Problematique des maladies infectieuses dans les pays en developpement

L’organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la Banque Mondiale considèrent que le paludisme est la maladie la plus accablante pour l’Afrique où elle provoque chaque année la perte de 35 millions d’années d’espérance de vie par infirmité et mortalité précoce.

En Afrique, le paludisme est responsable de 20 à 30% des hospitalisations et de 30 à 50% des consultations externes. Le paludisme est surtout une maladie des pays chauds. L’anophèle, le moustique qui transmet le parasite du paludisme d’un homme à un autre, se développe dans les climats chauds et humides, où les plans d’eau lui assurent les meilleures conditions de reproduction. Il prolifère dans les circonstances où l’information est insuffisante et où les systèmes de santé sont souvent déficients .

PROBLEMATIQUE DES MALADIES INFECTIEUSES DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT 

Aperçu général 

Les maladies infectieuses existent dans tous les pays et sous toutes les latitudes. Si elles ont représenté pour les pays industrialisés tempérés, tel la France, un handicap majeur au développement pendant des siècles, elles bénéficient depuis quelques décennies d’avancées techniques, diagnostiques et thérapeutiques capitales. Parmi ces avancées, l’amélioration des conditions de vie a eu un rôle souvent déterminant. La mise au point de méthodes performantes préventives (vaccins) et curatives (antibiotiques, antiparasitaires) a d’autre part fait l’objet d’une diffusion large à la population grâce à l’existence d’un ensemble de systèmes cohérents de prise en charge. Ainsi, le contrôle, voire la disparition de nombre de ces infections parmi les plus importantes ont été enregistrés. C’est le cas du paludisme qui a disparu d’Europe au XIXe siècle, tandis que nombre d’infections (bactériennes, virales, parasitaires) font l’objet de compagnes nationales de vaccinations entreprises dès l’enfance et/ou de protocoles diagnostiques, thérapeutiques ou prophylactiques systématiques. Cependant, ces avancées n’ont pas été performantes dans tous les domaines des maladies transmissibles. D’un côté, de nouvelles pathologies cosmopolites fréquentes et graves (SIDA, hépatite C), sont devenues de véritables enjeux de santé publique. De l’autre, des pathologies anciennes, comme la tuberculose, réapparaissent avec une fréquence croissante, secondaire à un ensemble de facteurs : résistance aux thérapeutiques, changements des valeurs individuelles et collectives, bouleversements sociaux, abandon des méthodes de lutte.

Etat général de santé

L’éducation

En quelques années, le nombre de récepteurs de télévision a progressé de façon notable dans les pays en développement mais reste cependant très inférieur (24 p.1.000 habitants pour les pays d’Afrique tropicale), à celui des pays industrialisés (594 p.1.000 habitants), celui des récepteurs radio étant respectivement de 148 et 1.255. Dans les pays industrialisés, 95% des adultes sont alphabétisés et tous les enfants sont inscrits dans le primaire, alors que dans les pays en développement, 57% des adultes sont alphabétisés et 72% des enfants inscrits dans le primaire, avec des différences considérables selon les pays et selon le sexe (OMS, 1993 ; UNESCO, 1997).

Les indicateurs économiques

Dans les pays en développement, le pourcentage de la population rurale vivant en dessous du seuil de pauvreté absolue atteint 62%, et le pourcentage des dépenses publiques consacrées à la santé n’est que de 4% (8,5% dans les pays industrialisés), celui consacré à l’éducation de 13, alors que la défense en reçoit 11 (10% dans les pays industrialisés). Le PNB (Produit National Brut) par habitant n’y est que de 503 dollars US au mieux contre plus du double pour les pays industrialisés.

Les indicateurs de santé 

En Afrique tropicale, le taux élevé de mortalité infantile se traduit par le décès annuel de 30 millions d’enfants dont 5 millions au moins n’ont pas atteint l’âge de 5 ans. L’accès au service de santé est limité à 53% de la population totale avec 80% pour la population urbaine. L’espérance de vie dans les pays industrialisés est de 78 ans contre seulement 54 pour les pays en développement d’Afrique tropicale. La mise en place des programmes élargis de vaccination ne se traduit toujours pas par une couverture vaccinale suffisante, puisque seulement 68% des enfants ont reçu le BCG et 50% une protection contre la poliomyélite (OMS, 1998).

LE PALUDISME

Historique

Bien que « la fièvre des marécages » a été déjà distinguée parmi les fièvres intermittentes bien avant 1630, ce n’est qu’en 1880 que Laveran en découvre l’agent pathogène à Constantine. Quelques années après, trois espèces parasites de l’homme ont été distinguées par Marchiafava, Celli et Golgi : plasmodium vivax, plasmodium falciparum et plasmodium malariae. En 1898, Grassi confirme la transmission de l’affection par un moustique du genre anophèles. En 1922, Stephens isole une quatrième espèce plasmodiale : plasmodium ovale. Si la quinine a été déjà isolée dès 1820 par Pelletier et Caventou, la chloroquine, premier antipaludique de synthèse n’a été préparée qu’à partir de 1942. Dès la fin de la deuxième guerre mondiale, les insecticides de contact à effet rémanent tel le DDT (Dichloro-Diphényl-Trichloréthane) ont été largement utilisés. Mais après des succès rapides, surtout en zone subtropicale et tempérée, dans les pays développés et dans les îles, la résistance des vecteurs au DDT apparaît compromettant ainsi l’espoir d’une éradication du paludisme. En 1961, l’avenir s’assombrit encore plus avec la découverte de souches de P. falciparum résistantes aux amino-4-quinoléines. En 1968, force est de redéfinir un programme de lutte visant à contenir les effets de la maladie plutôt qu’à l’éradiquer.

Epidémiologie

Les agents pathogènes
Quatre espèces plasmodiales parasites de l’homme constituent les agents pathogènes du paludisme :

• Plasmodium falciparum,
• Plasmodium vivax,
• Plasmodium malariae,
• Plasmodium ovale.

Plasmodium falciparum 

C’est l’espèce la plus redoutable, celle qui tue ; c’est aussi la plus largement répandue, mais dans les régions chaudes seulement. Le développement du cycle chez le moustique nécessite une température supérieure à 18°C, d’où l’absence de cet hématozoaire dans les montagnes tropicales et dans les régions tempérées.

Plasmodium vivax

Largement répandue, mais moins intensément que P. falciparum, cette espèce plasmodiale se rencontre du 37e degré de latitude nord au 25e degré de latitude sud.

Plasmodium ovale 

Il est très proche de P. vivax avec lequel il a longtemps été confondu. Il le remplace là où cette espèce n’existe pas (Afrique Noire). P. vivax et P. ovale parasitent les hématies jeunes.

Plasmodium malariae 

Sa distribution géographique est clairsemée. Son incubation est d’environ 3 semaines. Des rechutes peuvent survenir pendant au moins trois ans, parfois 20 ans et même davantage.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE SUR LE PALUDISME
1. PROBLEMATIQUE DES MALADIES INFECTIEUSES DANS LES PAYS EN DEVELOPPEMENT
1.1. Aperçu général
1.2. Etat général de santé
1.2.1. L’éducation
1.2.2. Les indicateurs économiques
1.2.3. Les indicateurs de santé
2. LE PALUDISME
2.1. Historique
2.2. Epidémiologie
2.2.1. Les agents pathogènes
2.2.2. Le vecteur : l’anophèle femelle
2.2.3. Le cycle des plasmodies
2.3. Physiopathologie
2.3.1. L’accès simple
2.3.2. L’accès pernicieux ou paludisme grave
2.4. Symptomatologie
2.4.1. Paludisme à plasmodium falciparum
2.4.2. Paludisme dû à d’autres plasmodiums
2.5. Diagnostic biologique
2.5.1. Argument direct
2.5.2. Arguments indirects
2.6. Schémas curatifs
2.6.1. Accès simple
2.6.2. Accès pernicieux ou paludisme grave
2.7. Chimiorésistance du paludisme et changement de politique thérapeutique
2.7.1. Chimiorésistance du paludisme
2.7.2. Changement de politique thérapeutique
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE SUR L’EVOLUTION ECONOMIQUE DES ACCES PERNICIEUX PALUSTRES
1. METHODOLOGIE
1.1. Lieu de l’étude
1.2. Type étude
1.3. Période d’étude
1.4. Population d’étude et échantillonnage
1.5. Approche méthodologique
1.5.1. Etude épidémiologique
1.5.2. Analyse des coûts
1.6. Recueil des données
1.7. Saisie et traitement des données
1.8. Limite de l’étude éthique
1.9. Variables de l’étude
2. RESULTATS
2.1. Nombre de cas
2.2. Etude de répartition
2.2.1. Les tranches d’âge
2.2.2. Le sexe
2.2.3. La profession
2.2.4. Le domicile
2.2.5. Les variations saisonnières
2.2.6. La durée de séjour
2.3. Examens complémentaires
2.4. Schéma thérapeutique
2.5. Etude économique
2.5.1. Coût des médicaments
2.5.2. Coût des examens complémentaires
2.5.3. Coût des journées chômées
2.5.4. Récapitulation
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1.1. Nombre de cas
1.2. Analyse épidémiologique
1.2.1. Tranches d’âge et sexe
1.2.2. Profession et domicile
1.3. Analyse économique
1.3.1. Le coût du diagnostic et du suivi
1.3.2. Le coût des médicaments et consommables médicaux
1.3.3. Les journées passées sans travailler
1.3.4. L’analyse coût/efficacité
2. SUGGESTIONS
2.1. Renforcement des mesures préventives
2.1.1. Objectif
2.1.2. Stratégies
2.2. Changement adapté de politique thérapeutique
2.2.1. Situation
2.2.2. Démarche proposée
2.2.3. Le financement
2.3. Une amélioration de l’accessibilité au traitement
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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