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Cadre socio-économique
Nous allons voir successivement la population et les infrastructures économiques de la Commune Rurale d’Imerintsiatosika qui est notre zone d’étude.
Population
Si en 2002, la Commune comptait un nombre total de 36 963 habitants, ce chiffre s’est élevé à 45 342 habitants en 2006.
Ce total de 45 342 habitants correspond à une densité de 262 habitants/km2, ce qui est trop élevé si on se réfère à la moyenne nationale qui est de 16 habitants/km2 et de la Région de l’Itasy avec 107,3 habitants/km2.
Mais il est à noter que la répartition à l’intérieur de la Commune n’est pas du tout équilibrée. En effet, la population a choisi de s’installer tout au long de la RNl.95% de la population vivant à Imerintsiatosika sont des MERINA, même si la Commune constitue un carrefour d’échange et de communication pour les 18 ethnies Malagasy. Cette population vit majoritairement de l’agriculture et de l’élevage. Pour certains ménages, l’artisanat constitue une activité génératrice de revenus permettant de subvenir aux besoins de la famille.
Habitat et logement
Pour la grande majorité, les habitations sont de type traditionnel, on en distingue des maisons construites en aggloméré et toiture de chaume ou des maisons construites en maçonnerie de briques et toiture en tuile ou de tôle. Pour cela, on décompte :
§ 3 334 maisons de toits en bozaka.
§ 1 672 maisons de toits en tôle.
§ 272 maisons de toits en tôle ondulée galvanisée.
Infrastructures économiques
La Commune est mal équipée en infrastructure surtout sur les infrastructures routières, barrages,…
Voie d’accès et de liaison
La dégradation et l’insuffisance des pistes de desserte sont les principales contraintes qui bloquent la prospérité de l’économie communale.
Les pistes reliant les Fokontany sont presque quasi-impraticables en saison de pluies. Les paysans utilisent principalement les charrettes comme moyen de transport, d’autres se voient obligés de marcher à pied pendant de longues heures, pour atteindre le marché de la Commune.
Quant aux routes bitumées et en terre, il en existe trois catégories :
– la RN1 (Route Nationale 1) reliant Antananarivo aux autres Communes et Régions du Moyen Ouest en passant par Imerintsiatosika.
– la RIP71 (Route d’Intérêt Provinciale 71) qui est une route en terre reliant 5
Communes dont Imerintsiatosika,Ambohimandry, Ambohimpandrano, Miantsoarivo et Behehenjy.
– la RIP 85 reliant les Communes d’Imerintsiatosika, Morarano, Antambolo et Ambatomanga .
Les barrages et canaux d’irrigation
Plusieurs points d’eau et barrages de types artisanaux existent et sont utilisés par les paysans, mais il s’avère que les eaux sont difficilement maîtrisées notamment pendant la saison de pluies.
Les barrages, étant souvent mal faits sont facilement démolis et emportés par les eaux en période de crues.
Ankatsaoka, la grande rivière traversant la Commune comporte 3 barrages qui sont répartis à Andrefambohitra, Mariarano et à Fiadanana.
Marché
Les deux marchés communaux existant actuellement :
§ Imerintsiatosika : marché pour les produits locaux, denrées…
§ Ambatonapoaka : marché de bovidés.
Contextes généraux
Le climat
La Commune d’Imerintsiatosika bénéficie des climats caractérisés :
une saison chaude et pluvieuse de Novembre en Avril.
une saison sèche et froide accompagnée de gel et des pluies allant de Mai en Octobre.
Le service de la Météorologie enregistre une température moyenne de 18°C, avec un pic de chaleur de 28°C et un pic de froid de 8°C. La Commune reçoit une pluviométrie de 800 à 1000 mm qui se répartit sur 100 jours annuellement. (PCD Imerintsiatosika 2006)
Cette caractéristique climatique est commune à quelques localités dans l’Est et au Centre de la Région d’Itasy. Ce climat permet la pratique de tous les types d’activité agricoles des Hautes Terres Centrales.
Contexte hydrographique
La rivière Katsaoka est la seule grande rivière passant à Imerintsiatosika. Elle prend sa source au nord du District d’Arivonimamo, et traverse plusieurs communes en allant au sud. A ce niveau là, elle se subdivise en deux réseaux, et irrigue les rizières situées tout au long de son passage. On aperçoit l’aménagement hydroagricole entrepris par la population locale afin d’assurer l’irrigation des rizières. Même si les infrastructures hydroagricoles sont entretenues périodiquement par les populations, elles subissent toujours des dégâts pendant la saison pluvieuse.
Contexte hydrogéologique
La géologie de la région ainsi que l’observation faite pendant la campagne d’étude nous amènent à dire qu’on peut trouver des nappes alluvionnaires dans le secteur.
De plus, la zone d’étude présente un relief typique des Hautes Terres, qui est un relief accidenté constitué par des successions de vallées entrecoupées par des alluvions.
Concernant les Fokontany cibles, Ampangabe a une rivière (Ambatohety), Bemasoandro a 2 rivières (bemasoandro et Masiakamalona) et un lac (Ambatonapoaka)
Végétation
La Commune ne renferme plus de forêts naturelles, seules les bozaka poussent sur les tanety et les espaces disponibles. Par contre, la population locale procède aux activités de reboisement et y plantent de l’eucalyptus et dupinus. En outre, le besoin en bois au sein de la Commune est très important pour le bois de chauffe et le charbon, l’ameublement, l’artisanat et la construction des infrastructures de base. Et la population s’est rendue compte que leurs besoins dépassent largement la superficie boisée.
les ressources minières.
La Commune renferme un fort potentiel en ressources minières. Les carrières destinées à l’approvisionnement des matières premières pour la construction d’infrastructures occupent une place importante. On y trouve 4 carrières de granite, d’argile et de kaolin. La Commune se distingue du reste de la Région par son potentiel en granite rosé. C’est la compagnie SECMA qui l’exploite et exporte les produits à l’étranger. Mais aucune retombée ne revient à la Commune, ni à la population environnante.
Problèmes liés au domaine hydrique
En agriculture, la recrudescence des maladies phytosanitaires freine son épanouissement Ceci est due à la non maîtrise de l’eau liée à la détérioration des infrastructures hydroagricoles existants comme loi barrages et le canal d’irrigation, favorisant le pullulement des insectes ravageuses et de maladies cryptogamiques. Les ressources hydriques apportées par ces infrastructures actuelles ne suffisent plus donc et par conséquent causent une diminution et la médiocrité de la productivité. En ce qui concerne l’approvisionnement en eau, le niveau piézométrique diminue en période d’étiage. Ainsi la conception d’adduction d’eau par gravitation, l’aménagement des sources, l’augmentation du nombre des bornes fontaines sont nécessaire pour favoriser les besoins de la population.
Nappe d’eau souterraine
La nappe d’eau souterraine est constituée par l’ensemble des eaux comprises dans la zone saturée d’un aquifère dont toutes les parties sont en continuité hydraulique. Le mouvement de l’eau est fonction des gradients d’élévation et de pression
L’aquifère
Un aquifère est un corps (couche, massif) de roches perméables comportant une zone saturée suffisamment conductrice d’eau souterraine pour permettre l’écoulement significatif d’une nappe souterraine et le captage de quantité d’eau appréciable. Un aquifère peut comporter une zone non saturée.
Types de nappes aquifères :
Il existe deux types de nappes aquifères :
§ les nappes aquifères captives.
§ les nappes aquifères libres.
les nappes captives
La nappe captive est une nappe qui est surmontée par une formation peu ou pas perméable; l’eau est comprimée à une pression supérieure à la pression atmosphérique. A la suite d’un forage au travers du toit imperméable, l’eau remonte et peut jaillir: la nappe est artésienne. Le jaillissement peut disparaître par la suite si la nappe est exploitée au point de diminuer sa pression.
Les nappes libres
La nappe libre est une nappe où la surface piézométrique coïncide avec la surface libre de la nappe qui est surmontée par une zone non saturée.
Débit d’une nappe
C’est le volume d’eau traversant une section transversale de l’aquifère en une unité de temps. Son calcul est délicat; il faut connaître l’épaisseur de l’aquifère et l’écartement des courbes isopiézométriques. Pour les grandes nappes, on subdivise la section générale en sections élémentaires équipées de couples de piézomètres (forages d’essai).
Le débit d’une nappe peut être évalué par la loi de Darcy: Q = K. A. i.
Q: débit en m3/s
K: coefficient de perméabilité en m/s
A: section de la nappe en m2
i: gradient hydraulique
Types de milieu perméable et porosité
En hydrogéologie, on identifie deux types différents de réservoir: le réservoir en milieu poreux et le réservoir en milieu fissuré
Milieu poreux et milieu fissuré
Le réservoir en milieu poreux ou aquifère à porosité d’interstices est un milieu perméable comportant des pores interconnectés, comme les sables ou les grès peu cimentés.
Le réservoir en milieu fissuré est un milieu perméable dans lequel l’eau s’écoule à travers un réseau de fissures ou de fractures ouvertes, diversement interconnectées (roches cristallines, grès cimenté, calcaire fissuré ou karstifié).
Milieu continu et discontinu
Si le milieu comporte des vides interconnectés dans le sens de l’écoulement, on parlera d’un milieu continu. Le milieu poreux et le milieu finement fissuré sont continus par opposition aux milieux fissurés et karstiques, appelés milieux discontinus. Remarquons que si les lois générales de l’hydraulique ne s’appliquent qu’à des milieux continus isotropes et homogènes, on les applique également, en première approximation, aux milieux naturels même fissurés en prenant cependant soin de travailler à des échelles adéquates.
La porosité des formations aquifères
Un milieu perméable sera un aquifère favorable si en plus d’une perméabilité élevée, il contient une quantité d’eau appréciable dans les vides situés en son sein. On distingue deux milieux poreux aux caractéristiques bien différentes : le milieu à porosité d’interstices et le milieu à porosité de fissuration.
Porosité des roches à porosité d’interstices
La porosité exprime la quantité de vide dans une roche. On peut la considérer à partir des phases solide et liquide. On exprime la porosité par le rapport des volumes, volume des vides/volume de la roche, exprimée en %.
Granulométrie du milieu poreux meuble
L’étude granulométrique est importante pour caractériser la nature d’une formation meuble et surtout pour dimensionner l’équipement des puits et des forages. On détermine la distribution pondérale des dimensions des grains par l’opération de tamisage.
Porosité des roches à porosité de fissuration
Dans ces roches, les vides sont constitués par des joints de stratification, des fissures ou des fractures interconnectées (résultant des contraintes). Le plus souvent ces fissures ne sont pas ouvertes, mais sont obstruées par la recristallisation ou le colmatage. En général, l’hydrogéologue s’intéresse plus particulièrement aux fractures ouvertes, ou plutôt aux familles de fractures ouvertes. On prend également en considération les microfissures (ouverture de l’ordre du mm): diaclases, microjoints de stratification, plan de schistosité. Dans ce cas, le milieu est considéré comme continu et le rôle hydrodynamique de ces ouvertures est proche de celui des pores en milieu poreux. I1 existe parfois des roches consolidées à porosité combinée ou à double porosité. Les calcaires oolithiques ou les grès peuvent en effet être simultanément à porosité de microfissure ou de matrice. En milieu calcaire, les fractures sont souvent élargies par la dissolution des calcaires, voir même transformées en cavité.
Porosité et coefficient d’emmagasinement
Valeur de la porosité efficace
Porosité efficace ne : rapport du volume d’eau mobile à saturation, libéré sous l’effet d’un drainage complet, au volume total de la roche.
L’exploitation d’une formation aquifère à nappe libre implique 1a récupération de l’eau contenue dans les vides, comme on peut récupérer l’eau d’un échantillon en l’égouttant. Les valeurs de porosité communément admises varient entre 5 et 30%. Toutefois l’eau des aquifères est généralement sous pression et l’on utilise alors le coefficient d’emmagasinement pour caractériser plus précisément le volume d’eau gravitaire.
Coefficient d’emmagasinement
La définition du coefficient d’emmagasinement se rapporte principalement aux aquifères à nappe captive dont la limite supérieure est constituée par une formation imperméable .Si l’on découpe l’aquifère en prismes verticaux de 1m2 de surface de base, on appelle Coefficient d’emmagasinement S le rapport de la quantité d’eau libérée par ce prisme sous l’effet d’une baisse de pression de 1 unité au volume total du prisme
Transmissivité et diffusivité
Afin de combiner les valeurs de conductivité à celles de l’épaisseur des formations et ainsi obtenir une valeur de la capacité d’un aquifère à mobiliser l’eau qu’il contient, on utilise les paramètres de la transmissivité et de la diffusivité. La transmissivité [m s ],
correspond, en représentation bidimensionnelle, au produit de la conductivité par l’épaisseur de l’aquifère .
On la détermine par essai de pompage. On appelle caractéristiques hydrodynamiques d’un aquifère (en représentation bidimensionnelle) la transmissivité et le coefficient d’emmagasinement . La diffusivité caractérise la vitesse de réaction d’un aquifère lors d’une perturbation. On la calcule par le rapport T / S, unité de m2/s. Plus la valeur est élevée, plus la nappe est dite ‘‘nerveuse’’.
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Table des matières
PARTIE I : DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE
1. Situation géographique
2. Cadre socio-économique
3. Contextes généraux
4-. Problèmes liés au domaine hydrique
PARTIE II : GENERALITES SUR LES AQUIFERES
1. Nappe d’eau souterraine
2. L’aquifère
3. Types de nappes aquifères
4. Débit d’une nappe
5. Types de milieu perméable et porosité
6. Porosité et coefficient d’emmagasinement
PARTIE III : METHODOLOGIE
1. Démarche générale
2. Méthodes de prospection
3. Acquisition des données et dispositifs utilisés
PARTIE IV : INTERPRETATION ET RESULTATS
1. Interprétations des données acquises
CONCLUSION
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