Auparavant, dans les XVIIIème siècle , le sous-développement n’a concerné que peu de pays. Ces derniers appelés aussi « les sociétés primitives » , ne connaissaient pas une extrême disette, cela peut être dû au petit nombre de besoin à satisfaire voire même de l’abondance. Par la suite, des blocages apparaissaient peu à peu dans quelques pays en bloquant le processus de développement de se mettre belle et bien en place, comme quoi les besoins fondamentaux de l’homme ne sont plus couverts. Des systèmes capitalistes créent de nouveaux besoins d’un côté et des plus démunis cherchent toujours à élargir les possibilités offertes de l’autre côté. Mais le sousdéveloppement ne peut se réduire à un seul critère, un héritage des structures économiques et sociales désarticulées, une difficulté à l’entrée au commerce international, non maîtrise du marché intérieur,… peuvent en être son origine. Le sous-développement peut se manifesté en quatre critères, tels sont : la pauvreté de masse, l’inégalité intérieur qu’extérieur, l’insécurité et l’exclusion du pays pauvres par les pays développés mais aussi au sein même du pays vis-à-vis de la population elle-même. Un courant de pensée anti-développement préconise que « Derrière la notion de développement se cacherait le modèle économique. Ainsi, le souhait de voir se développer les pays pauvres participerait d’un projet de normalisation capitaliste et libérale du marché ». Depuis quelques années, bon nombre des pays ont vécu un retard sur le développement et ils se sont variés en 3 catégories maintenant: les PMA ou les pays moins avancés, les NPI ou les nouveaux pays industrialisés et les pays émergents. Depuis ce temps-là, tout le monde était au courant de la vulnérabilité économique et l’obstacle entravant le processus de développement qui, liés à l’instabilité de la croissance économique, se manifestaient surtout dans les pays moins avancés. Ces derniers sont handicapés sur le plan socio-structurel, économique et politique et doivent bénéficier d’un traitement.
A partir de la seconde moitié du XXème siècle, il y a succession des différentes stratégies et intimement leurs fondements sont liés au contexte diplomatique du pays de leur époque respective, mais aussi aux contextes commercial et idéologique. Les stratégies (extraverti et autocentré) mises en exercice ont échouées : la première s’avère ruineuse pour les pays spécialisés dans une monoculture du fait de la dégradation des termes de l’échange et de la forte volatilité des cours des produits primaires ; la seconde est marquée par l’insuffisance du marché intérieur qui ne permet pas les débouchés aux produits industriels et les biens d’équipement ne sont pas compétitifs sur le marché international. Une autre stratégie se met en place pour accentuer les échecs des deux premières stratégies : c’est le cadre du tournant libéral ou «les stratégies de développement », par les institutions financières internationales, qui vont être uniformisés selon les normes. C’est en 1970 que le problème de la dette du tiersmonde apparaisse, elle est multipliée par 12 entre 1968 et 1980, le service de la dette double, dû à la forte demande des pays en développement, en vue de financer l’industrialisation au cours de 1960 – 1970. Et c’est en Octobre 1979 que le choc monétariste intervient par lequel le directeur de la Federal Reserve décide de remonter le taux d’intérêt directeur pour lutter contre l’inflation, et en conséquence, le remboursement de prêts des PED s’est renchérit, il y a aussi des contractions à taux variables des dettes. Il est utile de savoir la voie d’utilisation des dettes contractées : à des dépenses productifs ou à des dépenses somptuaires.
LES CONCEPTS-CLES DE ET DELIMITATION DE L’ETUDE
Le Sous-développement est une situation où des blocages structurel, économique, socioculturel, et parfois religieux empêchant l’émergence d’un processus de développement d’un pays. On remarque que bon nombre de raisons peuvent justifier le recours à l’endettement des pays démunis au développement: l’insuffisance de l’épargne intérieure, le déficit de la balance des paiements et le déficit budgétaire selon le concept du triple déficit .Le développement est une transformation durable des conditions de vie qui améliore le bien être de la population. Le FMI se donne comme objectif d’assurer la sortie du sous-développement des PED en appliquant des mesures structurelles. Il apporte la Politique d’ajustement structurel (PAS), un ensemble de politique de développement, pour amener les PED, principalement, à atteindre les grands équilibres macroéconomiques par des mesures structurels d’inspiration libérale. Cette politique consiste en un ensemble de mesures accompagnant les prêts contractés par les pays auprès des institutions internationales (la conditionnalité) et réunis dans le « consensus de Washington ».
Les concepts-clés
Définitions et quelques notions supplémentaires
➤ La dette
La dette est un instrument de politique intéressant, en arrière-fond, elle dévoile une gigantesque criminalité politique et financière. Selon Eric TOUSSAINT, la dette est un formidable outil politique. Outre, c’est outil de néo-colonisation. Il est mieux de voir les origines de la crise de la dette : Les années 1980 sont appelés le cadre du tournant libéral, concernant aussi les stratégies de développement. Ces stratégies vont être uniformisées selon des normes de développement théorisées par les institutions financières internationales, FMI et Banque mondiale. Le problème de la dette du tiers-monde apparaissait vers la fin des années 1970. La dette est multipliée entre 1968 et 1980 par 12 ; le service de la dette double aussi pour sa part, cela est dû à la forte demande des PED. Rapidement, la situation devient économiquement intenable. En premier, la Mexique se déclare en cessation et puis d’autres pays, l’annonce crée un choc mondial dans la sphère financière. Les créanciers occidentaux prennent peur. Les pays de la Triade demandent au FMI d’intervenir. Celui-ci va fournir des prêts à taux préférentiels et des aides conditionnées au remboursement des banques et autres créanciers privés.
La dette d’un pays comprend la dette intérieure et la dette extérieure.
➤ Dette intérieure
Elle est contractée auprès d’un créancier intérieur au pays. Elle doit être remboursée en monnaie locale.
➤ Dette extérieure
Elle est contractée auprès d’un créancier extérieur au pays. Elle doit être remboursée en monnaie du pays créancier : devises étrangères, dollars le plus souvent.
L’endettement extérieur est contracté par des agents privés ou publics du pays auprès d’Etats. C’est une ressource légitime pour financer un investissement en l’absence d’épargne interne (lorsqu’un pays se trouve en situation de besoin de financement). La dette publique est contractée par des emprunteurs publics (un Etat) auprès de particuliers, des banques, des entreprises, des Etats. Les dettes privées emprunts contractés par des emprunteurs privés (banques commerciales, grandes entreprises) quel que soit le prêteur. Certaines dettes privées sont devenues des dettes publiques car les Etats du Tiers Monde ont donné leur aval.
La dette est utile pour deux choses :
* si, en particulier, le rendement de l’investissement excède le montant de l’endettement et si elle finance les projets industriels à forte externalités positives.
* si elle finance des projets industriels à fortes externalités positives.
La dette extérieure publique comprend la dette bilatérale et la dette multilatérale :
★ Dette multilatérale
Elle est contractée auprès des institutions financières internationales (FMI, BM). Plus le pays est pauvre, plus la part de la dette multilatérale est importante. Une institution est donc dite multilatérale si elle est financée et dirigée par plusieurs pays
★ Dette bilatérale
Elle est contractée par un état auprès d’un autre état et négociée au sein du Club de Paris (le cartel des états créanciers).
➤ Service de la dette
Le Service de la dette est le remboursement du capital et avec des intérêts.
• Le service de la dette = amortissement du principal emprunté + remboursement de l’intérêt. Il peut calculer le poids de la dette.
➤ Dettes odieuses
Ce sont des dettes contractées par un gouvernement, qu’il soit démocratique ou dictatorial, dans le but de soumettre un peuple à la domination coloniale, en droit international. Ce sont des dettes contractées sans le consentement du peuple. Cette notion est inventée par les Etats-Unis en1898, définissant le non-remboursement de la dette. La dette est dite odieuse quand elle a été contractée par le pays alors qu’elle était gouvernée par une dictature ou une élite corrompue qui a mal utilisé les fonds empruntés, ou encore la thèse de l’insoutenabilité de la dette qui s’élève en 2005 à 1 990 milliards de dollars. En conséquence plusieurs pays se retrouvent dans la situation où les recettes fiscales seraient inférieures au service de la dette .
Le fonds Monétaire International
Il a été créé à Bretton Woods en 1944, il a pour but d’assurer la stabilité monétaire internationale par des taux de change fixes et aider des pays connaissant des difficultés de balance de paiements ponctuellement. Son capital est constitué par l’apport en devises fortes et en monnaie locale des pays membres (182 en 1998). En fonction de cet apport, chaque membre a des Droits de Tirage Spéciaux : des actifs monétaires échangeables contre des devises d’un pays tiers. Huit pays en détiennent 50% : les USA 18%, la France 5%, le Royaume Uni 5%. En 1971, fin des accords de Bretton Woods et de la parité or / dollar, le FMI voit disparaître sa fonction de surveillance du système de Bretton Woods, les grands pays ont laissé flotter leur monnaie, c’est le début de la spéculation financière. En 1973, choc pétrolier, les PVD importateurs de pétrole sont touchés, le FMI devient une “coopérative” de banques centrales. Quand les caisses d’un état sont vides, il peut emprunter au FMI, mais celui-ci dicte ses règles et restructure l’économie de cet état.
Le mode de décision du FMI est celui d’une répartition des droits de vote en fonction de la cotisation des états membres. Le FMI et la BM interviennent en 1982 en s’inquiétant des risques de faillite des banques privées engagées dans le Sud, pour que le Nord soit bien remboursé. On n’annule ni ne réduit les créances : le FMI accorde de nouveaux prêts pour permettre aux pays du Sud de rembourser leurs dettes mais en imposant, en contrepartie, des conditions socio-économiques strictes: ces prêts sont limités, les dettes sont rééchelonnées dans le temps, mais les états doivent adopter des PAS. Un pays endetté qui le refuse se voit menacé de l’arrêt de ces prêts. Le FMI impose à travers ces PAS un modèle de développement néo-libéral pour réduire le déséquilibre de la balance des paiements.
Les premières mesures imposées sont : une dévaluation de la monnaie locale et une hausse des taux d’intérêt à l’intérieur du pays en général, puis viennent les réformes structurelles pour réduire le déficit budgétaire : baisse des investissements publics avec licenciements, privatisations, déréglementation du marché du travail, baisse des prestations sociales, baisse des subventions aux produits de base comme pain, eau, transport, électricité, application de tarifs pour l’accès à l’éducation et à la santé, libéralisation du commerce international avec baisse des protections douanières, libéralisation des entrées et sorties de capitaux, réforme fiscale avec généralisation de la TVA aux dépenses de l’impôt sur le revenu. Telles sont les mesures permettant de dégager des fonds à court terme, elles ont surtout pour conséquences un grave appauvrissement des populations et une augmentation des inégalités.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHES THEORIQUES
I-1 LES CONCEPTS-CLES DE ET DELIMITATION DE L’ETUDE
I-1-1 Les concepts-clés
I-1-2 La délimitation de l’étude
I-2 ANALYSE DE L’ENDETTEMENT
I-2-1 Des analyses déjà effectuées
I-2-2 Les théories de l’endettement : point de vue keynésienne et néoclassique
PARTIE II : PARTIE OPERATIONNELLE
Chapitre I : QUID DE LA PAUPERISATION-ENDETTEMENT
II-1-1 Manifestation de la dette dans les pays moins avancés
II-1-2 Etude de l’effet de l’endettement sur la vie de la population dans les pays moins avancés
Chapitre II : FONDEMENT DES RESULTATS FOURNIS
II-2-1 Analyse des résultats obtenus
II-2-2 Recommandations et mise en œuvre
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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