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Le décrochage scolaire
Le décrochage scolaire est l’arrêt d’études avant l’obtention d’un diplôme. C’est l’action de décrocher8. C’est-à-dire, c’est un processus de rupture d’un jeune avec l’ensemble de son environnement ; vivoter « dans la rue » constitue trop souvent le moyen par lequel il s’identifie. Nous pouvons dire aussi que c’est l’abandon des études avant l’âge de fin de scolarité obligatoire ou le fait de sortir de l’école avec des qualifications limitées ou sans diplôme officiel.
L’enjeu est ici important car si le décrochage est le miroir des difficultés d’adaptation et d’identifications, c’est aussi le miroir de l’exclusion. Il est le résultat de souffrances multiples qui mènent aux échecs, des échecs à la marginalisation, de la marginalisation au rejet et du rejet à l’exclusion car c’est bien ce dont il est question, le décrochage scolaire n’est que le reflet du décrochage social.
L’exclusion sociale
Elle se définit comme une rupture progressive ou brutale des liens sociaux. De nos jours, l’exclusion est aussi une absence de communication, un rejet et une incompréhension des groupes. Elle est saisie comme une diversité de manifestation de la différence qui conduit à la mise à l’écart et à la non-participation réelle ou symbolique des exclus. Ce n’est donc pas un nouveau problème social mais une autre manière de décrire les difficultés à établir des solidarités, soit entre individus, soit entre groupes. Qui sont donc les exclus ?
Les exclus ne se définissent pas comme des catégories de personnes homogènes, rejetées par une société homogène, mais comme des individus atomisés, isolés, sans liens avec un groupe de base, tels que la famille, les clans et groupes d’appartenance de voisinage. Ils sont à la marge de la société, ne formant pas une classe au sens propre du mot, ils sont privés de cette forme de structuration et de représentation qui caractérise la classe sociale, facilite les rapports entre les individus par l’échange de paroles et d’expression adaptées. Enfin, les exclus sont dans l’incapacité de négocier leur appartenance à la société. En outre, dans le cas de la société industrielle, l’exclusion traduit plutôt la crise structurelle, de ses fondements et semble écarter l’homme de la sphère productive.
Ainsi, l’exclusion sociale revêt plusieurs dimensions et peut provenir de différents facteurs.
L’école comme facteur d’intégration sociale
Selon Durkheim, l’école se présente dans un premier temps comme facteur d’intégration sociale. Sur ce, elle s’illustre avec deux pôles essentiels ; elle permet d’une part à unifier les individus autour des valeurs générales de la raison et de la discipline.
D’autre part, elle prépare les individus aux différents métiers à travers la qualification professionnelle.
En outre, elle joue un rôle de facteurs de développement social en luttant contre l’obscurantisme : constituant ainsi un rempart contre les traductions, les perceptions et les croyances anciennes. D’ailleurs, l’une des conséquences des politiques d’éducation est la persuasion des individus de la maitrise de leur avenir pour l’assimilation de la méritocratie qui promeut le système scolaire. Mais cela pourrait être une source de discrimination dans la mesure où l’école est souvent utilisée comme un moyen de reproduction sociale.
En somme, Durkheim manifeste son intérêt pour mieux dégager le rôle dans le processus de socialisation.
BOURDIEU et PASSERON : L’école comme facteur de reproduction sociale
Les deux auteurs se manifestent par rapport à la place de l’école dans la société. Du fait, ils ont pensé qu’elle est un instrument au service de la classe dominante. Autrement dit, elle permet de reproduire les inégalités sociales. La réussite est déterminée par la distance entre la culture des enfants et la culture scolaire.
Elle est empruntée à la catégorie dominante. Les enfants de ces catégories ne percevant de rupture entre leur culture familiale et la culture scolaire ont toutes les chances de réussir leurs études et donc de rester dans la même catégorie sociale que celle de leurs parents ; tandis que les enfants des catégories défavorisées sont au contraire victimes d’une usure entre culture familiale et culture scolaire et peuvent éprouver des difficultés à s’adapter ; il en résulte une faible chance de réussites scolaires et d’ascension sociale.
L’habitus de BOURDIEU
Pour Bourdieu, l’habitus est le fait de socialiser dans un peuple traditionnel qu’il résume comme de dispositions réglées. Il permet à un individu de se mouvoir dans le monde social et de l’interpréter d’une manière qui, d’une part lui est propre et d’autre part est commun aux membres des catégories sociales auxquelles il appartient.
C’est une matrice de comportements individuels permettant de rompre un déterminisme supra-individuel. Il influence tous les domaines de la vie surtout sur la manière de voir, de se présenter, d’agir et de penser. En d’autres termes, l’individu va intérioriser des conduites et des comportements en agissant en fonction de tout sans le savoir.
C’est aussi un système de disposition durable et modifiable, structurées, disposées à fonctionner comme structure structurante c’est-à-dire en tant que principe générateur et organisateur de pratiques et représentatives qui peuvent être objectivement adaptées à leur fin sans supposer la visée consciente de buts et la maitrise expresse d’opérations
nécessaires pour les atteindre.
Méthodes adaptées et adoptées à la recherche
La méthodologie que nous avons adaptée devra s’articuler aisément avec notre thème de recherche et surtout du terrain choisi car l’entrecroisement de ces deux paramètres devra se structurer aisément pour une meilleure scientificité de notre étude.
Elle devra alors s’inscrire sur un usage rationnel des méthodes et techniques appliquées afin qu’on puisse dégager des informations vérifiables et vérifiées.
Afin de mieux cerner les problèmes liés à notre investigation, des méthodes d’approches de différents types sont statuées dans cette recherche.
Les différentes méthodes d’approche
C’est une théorie sociologique de portée générale qui a été créée et développée par (T) Parsons et qui a servi dans les années 50, le point de ralliement à une véritable école de pensée.
Elle s’exprime dans le schème des quatre fonctions fondamentales ou AGIL :
– L’adaptation qui vise à établir des rapports d’action de son milieu extérieur.
– La réalisation des fins qui consiste à poursuivre des buts définissant des objectifs du système et mobilise les énergies et les ressources pour les atteindre.
– L’interprétation qui vise à maintenir pour revenir à la réalité afin d’observer comment elles sont remplies ou non dans le système concret.
– Le maintien des modèles culturels.
Les quatre fonctions doivent satisfaire tout système social. Ces exigences revêtent donc une portée universelle.
Par rapport à notre étude, il nous permet de connaître davantage le système social et les différents facteurs qui sont à l’origine de l’exclusion sociale des enfants défavorisés au domaine de l’éducation
Le Fonctionnalisme
Il représente une orientation scientifique qui rapporte les phénomènes sociaux aux fonctions qu’ils servent. Dans le langage strict de cette discipline, la fonction désigne « le mode d’action des appareils » (Littré) c’est-à-dire l’acte spécial que chacun d’entre eux exécute et qui contribue pour sa part, au maintien de l’organisme. C’est cette acception qui a été reprise par simple transposition dans les sciences sociales. Donc cette approche détermine le rôle, le statut que chaque individu devra se statuer pour sa fonction précise.
Pour notre étude, les différentes entités devront être étudiées d’une manière rationnelle et scientifique pour mieux dégager le fonctionnement du système par rapport aux fonctions de tout un chacun. Autrement dit, chaque sous-système étudié (entité) s’articule mieux pour un fonctionnement du système (on parle ici de l’éducation)
L’interactionnisme
Défini comme étant l’action réciproque, volontaire ou involontaire de divers acteurs impliqués dans cette situation ou un système, il suppose un espace de rencontre entre des acteurs, c’est à dire entre des agents donnant un sens conscient à leur action.
Boudon parle de l’action de l’agrégation d’action indépendante l’une de l’autre tandis que Bernoux soulève la formalisation imposée à la coopération allant de pair avec le développement de relation et d’interactions informelles.
Cette approche nous est utile pour vérifier en premier lieu l’action réciproque des élèves avec les enseignants, les enseignants avec les parents des élèves et ce qui n’est pas le moindre c’est de visualiser la relation entre parents et élèves. Qu’est-ce que ça a généré, quelles sont les difficultés au niveau des relations pouvant freiner la réussite au niveau des jeunes etc.
Etude sur la situation matrimoniale des parents
L’analyse sur la situation matrimoniale des enfants dans l’établissement scolaire Jean XXIII est critique. Elle est toujours issue d’une grande famille. La situation démographique des familles dans le milieu varie de 4 à 6 personnes au minimum. Ce qui veut dire que le ménage est complexe. Selon les parents, ils ne sont plus des richesses pour la famille, certes s’ils sont bénéfiques à l’économie de l’enfant. Maintenant, essayons de visualiser la répartition de types de familles rencontrées.
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