Problèmatique de l’emploi des jeunes

L’entrée dans la vie adulte pourrait se définir comme le franchissement d’un seuil au delà duquel on sort de la catégorie des personnes à charge pour prendre en main son existence et devenir un véritable membre actif de la société, notamment en assurant sa reproduction. La recherche d’un emploi représente souvent le moment le plus préoccupant puisque l’accès au travail conditionne en grande partie la réussite sociale et économique. L’autonomie financière constitue en quelque sorte une condition préalable nécessaire pour déclencher les différentes phases devant conduire à la pleine indépendance. D’un point de vue sociologique, elle est considérée comme un moment de passage entre un statut acquis et un statut donné, une période précaire de tension vers l’avenir, une phase d’apprentissage des rôles et des fonctions et un moment de prise en charge des responsabilités concrètes (Rosé, 1984).Les économistes préfèrent, en revanche, insister sur la finalité du processus. L’insertion devient alors « un processus par lequel un individu ou un groupe d’individus, qui n’a jamais appartenu à la population active, atteint une position stabilisée dans le système d’emploi » (Vernières, 1993). Cette position peut tout aussi bien déboucher sur une période d’inactivité, de chômage, ou de changement fréquent d’emplois (Vincens, 1981). Du point de vue strictement économique, la notion d’insertion ne peut s’analyser hors de la notion de marché, entendue fondamentalement comme un espace d’échange. Cependant, ce marché n’apparaît pas comme un marché de concurrence pure et parfaite où l’information circule librement entre offreurs et demandeurs d’emplois. Des intermédiaires véhiculent l’information et peuvent influencer l’ajustement initial selon des logiques parfois éloignées de celle du marché. L’insertion au marché du travail des jeunes révèle des situations préoccupantes : « la variable de l’âge cache ainsi une détermination plus profonde qui renvoie aux transformations structurelles de marché du travail :parce qu’ils sont le plus souvent les nouveaux arrivants sur ce marché, les jeunes subissent le plus impitoyablement les nouvelles politiques de la gestion de la main-d’œuvre par les entreprises » ( R .castel) aussi bien pour ceux en activité que pour ceux en situation de chômage .Les problèmes liés à l’emploi des jeunes continuent de s’étendre tant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement en particulier, avec un nombre élevé de jeunes femmes et de jeunes hommes exposés au chômage ou cantonnés dans des emplois précaires, temporaires ou de mauvaise qualité.

A Madagascar, avec une population majoritairement jeune, où les moins de 35 ans représentent près de 70 %, le problème lié à l’emploi est réel. Pourtant, selon les statistiques publiées dans le Rapport de l’Enquête Nationale sur la Transition des Jeunes , 69,4 % des jeunes Malgaches ont un travail, mais pas régulier. Ce qui parait normal, vu l’importance du secteur informel jeune avec un accroissement moyen annuel d’environ 3%. S’intéresser aux problèmes que rencontrent les jeunes sur le marché du travail semble plus que nécessaire puisque ce sont eux qui alimentent le devenir de notre économie, pour sortir de la pauvreté de masse et augmenté le pouvoir d’achat de la population de demain. Tous jeunes qui sortent de son parcours académique que ce soit les diplômés où les non diplômés rencontrent des difficultés quant à l’accès aux emplois stables qui leurs permettront d’améliorer ou de maintenir leurs condition de vie. Plusieurs causes pourraient expliquer la situation des jeunes comme les valeurs et les cultures du pays mais nous nous intéresserons aux paramètres qui pourraient être modifiés et évolué facilement par les jeunes et les intervenants dans le marché du travail, et qui relève plus de l’analyse économique.

La notion de population active et emploi

Définition

La population active regroupe tous ceux qui contribuent à la formation du PIB ou qui sont prêts à le faire. Les critères du BIT « la population active comprend toutes les personnes des deux sexes qui fournissent, durant une période de référence spécifiée, la main-d’œuvre disponible pour la production de biens et services comme définis par les systèmes de comptabilité et bilans nationaux des Nations Unies ».

Mais cette définition selon le BIT comporte des limites puisqu’on réalité certaines catégories comme les chômeurs découragés, les stagiaires constituent aussi la population active.

Chaque pays à leur propre limitation d’âge pour considérer une personne active, du fait de la différence de la durée de scolarité au primaire, l’âge d’entrée à la retraite et du développement économique. Le BIT fixe l’âge d’entrée en activité à 15 ans révolus qui coïncide en général avec la fin des études au cycle primaire.

La notion d’emploi

Un emploi est un contrat passé entre deux parties, l’employeur et l’employé, pour la réalisation d’un travail contre une rémunération, par l’exercice d’une profession, ou pour un travailleur indépendant, la réalisation de multiples contrats implicites ou explicites dans le cadre de l’exercice d’une profession. Les « personnes pourvues d’un emploi » comprenant toutes les personnes ayant dépassé un âge spécifié qui se trouvaient, durant une brève période de référence spécifiée telle qu’une semaine ou un jour, dans les catégories suivantes :

❥ Emploi salarié :
-« Personnes au travail » : personnes qui, durant la période de référence, ont effectué un travail moyennant un salaire ou un traitement en espèces ou en nature.
– « Personnes qui ont un emploi mais ne sont pas au travail » : personnes qui, ayant déjà travaillé dans leur emploi actuel, en étaient absentes durant la période de référence et avaient un lien formel avec leur emploi.

❥ Emploi non salarié :
« Personnes au travail » : personnes qui, durant la période de référence, ont effectué un travail en vue d’un bénéfice ou d’un gain familial, en espèces ou en nature.

« Personnes ayant une entreprise mais n’étant pas au travail » : personnes qui, durant la période de référence, avaient une entreprise qui peut être une entreprise industrielle, un commerce, une exploitation agricole ou une entreprise de prestations de services, mais n’étaient temporairement pas au travail pour toute raison spécifique.

L’emploi dans le secteur informel

Les approches du secteur informel sont multiples. On en retient trois principales :
➡︎ l’approche par le concept statistique selon laquelle le secteur informel regroupe toute petite ou micro-entreprise n’ayant pas de comptabilité explicite ni de vision claire de ses recettes et de ses dépenses, de ses capacités de développement et d’investissement ;
➡︎ l’approche par le concept de « travail décent », retenant notamment les conditions de travail et de protection sociale ;
➡︎ l’approche par la fiscalité, qui analyse le secteur informel sous l’angle de la légalité. Cette approche pose la question d’une fiscalité adaptée aux petites entreprises du secteur informel.

Le sous-emploi

Le sous-emploi comprend les personnes actives occupées au sens du BIT qui remplissent l’une des conditions suivantes :
➤ Elles travaillent à temps partiel, souhaitent travailler davantage et sont disponibles pour le faire, qu’elles recherchent activement un emploi ou non ;
➤ Elles travaillent à temps partiel (et sont dans une situation autre que celle décrite cidessus) ou à temps complet, mais ont travaillé moins que d’habitude pendant une semaine de référence en raison de chômage partiel (chômage technique) ou mauvais temps.

Le Bureau international du travail distingue par ailleurs deux formes principales de sous emploi, le « sous-emploi visible » et le « sous-emploi invisible ». Le sous-emploi visible, concept statistique, se produit lorsqu’une personne occupe un emploi où la durée de travail est inférieure à la normale et lorsqu’elle cherche ou accepterait de travailler davantage. Le sousemploi invisible, reflète une mauvaise allocation des ressources en main d’œuvre. Ses symptômes caractéristiques pourraient être le faible revenu,- la sous-utilisation- des compétences et la faible productivité. Pour les économistes on l’appelle aussi chômage déguisé (sureffectif qui corresponde à une faible productivité du travail) .

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
CHAPITRE 1 : ASPECTS CONCEPTUELS
SECTION 1 : Les notions sur population active et emploi
SECTION 2 : L’insertion professionnelle
SECTION 3 : Le chômage
CHAPITRE 2 : LES THEORIES RELATIVES A L’INSERTION PROFESSIONNELLE
SECTION 1 : Les théories à propos l’entrée sur le marché du travail
SECTION 2 : Autres théories sur le marché du travail
SECTION 3: La structure du système éducatif malgache
Partie II : MARCHE DU TRAVAIL DES JEUNES A MADAGASCAR
Chapitre 3 :Les facteurs qui influent sur la situation des jeunes à l’emploi
SECTION 1 : Le cadre macro-économique et le marché du travail à Madagascar
SECTION 2 : caractéristique du marché du travail des jeunes
Chapitre 4 : Les déterminants de l’accès à l’emploi des jeunes
SECTION 1 : création d’emplois
SECTION 2 :L’inadéquation entre formation et emploi
SECTION 3 : L’insuffisance d’expérience
SECTION 4 : Les méthodes et obstacle dans la recherche d’emploi
SECTION 5 : Quelques recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *