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Infrastructures scolaires et acteurs éducatifs au sein de l’établissement
L’infrastructure scolaire est nécessaire dans le domaine de l’enseignement/apprentissage. Pour le lycée, il dispose suffisamment de salle de classe qui peut accueillir 50 élèves chacune. Chaque salle est équipée de mobiliers nécessaires à l’enseignement/apprentissage. Presque toutes les salles de classe sont en bon état mais d’autres connaissent des dégradations remarquables avec les murs remplis de graffitis et les portes et les fenêtres sont abimées.
Actuellement, nombreux sont les établissements qui font recours à la nouvelle pédagogie à travers l’utilisation de la TICE pour avoir une bonne performance scolaire. Le lycée possède 03 salles de médiathèque dotées de 41 ordinateurs de bureau remplis de donnée comme les leçons et devoirs qui sont à la disposition des élèves, et une salle T.I.C avec 22 ordinateurs de bureau. Une salle de projection est destinée spécifiquement à la discipline histoire-géographie. S’il y a cette nouvelle méthode d’enseignement à travers les technologies, la salle de lecture reste encore un espace utile et efficace pour les élèves avec de nombreux livres qui sont à leur disposition.
Enseignement /apprentissage
Le concept enseignement /apprentissage peut se définir comme la transmission des connaissances par une aide à la compréhension et à l’assimilation. C’est aussi la manière employée par un enseignant pour transmettre des connaissances aux apprenants et pour se faire comprendre par ceux-ci. Ainsi, l’enseignant doit avoir une connaissance en pédagogie et en didactique. Ces notions constituent la base des moyens et des techniques mis en oeuvre dans la conception d’une leçon donnée.
Interaction
C’est un échange d’information, d’affections ou d’énergie entre deux agents au sein d’un système. C’est une action réciproque qui suppose l’entrée en contact de sujets et qui cherche à modifier le comportement ou la nature des éléments, corps, objets, phénomènes en présence. L’interaction est donc une sorte de collaboration entre enseignant et apprenant.
Relation maître-élève
Le dictionnaire Larousse, définit le mot relation comme l’ensemble des rapports et des liens existant entre personnes qui se rencontrent, se fréquentent, communiquent entre elle. Tandis que, la relation maître/élève est une connexion durable entre deux individus, caractérisée par une certaine continuité, une histoire partagée et des interactions selon Chartrand, 2008.
Langevin, donne la définition de relation maître/élève autrement, en se basant sur la définition du mot relation, ainsi, elle pense qu’il est primordial d’étudier les genres et les caractéristiques de cette relation maître/élève. Elle pense alors que cette relation apparaît à la fois utilitaire, imposée, passagère mais souvent marquante, ambigüe, médiatisée et à double niveau.
Elle ajoute que «Cette relation est essentiellement de type utilitaire c’est-à dire qu’elle existe dans un but extérieur aux personnes. Les deux sont là pour atteindre des objectifs d’apprentissage prédéfinis de l’extérieur. Elle est imposée puisque ni l’enseignant ni les élèves ne se sont choisis mais doivent apprendre à vivre ensemble quelques heures par semaine. Cette relation demeure passagère aussi et de courte durée. Par contre, même passagère, elle peut se révéler marquante pour certains individus. Elle se révèle ambigüe car ni le professeur ni les élèves n’ont de lignes très claires quant aux limites de l’évolution de la relation qu’ils vont vivre ensemble. Cette relation se trouve également entièrement médiatisée puisqu’elle se tisse autour d’une matière à enseigner et à apprendre. Enfin, elle se situe sur un double niveau. D’abord, au niveau cognitif, puisque l’objectif premier est de réussir les apprentissages au programme. Ensuite, au niveau affectif, puisque l’apprentissage est imprégné d’affectivité».
Il s’agit alors d’un contexte relationnel bien spécifique où la relation est construite au quotidien, entre des gens qui ne se sont pas choisis, autour d’un objet central qui est la matière au programme. Après avoir éclairci les différents concepts relatifs aux relations maitre/élèves. Voyons, les types de relations entre enseignant et enseigné.
Attitudes et pratiques négatives des enseignants
Plusieurs recherches montrent que les attitudes et les pratiques négatives des enseignants provoquent des conséquences négatives sur l’apprentissage:
– Le désintéressement et la critique de l’enseignant en classe provoquent des problèmes disciplinaires chez les élèves.
– Le désengagement de l’enseignant peut affecter la performance scolaire de l’élève. Les élèves qui perçoivent leur enseignant comme étant froid et sévère entraineraient plus de difficultés au niveau social.
– Le fait qu’un enseignant traite ses élèves d’une façon irrespectueuse et humiliante aurait un impact sur leur volonté à réaliser les tâches scolaires ainsi que leur attention en classe.
– Le favoritisme peut être très néfaste également car les élèves qui sentent que leur enseignant entretient des relations différentes avec certains élèves, particulièrement ceux qui sont performants, perçoivent plus négativement le climat de leur classe et montrent des réactions négatives envers leur enseignant (Fortin et al, 2011).
Facteurs influençant la relation maitre-élèves dans l’établissement
Dans cette section, nous dégageons les facteurs influençant la relation enseignant-élève associés aux adolescents, aux enseignants ainsi qu’à l’école.
Facteurs propres à l’élève
– Le contexte familial : les élèves qui ont des problèmes familiaux peuvent se montrer méfiants dans leurs relations avec les adultes de leur entourage.
– Le milieu social : la situation socio-économique des élèves a des répercussions sur la relation maître-élève.
– Le retard scolaire : qui se manifeste par le redoublement scolaire, «la présence d’un retard scolaire chez un grand nombre de ces jeunes affecterait négativement la relation enseignant-élèves» (Fortin et al, 2011).
– Les compétences des élèves : les élèves présentant de bonnes habiletés scolaires auraient des interactions positives avec leur enseignant.
Bref, la compétence et la situation sociale de l’élève semble influencer la qualité de la relation enseignant/élève. En effet, « les élèves n’arrivent pas en classe tabula rasa, mais qu’ils amènent avec eux des attentes, des attitudes et des comportements ayant un impact sur la relation qu’ils entretiendront avec leur enseignant » (Fortin et al, 2011).
Facteurs propres à l’enseignant
– Le stress vécu alimenté par les caractéristiques du milieu scolaire : cette situation aurait souvent un impact négatif sur leurs interactions avec les élèves.
– Les choix de la méthode d’enseignement : si l’enseignant adopte la méthode traditionnelle, l’interaction sera limitée par contre, s’il pratique la méthode active, il y a plus d’interaction.
Facteurs propres au milieu scolaire
– La taille de la classe : constitue également un critère de variation qui peut jouer un rôle dans la conception des interactions entre les enseignants et leurs élèves.
– L’adoption d’une attitude favorable à une relation positive avec les élèves va parfois à l’encontre des règles implicites de l’école.
Les facteurs propres à l’enseignant et au milieu scolaire sont donc complémentaires et interdépendants car la structure ou le statut de l’école influence la relation entre maître et élève.
Moyens humains
– Regard et gestuelle : l’enseignant doit savoir dominer la salle par son geste et son regard pour attirer l’attention des élèves «pour que les élèves se sentent concernés, il faut diriger le regard vers eux» (Rey, 1996). Le professeur doit savoir maîtriser ses regards, en évitant de diriger les yeux vers la même personne ou du même côté de la salle de classe. Pour ce qui est du geste, l’enseignant doit toujours montrer un geste qui fait signe d’une volonté d’accueil et de communication « il convient d’éviter un visage qui exprime l’ennui ou la résignation » (Rey, 1996) et « il est essentiel que l’enseignant soit mobile » (Rey, 1996).
– Parole: l’enseignant ne parle pas à une personne dans la classe mais à une quarantaine d’élèves. De ce fait, pour faciliter et favoriser la communication, l’enseignant doit maîtriser sa voix. Il est donc important de parler avec une voix forte, mais il faut la maitriser en s’exprimant de manière claire et simple, «il est essentiel de parler de manier distincte c’est-à-dire en articulant mais pour cela il convient de parler lentement» (Rey, 1996) et en variant le volume et le débit des paroles.
– Langue: l’enseignant doit toujours s’exprimer avec un vocabulaire très simple en classe afin que les élèves puissent comprendre, à l’inverse si l’enseignant emploie des termes complexes, la communication sera bloquée entre les deux.
Bonne interaction maître/élève
La prise en compte de ces fonctions en faveur de la méthode active par l’enseignant qui pratique cette méthode d’enseignement (cf. figure n°2) permet de mettre en place une bonne interaction entre maître-élève du fait des comportements verbaux et gestuels de l’enseignant; car non seulement il concrétise le cours, favorise un enseignement de type interrogatif-participatif mais fait des appréciations positives aussi. Pour lui, cette concrétisation peut répondre aux besoins des élèves mais développe aussi l’interaction maître-élève.
Lors de la descente sur terrain, nous avons remarqué que les tempéraments des élèves sont vivaces car ils ont réagi rapidement et fortement aux actions de l’enseignant. Ils se mettent en action avec un air très à l’aise durant le cours. Ils se portent volontiers et n’agissent pas avec méchanceté avec leur enseignant. Ses élèves dégagent même une impression d’euphorie et leur présentation est soignée. Cette réalité nous révèle qu’il y a un bon contact entre les élèves et le maître ce qui confirme notre première hypothèse.
Non maîtrise des émotions durant le cours
Le résultat de notre observation de classe nous a permis d’affirmer que les comportements des élèves en classe et la fatigue des enseignants provoquent le stress de ces derniers. Ceci se manifeste par la non maitrise de la sensibilité émotionnelle de l’enseignant. Lors de notre descente sur terrain, l’enseignant a expliqué la leçon concernant « le taux de dédoublement », un élève a posé une question en demandant l’âge de l’enseignant. Résultat, le maître change d’humeur avec un air fâché, en répondant « Ce n’est pas tes affaires ». En conséquence, la façon dont le maître a répondu la question a mis mal à l’aise l’élève devant ses camarades car la forme de relation est devenue une relation maitre-élève et non maitre-élèves. D’où l’affirmation de Rey ( 1996), «Il n’est pas étonnant que les attitudes ou la personnalité de tel élève ne viennent réveiller, chez tel adulte, des émotions auxquelles il ne s’attendait pas, la haine, la peur ou un sentiment d’une mise en cause radicale ». Cette situation peut infliger un handicap de la relation entre maître et élève. Les élèves risquent d’être démotives à suivre son cours car le comportement de l’enseignant a déçu les apprenants.
Gestes mal appropriés durant le cours
Durant notre observation, nous avons remarqué que les gestes adoptés par les enseignants ne tendent pas réellement vers une bonne relation en classe. En effet, ils circulent moins et restent parfois immobiles derrière leur bureau, seuls les apprenants qui s’assoient au premier et deuxième rang semblent être leurs interlocuteurs. La façon de se tenir de ces enseignants représente une certaine disparité des élèves et affaiblit la participation de certains en classe. Ainsi, l’attitude de ces enseignants est interprétée par certains élèves comme un acte de favoritisme et de désengagement car il y a des coins réservés dans la classe. L’immobilité de l’enseignant rivé à son bureau donne symboliquement l’impression d’une inertie et ne contribue pas à la reconnaissance de son autorité par les élèves, Rey (1996).
Comportement élitisme de l’enseignant
Selon le résultat de notre enquête, l’enseignant 1, 3, 5, affirment que l’origine sociale des élèves influence les interactions (cf. tableau n°3). Ce qui signifie que les relations de l’enseignant avec les élèves venant de milieu défavorisé, de milieu intermédiaire, de milieu favorisé ne sont pas les mêmes dans une classe.
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Table des matières
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE
Chapitre I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ET DEFINITIONS LIEES AUX RELATIONS MAITRE/ELEVE
I- PRESENTATION DE L’ETABLISSEMENT CIBLE : LE LYCEE JEAN JOSEPH RABEARIVELO
A- Délimitation pédagogique
B- Historique
C- Infrastructures scolaires et acteurs éducatifs au sein de l’établissement
II- QUELQUES DEFINITIONS
Chapitre II : TYPES DE RELATION ENTRE MAITRE ET ELEVE ET LES METHODES D’ENSEIGNEMENT FAVORISANT CETTE RELATION
I- RELATION ENTRE L’ENSEIGNANT ET LES APPRENANTS
A- Importance de la relation maître/élève
B- Influence positive et négative des attitudes et pratiques de l’enseignant sur les élèves
C- Facteurs influençant la relation maitre-élèves dans l’établissement
II- TYPES DE RELATIONS ENTRE MAITRE ET ELEVE
A- Relation humaine : base du respect mutuel
B- Relation pédagogique
III- METHODES D’ENSEIGNEMENT FACILITANT LA RELATION MAITRE/ELEVE
A- Méthodes d’enseignement
B- Moyens de communication en classe
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : PRATIQUES D’ENSEIGNEMENT UTILISEES EN CLASSE ET LES PROBLEMES RENCONTRES DANS LA RELATION MAITRE/ELEVE
Chapitre III : PRATIQUES D’ENSEIGNEMENT UTILISEES EN CLASSE
I- PRATIQUE DE LA METHODE TRADITIONNELLE
A- Forte prédominance de la fonction d’imposition et d’organisation
B- Interaction maître /élève limitée
C- Faible participation des élèves
II- PRATIQUE DE LA METHODE ACTIVE
A- Prise en compte des fonctions en faveur de la méthode active
B- Bonne interaction maître/élève
C- Participation active de l’élève
Chapitre IV: PROBLEMES RENCONTRES DANS LA RELATION MAITRE/ELEVE
I- PROBLEMES LIES AUX ENSEIGNANTS
A- Non-respect de l’éthique et déontologie de l’enseignant
B- Relation trop familiarisée
II- PROBLEMES LIES AUX ELEVES
A- Difficultés d’ordre communicatif : langue d’enseignement
B- Assiduité et attention des élèves
C- Problèmes liés à la motivation des élèves durant le cours d’histoire-géographie
D- Effet de redoublement sur la relation maitre-élèves
E- Difficulté familiale des élèves
III- PROBLEMES D’ORDRE INSTITUTIONNEL ET DE MATERIELS DIDACTIQUES
A- Problèmes liés à la matière
B- Classe trop chargée
C- Insuffisance de matériels didactiques
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE : SUGGESTIONS POUR L’AMELIORATION DES RELATIONS MAITRE/ELEVES DANS L’ENSEIGNEMENT/APPRENTISSAGE DE L’HISTOIRE ET DE LA GEOGRAPHIE
Chapitre V : RECOMMANDATIONS SUR LA METHODE D’ENSEIGNEMENT
I- CHOISIR UNE METHODE VALORISANT LE RAPPROCHEMENT ENTRE MAITRE ET ELEVE
A- Renforcer l’intégration de TICE
B- Pédagogie innovante
II- RECOMMANDATIONS RELATIVES A L’ENSEIGNANT
A- Dimension d’affectivité à limiter
B- Importance de l’éthique et de la déontologie de l’enseignant
C- Attitudes des enseignants
D- Gérer les communications non verbales
E- Respecter le système d’obligation : le contrat didactique
F- Nécessité d’avoir de l’autorité
G- Loi et règles pour la classe
Chapitre VI- SOLUTIONS D’ORDRE MATERIEL ET INSTITUTIONNEL ..
I- SOLUTIONS D’ORDRE MATERIEL
A- Conception et réalisation des supports didactiques
B- Achat des matériels didactiques par l’Etat
II- SOLUTIONS D’ORDRE INSTITUTIONNEL
A- Réduction du ratio maître/élève
B- Révision du programme scolaire
C- Bilinguisme comme langue d’enseignement
Chapitre VII – RECOMMANDATIONS AUIX PARENTS D’ELEVES, A L’APPPRENANT ET POUR L’ECOLE
I- AUX PARENTS ET A L’APPRENANT
A- Aux parents
B- A l’apprenant
II- RECOMMANDATIONS POUR L’ECOLE
A- Recommandations pour les chefs d’établissement
B- Inspecter les enseignants
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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