Prise en charge globale des personnes vivant avec le vih

Plus de 30 ans après la découverte des premiers cas, l’épidémie du VIH reste la crise humanitaire la plus grave et la plus longue dans le temps, jamais connue par l’humanité. Cette pandémie n’a épargné aucune nation et touche plus durement les plus pauvres d’entre elles. Dans le monde, depuis le début de l’épidémie environ 78 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 39 millions de personnes sont décédées de maladies liées au sida. Actuellement, environ 35 millions de personnes sont estimées vivant avec le VIH. Les décès mondiaux liés au sida ont chuté de 35% depuis le pic de 2005 : on estime à 1,5 million de personnes décédées contre 2,4 millions en 2005. Concernant la prise en charge, environ 12,9 millions de personnes vivant avec le VIH ont accès à la thérapie antirétrovirale représentant 37% de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH dont 38% l’ensemble des adultes et cependant seuls 24% de l’ensemble des enfants vivant avec le VIH bénéficient de traitement .

En Europe et en Amérique du Nord, les personnes vivant avec le VIH sont estimées à 2,3 millions avec une estimation de 88 000 le nombre de nouvelles infections au VIH. Environ 27 000 personnes sont décédées de causes liées au sida. Entre 2005 et 2013, le nombre des décès liés au sida a baissé de 2%. Et la couverture du traitement est de 51% de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH. [1] En 2014, au Moyen Orient et en Afrique du Nord, les personnes vivant avec le VIH sont environ 230 000 personnes avec une estimation de 25 000 le nombre des nouvelles infections à VIH. Les nouvelles infections à VIH ont augmenté de 7% entre 2005 et 2013. Le nombre de décès liés au Sida est estimé à 15 000 personnes. L’augmentation du nombre de décès par rapport en 2005 a été estimée à 66%. La couverture du traitement est de 11% des personnes vivant avec le VIH au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

En Afrique subsaharienne, 24,7 millions de personnes vivent avec le VIH dont 58% du nombre total des personnes vivant avec le VIH sont des femmes. Le nombre des nouvelles infections à VIH est estimé à 1,5 million de personnes dont 70% du total des nouvelles infections à VIH dans le monde sont attribuées à l’Afrique subsaharienne. Par ailleurs, 1,1 millions de personnes sont décédées de causes liées au sida. La couverture du traitement est de 37% de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH en Afrique subsaharienne dont 67% des hommes et 57% des femmes ne bénéficiaient pas du traitement antirétroviral représenté surtout par le Nigéria avec 80% des personnes n’ont pas accès au traitement. En outre, trois personnes sur quatre sous traitement antirétroviral vivent en Afrique subsaharienne.

Actuellement à Madagascar, le nombre estimé de Personnes Vivant avec le VIH est de 37 000 personnes [2] dont 19 400 personnes sont estimées ayant besoin d’un traitement ARV [3]. Et que seulement 1 191 PVVIH ont été dépistées et suivies dont 381 nouveaux cas et 744 personnes parmi les suivies sont sous ARV. 624 PVVIH seulement bénéficient de paquet de soutien psychologique et juridique.

RAPPELS SUR LA LITTERATURE DU VIH/SIDA 

Définitions

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus qui s’attaque aux cellules du système immunitaire et les détruit ou les rend inefficaces. Aux premiers stades de l’infection, le sujet ne présente pas de symptômes. Cependant, l’évolution de l’infection entraîne un affaiblissement du système immunitaire et une vulnérabilité accrue aux infections opportunistes.[4] Le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) est le dernier stade de l’infection à VIH. Il peut se déclarer au bout de 10 à 15 ans. [4] Le SIDA est défini par la survenue de l’une ou de plusieurs des vingt infections opportunistes ou cancers liés au VIH .

Mode de transmission

Physiopathologiquement, l’infection à VIH est une infection chronique évoluant sur plusieurs années. Les principales cellules cibles de l’infection sont les lymphocytes T qui possèdent le récepteur CD4. Dès la contamination, il existe (i) une réplication active du virus avec diffusion dans l’organisme, un établissement rapide de réservoirs de virus avec intégration du virus dans les cellules (ganglions, tissu lymphoïde du tube digestif) échappant ainsi à la reconnaissance par le système immunitaire, (ii) une induction de réponses immunes spécifiques (anticorps, CD8) entraînant dans un premier temps une  réduction et un contrôle de la production virale. Secondairement, il existe (i) une émergence et/ou sélection de variants viraux échappant aux réponses immunes sous l’effet de la pression immunitaire, (ii) un affaiblissement progressif immunitaire avec disparition progressive des lymphocytes CD4 (au rythme de 50 à 70 mm3 par an), par des mécanismes directs (effet cytopathogène du virus) et indirects (perturbation de l’homéostasie immunitaire et activation chronique des cellules immunocompétentes), conduisant à une immunodépression majeure. La conséquence principale est le risque de Syndrome d’Immunodéfience Aquise ou SIDA qui est définie par l’ensemble des manifestations cliniques majeures associées le plus souvent à des infections opportunistes survenant lorsque les lymphocytes CD4 sont inférieurs à 200/mm3.

La médiane d’évolution entre primo-infection et sida est de 10 ans (avec une grande variabilité inter-individus dont d’autres très rapides atteignant le stade SIDA en 2-3 ans et d’autres asymptomatiques à très long terme) Le VIH/SIDA se transmet généralement par 3 liquides biologiques pouvant contenir de grande quantité de virus à savoir : le sang, le sperme, et les sécrétions vaginales. La transmission peut se faire par : Transmission sexuelle : lors de rapports sexuels hétérosexuels ou homosexuels sans protection avec une personne infectée. Un seul contact sexuel peut être contaminant surtout en présence facteurs de risque tels que : un rapport anal, lésion génitale, existence de saignement, coexistence d’une infection sexuellement transmissible, charge virale dans les secrétions génitales.

➤ Transmission par le sang et ses dérivés à savoir :
➤ transfusion sanguine et transplantation,
➤ partage de matériel d’injection contaminé par du sang infecté,  accidents d’exposition au sang (AES) professionnel : contamination variable selon le stade clinique de la personne source, la gravité de l’exposition au sang, le port ou non de gants,
➤ transmission mère-enfant essentiellement dans la période périnatale (fin de grossesse, accouchement et allaitement) aggravée par la gravité de la maladie et la charge virale chez la mère.

Diagnostic

Le diagnostic de l’infection à VIH est un diagnostic sérologique, c’est-à-dire que le diagnostic repose sur l’examen biologique sérologique du sang après information et accord éclairé du patient. Le test sérologique révèle l’infection à VIH en détectant la présence ou l’absence d’anticorps dans le sang. Ceux-ci sont produits par le système immunitaire pour lutter contre les agents pathogènes. Pour la plupart des personnes, le délai de séroconversion, la «fenêtre sérologique», est en général de 3 à 6 semaines au cours desquelles l’organisme produit des anticorps contre le VIH mais en quantité insuffisante pour être détectés.

Le 1er test réalisé est le test ELISA. C’est un test rapide, très sensible et spécifique, dont 2 tests simultanés sont réalisés sur un même prélèvement. Les tests négatifs confirment l’absence d’infection à VIH sauf en cas d’une exposition au VIH datant moins de 6 semaines. Si les tests reviennent positifs ou discordants, il sera confirmé par un 2e test de confirmation, qui est le Western blot ou immuno-blot. En cas de positivité de ce dernier, une autre analyse de confirmation est réalisée avec un second prélèvement pour éliminer une erreur. Le diagnostic de l’infection à VIH n’est posé que lorsque l’analyse de confirmation revient positive  ainsi que des résultats concordants sont obtenus à partir des deux prélèvements distincts. Actuellement et selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS), en cas de primo-infection récente (moins de 3 mois environ), le test ELISA combiné avec l’Ag P24 (antigénémie p24) sont le plus recommandé.

Chez l’enfant né de mère séropositive, le diagnostic se fait par une détection directe du virus par PCR à la naissance, puis à l’âge de 1,3 et 6 mois dont le diagnostic est établi lors de 2 prélèvements successifs positifs.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. Rappels sur la littérature
1. Définitions
2. Mode de transmission
3. Diagnostic
4. Prise en charge médicale et psychosociale
II. Politique nationale de lutte contre le SIDA à Madagascar
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I. Méthodes
1. Cadre de l’étude
2. Type de l’étude
3. Période d’étude
4. Durée de l’étude
5. Population d’étude
6. Mode d’échantillonnage
7. Taille d’échantillonnage
8. Variables étudiées
9. Mode de collecte des données
10. Mode de traitement des données
11. Considérations éthiques
12. Limites de l’étude
II. Résultats
1. Profil socio-économique et géographique
2. Profil environnemental
3. Connaissances, Attitudes, Pratiques des PVVIH
4. Mode de prise en charge médicale et psycho-sociale des PVVIH
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. Profil socio-économique, géographique et environnemental des personnes
vivant avec le VIH
1. Profil socio-économique et géographique
2. Profil environnemental
II. Connaissances, attitudes et pratiques des PVVIH en matière de VIH/SIDA
1. Connaissances
2. Attitudes
3. Pratiques
III. Mode de prise en charge médicale et psycho-sociale des PVVIH
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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