Problèmes liés aux techniques adoptées par les paysans pour l’agriculture

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Dépouillement des questionnaires

Le dépouillement manuel des questionnaires a consisté à convertir les unités de mesure locales mentionnées par les enquêtés en unité destèmesy international.

Saisie, traitement et analyse des données

Les données obtenues par l’enquête sur le terrain t eles documentations bibliographiques constituent la base de l’analyse. Après dépouillement, ces données ont été répertoriées selon leur importance et leur catégorie pour faciliter les analyses. Les logiciels « EXCEL »‘ « ACCESS » et « TSIM » ont été utilisés pour leur traitement (saisies et calculs) ; deux grandes notions, VAN et TRI, ont été mises en évidences.
· TRI calcule le taux de rentabilité interne d’un investissement sans tenir compte des coûts de financement et des plus-values de réinvestissement. Les mouvements de trésorerie sont représentés par les nombres inclusdans valeurs. Contrairement aux annuités, ces cash-flows ne sont pas nécessairementconstants. Les mouvements de trésorerie doivent cependant avoir lieu à intervalles réguliers, par exemple, une fois par mois ou par an. En d’autre terme, le taux de rentabilité interne d’un investissement est le taux pour lequel la dépense d’investissement est égal au total des cash-flows positifs engendrés par l’investissement et actualisés au même taux.
· VAN calcule la valeur actuelle nette d’un investissement en utilisant un taux d’escompte ainsi qu’une série de décaissements, valeurs négatives, et d’encaissements futurs, valeurs positives.

Problèmes d’insuffisance alimentaires

A l’instar de la population malgache, la population de la Commune de Tritriva a le riz comme aliment de base ; d’après le tableau 23 (cf. annexe 3), cette commune dispose 1 282 ha pour la riziculture. L’exploitation des données détailléesdans les tableaux 24, 25, 26, et 27 (cf. annexe 3), pour les spéculations riz et pommes de terre et par Fokontany, montre que sur la totalité de leur récolte en riz :
· 81 % sont destinés à la consommation familiale .
· 10 % seront vendus sur le marché .
· 5 % seront stockés et constitueront les prochainesgraines de semence .
· 4 % seront consommés à d’autres fins.

AMELIORATION DES MOYENS DE PRODUCTION

A partir des résultats de l’année 2, on peut conclure qu’il y a stabilisation du système car le paysan n’a plus besoin de faire des emprunts pour assurer le développement de son exploitation ; les soldes de trésorerie sont estimés suffisants pour financer les innovations des années suivantes. Bien évidemment, d’après les hypothèses fixées dans l’introduction, il y a une deuxième et dernière phase d’amélioration qui doit aboutir à un dégagement de surplus de main d’oeuvre en utilisant des techniques améliorées avec des matériels agricoles plus performants.

Problèmes de matériels agricoles

Les résultats de l’enquête effectuée sur les matériels agricoles dont les détails se trouvent dans les tableaux 32, 33, et 34 (cf. annexe 3), ont montré que, dans la commune, il y a un problème d’insuffisance en matériels agricoles. La récapitulation de ces résultats a donné les informations suivantes :
· seulement 40 ménages sur 100 possèdent des charrues .
· seulement 36 ménages sur 100 possèdent des charrettes .
· seulement 1 ménage sur 5 possède une paire de boeufs de trait.
Ces résultats montrent que le niveau de vie et le pouvoir d’achat de la population de la Commune ne leur permettent de se procurer que des bêches comme matériel de production. Ce problème d’incapacité d’achat en moyens de production entraînant une insuffisance du rendement dans la Commune est lié à la faiblesse des ventes car la grande partie des récoltes sera autoconsommée au niveau de chaque ménage et, si on prend l’exemple du riz, seulement 10% de la production sera destinée à la vente d’après la répartition des usages du produit rizicole.
Ainsi, l’insuffisance en ressources financières, qui doivent assurer les besoins de chaque ménage pour survivre, l’achat de semences et matériels de production nécessaires à la prochaine récolte, est confirmée. C’est pourquoi, les cultivateurs préfèrent s’investir à l’achat de bêches que d’acheter d’autres matériels plus chers.

Problèmes liés aux techniques adoptées par les paysans pour l’agriculture

Les différentes techniques de production qui peuvent être adoptées par les paysans pour leur exploitation se classent en trois catégories :
· La technique intensive : mise en pratique des résultats de recherche.
· La technique extensive ou la technique traditionnelle.
· La technique semi-intensive : l’intermédiaire entre les deux techniques ci-dessus.
La technique semi-intensive est la plus pratiquée par les paysans car, selon les tableaux 36, 37, et 38 (cf. annexe 3) qui énumèrent les techniques adoptées par chaque Fokontany, en moyenne, le pourcentage des ménages de la Commune qui la pratique est de :
· 50,9% pour le riz.
· 80,5% pour le maïs.
· 71,7% pour la pomme de terre.
Toutefois, en terme de résultat, cette technique ne permet pas d’avoir une bonne récolte entraînant une insuffisance alimentaire, dû notamment à l’absence des techniciens agricoles sur place et aux manques importants d’intrants agricoles, souvent achetés à Antsirabe ou à Betafo, au moins à 15 km de la Commune.

Bilan en main d’oeuvre

Le nombre d’actif moyenne présenté dans le tableau 39 (cf. annexe 3) est calculé à partir des coefficients d’équivalence suivants :
· 1 homme adulte : 1 actif agricole.
· 1 femme adulte : 0,7 actif agricole.
· 1 enfant : 0,5 actif agricole.
· 1 vieillard : 0,5 actif agricole.
L’unité « Homme/Jour » a été adoptée pour sa détermination. Elle se définit comme étant la quantité de travail fourni par un nombre actif pour une journée de travail de 8 heures. Dans le cas présent, il a été déflaté de 75% pour tenir compte du temps de repos.
Après analyse des données récapitulées dans le tableau 40 (cf. annexe 3), on constate que le pourcentage d’utilisation de la main d’oeuvre estimé ne dépasse pas les 50% sauf pour l’année 2. En général, cela s’explique par l’insuffisance des terrains cultivables qui conduit les paysans à chercher du profit optimal par la pratique des activités extra agricoles plus rémunératrices que l’agriculture ; par conséquent, les cultures vivrières sont déficitaires.

Problèmes de COMMUNICATION

Le transport

Au premier constat, la Commune est une région enclavée du fait de l’état de ses routes secondaires et que les moyens de transport adaptés à cette situation sont les bicyclettes et les charrettes. Généralement, les populations marchent à pied et utilisent les ruelles qui sont presque inaccessibles pendant la saison des pluies ; ce qui constitue des obstacles pour le développement de la Commune tant au niveau économique que social.
Par conséquent, seuls les collecteurs qui veulent tirer profit osent traverser ces obstacles parce qu’ils peuvent imposer leur loi du marché à cause de l’ignorance de ces derniers et leur impossibilité d’acheminer et de vendre les produits aux autres Communes. En bref, ces situations démotivent les paysans de produire plus que leur besoin de consommation, d’où l’insuffisance alimentaire. De plus, ils doivent malgré eux prendre en compte et faire face aux imprévus.

Les autres moyens de communication

A part les observations ci-dessus, un autre obstacle à la croissance économique et sociale de la Commune est l’absence ou la quasi-absence des moyens de communication à distance tels la télévision, le téléphone car il n’y a pas de réseaux et la radio liée à des problèmes de réception. Par conséquent, dans la plupart des cas, les décisions, les ordres et les instructions, pour assurer l’amélioration des activités de la population ne parviennent pas à temps et deviennent alors des facteurs bloquants aux développements.

Problèmes d’eau

Cette région est réputée riche en ressources hydrauliques. Toutefois, les paysans rencontrent encore des difficultés en matière d’approvisionnement en eau pour leur exploitation ; par conséquent, leur possibilité d’élargir les terrains cultivables est très limitée.
En général, les difficultés des paysans se résument aux problèmes d’irrigation dus à leur niveau d’instruction faible et/ou à leur impossibilité de se procurer les matériaux adaptés à ce projet. Ainsi, on s’interroge alors sur leurs besoins d’aides extérieures au niveau technique par des techniciens par exemple, puis financier par l’intermédiaire des ONG pour la résolution de ces problèmes.

Problèmes d’intrants agricoles : urées, semences, etc.

Quant aux problèmes d’intrants agricoles, on constate que :
· Les coûts des engrais chimiques et des produits phytosanitaires ne sont pas accessibles pour les paysans, ils sont très chers. Par conséquent, les paysans se contentent de satisfaire leur besoins primaires tels : les frais de déplacement, les semences, les matériels agricoles, etc.
· Pour les engrais organiques obtenus à partir de l’élevage, leur quantité est très faible à cause de l’insuffisance de bétail, notamment les boeufs qui est en moyenne de 1 par ménage car sur 3 264 ménages de la Commune, on compte seulement 4 794 boeufs, les détails par Fokontany sont détaillés dans le tableau 35 (cf. annexe 3).
Quant à l’utilisation des engrais par les paysans, dont les détails par Fokontany sont présentés dans les tableaux 41 et 42 (cf. annexe 3), on remarque que les paysans préfèrent utiliser plus d’engrais pour la culture de pomme de terre que pour la riziculture. Pour confirmation, par exemple, pour l’utilisation de l’engrais organique, on aperçoit qu’ils utilisent 89,6% pour la culture de pomme de terre et seulement 9,7% pour la riziculture.

Problème d’infrastructure

Le manque d’infrastructure freine non seulement l’écoulement et la répartition du surplus de la Commune vers les autres Communes à faible production, mais aussi et surtout les échanges des produits alimentaires entre diverses localités de production visant à varier l’alimentation des populations et lutter ainsi contre la malnutrition. La non application des techniques, technologie et équipements relatifs au conditionnement, traitement, stockage, transformation et conservation des denrées entraîne d’énormes pertes ; l’inexistence d’un marché incitatif constitue aussi un autre obstacle. Les prix pratiqués pour les produits alimentaires sont bas et fluctuants, par manque de normes de commercialisation, de débouchés et d’informations ; ce qui amène les jeunes ruraux à abandonner les plantations, au profit des emplois plus lucratifs dans les secteurs secondaires et tertiaires.

Problèmes liés aux niveaux intellectuels des paysans

Le savoir faire et le niveau intellectuel des agriculteurs constituent une force d’inertie non négligeable pour la vulgarisation agricole. Sur place, on a remarqué que les paysans n’ont pas suffisamment d’acquis nécessaires pour pouvoir exercer le métier d’agriculteur. Ce qui confirme que la simple notion d’héritage ou de succession ne suffit pas pour avoir un bon taux de rendement et par conséquent, une meilleure exploitation de leur bien. Un des principaux obstacles est l’analphabétisme car 38,6% de la population totale ne savent ni lire, ni écrire, et 62,7% ont arrêté de fréquenter l’école au niveau primaire ; c’est pourquoi, ils sont également victimes des lacunes citées ci-dessus. Par conséquent, malgré les différentes méthodes de formation en matière d’agriculture, la persuasion s’avère difficile, car ils ne comprennent pas les notions trop techniques souvent difficiles à assimiler.
Les tableaux 43, 44, et 45 (cf. annexe 3) affichent les détails sur le niveau d’étude de la population.

Situation financière des ménages

Les résultats qui seront présentés dans cette partie représentent l’année 1, c’est-à-dire celle du diagnostic de la situation actuelle.

Les besoins d’investissements

Ces besoins regroupent l’ensemble des biens corporels qui constituent, pour les exploitations, les moyens de production durables. Ils représentent la terre et les matériels de production. Les besoins d’investissement par type de spéculation sont représentés dans les tableaux qui suivent ; le tableau 6 représente les quantités en moyens et matériels de productions nécessaires.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

I. METHODOLOGIE
1. ENQUÊTE EXPLORATOIRE
2. ENQUÊTE FORMELLE
3. TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES
3.1. Dépouillement des questionnaires
3.2. Saisie, traitement et analyse des données
II. RESULTATS
1. SYTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
2. SITUATION DANS LA REGION
2.1. Problèmes d’insuffisance alimentaire
2.2. Nombre de mois de réserve en riz
2.3. Problèmes de matériels agricoles
2.4. Problèmes liés aux techniques adoptées par les paysans pour l’agriculture
2.5. Bilan en main d’oeuvre
2.6. Problèmes de COMMUNICATION
2.7. Problèmes d’eau
2.8. Problème d’intrants agricoles : urées, semences, etc.
2.9. Problème d’infrastructure
2.10. Problèmes liés aux niveaux intellectuels des paysans
2.11. Situation financière des ménages
III. DYNAMISATIONS
1. UTILISATION DES ENGRAIS ET UTILISATION DE NOUVELLE VARIETE POUR LE RIZ
1.1. Les besoins d’investissements
1.2. Le solde intermédiaire de gestion
1.3. Le compte de trésorerie
2. AMELIORATION DES MOYENS DE PRODUCTION
2.1. Les besoins d’investissements
2.2. Le solde intermédiaire de gestion
2.3. Le compte de trésorerie
IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *