Problematique de l’intervention des ONG dans le developpement local

La notion de développement local implique des notions telles que la décentralisation, l’aménagement du territoire. Au Sénégal plusieurs tentatives ont précédé cette notion de développement local. Durant la colonisation, pour profiter des atouts naturels que présentaient les différentes localités, une politique dénommée planification régionale a été mise en place. Chaque région ou éco zone avait une particularité économique : Bassin arachidier (arachide), Casamance (riz et maraichage), Vallée du fleuve Sénégal (riz)… Après les indépendances et plus particulièrement dans les années 70, un aléa climatique vient perturber la quiétude des populations locales qui sont en majorité agriculteurs. Un transfert de population appelé exode rural gagne le monde rural. Une nette disparité démographique se fait sentir entre ville et campagne. Cet exode rural est du à la rareté des pluies, à la dégradation des sols, la rareté de certains produits naturels. Pour pallier à ce fléau, l’Etat du Sénégal après l’échec des politiques centralistes décide de s’ouvrir aux populations. C’est ainsi qu’est née la décentralisation qui voit naitre les collectivités locales comme la communauté rurale en 1972. Plus tard dans les années 1990, l’Etat fait transférer neuf domaines de compétence aux collectivités locales : santé, éducation culture, foncier… Ces compétences sont au centre des préoccupations des populations locales. Ainsi face au manque de moyens dont souffrent l’Etat central et les collectivités, le décret 89 755 du 30 juin 1989 offre une opportunité aux collectivités à être en partenariat avec le privé plus particulièrement les Organisations Non Gouvernementales (ONG). Pour consacrer aux succès, aux problèmes et contraintes de la décentralisation financière, face à la faiblesse du niveau général des ressources publiques, l’Etat ne peut pas décentraliser les ressources financières qu’il n’a pas d où la nécessité aux collectivités locales d’avoir des partenaires au développement.

PROBLEMATIQUE ET CADRE THEORIQUE 

CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Au lendemain des indépendances, les dirigeants des pays africains avaient comme préoccupation majeure le développement local, contrairement à la politique coloniale taxée de d’exploitation. La première politique de développement héritée de la colonisation était centraliste. Tout émanait de l’état central. Cette politique centraliste ou verticale passait par plusieurs niveaux d’autorités avant d’atterrir aux populations locales : c’est l’Etat providence La non implication des populations à la base sera lourd en conséquence. D’abord nous assistons à l’éclatement de la providence de l’Etat central, la crise pétrolière des années 70 vient aggraver la situation. Cette crise a provoqué la baisse des cours mondiaux qui se manifeste par une crise économique sans précédente. La crise écologique dans les pays du sahel, soit autant de facteurs occasionnant la baisse financière de l’Etat central ; c’est l’échec de la politique centraliste. L’Etat constatant l’inefficacité de la politique centrale, intègre l’aménagement du territoire dans sa politique publique. Ce qui fait émerger de nouveaux Acteurs au développement, au côté de l’Etat. Parmi ces Acteurs au développement, nous pouvons noter les collectivités locales comme la commune rurale.

En Afrique de l’ouest, le Sénégal est l’un des premier pays à adopter la décentralisation. Ainsi en 1972 est créée la communauté rurale. Pour doter cette collectivité locale d’atouts, l’Etat décide de transférer neuf domaines de compétence aux élus locaux .Ce transfert de compétence est institué par la loi 96-07 du 22 mars 1996. A partir de cette époque nous pouvons parler « de développement local » cette décentralisation est censée réduire les inégalités de développement ou disparités économiques. Le privé (société civile) et les ONG sont parmi les nouveaux acteurs émergents. Ces ONG objets de notre étude sont régies par le décret 96 – 103 modifiant le décret 89 – 775 du 30 juin 1989 fixant les modalités d’intervention de ces ONG, au-delà de l’agrément délivré par le ministère de tutelle. Les ONG du point de vue économique, assistent les populations en agissant dans la réalisation des services sociaux de base qui sont censés booster le développement local.

La décentralisation née de l’échec des politiques centralistes s’accommode à l’aménagement du territoire qui a pour souci le développement local. Ce développement local fait émerger des partenaires au développement au côté de l’Etat à l’image des ONG. Alors que l’aménagement du territoire a pour but de rechercher dans le cadre géographique d’une meilleure répartition des hommes en fonction des ressources naturelles et des activités économiques. L’orientation majeure de la communauté rurale devrait être axée vers la réduction ou l’effacement total des inégalités de développement au sein de la même entité mais aussi entre différentes collectivités locales. Ceci pour éviter le transfert de populations qui a pour conséquence la disparité démographique qui pourra occasionner elle aussi la rareté des ressources naturelles d’où une disparité économique.

PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE D’ENAMPOR 

LOCALISATION GEOGRAPHIQUE

La commune rurale d’Enampore est située dans l’arrondissement de Nyassia, département de Ziguinchor et région du même nom. Elle est limitée :
– au Nord par le fleuve Casamance qui la longe;
– au Sud par un affluent du fleuve Casamance(le Kamobeul bolong) qui la sépare de la commune rurale de Nyassia ;
– à l’Est elle est frontalière avec l’arrondissement de Niaguis ;
– à l’Ouest par le marigot de Djiromaïthe.

Au niveau de l’occupation spatiale, on a un habitat « dispersé » au niveau des villages. En effet, le village est un regroupement de plusieurs zones d’habitation appelées quartiers (avec souvent un chef de quartier qui se définit comme chef de village dans certains cas comme à Séléky) et qui peuvent être distant entre eux parfois de plus de 2km.
➤ La zone est relativement plate entrecoupée de plusieurs bas- fonds, plus ou moins vastes, servant de parcelles pour la riziculture. Elle présente également de vastes étendues mortes (les estuaires).
➤ Bref historique de la commune .

Le premier canton créé dans la zone fut celui qui s’étant de Brin à Séléky devenu actuellement la commune rurale d’Enampor. D’après les différents récits racontés par les anciens de la commune, les premiers habitants viendraient du village appelé Burofay (au nord de Ziguinchor). Les Banjals (Nom donné à ces Diolas) auraient abandonné ce village car ils jugeaient ses terres pauvres et les différentes récoltes ne parvenaient pas à les nourrir Les nouvelles terres ont été découvertes par trois chasseurs et les premiers villages ont été créés en fonction des différentes grandes familles. Il s’agit des villages d’Essil, Enampore (Enampor), Kameubeul et Séléky. Puis suivirent les villages de Badiatte, Batignère Essil, Etama, Banjal, Elubalir et Batignère. Cet ensemble de dix villages constituent ce qu’on appelle le Bandial socle de la commune rurale d’Enampore. De 1918, date de l’installation du premier camp militaire, à Kamobeul, au début des années 60, la zone a été soumise à la résistance contre l’installation du christianisme.

D’autre part, malgré l’implantation d’une première école en 1952 à Séléky, la loi cadre de 1958 et les réformes de 1960, la communauté rurale reste encore peu ouverte sur le reste de la région.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
I. PROBLEMATIQUE ET CADRE THEORIQUE
II. METHODOLOGIE DE RECHERCHE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA COMMUNE D’ENAMPOR
A. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
B. POPULATION
C. MILIEU PHYSIQUE
CHAPITRE – I : SITUATON PAR RAPPORT A SON ENVIRONNEMENT
1. Problématiques de développement
2. Contraintes et opportunités
CHAPITRE – II : QUELS SONT LES PROBLEMES DE DEVELOPPEMENT AUXQUELS LA COMMUNE EST CONFRONTEE ?
DEUXIEME PARTIE : LES DIFFERENTES REALISATIONS DES ONG DANS LA COMMUNE RURALE D’ENAMPOR
CHAPITRE – I : CARTOGRAPHIE DES DOMAINES D’INTERVENTIONS DES ONG
CHAPITRE – II : LES FAIBLESSES DES ACTIONS DES ONG ET SOLUTIONS PROPOSEES
1. FAIBLESSES DES ACTIONS DES ONG
2. SOLUTIONS PROPOSEES
CHAPITRE – III : EST-CE QUE L’INTERVENTION DES ONG EST UN FACTEUR DE DEVELOPPEMENT ?
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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