Notion et définition
Notion de la production La production est l’activité socialement organisée et exercée par une unité institutionnelle qui combine des facteurs de production comme le travail, capital (naturel, physique, immatérielle), pour transformer les consommations intermédiaires en biens ou en services échangés sur le marché ou obtenus à partir de facteurs de production s’échangeant sur le marché. En économie, chaque secteur d’activité produit une valeur quelconque qui donne la production nationale. Et la somme de ces valeurs donne le PIB3.
Définition de la déforestation La déforestation est le phénomène de régression des surfaces couvertes de forêt. Elle résulte des actions de déboisement puis de défrichement, liées à l’extension des terres agricoles, d’une exploitation excessive ou anarchique de certaines essences forestières et de l’urbanisation. On peut dire que la déforestation est tout phénomène où un arbre meure. Elle peut être faite par l’être humain de différentes manières telles que le défrichage ou encore causée par la nature comme lorsqu’un orage déclenche un incendie ou autre catastrophe naturelle.
Définition de l’économie écologique « L’économie écologique est une branche de l’économie en interface avec l’écologie étudiant l’interdépendance et la coévolution entre les sociétés humaines et les écosystèmes dans le temps et l’espace ». L’intérêt de ces recherches est de pouvoir guider l’action des acteurs économiques (publics et privés) afin d’assurer un développement durable, c’est-à-dire conciliant progrès économique, justice sociale, et préservation de l’environnement. Il faut distinguer l’économie écologique de l’économie environnementale qui vise à évaluer le coût économique des atteintes à l’environnement (en termes d’externalités) et la valeur monétaire des services écosystémiques dans le cadre de la théorie néoclassique5.
Définition de la croissance économique La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services marchands dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue. En pratique, l’indicateur le plus utilisé pour la mesurer est le produit intérieur brut ou PIB6.
Le processus de production
La production du charbon de bois est obtenue après carbonisation du bois. Cette carbonisation consiste à brûler le bois jusqu’à sa décomposition partielle. Après la coupe, le bois frais est découpé en perches ou en morceaux de souches et laissé au séchage avant la construction du four (ou meule). Le charbonnier monte le four en déposant en rectangle les morceaux de bois. Une meule mesure environ 2.50 m de largeur, 3.50 m de longueur et 1.50 à 1.70 m de hauteur. Ce tas de bois est soigneusement recouvert de terre argileuse ou argilo-limoneuse pour contenir la flamme et la fumée. Après ce travail préliminaire, le charbonnier met le feu au four et bouche en même temps l’ouverture d’allumage. Le temps pour réaliser une meule est variable suivant l’urgence de la commande, généralement les charbonniers mettent entre 8 et 15 jours par meule. Le four est détruit après carbonisation du bois. Le charbon obtenu est conditionné dans des sacs. Un four peut fournir en moyenne 10 sacs de charbon avec les perches et 15 à 18 sacs de charbon avec les souches pesant entre 25 et 30 kilogrammes chacun. Le rendement obtenu à partir des souches est supérieur. Voici quelques chiffres à retenir concernant la production de charbon :
– 12 kg de bois ordinaire sont nécessaires pour réaliser 1 kg de charbon9,
– 2 sacs de charbon correspondent à environ un stère de bois,
– 1 hectare d’eucalyptus donne une production moyenne de 300 sacs de charbon ou en moyenne environ 8,250 tonnes.
Généralité sur la situation de l’économie du pays
Madagascar continue de figurer parmi les pays les plus pauvres du monde, en 151ème position sur 187 pays selon l’Indicateur de développement humain10. D’après les chiffres du PAM en 2011, près de 50% des enfants malgaches de moins de cinq ans souffrent de malnutrition et 76% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le pays a connu une forte croissance économique quasi ininterrompue depuis 1995 (exception faite de 2002) avec une accélération jusqu’en 2008 (+7%). Les principaux moteurs actuellement sont les grands projets miniers et les Technologies de l’Information et de la Communication. Depuis le début 2009, la crise politique interne contribue à amplifier les effets de la crise économique mondiale ; la plupart des secteurs économiques sont touchés, qu’ils soient tournés vers l’exportation (les clients internationaux craignant pour la sécurité de leurs approvisionnements) ou vers le marché intérieur qui s’est effondré. En 2011, la croissance a été de 1,6%, contre 7,1% en 2008. Le secteur primaire (agriculture, pêche et secteur forestier) représente 28% du PIB et a augmenté de +4,1% en 200812. L’agriculture occupe 70% de la population active et représente 20% des exportations. Les produits de la mer, dont la crevetticulture et la pêche, sont à l’origine de la moitié des exportations du secteur, en déficit depuis 2008. Viennent ensuite le riz, les fruits tropicaux, les cultures de rente (girofle, cacao, café, poivre). Le secteur secondaire représente près de 15 % du PIB. Sa croissance a été solide en 2008 (+10,8%) grâce à la construction des grands projets miniers (+28% pour les industries extractives), et une amélioration de la fourniture en électricité aux industries (+6%). Avant la crise, le gouvernement souhaitait développer l’exploitation des ressources minières dont le pétrole, le fer, la bauxite, l’ilménite, l’uranium et le charbon. Le secteur tertiaire, qui représente 57% du PIB, tirait en 2008 la croissance vers le haut (+15,6%). Les secteurs phares étaient le BTP et les infrastructures (+64%), les télécommunications (+48,7%), les transports (+11%). Le secteur des télécommunications a connu une forte accélération pendant la période 2005-2010 grâce à une progression rapide du nombre d’abonnés de la première liaison internet à débit en fibre optique grâce au câble Lion en service depuis 2009. De nouvelles liaisons haut-débit sont attendues (Eassy, Seacom). Ces nouvelles liaisons de Madagascar aux grands réseaux internationaux constituent un axe de développement clé pour le pays. Les entreprises du secteur prospectent pour implanter des centres d’appel, des plateformes de traitement des données, logiciels et gestion de sites internet. Le secteur a connu un véritable essor ces dernières années. Le secteur touristique a bénéficié d’une augmentation d’environ 10,5% des arrivées de touristes entre 2006 et 2008. Il est traditionnellement le premier pourvoyeur de devises du pays devant le textile et la crevetticulture. On comptait environ 25 000 emplois directs dans le tourisme en 2008 mais la crise de 2009 a fortement touché ce secteur. Sur le plan démographique, la population est estimée en 2011 à 21.3 millions d’habitants, en croissance de 2,9% par an13.
Le problème des moyens pour la lutter contre la déforestation
L’insuffisance des ressources financières ou économiques fait que la politique forestière ne peut pas atteindre l’objectif. La protection des ressources naturelles plus précisément la forêt demande de budget pour l’application du programme environnemental. Comme dans le tableau 13 ci-dessous, le budget annuel pour l’environnement est très minime presque deux pourcent du budget total annuel. Même le gouvernement connait l’importance de la gestion des ressources naturelles sur l’économie durable mais il n’arrive pas a surmonter le problème de déforestation à cause des moyens financiers. L’Etat n’arrive pas à exécuter son travail, de former les gens pour la lutte contre la déforestation, d’empêcher les gens pour faire l’agriculture sur brulis, de faire la chasse, stopper le trafic ou l’exploitation illicite, collectés les données fiables pour la prise de décision, et d’éviter les dégâts environnementaux causé par les catastrophes naturelle(le cyclone tropicale, la sécheresse, l’inondation). L’Etat est obligé de faire de demande de financement auprès des institutions privées à travers la coopération bilatérale ou multilatérale. S’il y a financement comme les PEI-PEII-PEIII financés par la banque mondiale, le bailleur exige ou impose le mode d’utilisation de ce financement du projet qui peut être inadéquat aux réalités du pays comme par exemple la procédure de passation de marché, la période de liquidation du fonds, ect..
|
Table des matières
INTRODUCTION
METHODOLOGIE
PARTIE I- FONDEMENT THEORIQUE
Chapitre I- Définition du concept et revue de la littérature
Section 1- Notion et définition
1-1-Notion de la production
1-2-Définition de la déforestation
1-3-Définition de l’économie écologique
1-4-Définition de la croissance économique
Section 2- Revue de la littérature
2-1- Revue de la littérature sur l’énergies-bois
2-2- Revue de la littérature sur les liens entre l’énergie et l’économique
Chapitre II- la politique sectorielle et la croissance économique à Madagascar
Section1 -Politique forestière
1-1-Lois et textes juridique
1-1-1-Lois en vigueur
1-1-2-Décret
1-2-Mise en œuvre du Plan d’Actions Environnementales (PAE)
1-3-Transfert de gestion des ressources forestières
1-4-Mise en place du nouveau système d’octroi de permis d’exploiter par voie d’adjudication
1-5-Evolution de la couverture forestière malgache du 2000-2012
Section 2- Politique de secteur énergétique charbon de bois
2-1-Lois et réglementations
2 2- Différents types et utilisation de l’énergie à Madagascar
2-3-Filière charbon de bois à Madagascar
2-3-1-Processus de production
2-3-2- Prix du charbon de bois sur le marché
Section 3 – Croissance économique Madagascar
3-1- Situation économique en générale
3-2- Évolution du PIB réel de Madagascar de l’année 2000-2012
3-3- Liens entre forêt, économie et développement durable
PARTIE II- ANALYSE EMPIRIQUE DES INTERRELATIONS ENTRE LA PRODUCTION DE CHARBON DE BOIS, LA DEFORESTATION ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE À MADAGASCAR
Chapitre III- Traitement économétrique et interprétation des résultats
Section 1- Test économétrique des hypothèses
1-1-Test de stationnarité
1-2-Test de cointégration
1-3- Test de causalité
1-4-Test de corrélation
Section 2- Traitement statistique des données et analyse prévisionnelle de chaque variable de l’hypothèse par rapport à la croissance moyenne annuelle
2-1- Traitement et interprétation statistique des données annuelles
2-1-1-Interprétation statistique de l’évolution annuelle de la série des données PIB réel
2-1-2-Interprétation statistique de l’évolution annuelle de la série des données TXDEF
2-1-3-Interprétation statistique de l’évolution annuelle de la série des données TXPROD
2-2-Analyse prévisionnelle en 2015 de chaque variable de l’hypothèse par la méthode de calcul en moyenne annuelle
2-2-1- Calcul prévisionnel du volume de la production du charbon de bois et la déforestation
2-2-2- Calcul prévisionnel du volume du PIB réel
Télécharger le rapport complet