Production de phéromones
Rôle des médicaments
Hormis les troubles pathologiques pour lesquels ils ont été prescrits, certains médicaments ont aussi une action directe sur la prise alimentaire. Il s’agit :
– des anti-histaminiques : en s’opposant à l’action de l’histamine (qui supprime la prise alimentaire via des récepteurs situés dans l’hypothalamus ventromédial et dans le noyau paraventriculaire), ils peuvent provoquer une hyperphagie (réf 12).
– de certains antibiotiques : l’amoxicilline, la cephalexine, l’érythromycine, peuvent entraîner une baisse d’ingestion (réf 23).
– la morphine augmente l’ingestion (réf. 16, 22).
– les corticoïdes induisent une hyperphagie (réf. 12, 37).
La dernière cause importante influençant l’ingestion est le stress. Le paragraphe suivant expose son rôle dans l’ingéré alimentaire.
Influence du stress sur l’ingéré alimentaire quotidien
Chez l’homme, le stress peut avoir deux conséquences sur l’alimentation : certains sujets présentent une hyperphagie induite par le stress, et d’autres, une hypophagie. On constate que la nature du stress est à l’origine de cette différence de réaction (réf. 5). L’hyperphagie se retrouve souvent chez des patients très anxieux, lors de nuisances environnementales, de troubles relationnels. L’hypophagie, la forme extrême étant l’anorexie mentale, se retrouve plutôt en cas de deuil, d’isolement social du vieillard ou de l’enfant.En 1983, Morley et al. (réf. 25) ont rapporté que 47% des hommes et 37% des femmes présentent une augmentation de l’ingestion face au stress, tandis que 40% des hommes et 58% des femmes diminuent leur prise alimentaire.En médecine humaine, le stress pose également problème en milieu hospitalier. Le stress (traumatisme, brûlures, chirurgie majeure, infection sévère…) est à l’origine de modifications importantes au niveau métabolique : le métabolisme glucidique est fortement perturbé, on constate une hyperglycémie, une résistance tissulaire à l’insuline, une synthèse de glucose augmentée dans le foie, avec accélération de la glycolyse et de la néoglucogenèse. Chez les patients non nourris, on a une lipolyse importante et la cétogenèse est inhibée, ce qui a pour conséquence de diminuer la résistance de l’organisme au jeûne. Le catabolisme protéique est également augmenté. Toutes ces modifications métaboliques, rendent l’organisme réfractaire à la nutrition, c’est-à-dire que, même avec une nutrition hypercalorique, il est difficile de stopper cet état d’hypercatabolisme, et le patient perd de la masse maigre (réf. 38).Chez l’animal, l’influence du stress est surtout étudiée sur les rats. Une étude menée en 2002, a montré que le stress perturbe les habitudes alimentaires : des rats dont le cycle oestral et le « cycle » alimentaire étaient synchronisés (c’est-à-dire qu’une augmentation du nombre et de la taille des repas en proestrus était observée à chaque cycle oestral), ont subi une pose de cathéter jugulaire. Après cette opération, les rats ont perdu la synchronisation entre le cycle oestral et le cycle alimentaire. De plus, une baisse de l’ingestion et de la fréquence des repas a été observée. Le rythme circadien d’alimentation était également perturbé. La récupération s’est faite graduellement, et différemment selon les rats (réf. 39).Dans une autre étude a montré une hyperphagie au stress (réf. 11), l’application d’un stress suivie d’une restriction alimentaire a engendré une augmentation frénétique de l’ingestion. La restriction alimentaire seule, suivie d’une réalimentation normale n’a pas engendré de polyphagie.En 2003, une équipe a publié une étude montrant l’influence du stress sur le comportement alimentaire (réf. 27 ). Des rats ont été forcés à nager quinze minutes par jour, et des paramètres tels que le poids, la prise alimentaire, la glycémie, la prise de boisson, et l’émission d’urines ont été notés. Les résultats montrent qu’un stress répété peut induire une baisse de la prise alimentaire et donc une baisse de poids, mais seulement dans un premier temps. La réponse maximale au stress est obtenue après 7 jours, puis on a un retour graduel à la normale, quand la période d’exposition au stress se prolonge, en 14-21 jours. Tout au long de la période de stress, une baisse significative de la glycémie est mise en évidence.
Ainsi, le stress peut avoir des conséquences très différentes sur la prise alimentaire, en fonction de la nature du stress et de l’animal. Dans tous les cas, le métabolisme est fortement perturbé en réponse aux modifications endocriniennes engendrées par le stress.
Conclusion : nous venons de présenter le fonctionnement de la communication phéromonale dans le monde animal et son importance de plus en plus grande en thérapeutique vétérinaire. Nous avons également énuméré les principales causes pouvant engendrer une anorexie. Lorsque nous hospitalisons des animaux, il faut en tenir compte et remédier à cette anorexie. Une des possibilités à explorer pour améliorer la prise alimentaire est donc la mise en place de phéromones apaisantes et territoriales dans les chenils et les chatteries. C’est l’objet de notre étude expérimentale.
Guide du mémoire de fin d’études avec la catégorie Médecine Vétérinaire |
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Table des matières
PARTIE I- Pré requis
1) Les phéromones : comment fonctionnent-elles ?
a) Définition
b) Production de phéromones
c) Perception des phéromones
d) Site d’action
e) Réponse
2) Indications d’utilisation des phéromones apaisantes chez le chien et territoriales chez le chat en pratique courante
a) Chez le chien
b) Chez le chat
3) Les causes physiologiques et pathologiques responsables d’une diminution ou d’une augmentation de l’ingestion volontaire
d) Influence du stress sur l’ingéré alimentaire quotidien
PARTIE II- Matériels et méthodes
1) Objectifs
2) Déroulement général de l’étude
4) Les produits testés
5) Les conditions d’hospitalisation
6) Les aliments utilisés
7) Mesures effectuées
8) Les calculs effectués
9) Les paramètres comportementaux
10) Dosages effectués sur les prises de sang
a) Dosage du glucose
b) Dosage de l’urée
c) Dosage du fer
d) Dosage des protéines totales
e) Dosage des triglycérides
f) Dosage des acides gras
11) Méthodes statistiques
PARTIE III : Résultats
1) Les animaux de notre échantillon
a) Age
b) Race
c) Répartition des sexes
d) Répartition par pathologie
2) Résultats cliniques
a) Durée d’hospitalisation
b) Perte de poids
d) Couverture des besoins énergétiques en fonction du temps
e) Influence de l’administration de morphine et de corticoïdes sur la prise alimentaire
f) Influence de la douleur sur la prise alimentaire
3) Analyse des concentrations sériques des marqueurs biochimiques sélectionnés
a) Pourquoi effectuer ces dosages ?
b) Métabolisme d’ensemble : adaptation au jeûne
c) Nos résultats
Partie IV : Discussion- Utilisation des phéromones
1) Phéromones, stress et prise alimentaire
2) Marqueurs de dénutrition
a) Chez l’homme
b) Chez les carnivores
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