Quel que soit le milieu, l’eau reste une ressource indispensable à la vie. Le manque d’accès à l’eau est la première cause de mortalité au monde. Face à cet enjeu, la communauté internationale s’est donnée comme Objectifs du Développement Durable (ODD) de réduire de moitié, d’ici 2015, la proportion de la population mondiale n’ayant pas accès durable à l’eau. A quelques années de l’échéance fixée par l’ODD, le constat est alarmant. L’Afrique, en revanche, reste sur le banc de touche. L’objectif ne sera pas atteint avant 2040.
Selon les chiffres de l’Annuaire 2013 du Ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, le taux de desserte en eau potable au niveau national a augmenté de 17%, entre 2000 et 2012. Cela représente une progression légèrement inférieure à 1,5% par an. En 2012, le taux de desserte, pour l’ensemble du territoire, était de 46% (MEAH, 2014). Face à ces considérations, Antsiranana est un cas particulier, puisque le taux de desserte actuel est déjà très élevé. A partir des statistiques d’exploitation de la JIRAMA, le taux de desserte actuel serait de 79,1%. Son accroissement annuel, plus faible, sera d’environ 1,3 à 1,5% par an. Pour l’atteinte des 100% en 2030, cela demeure malheureusement bien théorique, puisque le développement des branchements dépendra de l’évolution du niveau de vie de la population et donc du développement économique.
Généralités sur l’eau
Comme tout le monde le sait, la planète terre est également appelée planète bleue; ceci provient du fait que sa surface est recouverte à 72% d’eau. L’eau existe en quantité immuable depuis des millénaires, dans le monde nous pouvons en compter 1400millions de km3. C’est une quantité phénoménale. En effet, cette quantité d’eau colossale n’est pas à 100% propre à la consommation. La plus grande partie, 97,5% selon les sources, est de l’eau de mer et le reste, 2,5 est de l’eau douce (répartie de manière suivante : 68% glaciers et neiges éternelles, 29% eaux souterraines, 0,3% lacs et rivières enfin le reste dans les mares, humidités des sols…). L’eau est le principal composant des matières et des êtres vivants : elle est la vie. Par la dissociation de la molécule de dihydrogène et de l’oxygène sous l’action de la chaleur, l’eau se forme. Elle est en relation étroite avec le climat, la géomorphologie du continent ou du pays considéré et la géologie.
Origine de l’eau
L’eau peut se présenter en différents types : les eaux des pluies, les eaux de surfaces et les eaux souterraines. C’est un élément essentiellement mobile, en mouvement permanent tant verticalement que transversalement ou encore oblique. En effet ce trajectoire forme une boucle d’où la notion du cycle de l’eau.
Cycle de l’eau etc…..
Le cycle de l’eau, alimenté en énergie par la machine thermique solaire, fait s’évaporer l’eau depuis les continents et les océans, la fait transiter quelques jours dans l’atmosphère, puis retomber en pluie (http://ga.water.usgs.gov). La circulation de l’eau entre les océans, l’atmosphère et les continents est appelée cycle de l’eau. Ce cycle se déroule dans une enveloppe superficielle de la terre appelée l’hydrosphère. Le cycle de l’eau débute par l’évaporation principalement des océans mais aussi des continents. Cette eau transite dans l’atmosphère où elle réside en moyenne 8 à 10 jours et retombe sous forme de pluie sur les océans ou forme de pluie ou de neige sur les continents. L’évaporation de l’eau à partir des continents porte également le nom d’évapotranspiration. Sur les continents, l’eau s’évapore directement à partir des lacs, des rivières… des sols humides mais à cette évaporation directe s’associe la transpiration des végétaux qui renvoie vers l’atmosphère l’eau de pluie qui s’est infiltrée dans le sol. L’infiltration de l’eau dans le sol sert à constituer le stock superficiel alimentant l’évaporation directe et la transpiration des végétaux. Les fortes précipitations des périodes hivernales engendrent une infiltration profonde qui alimente les nappes souterraines. Sur les continents, les quantités d’eau qui s’évaporent (évapotranspiration) sont inférieures aux quantités d’eau reçue par les précipitations, à l’inverse pour les océans l’évaporation est supérieure aux précipitations. L’excédent en eau des continents retourne aux océans par les rivières, les résurgences de nappes souterraines et le ruissellement côtier. Le cycle de l’eau est ainsi équilibré . Le cycle de l’eau est donc une histoire immuable qui n’a ni début ni fin. L’eau sur la terre se renouvelle en permanence et y circule en un cycle ininterrompu de 21 jours depuis la nuit des temps. Sans cesse régénérée et toujours différente, l’eau que nous buvons aujourd’hui est donc celle qui a connue l’histoire de la terre.
Les eaux de pluies ou eaux météoriques
Les précipitations sont toutes l’eau météorique qui tombe sur la surface de la terre tant sous forme liquide que sous forme solide. C’est une source primaire d’eau douce. Par des précipitations efficaces, l’eau de pluie alimente à la fois les nappes souterraines par l’infiltration efficace (I) et les réseaux de surface par le ruissellement (R). La pluie tombée peut être mesurée ou quantifiée à l’aide d’un pluviomètre ou d’un pluviographe à une station d’observations. Les précipitations exprimées en hauteur de pluie en millimètre indiquent la pluie globale précipitée dans un intervalle de temps (journalière, mensuelle, annuelle) de la région et part unité de surface.
Les eaux de surface
L’eau de surfaces inclut : les eaux des ruisseaux, des rivières et fleuves, les glaciers, des lacs, les marais et les étangs.
Les eaux de fleuves et de rivières
Les fleuves et les rivières sont des cours d’eau. Les fleuves coulent en descendant d’une région élevée (l’amont) vers une région basse (l’aval) et se jetant dans la mer au niveau d’une embouchure mais les rivières se jettent finalement dans les fleuves. Les fleuves ont des origines différentes appelées régimes (glaciaire, nival et pluvial). Les fleuves reçoivent des affluents et des confluents qui viennent grossir leur débit avant de se jeter dans la mer par l’intermédiaire d’un estuaire ou d’un delta.
Les rivières diffèrent selon le climat, la nature des roches et du sol ainsi que de la végétation qu’elles traversent. Il existe trois sortes de rivières :
– les rivières souterraines ;
– les rivières torrentielles ;
– les rivières temporaires.
L’eau des rivières et des fleuves transforme le paysage, creuse le lit le long de leur parcours. Les cours d’eau ont un débit soit faible ou élevé. Madagascar dispose plus de 3.000 km environ de fleuves et rivières réparties dans 5 unités hydrologiques (source : Chaperon et al).
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Partie I : GENERALITES
Chapitre I. CONTEXTE GENERAL
Chapitre II. PROBLEME DES RESSOURCES EN EAU FACE AUX ALEAS
Chapitre III. ZONE D’ETUDE
Partie II : MATERIELS ET METHODES
I. METHODOLOGIE D’APPROCHES
II. DONNEES UTILISEES
Partie III : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Chapitre IV. ANALYSE ET TRAITEMENT DES DONNEES QUANTITATIFS
Chapitre V. ANALYSE ET TRAITEMENT DES RESULTATS QUALITATIFS
Partie IV : DISCUSSION ET RECOMMANDATION
Chapitre VI. EVALUATION DES RESSOURCES DISPONIBLES
Chapitre VII. BESOINS EN EAU ET LEUR EVOLUTION
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE