l’administration prolongée per-osdes dosesinfrathérapeutiques de tétracyclines (1 à 25 mg / jour), car ces substances ont unpouvoir sensibilisant très faible.
Il n’en est pas de même avec la Pénicilline et la Streptomycine qui produisent à la suite de l’absorption répétée de faibles quantités, l’apparition d’un état d’hypersensibilité ; mais encore faut il préciser que cela n’apparaît que sur certains sujets prédisposés (EECKHOUTTE, 1978).
C’est ainsi que ORMEROD et coll., cité par BENAZZOU et coll., montrent dans une étude que sur 15 patients déjà très sensibles à la pénicilline, 3 ont manifesté une réaction systémique après consommation de lait récemment additionné de pénicilline à raison de 0,1 UI/ml (total 2,5 microgramme).
Ces accidents sont en général consécutifs à la consommation de lait contenant des traces d’antibiotique, de viande de poulet, ou d’œufs provenant de volailles, nourries avec des aliments antibiosupplémentés, et de viande deboucherie plus rarement (EECKHOUTTE, 1978).
Foetotoxicité
Les Nitrofuranes sont soupçonnés de foetotoxicité. Certains Sulfamides sont foetotoxiques à forte dose. Ces molécules passent dans le lait maternel et sont toxiques pour les nourrissons de moins d’un mois (CHATAIGNER et coll.,2004).
Les autres effets dus aux résidus d’antibiotiques
Ils sont d’ordre toxicologique et pharmacologique. On citera le risque d’aplasie médullaire lors d’injection répétée de faible teneur du Chloramphénicol, ainsi que la modification de la flore intestinale des consommateurs (CHATAIGNER et coll.,2004).
Dans ce dernier cas, une étude menée par l’A.F.S.S.A. a eu à évaluer le risque microbiologique pour la flore intestinale de l’homme, des résidus de trois antibiotiques prescrits en médecine vétérinaire (tétracycline, néomycine etciprofloxacine) et susceptible d’être présents dans les aliments d’origine animale.
Les espèces bactériennes majeures de laflore humaine transférées aux souris axéniques se sont implantées et ont persisté de façon acceptable dans l’intestin des souris. La tétracycline, dès la dose de 1mg/l a induit le développement de bactéries résistantes dans la flore intestinale des souris. En outre, l’effet barrière de la flore à l’implantation de bactéries pathogènes (Salmonelles) a été altéré à la plus forte concentration testée (100 mg/l). La néomycine n’a eu aucun effet significatif sur la flore intestinale des souris à des doses inférieures ou égales à 20 mg/l. Le traitement par la ciprofloxacine a diminué les entérobactéries intestinales à partir de 1 mg/l et les autres bactéries à partir de 10mg/l. Les taux de Bacteroides fragilis résistants ont été augmentés à partir de 10 mg/l et l’effet barrière a été perturbé à toutes les doses de l’antibiotique.
Le modèle animal utilisé s’est donc révélé sensible et pertinent pour évaluer les effets de faibles doses d’antibiotiques sur le flore intestinale de l’homme. Le paramètre microbiologique le plus utile a été l’émergence de bactéries résistantes pendant le traitement (POUL, 2000).
L’acquisition des résistances aux antibiotiques
Dans la dernière décennie du 20e siècle, la surveillance de la résistance aux antibiotiques de la flore intestinale des animaux prélevés à l’abattoir s’est développée dans plusieurs pays comme un indicateur des effets de l’utilisation des antibiotiques chez l’animal en tant quefacteur de croissance ou en tant que médicament vétérinaire (GNANOU et SANDERS, 2000).
Le niveau de résistance des bactéries isolées de la flore des intestins prélevées à l’abattoir serait le reflet del’exposition des animaux aux antibiotiques pendant leur période d’élevage (BAGER, 2000).
Ainsi, lorsqu’on évoque le problème de résistance, il s’agit plusparticulièrement de résistance acquise. Celle ci apparaît au niveau d’un certain nombre de souches bactériennes habituellement reconnues comme sensibles à tel ou tel antibiotique (EGRON et DELLAC, 2000).
Chez les bactéries, la résistance acquise aux antibiotiques est transmissible à la descendance. C’est donc un phénomène génétique.
Le support de cette résistance est :
– Chromosomique : mutation du génome de la bactérie la rendant résistante à l’antibiotique. Ce phénomène est rare et n’est transmissible qu’à la descendance de la bactérie. Il représente 10% des résistances acquises
– Plasmidique :Le support génétique de la résistance est alors constitué par des fragments d’ADN extrachromosomiques ou plasmides. Cette résistance est particulièrement grave car contagieuse aux autres bactéries notamment par l’intermédiaire de virus de type bactériophage. La résistance plasmidique représente90% des résistances acquises.
Les mécanismes biochimiques de la résistance peuvent être soit l’inactivation enzymatique des antibiotiques, soit l’inhibition de leur pénétration dans la bactérie, soit la modification ou la substitution de la cible de l’antibiotique.
L’étude épidémiologique des relations entre l’utilisation des antibiotiques et le niveau de résistance se révèle complexe. En effet, l’apparition de la résistance peut être liée directement aux traitements. Mais le transfert horizontal des gènes de résistance, la transmission des bactéries entre sujets et leur persistance dans l’environnement, les phénomènes de co-sélection pour les bactéries résistantes à plusieurs familles d’antibiotiques, font partiedes facteurs indirectes impliqués dans la diffusion de cette résistance [PATERSON (2002), CHAUVIN et coll. (2002)].
PRODUCTION DE POULETS DE CHAIR DANS LA REGION DE DAKAR
Présentation de l’Aviculture moderne et Importance
Présentation de l’Aviculture moderne
Définition de l’Aviculture moderne
L’Aviculture moderne est le secteur de l’aviculture qui intéresse la production de grandes quantités de volailles. Elle s’oppose à l’aviculture traditionnelle qui est essentiellement à caractère rural et regroupe de petites unités de type familial à faibles productions et qui utilisent des systèmes extensifs avec des effectifs faibles par ferme (LY et coll.,2001). La taille moyenne de ces unités de production est de 10 sujets (DIOP, 1982).
L’aviculture moderne est quant à elle mue par des exigences de la rentabilité. Elle regroupe des élevages de type intensif en liberté contrôlée. Ce secteur s’est développé en fonction du marché potentiel des villes et regroupe aujourd’hui des élevages de type semi-industriel et des élevages dits améliorés (DIOP, 1982)
Caractéristiques de l’aviculture moderne dakaroise
Elle se caractérise par deux branches très proches mais distinctes : la branche semi-industrielle et la branche améliorée.
l’aviculture semi-industrielle: cette dénomination est réservée à des établissements, qui ayant à la fois, des effectifs importants, utilisent, des poussins d’un jour provenant des multiplicateurs de souches sélectionnées et nourrissent leur volailles avec des aliments complets produits par des industries spécialisées. A ceci s’ajoute l’utilisation des techniques perfectionnées en ce qui concerne : le logement des volailles, l’équipement d’élevages (abreuvoirs automatique, chaînes d’alimentation, évacuation des déjections, etc…) les opérations de conditionnement (nécessité de l’existence d’un petit abattoir ou d’une tuerie particulière, emballage etréfrigération des carcasses) (DIOP, 1982 citant LISSOT).
En comparant cette présentation à la réalité des élevages avicoles, nous pouvons dire qu’il n’y a pas d’élevage de ce typedans la région de Dakar. Le Sénégal n’est qu’à son début de modernisation de l’aviculture, même si les industries avicoles se spécialisent de plus enplus dans la production uniquement de poussins d’un jour grâce à la mise en place de plus en plus importante du cheptel de renforcement par les couvoirs. Ces industries ne sont pas nombreuses et sont essentiellement basées à Dakar.
La production de poussin de chair à Dakar est tenue principalement par la Sédima avec plus de la moitié de la production annuelle. Lafigure N°2 donne une répartition de la production de poussin par société.
Les anti-infectieux utilisés
Les traitements administrés aux volailles obéissent à deux préoccupations majeures, les maintenir en vie, et/ou améliorer leurs performances zootechniques.
Plusieurs anti-infectieux sont utilisés en matière de lutte contre les bactéries pathogènes. Ils sont à spectre étroit ou large et, ne doivent être utilisés que pour lutter contre les germes présents dans lazone infectée. (Tableaux XII et XIII).
Certains antibiotiques et anti-coccidiens sontde préférence associés aux vitamines dans le but de lutter contre le stress. Ils sont dits anti-stress. Le Tableau XIV présente les principaux anti-stress utilisés dans les élevages avicoles dans la zone péri-urbaine de Dakar.
Le plus souvent, les anti-coccidiens sont utilisés en association aux antibiotiques pour profiter de l’effet synergique d’action et pour éviter aussi le développement de souches résistantes (Tableau XV)
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : LE PROBLEME DES RESIDUS
I-1 Généralités sur les résidus
I-1-1 Définition des résidus
I-1-2 Origine des résidus
I-1-3 Formation des résidus et délai d’attente des médicaments vétérinaires
I-1-3-1 Formation des résidus
I-1-3-1-1 Pharmacocinétiquedes anti-infectieux
I-1-3-1-2 Etude spéciale de l’élimination des anti-infectieux
I-1-3-1-3 Différents types de résidus
I-1-3-1-3-1 Résidu total
I-1-3-1-3-2 Résidus biodisponibles
I-1-3-2 Délai d’attente des anti-infectieux
I-2 Risques associés aux résidus contenus dans les denrées d’origine animale
I-2-1 Effets sur l’organisme humain
I-2-1-1 Risque cancérigène ou mutagène
I-2-1-2 Risque allergique
I-2-1-3 Fœtoxicité
I-2-1-4 Autres effets dus aux résidus d’antibiotiques
I-2-2 Acquisition de résistance aux antibiotiques
I-3 Réglementation sur les résidus
CHAPITRE II : PRODUCTION DE POULET DE CHAIR DANS LA REGION DE DAKAR
II -1 Présentation de l’aviculture moderne et importance
II-1-1 Présentation de l’aviculture moderne
II-1-1-1 Définition de l’aviculture moderne
II-1-1-2 Caractéristiques de l’aviculture moderne dakaroise
II-1-2 Importance de l’aviculture moderne
II-1-2-1 Importance économique
II-1-2-2 Importance nutritionnelle
II-1-2-3 Importance sanitaire
II-2 Présentation de la filière avicole dakaroise
II-2-1 Organisation
II-2-2 Contraintes liées à son développement
II-3 Pathologies en aviculture dakaroise et moyens de lutte
II-3-1 Présentation des pathologies aviaires
II-3-2 Moyens de lutte contre les pathologies aviaires
II-3-2-1 Prophylaxie sanitaire
II-3-2-1-1 Elevage enbande unique
II-3-2-1-2 Nettoyage-Désinfection et vide sanitaire
II-3-2-1-3 Etablissement des barrières sanitaires
II-3-2-2 Prophylaxie médicale
II-3-3 Antibiothérapie aviaire
II-3-3-1 Principe d’utilisation des anti-infectieux
II-3-3-2 Antibiotiques utilisés
DEUXIEME PARTIE : ETUDEEXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIELet METHODES
I-1 Enquête de terrain
I-1-1 Présentation de lazone d’étude
I-1-1-1 Situation géographique
I-1-1-2 Population
I-1-2 Choix du sited’étude
I-1-3 Protocole d’échantillonnage
I-1-4 Questionnaire d’enquête
I-1-4-1 Enquête résidusd’antibiotique
I-1-4-2 Enquête conduite d’élevage
I-2 Prélèvement des échantillons
I-2-1 Matérielutilisé
I-2-2 Mode de transport et de conservation des échantillons
I-3 Méthodes d’analyse
I-3-1 Méthode d’analyse au laboratoire
I-3-1-1 Méthodes microbiologiques derecherche des résidus
I-3-1-2 Choix de la méthode
I-3-1-3 Principe de la méthode des quatre boîtes
I-3-1-4 Réactifs et Matériel
I-3-1-4-1 Réactifs
I-3-1-4-2 Germestest
I-3-1-4-3 Matériel
I-3-1-5 Mode opératoire
I-3-1-6 Expression des résultats
I-3-2 Exploitation des résultats
CHAPITRE II : RESULTATS
II-1 Localisation et descriptiondes élevages enquêtés
II-1-1 Utilisation des anti-infectieux
II-1-2 Conduite et hygiène des élevages
II-1-3 Age à l’abattage
II-2 Résultats des analysesde laboratoire
II-2-1 Résultats globaux
II-2-1-1 Résultats en fonction des différents muscles
II-2-1-2 Antibiotiques détectés
II-2-1-3 Résultats en fonction des élevages
II-2-2 Résultats spécifiques
II-2-2-1 Relation entre les médicaments administrés et les résidus
II-2-2-2 Relation respect des délais d’attente et résidus
II-2-2-3 Relation entre le suivi des élevages et la présence des résidus
II-2-2-4 Relation âge à l’abattageet présence des résidus
CHAPITRE III : DISCUSSION-RECOMMANDATIONS et PERSPECTIVES
III-1 Discussion
III-1-1 Limites de l’échantillonnage
III-1-2 Limites des méthodes d’analyses
III-1-2-1 Méthode d’exploitation des résultas
III-1-2-2 Méthode d’analysesde laboratoire
III-1-3 Comparaison des résultats obtenus aux résultats d’études antérieures
III-1-4 Discussion des résultats obtenus dans les différents muscles
III-1-5 Discussion des résultats spécifiques
III-1-5-1 Discussion sur les médicaments administrés
III-1-5-2 Discussion sur le respect des délais d’attente
III-1-5-3 Discussion sur le suivi des élevages par les vétérinaires
III-1-5-4 Discussion sur l’âge à l’abattage
III-2 Recommandations et perspectives
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES