Problèmes de l’enseignement en milieu rural

Obstacles à l’appropriation du savoir scolaire et milieu social

                  En effet, face aux problèmes liés à l’apprentissage en milieu primaire dans les Ecoles Primaire Publique, effectue des cours de soutien destinés aux élèves qui connaissent des difficultés d’apprentissage pendant leur parcours scolaire. L’Education a une dimension culturelle, sociale, politique et économique. Elle embrasse les institutions scolaires, les différentes instances éducatives et les divers lieux de formations.

L’impact des enfants dans les activités délinquantes

                Au cours d’une recherche menée à Roubaix, Maryse Esterle Hedibel a constaté que les jeunes ayant commencé des activités délinquantes avant l’arrêt de leur scolarité les a continuées par la suite. D’autres, qui n’avaient eu aucune activité délinquante, se sont retrouvés très isolés à la suite de l’arrêt de leur scolarité et la bande permet de contrebalancer cet isolement. L’impact du décrochage scolaire sur les conduites déviantes ou délinquantes n’est pas démontré dans tous les cas. Il dépend du contexte socio-économique, des possibilités offertes par le marché de l’emploi, et des expériences vécues antérieurement et /ou au cours de leur scolarité par les intéressés (HADIBEL, 2004). Le décrochage scolaire est devenu un problème courant dans la société actuelle. Celui-ci est défini comme un élève qui est inscrit au cours d’une année et n’est ni diplômé au cours de l’année et ni inscrits à l’année suivante. Ce qui fournit aujourd’hui le noyau dur du chômage des jeunes.

Problèmes de l’enseignement en milieu rural

                  Dans le programme scolaire à Madagascar, il a été mentionné ce qui doit être le profil des élèves à la sortie du collège. A la sortie du collège, l’élève doit être capable d’utiliser divers moyens ou méthodes d’observation et d’interprétation des phénomènes naturels et physiques ; de mener un raisonnement logique ; de comprendre l’évolution des phénomènes sociaux, politiques, et les rouages fondamentaux de l’économie ; de comprendre et apprécier la culture malgache et ces valeurs d’utiliser correctement le malgache dans les différentes situations de la vie quotidienne; de communiquer en français et utiliser correctement cette langue dans les différentes situations d’enseignement d’apprentissage ; de communiquer en anglais oralement et par écrit ; de se comporter en citoyen responsable connaissant ses devoirs et ses droits fondamentaux ;faire preuve d’esprit critique et de tolérance ; faire preuve de créativité et utiliser d’une manière efficace les connaissances acquises selon le milieu dans lequel il évolue ; situer sa région dans le contexte national en terme de réalité socio-économique et culturelle, et appréhender les réalités internationales ;créer et gérer des petites entreprises.

Dans la réalité en milieu rural, cet objectif est loin d’être atteint. Ceci est causé par diverses raisons : Le Forum Mondial sur l’Education qui s’est tenu à Dakar en l’an 2000 s’est accordé pour définir l’enseignement de base comme couvrant à la fois l’enseignement primaire et le premier cycle de l’enseignement secondaire. Dans la situation actuelle de Madagascar, l’enseignement primaire reste la priorité parce que la performance du système éducatif est particulièrement faible à ce niveau d’études. Les taux de survie sont peu élevés, principalement parmi les enfants issus des familles pauvres ; les redoublements sont bien trop fréquents et les niveaux d’apprentissage restent encore faibles. Beaucoup de ces problèmes trouvent une explication dans une gestion peu cohérente du processus d’allocation des enseignants aux écoles, une mauvaise organisation du temps, et une gestion peu efficace du processus pédagogique dans les écoles et dans les classes. Des taux de rétention faibles sur ce point, le graphique n°01 illustre bien la situation.

Alors que le taux d’accès en première année du primaire se situe à un niveau relativement élevé. (81 %), seulement 33% des entrants en classe de 11ème parviennent à la fin du cycle, si bien que 27 % des enfants d’une classe d’âge accomplissent les cinq années d’études que dure l’enseignement primaire. Ceci est évidemment très dommageable, car on estime qu’au moins quatre années d’un enseignement de qualité sont indispensables pour acquérir de façon durable les notions de lecture, d’écriture et de calcul qui permettront aux individus, une fois adultes, d’augmenter leur productivité économique et leur chance d’échapper à la pauvreté.

D’après notre enquête, on voit une énorme diminution du nombre d’élèves de la classe secondaire. En entrant en classe secondaire1er cycle, 40 restent bredouilles, ils ne vont plus à l’école mais travaillent dans les champs, font du travail comme receveur de bus, vendeurs dans la rue, vendeurs de journaux… Au secondaire 2ème cycle, l’effectif diminue encore d’une manière considérable : 17 individus. La raison est que, tout le monde ne peut avoir le luxe d’entrer dans les écoles privées, ni d’aller en ville pour étudier. En milieu rural, l’éducation est une passoire et les enfants sont les sables. Tous ceux qui ont de l’argent sont passés, mais tous ceux qui n’en ont pas, ont une difficulté d’accès. Les pauvres restent encore plus pauvres, ils ont perdu le peu qu’ils ont, pour éduquer leurs enfants. Le problème c’est qu’au fil du temps, certains enfants oublient même de lire ou d’écrire, ce qui est un gâchis, une perte d’argent et de temps, d’énergie.

Refuge dans l’alcool ou la drogue

                     Par curiosité, ou par influence de ses parents et la société qui l’entoure, ou pour noyer son chagrin, il consomme de la drogue ou alcool. Après avoir pris goût à ce produit, il en prend de plus en plus. Il devient toxicomane (assuétude). C’est un état psychologique d’une personne habituée à absorber des drogues et dont elle ne peut plus se passer. Le sujet qui consomme des toxiques majeurs finit par être totalement dépendant d’eux. Son désir insurmontable le pousse à se procurer la drogue par tous les moyens. Pour retrouver les sensations passées. En s’y habituant, les jeunes ne consomment plus ces produits pour oublier leurs problèmes, mais pour avoir une source de plaisir. Il a tendance à augmenter les doses, ce qui ne manque pas de nuire à sa santé. Quand les parents se rendent compte de leurs erreurs dans ce moment, il sera trop tard. Car si l’on le force à arrêter soudainement de consommer ces produits, il devient irritable, anxieux, et se trouve dans un état de grand malaise physique. Cela entraine même l’individu à avoir un problème mental encore plus grave.

Le manque d’infrastructures et d’équipements

                Tout le monde sait maintenant que l’absence de latrines favorise le désintérêt envers l’école et son abandon, en particulier par les filles. D’autre part, 60%13 de ces établissements n’ont pas accès direct à l’eau potable. Sans parler des « petites infirmeries » scolaires qui font défaut dans l’écrasante majorité des établissements scolaires ruraux, ce qui favorise les absences répétées en cas d’accident ou de malaise.

Table des matières

INTRODUCTION GÉNÉRALE
PREMIÈRE PARTIE : CONTEXTE ET MÉTHODE
Chapitre I : LES DIFFÉRENTS CONCEPTS SUR L’ÉCOLE
I.1 -Définition de l’éducation
I.2 -Les différents niveaux du système éducatif
I.3 -La genèse de l’école à Madagascar
I.4 -Situation politique de l’école à Madagascar
I.5 -Pédagogie et éducation
I.6 -L’éducation en milieu urbain
I.7 -Etat des lieux de l’éducation dans les villes
I.8 -Comparaison entre école en ville et dans la commune rurale
I.9 -L’abandon scolaire
I.10 -Inégalités sociales
I.11 -Inégalités en fonction de profession et catégorie socioprofessionnelle
I.12 -Inégalités en fonction du sexe
I.13 -Inégalités au niveau de l’éducation
I.14 -Problèmes de l’école et d’éducation dans la vie familiale
I.15 -Obstacles à l’appropriation du savoir scolaire et milieu social
I.16 -Relations entre décrochage, abandon scolaire et délinquance
I.17 -L’impact des enfants dans les activités délinquantes
I.18 -L’absentéisme de l’école vers la cité
Chapitre II : CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LE TERRAIN D’ÉTUDE
II.1 – Communes limitrophes
II.2 -Distance
II.3 -Superficie
II.4.-Education à Alasora
II.5 -Encadrement des enseignants
Chapitre III : CADRAGE MÉTHODOLOGIQUE
III.1 -Problématique
III.2 -Hypothèses
III.3 -Objectifs
III.3.1-Objectif global
III.3.2-Objectif spécifiques
III.4- Méthodologie
III.4.1- Technique
III.4.1.1.-Technique documentaire
III.4.1.2.-Techniques vivantes
III.4.1.2.1.-Observation
III.4.1.2.2.-Technique de questionnaires
III.4.1.2.3.-Technique d’entretien
III.4.1.2.4.-Technique d’échantillonnage
III.5 – MÉTHODES
III.5.1 – Approche théorique
III.5.2 – Méthode comparative
III.5.3 – Méthode historique
III.5.4 – Méthode qualitative
III.5.5 – Méthode quantitative
DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE ET EXPLICATION DE LA PROBLÉMATIQUE
Chapitre IV : PROBLÈMES SOCIO ÉDUCATIFS DES ENFANTS EN MILIEU RURAL
IV.1 -Finalités générales de l’enseignement
IV.2 -Problèmes de l’enseignement en milieu rural
IV.3 -La barrière socioéconomique
Chapitre V : FRAGILITÉ DE L’ÉDUCATION
V.1 -Situation de l’abandon scolaire selon l’enquête
V.2 -Le volet financement des études
Chapitre VI : PRÉSENTATION ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS D’ENQUỀTES
VI.1 -Problèmes au niveau familial
VI.1.1 -La famille monoparentale
VI.1.2 -La famille recomposée
VI.2 -Parents alcooliques
VI.3 -Refuge dans l’alcool ou la drogue
V.4I -La phobie de l’école
TROISIÈME PARTIE : ACQUISITION ET PROSPECTIVE
Chapitre VII : VÉRIFICATION DES HYPOTHÈSES
Chapitre VIII : SOLUTIONS EXTERNES SUR LE PROBLÈME DE SCOLARISATION
VIII.1- Problèmes existentiels
VIII.2- Etat physique de l’élève
VIII.3 – Les causes intra scolaires
VIII.4 – Les causes extrascolaires
VIII.5 – Le manque d’infrastructures et d’équipements
VIII.6 -Le comportement et les attitudes des enseignants
VIII.7 -La situation économique difficile des familles d’élèves
VIII.8 -Les facteurs les plus déterminants de l’abandon scolaire des filles rurales au niveau du collège
VIII.9 -Le phénomène de l’abandon scolaire au collège
Chapitre IX : RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
IX.1 -Logiques parentales
IX.2 -Egalité sociale
IX.3 -Offrir des opportunités passe par une éducation de qualité accessible à tous
IX.3 -Promotion et développement de la vie sociale de la population
IX.4 -Diminution de frais de scolarité
IX.5 -La fonction des relations avec les élèves
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
RÉSUMÉ

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