L’éducation joue un rôle très important sur l’évolution d’un individu sur lequel il exerce des effets multiples. L’éducation joue un rôle fondamental car l’avancé d’un pays se reflète sur le niveau d’instruction des citoyens puisque l’éducation jouit un rôle clé dans le processus de croissance. Ainsi l’enseignement constitue un des piliers du développement d’un pays. Mais pour arriver à cet objectif, le chemin est long, parsemé d’obstacles, d’où l’incertitude dans laquelle se gère le système éducatif.
Au cours de son histoire, Madagascar a connu plusieurs réformes du système éducatif initiées par les gouvernements successifs. Sous la Première République l’enseignement était de qualité mais élitiste ; l’accès était limité à un petit nombre d’enfants malgaches. Sous la Deuxième République, la politique de l’enseignement énoncée par la loi N° 78 – 040 du17 juillet 1978 était axée sur trois concepts la démocratisation, la décentralisation et la malgachisation :
– la démocratisation de l’enseignement vise à donner à tous les mêmes chances, c’est-à-dire à tous les Malgaches sans exception, la possibilité de recevoir un enseignement de base leur permettant de s’intégrer à la vie sociale ;
– la décentralisation des structures éducatives prévoyait la création d’une Ecole Primaire Publique dans chaque fokontany, d’un Collège d’Enseignement Général dans chaque firaisana, d’un lycée dans chaque fivondronana et d’une université dans chaque faritany ;
– la malgachisation de l’enseignement devait se traduire par l’élaboration de contenus et méthodes d’enseignement adaptés aux réalités malgaches. En fait, elle s’est réalisée exclusivement par l’adoption du malgache comme langue d’enseignement, sauf dans le supérieur.
Historique de la commune
Toponymie
Jadis, la commune urbaine de Marovoay en tant que chef-lieu du district, fut nommée Fihaonana car c’était un lieu de rencontre de tous les commerçants issus de toutes les régions de Madagascar, et même ceux des îles voisines dont les Comores. Pour accéder à Marovoay, il fallait traverser le fleuve de Betsiboka qui abritait beaucoup de crocodiles mettant la vie des commerçants et de leur suite en danger de telle sorte qu’ils sont obligés de les abattre pour pouvoir passer le fleuve. La région était alors devenue un lieu de casse de crocodiles dont les peaux sont vendues à des collecteurs étrangers œuvrant dans la maroquinerie. Certains habitants en consomment la viande dont la graisse est vendue pour servir de médicament contre l’asthme .
A partir de l’année 1900, le nom de Fihaonana est alors modifié en Marovoay c’est-à-dire « beaucoup de crocodiles ». Les habitants de cette époque ont même fait un adage de cette situation : « Marovoay tsy mitsoaka, izay mitsoaka lanim-boay » (Marovoay ne s’enfuit pas, celui qui s’enfuit est dévoré par les crocodiles).
Historique de l’évolution de la commune
Avant la première moitié du VIIIème siècle, Marovoay fut la capitale de la région de Boeny mais, afin de favoriser l’essor économique de la région par le commerce d’esclaves, de fusils, d’étoffes, et d’épices, la capitale fut déplacée à Mahajanga au sein de laquelle se trouvait le port utilisé pour le commerce précédemment évoqué. En effet, Marovoay fut primitivement un territoire sakalava. Mais lors de la conquête de la région par le roi RADAMA 1er vers 1826, certains de ses militaires s’y sont implantés du fait de la fertilité du sol. Et ce sont les Merina qui introduisirent la religion chrétienne dans la commune vers 1900. En 1896, des soldats français envahirent la vallée de Betsiboka d’où ils se dirigèrent vers la région des hauts plateaux. Depuis la période coloniale, Marovoay ville est le chef lieu de canton et le chef-lieu de la sous-préfecture. Le bureau de la commune a été bâti en 1952. Pendant la colonisation, la population de Marovoay avait connu une forte croissance grâce à l’arrivée des Français et des Indiens. Si les premiers sont venus en administrateurs et colons, les derniers exerçaient le commerce.
Localisation géographique et délimitation administrative
L’administration coloniale avait fait aménager en rizières les plaines environnantes de la ville et celle de la basse Betsiboka sous la responsabilité du Service de l’Agriculture. Une puissante compagnie française dirigée par les colons, dénommée Compagnie Agricole et Industrielle de Madagascar (CAIM) avait accaparé la majeure partie de la plaine de Marovoay pour l’exploitation agricole.
Les communes voisines
La commune urbaine de Marovoay fait partie des douze communes du district. Tous les services administratifs et les centres commerciaux y sont concentrés. La commune urbaine de Marovoay est bordée au nord par les communes rurales de Marovoay banlieue et Antanambao Andranolava ; au sud par les communes rurales d’Anosinalainolona et de Tsararano ; à l’est par les communes rurales d’Ankazomborona et d’Ambolomoty ; à l’ouest par la commune rurale de Manaratsandry .
Le rattachement administratif
La commune de Marovoay ville se trouve dans le district de Marovoay, région Boeny, ancienne Province autonome de Mahajanga. Elle est le chef-lieu du district. Elle se situe à 12 Km de l’axe de la route nationale RN4, et à 95 Km du chef-lieu de la province autonome de Mahajanga.
ETUDE DESCRIPTIVE DE L’ENSEIGNEMENT DANS LA ZAP DE MAROVOAY VILLE
L’enseignement est la base de l’éducation de tout individu. L’éducation peut se définir, en termes généraux, comme l’ensemble des méthodes de formation humaine, ou de manière plus étroite, en tant que processus survenant dans des institutions spécialisés appelées « écoles ». Elle constitue indiscutablement la forme essentielle d’épanouissement des ressources humaines et ce dans plusieurs acceptions. La demande populaire d’éducation et, en particulier, de scolarisation est énorme dans pratiquement tous les pays, qu’ils soient industrialisés ou en voie de développement .
Pendant la Deuxième République, Madagascar a adopté une loi visant la démocratisation et la décentralisation de l’enseignement . Cette loi stipule la création d’une école primaire publique (EPP) dans chaque fokontany, un collège d’enseignement général (CEG) dans chaque firaisana et un lycée dans chaque fivondronana et Centre Universitaire Régional (CUR) dans chaque faritany.
Depuis la Troisième République, l’universalisation de l’enseignement primaire (EPT) et la recherche de l’efficacité interne sont les objectifs du Ministère de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base (MINESB). Dans la commune de Marovoay, les parents d’élèves, différentes ONG, ainsi que la commune rassemblent leurs forces pour appuyer et aider la CISCO pour le bon fonctionnement de l’enseignement. Pour vérifier si ces différents objectifs sont atteints dans la ZAP de Marovoay ville, nous nous proposons d’orienter notre étude sur l’analyse qualitative des infrastructures logistiques et des ressources humaines pour aboutir à une évaluation du système.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA COMMUNE ET ETUDE DESCRIPTIVE DE L’ENSEIGNEMENT DANS LA ZAP DE MAROVOAY VILLE
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE DE MAROVOAY
Section 1 : Historique de la commune
Section 2 : Localisation géographique et délimitation administrative
CHAPITRE II : ETUDE DESCRIPTIVE DE L’ENSEIGNEMENT DANS LA ZAP DE MAROVOAY VILLE
Section 1 : INFRASRTUCTURES ET EQUIPEMENTS SCOLAIRES
Section 2 : Personnel enseignant
Section 3 : Effectif des élèves
Section4 : Résultats aux examens
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE CRITIQUE ET PERSPECTIVES D’AMELIORATION DE L.ENSEIGNEMENT
Chapitre I : ANALYSE CRITIQUE DE L’ENSEIGNEMENT
Section 1 : Problèmes liés aux enseignants
Section2 : Problèmes liés aux infrastructures
Section 3 : Problèmes liés aux élèves, aux parents et au financement
Section4 : Problèmes liés a la politique de l’enseignement
Section 5.- Problèmes rencontrés par l’économie de marovoay
Chapitre 2 PERSPECTIVES D’AMELIORATION
Section 1 Actions que l’on doit porter aux parents et aux élèves
Section 2.- Solutions proposées aux enseignants
Section 3.- Recommandations pour les responsables, les autorités et l’Etat
Section 4.- Autres suggestions
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES
BIBLIOGRAPHIE