Problématique des évacuations sanitaires après la gratuite de la césarienne
La césarienne peut être considérée comme un facteur de réduction de morbidité et de mortalité foeto-maternelle. En pratique, la césarienne est un mode d’accouchement auquel l’obstétricien fait recours chaque fois que l’accouchement par voie naturelle s’avère greffé à un risque foetal et ou maternel qu’il envisage d’amoindrir. L’heure est à saluer l’arrivée de cette décision de portée historique, qui est la mise en oeuvre de la gratuité de la césarienne en République du Mali. Il faut saluer aussi les hommes et les femmes qui ont contribué à son adoption et sa mise en application. C’est une preuve tangible des plus hautes autorités du pays de répondre à un besoin crucial de santé publique : la réduction de la mortalité maternelle et foetale. C’est une stratégie avancée qui permettra sans doute d’accroître l’accès aux soins obstétricaux d’urgence pour les plus pauvres ; et, certainement un des meilleurs moyens de rendre la réduction de la mortalité maternelle et foetale réelle et irréversible.
Après la mise en oeuvre de la gratuité de la césarienne, les évacuations sanitaires ont pris une dimension particulièrement croissante au service de gynécoobstétrique du l’Hôpital Fousseyni DAOU de Kayes. L’application de cette mesure s’est répercutée au sein de nos populations par un regain de satisfaction en général car pour la grande majorité d’entre elles, le souci lié à la prise en charge du coût de la césarienne n’existait plus. Dès les premiers jours de l’application de la mesure de gratuité, la pratique de la césarienne a occupé une place primordiale dans les activités du service de gynécoobstétrique. Cependant, au nombre des mesures d’accompagnement prises par les autorités pour cerner le problème, il reste encore beaucoup à faire pour réduire les trois retards que l’analyse de situation a mis en évidence, à savoir :
Les présentations anormales La présentation du sommet est la plus eutocique, celles dystociques sont représentées par :
– La présentation du siège : la présentation du siège représente un trouble de l’accommodation du contenu (foetus) au contenant (utérus). L’accouchement du siège est classiquement à la limite de la dystocie. Il s’agit donc d’un accouchement à haut risque et doit se faire en milieu équipé car si le pronostic maternel est bon, le pronostic foetal est incertain.
− La présentation de la face : C’est la présentation de la tête défléchie. L’accouchement de la face est à risque et son diagnostic peut se confondre avec la présentation du siège. Elle peut évoluer vers la présentation du front. Les variétés postérieures sont très dystociques. L’enclavement de la face sous l’effet des contractions utérines où l’occiput et le cou s’engagent en même temps au détroit supérieur, peut provoquer souvent une rupture utérine. Le pronostic maternel est relativement bon mais le pronostic foetal est réservé.
– La présentation du front : C’est une présentation intermédiaire de la tête entre la présentation du sommet et celle de la face. Elle constitue une présentation dystocique par excellence. Elle doit bénéficier toujours d’une césarienne. La présentation du front est la plus dystocique des présentations céphaliques. Elle doit être dépistée le plus rapidement possible pour éviter une évolution vers une rupture utérine.
Cercle de Kayes
Le cercle de Kayes est une zone de 22190km² située à l’extrême ouest de la région du même nom. Il s’ouvre sur deux pays frontaliers : le Sénégal à l’est et la Mauritanie au nord. Reconnu le plus peuplé de la région, le cercle comptait près de 351 324 habitants en 2001. Sa densité s’élève à 16 habitants/km². Le cercle est traversé d’est en ouest par le fleuve Sénégal et la voie ferrée Dakar-Niger. Les ethnies dominantes sont : les soninkés, les bambaras, les malinkés, les khassonkés, les peulhs. Les principales activités économiques sont : l’agriculture, le commerce, l’élevage, la pêche, l’industrie minière (Kayes abrite les mines d’or de Sadiola et de Yatela en cours d’exploitation). Les retombés économiques de l’exode constituent un important appui à la balance familiale : la majorité des maliens vivants en France sont des Soninkés. Le cercle de Kayes est subdivisé en 28 communes dont 5 urbaines (Kayes, Koniakary, Somankidi, Goumera, Fegui) et 23 rurales. La communication à l’intérieur du cercle est difficile du fait que le réseau routier est constitué majoritairement de pistes rurales, le réseau téléphonique rural ne couvre pas toutes les communes.
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Table des matières
INTRODUCTION
OBJECTIFS
GENERALITES
METHODOLOGIE
RESULTATS
COMMENTAIRES ET DISCUSSION
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES
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