Problème de la déforestation ?

Dans la côte Nord-Ouest de Madagascar, se localise la région du Sambirano. Administrativement, c’est l’un des districts qui constitue la DIANA. Le sambirano est un nom désignant toute la zone qui est influencée par le grand fleuve Sambirano. C’est l’un des grands fleuves de la côte Nord- Ouest de Madagascar. Ce cours d’eau prend sa source aux pieds de la montagne Maromokotro (2886 m), point culminant de Madagascar, et se jette dans le canal de Mozambique au niveau de la baie d’Ampasindava. La région du Sambirano se localise entre 13°20 ’ et 14°05’ de latitude Sud et 48°19’et 48°40’ de lo ngitude Est. Elle est limitée au Nord par le district d’Ambilobe, au Sud par la région SOFIA, à l’Est par la SAVA et à l’Ouest par le canal de Mozambique. Elle se divise en trois grandes zones: la partie amont, Andoharano corespond au Haut Sambirano, la partie avale, la zone des plaines s’appelle le Bas Sambirano ou encore le delta du Sambirano. Ces trois grandes unités forment le district d’Ambanja qui s’étend sur une superficie de 8306 km2 . Aujourd’hui, il est composé de vingt trois communes dont il est le chef-lieu. Cette capitale est le dernier village qui s’est formé dans le Bas Sambirano après l’Antsahampano, Ambohimena, Ankatafa, Antsakoamanondro, Ambalavelona, Anjavimilay, Androhibe, Antsatsaka et Begavo. Avant l’arrivée des colons, Ambanja portait le nom l’Antanantsimagnaja Ambodimanga à cause des manguiers aux pieds desquels les bouviers ou « Tsimagnaja » se reposaient sous l’ombrage quand il faisait chaud. L’endroit où s’est implanté le « Bazar be » actuel, était une étendue de pâturages.

Les éleveurs pacageaient leurs zébus avant de descendre les abreuver sur la berge de Sambirano. Au début de la colonisation, le chef-lieu de district, le centre administratif social et économique se trouvaient à Ambato Nosy Faly.

Quand les Français furent arrivés, ils ont découvert l’existence de poudre (vanja). Lors d’une visite du chef de district dans le but d’évaluer les possibilités d’exploitations de la poudre, l’administrateur LAMAINDOR réalisait le bon emplacement de site. Il est ainsi décidé de transférer le centre administratif. Les travaux d’aménagements ont commencé dès 1896, le chef de district LAMAINDOR bâtissait Ambanja sur son site actuel où on trouvait beaucoup de poudre (vanja). Cette poudre se trouve entre la résidence de la sous préfecture et le bureau des travaux publics aujourd’hui. La région du Sambirano est peuplée par le Sakalava depuis le XVIIIème siècle. Entre le X et XVème siècle, elle était déjà fréquentée par des Arabes et des Africain.

La ville de « Mailaka » aujourd’hui dénommée «Djangoa » était un grand centre commercial du canal de Mozambique. On rapporte qu’elle était la première grande ville de Madagascar. Les Portugais, les Hollandais, les Européen, Comoriens et les Zanzibarite la visitaient régulièrement aussi pour des raisons commerciales. Des Tsimihety, Antemoro et Antandroy vivaient également ici et pratiquent le trafic des bœufs et/ou constituent la main d’œuvre dans les anciennes compagnies. Cette région compte 147 142 habitants avec une densité de 18 habitants par km2 suivant le dernier recensement en 2003.

LES ELEMENTS DE LA GEOMORPHOLOGIE ET DU CLIMAT 

Elément de la géomorphologie

Le relief et ses aspects

La topographie du bassin versant de Sambirano est très accidentée. En effet, dans le massif du Tsaratanana, les altitudes extrêmes sont de 2886 m au sommet du Maromokotra et 60 m à Marotaolan. Ces deux points distants à vol d’oiseau d’une quarantaine de kilomètres permettent de comprendre facilement l’existence de ce relief polyédrique qui est une cause de Sambirano(ROSSI , 1979).

Les limites du relief constituent un grand arc de cercle plus ou moins régulier atteignant les plus hautes altitudes de Madagascar. A l’intérieure de ce grand arc, le relief est très accusé et nullement comparable au tanety à modèle convexoconcave. Les eaux se fraient souvent un chemin dans des gorges très escarpées et les cascades sont souvent très nombreuses. Le bassin inferieur qui couvre une superficie de 90 000 ha est occupé à son centre par la vallée de Sambirano qui, par endroit, atteint une dizaine de kilomètres de large (PISO et BEN, 2003). Cette vallée est bordée de part et d’autre par des basses collines déboisées et est soumise à des feux fréquents accélérant les phénomènes d’érosion.

A l’arrière plan de ces collines, les hauts sommets boisés apparaissent à l’Ouest (massif du Manongarivo) et à l’Est, à la limite avec le massif de la Haute Ramena. « De Marotaolana au confluent de la Ramena, le Sambirano parcourt 45 Km et perd 38m de dénivellation. En aval du confluent avec la Ramena, la vallée du Sambirano se resserre pour former un goulot d’étranglement que traverse une zone boisée et qui s’élargit au niveau d’Ambanja pour former le delta. Du confluent à la mer, le Sambirarano parcourt 32 km et perd 22 m d’altitude. Le bassin de la Ramena qui couvre 1100 Km2 est presque entièrement boisé »(ROSSI, 1979).

La rivière prend sa source au pied du Mont Maromokotra et a un cours sensiblement parallèle à celui du Sambirano jusqu’à leur confluent. La majeure partie du bassin est protégée par la réserve naturelle et par la forêt classée de la Haute Ramena.

Le relief d’escarpement

Le relief d’escarpement se localise surtout dans le fossé du Sambirano. Ce dernier est net et rectiligne sur le rebord sud. « Il s’agit d’un escarpement de faille orienté au Nord 40° Ouest dans la région de Marovato et relayé en direction du Nord-Ouest, au niveau de Bemanevika , un accident Nord 20° Ouest puis , au Nord de Bemanevika , par une fracture subméridienne. Cet escarpement est découpé par les affluents de rive gauche du Sambirano en facettes de failles très nette. La hauteur de l’escarpement est comprise entre 300 m et 500 m, il est jalonné par plusieurs sources thermales » (Andranomandevy). (ROSSI, 1979) .

Le rebord Nord est beaucoup moins net ; il provient du jeu d’une série d’accidents de direction identique aux précédentes. Mais la tectonique a donné là une série de blocs en touche de piano, et au Sud de Maevatanana, a individualisé deux fossés étroits séparés par un petit horst. Les escarpements sont toujours nets dans le socle, mais sont beaucoup plus disséqués dans le grès. Au niveau du fossé, on trouve le contact socle sédimentaire. Celui-ci est marqué par le changement d’aspect des escarpements et, en particulier, par la moins grande netteté des facettes de faille dans les grès. Au-delà de Bemanevika, la vallée se resserre et les escarpements s’effacent peu à peu. Le fossé se termine au niveau du confluent avec la Ramena par un étroit goulet qui passe à l’aval de véritable gorge à partir de laquelle le fleuve franchit le massif gréseux avant de déboucher dans le delta à Ambanja.

Les grandes familles du relief 

Le relief du Socle 

Le relief du socle se trouve surtout dans le massif de la Ramena. C’est dans cette zone que s’observent les terrains à affleurement les plus anciens rocheux. Cet affleurement résulte de la granitisation plus ou moins poussée d’une série métamorphique complexe. Celui-ci est plissé en anticlinaux et synclinaux successifs est orienté Nord- Sud ou Nord- Ouest-Sud –Est de plus en plus serrés. Il s’élève lentement vers l’Est en direction du massif du Tsaratanana. Dans les anticlinaux, apparaissent les faciès les plus profonds : malgachistes et granite migmatique. Dans les synclinaux, sont conservés les faciès moins profonds : gneiss et migmatite en amphibole, avec un degré de métamorphisme décroissant du Sud au Nord.

La couverture sédimentaire 

Le relief sédimentaire se trouve presque dans toutes les parties basses du Sambirano. L’allure générale est celle d’une fouille de croupe et d’échine disséquée par un réseau hydrographique très ramifié et très dense. Le tout est empâté des sols ferrugineux ocres-rouges épais de plusieurs mètres. Les faciès gréso-argileux donnent des formes molles mais la série gréso-conglomératique apparait aussi. La série sédimentaire s’appuie sur le socle à un pendage généralement orienté vers le Nord-Ouest. C’est l’Isalo qui assure le contact de la série sédimentaire avec le socle. Ce contact peut être marqué dans l’extrême-Nord par une dépression périphérique creusée en bordure du socle dans la série permo triasique tendre. Cette dépression ne se remarque presque pas dans le Sambirano. Ainsi, le socle et le grès tels qu’on le voit sur le paysage de Ramena et aux environs du Manongarivo sont uniformément découpés en haute colline et en montagne.

Le volcanisme du Sambirano

Le relief subvolcaniques du Sambirano se trouve autour de la presqu’île d’Ampasindava, la presqu’île d’Ankify et des monts du Sambirano. Il provient des intrusions post-liasiques ou des volcanismes très anciens. Les intrusions annulaires d’Ampasindava sont toutes de grande taille, de section elliptique, et donnent des massifs nettement en relief dans le paysage. L’aspect général varie en fonction du type de roche : relief flourd, forme émoussées des gabbros, crêtes aigues des syénites quartzifères d’Ambohimirahavavy-Ampasibitika. Les presqu’îles d’Ankify et les monts du Sambirano sont d’anciennes îles éruptives mais qui sont actuellement rattachées à la grande terre par la formation deltaïque du Sambirano.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE MILIEUX PHYSIQUES ET BIOCLIMATIQUES
CHAPITRE I : LES ELEMENTS DE LA GEOMORPHOLOGIE ET DU CLIMAT
I-1- LES ELEMENTS DE LA GEOMORPHOLOGIE
I-1-1-Les reliefs et ses aspects
I-1-1-1Le relief d’escarpement
I-1-2-Les grandes familles du relief
I-1-2-1- Le relief du Socle
I-1-2-2-La couverture sédimentaire
I-1-2-3-Le volcanisme du Sambirano
I-1-2-4-L’accumulation deltaïque du Sambirano
I-2- : LES ELEMENTS DU CLIMAT
I-2-1-Les vents
I-2-2-Les précipitations
I-2-3-L’humidité et la température
CHAPITRE II : APPROCHE BIOGEOGRAPHIQUE DE LA REGION
II-1-Le sol
II-2-La flore
II-2-1-Les forêts naturelles et évolution
II-2-1-1-Les forêts primaires
II-2-1-1-1-L’étage inferieur
II-2-1-1-2-L’étage moyen
II-2-1-1-3-L’étage supérieur
II-2-2-Les formations secondaires
II-2-3-Savane arbustive
II-2-4-Les mangroves
II-3-La faunes
II-3-1-Les mammifères
II-3-2-Les oiseaux
II-3-3-Les reptiles
II-3-4-Autres faunes
DEUXIEME PARTIE LES FACTEURS DETERMINANT LA DEFORESTATION
CHAPITRE III : LES FACTEURS ANTHROPIQUES
III-1-Défrichement à des fins agricoles
III-1-1-Rituel avant défrichement
III-1-2-Défrichement : culture itinérante sur brûlis
• Du semis au cerclage
• Du rendement à la jachère
III-1-3-Défrichement : culture sous forêt
III-1-4-Une autorisation de défrichement pour limiter les abus
III-2-Les feux de brousse
III-3-Utilisation des bois comme matériaux de construction
III-4-Utilisation des plantes médicinales
III-5-Utilisation des bois comme sources d’énergies
III-5-1-Usage domestique
III-5-1-1-Le bois de combustible
III-5-1-2-Le charbon de bois
III-5-1-3-La distillation
CHAPITRE IV : LES FACTEURS NATURELS ET BIOLOGIQUES
IV-1-LES FACTEURS NATURELS
IV-1-1-Les cyclones
IV-1-2-Les inondations
IV-1-3-Le changement climatique
IV-1-4-L’érosion, les sédimentations et l’exploitation excessive
I V-2- LES FACTEURS BIOLOGIQUES
IV-2-1-Les animaux prédateurs des plantes
IV-2-1-1-Les insectes
IV-2-2-Les plantes parasites
TROISIEME PARTIE STRATEGIE DE LUTTE CONTRE LA DEFORESTATION
CHAPITRE V : QUE CHACUN OSE PRENDRE SES RESPONSABILITES
V-1-La maîtrise des migrants
V-1-1-La limitation physique ou quantitative
V-1-2- Le respect de la tradition de la zone d’accueil
V-2-Responsabilisation des communes et des quartiers
. La zone d’habitation
. Les zones de protection ou de conservation
. Les zones de restauration-réhabilitation-enrichissement
. Les zones agricoles
. Droits d’usages
V-3-Le reboisement
V-4-Transferts de gestions
V-5- Intervention du Service des Eaux et Forêts
V-6- Encadrement technique de la population
CHAPITRE VI : RATIONALISATION ET MISE EN VALEUR DES TERRAIN DE CULTURE ET VULGARISATION DES RESOURCES ENERGETIQUES
VI-1-Rationalisation et mise en valeur des terrains de culture
VI-1-1- Partage équitable des terres disponibles
VI-1-2- L’aménagement des terres cultivables
VI-1-2-1- L’aménagement des espaces marécageux
VI-1-2-2- L’aménagement des flancs de colline et des bas de pentes
VI-2-Vulgarisation des sources d’énergie autre que le bois
VI-2-1- L’utilisation d’énergie hydro-électrique
VI-2-2- L’usage de l’énergie solaire
CONLUSION

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