Problematique de l’acces a l’eau, hygiene et assainissement pour la population vulnerable

Généralités

Dans la plupart des pays sous-développés dans le monde l’eau et l’hygiène font partie des principaux problèmes qui guettent les pauvres. En conséquence provoque toutes sortes des maladies caractérisant la pauvreté à savoir la peste, la diarrhée, le choléra, les maladies dermiques comme la galle, etc. En tout état de cause, Madagascar ne peut pas échapper à ce fléau. Plus précisément, ce phénomène est présent dans notre terrain qu’est la commune rurale de Tanjombato.

D’après la Réunion de Haut Niveau (RHN) qui s’est tenu à Washington en 2014 concernant l’eau, l’assainissement et l’hygiène qui vise à : «Attirer l’attention internationale sur la situation à Madagascar», on a pu arriver à ces constatations : actuellement, seulement 48% contre 52% des Malgaches ont accès à l’eau potable et le taux d’accès aux infrastructures d’assainissement adéquates est seulement de 14% tandis que 39% de la population défèquent toujours à l’air libre. La Réunion de haut niveau (RHN) qui s’est tenue, au siège de la Banque mondiale à Washington, était une occasion pour le pays d’attirer l’attention internationale sur les problématiques du secteur eau, assainissement et hygiène (EAH) dans la Grande Ile. Pour Madagascar qui s’est présenté à cette réunion, en effet, la situation peut être qualifiée de critique en matière d’eau, d’assainissement et d’ hygiène au regard des données statistiques et les constats sur le terrain.

Pourtant, cette RHN de 2014 qui avait pour thème « Investir judicieusement pour parvenir à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène pour tous » offre une opportunité pour Madagascar. Elle a rassemblé les ministres des Finances des pays en développement accompagnés de leurs collègues responsables de l’EAH, les ministres de la Coopération au développement des pays donateurs et de hauts représentants des banques de développement, d’organismes des Nations Unies, de fondations et d’organisations de la société civile. Une opportunité pour la délégation malgache présente à cette réunion, d’attirer les attentions internationales et les bailleurs de fonds sur la situation locale en matière d’EAH.

En matière d’hygiène et d’assainissement, les latrines traditionnelles sont les plus utilisées par les ménages avec un taux d’utilisation de 50% en milieu urbain. Les latrines avec dalle nettoyable enregistrent un taux d’utilisation de 14% en milieu urbain, comme le rapporte une étude conjointe de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) publiée en 2010.

Monographie de la Commune rurale de Tanjombato

Historique

Autrefois, il y avait une grande roche sur la rive de l’Ikopa vers Alasora, en bas de la route ferroviaire actuelle. Cette roche servait de bassin pour les villageois, mais aussi un semblant de « port » d’embarquement. Une fois arrivés tout près de cette roche, ils croyaient atteindre le but de leur voyage. D’où le nom composé de «TanjonaVato » qui est actuellement devenu TANJOMBATO. Les habitants utilisaient la pirogue pour traverser la rivière et pour s’embarquer sur la roche. Aujourd’hui, ce nom est encore resté pour tout village malgré que la grande roche ait été disparue pour permettre au chemin de fer de prendre place. Tanjombato était jadis couvert de forêts d’eucalyptus, mais à cause de la croissance démographique, l’implantation de nombreuses habitations a remplacé l’espace vert qui, est actuellement, en voie de disparition.

Peuplement et origine

Pendant son règne, le roi Andrianampoinimerina a essayé d’étendre son royaume jusqu’à Fianarantsoa, la région du Betsileo, Tanjombato est alors devenu la porte d’entrée du Sud vers le centre-ville d’Antananarivo. Et c’est surtout cette circulation des gens venus du Sud qui a constitué la variété des habitants de Tanjombato. Le peuplement du village de Tanjombato commençait depuis 1850, dans le quartier de FiadananaAmbohibevata où il existait quelques maisons. Rainitsimbakely (Rangorivao) était le premier immigrant. Et le village s’est étendu vers l’Ouest, le long de la route. Plusieurs tombeaux ont aussi été construits ici. La riziculture, la vente de « Kitay » (grâce à l’abondance des forêts) et la vente de « mololo » constituaient les principales activités de la population immigrante.

Dimension socio-culturelle du Fokontany

Elle se définit comme étant une ressemblance de la personne au niveau de culture et habitude. En se référant à l’œuvre bibliographique mentionnant l’habitus de Pierre Bourdieu, la culture qui attache cette population à leur comportement ne serait que l’habitude, et plus particulièrement la mauvaise habitude de s’approvisionner en eau à la rivière. Le problème ici, est de savoir si la population s’adapte à vivre sans remords dans un milieu disant « insalubre ». Selon une personne nouvellement venue dans le quartier d’Ankeniheny à qui nous avons mené un entretien, elle a fait la remarque suivante : « Dès le premier jour, peut-être on ressent encore les dégouts, mais à force de vivre plus longtemps dans ce milieu, les gens se sont adaptés automatiquement au rythme de vie de la population environnante. Ce qui ne supporte cette localité, quitte l’endroit mais pour ce qui est intériorisé, s’installe bel et bien dans la communauté. On dit communauté par ce qu’il adopte la même norme et valeur en faveur de l’habitus. À vrai dire, nous voulons insister sur le comportement de la population des bas quartiers qui devient de plus en plus une sous-culture. Et cela représente une menace à notre société car c’est cette sous-culture qui fait l’identité d’une Nation. Alors si cette sousculture se transforme en une mauvaise réputation ce sont les partenaires, les bailleurs ainsi que les collaborateurs qui pourraient cesser de financer en la matière où ils jugent comme une perte de temps ou un échec qui fait de Madagascar un cimetière de projet.

En revanche, l’activité primordiale pour l’instant est la recherche des moyens pour arrêter la prolifération de la mauvaise habitude de la part de tout le monde sans distinction de classe sociale par le biais de la communication pour changement de comportement (CCC).

Intérêts thématiques et définitions des mots-clés 

Politique de Wash dans les pays en voie de développement

Depuis 2004, l’Ambassade des Pays-Bas a soutenu le secteur Eau et Assainissement par des programmes à l’instar du projet Eau I, Eau II et Eau III, Cotonou phase d’Urgence, 8 AEV, PPP Lavage des Mains, et actuellement le Programme Pluriannuel d’appui au secteur de l’Eau et de l’Assainissement (PPEA). Ce dernier programme a démarré en 2007 et sera poursuivi jusqu’en décembre 2015. Ledit programme comporte quatre composantes focalisées sur (i) l’amélioration de la gestion des finances publiques (GFP), (ii) l’appui au développement de la maîtrise d’ouvrage communal dans les secteurs d’AEPA, (iii) les investissements dans la recherche, le renforcement des capacités et l’infrastructure et (iv) l’appui au processus de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).L’ambassade a, sur la base d’une analyse de contexte et des analyses thématiques, formulé son prochain plan stratégique pluriannuel (PSPA 2012-2015). En conformité avec la nouvelle lettre d’orientation de 2011 du Gouvernement néerlandais adressée à l’Assemblée nationale, vu les besoins du Madagascar et vu le rôle stratégique de l’Ambassade dans le secteur « Eau et Assainissement», ce secteur continuera d’être l’un des thèmes prioritaires de la coopération entre les pays membres dont Madagascar.

Les normes en matière de WASH

Il existe plusieurs documents compilant l’ensemble des normes et standard établis par le Cluster WASH depuis plusieurs années à travers les interventions du PooledFund, du RRMP et du Cluster…C’était une nécessité pour le cluster d’harmoniser toutes les approches dans un seul et même document. Le cluster WASH a aussi fait référence aux standards SPHERE afin de voir comment ces normes peuvent être appliquées dans un contexte comme la République Démocratique de Madagascar avec des crises récurrentes comme les déplacements de la population, le choléra et la nutrition.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : ETUDE CONTEXTUELLE ET CADRAGE THEORICOMETHODOLOGIQUE
CHAPITRE I : PRESENTATION DU TERRAIN ET CADRAGE THEORIQUE
CHAPITRE II : CADRAGE THEORICO-CONCEPTUEL
CHAPITRE III : METHODOLOGIE APPLIQUEE
PARTIE II : PRATIQUES TENDANCIELLES EN WASH DE LA POPULATION DU FOKONTANY D’ANKIHENIHENY MIRAY HINA
CHAPITRE IV : PRATIQUES TRADITIONNELLES ET ARCHAÏQUES DE LA POPULATION LOCALE EN MATIERE D’EAH
CHAPITRE V : EAH ET ACTIVITES SOCIOECONOMIQUES DES MENAGES
PARTIE III : REFLEXIONS PROSPECTIVES
CHAPITRE VI : ANALYSE ET DISCUSSION DES RESULTATS
CHAPITRE VII : PISTES DE REFLEXIONS EN VUE D’UNE PERSPECTIVE D’AVENIR
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
RESUME

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