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STRUCTURES ANATOMIQUES
De nombreuses structures anatomiques sont sollicitรฉes dans le processus de dรฉglutition. Parmi celles-ci, on retrouve les lรจvres, les joues, les masticateurs, le plancher buccal, la langue, le voile du palais, le pharynx, le larynx. Le dรฉtail de la dynamique mise en jeu dans le fonctionnement de la dรฉglutition est synthรฉtisรฉ dans un tableau en Annexe 5 (Woisard & Puech, 2011).
PHYSIOLOGIE DE LA DEGLUTITION
La dรฉglutition se compose de trois phases, qui seront explicitรฉes ci-dessous, et que lโon peut visualiser sur le schรฉma en Annexe 6, ainsi que dans cette vidรฉo : https://www.youtube.com/watch?v=wqMCzuIiPaM (Primal Pictures – 3D Human Anatomy, 2010). Les mรฉcanismes de transport et de protection sont dรฉcrits en Annexe 7.
Phase orale
Cette phase, รฉgalement appelรฉe temps buccal, dรฉpend dโun contrรดle volontaire et comporte plusieurs รฉtapes : lโingestion du bolus, la mastication, lโinsalivation. Ces รฉtapes vont permettre la prรฉparation du bol alimentaire, qui sera ensuite propulsรฉ sous lโaction de la base de langue vers lโarriรจre de la cavitรฉ buccale puis vers le pharynx. Le bol alimentaire atteint alors la zone de Wassilief (muqueuse), qui va enclencher la phase pharyngรฉe de la dรฉglutition.
La phase orale varie en temps et dรฉpend de plusieurs facteurs : le goรปt, la consistance des aliments, lโenvironnement, la faim, la motivation, lโรฉtat de conscience (Maudoux et al., 2018). La phase orale implique lโaction dโune multitude de muscles : orbiculaires des lรจvres, muscles linguaux, muscles sushyoidiens (permettant dโabaisser la mรขchoire), muscles รฉlรฉvateurs de la mรขchoire (temporal, masseter), muscles ptรฉrygoidiens, muscles soushyoidiens (permettant la stabilisation de lโos hyoide), muscle palatoglosse (abaisseur du voile du palais).
Phase pharyngรฉe
Cette phase, รฉgalement appelรฉe temps pharyngien, se dรฉroule de maniรจre rรฉflexe. Le rรฉflexe de dรฉglutition se dรฉclenche lorsque le bolus atteint lโespace pharyngรฉ. Le bol alimentaire est alors transportรฉ vers lโลsophage, suite ร diffรฉrentes รฉtapes, et en parallรจle aux mรฉcanismes de protection des voies aรฉriennes supรฉrieures, de maniรจre synchronisรฉe.
Lโexรฉcution des mouvements est sous le contrรดle du tronc cรฉrรฉbral. Cette phase se dรฉroule en plusieurs รฉtapes trรจs rapides :
– Protection du nasopharynx et du larynx : pour รฉviter le reflux nasal des aliments.
– Protection des voies aรฉriennes : par lโocclusion du sphincter laryngรฉ. Cette รฉtape comprend lโascension du larynx, la fermeture des cordes vocales, la bascule des arytรฉnoรฏdes vers lโavant, lโabaissement de lโรฉpiglotte.
– Propulsion du bol alimentaire dans le pharynx : assurรฉ par le mouvement postรฉrieur de la base de langue et associรฉ ร une onde pรฉristaltique rรฉalisรฉe par les muscles constricteurs du pharynx, poussant le bol alimentaire du haut vers le bas.
– Ouverture du sphincter supรฉrieur de lโลsophage (SS0) : favorisรฉ par le mouvement dโascension laryngรฉe. Relรขchement du muscle cricopharyngien, avancement du sphincter par la contraction des muscles sushyoidiens, qui permettent lโouverture de la bouche oesophagienne. Fin de la phase pharyngรฉe et fermeture du SSO.
Phase oesophagienne
Cette phase, รฉgalement appelรฉe temps oesophagien, se dรฉroule de maniรจre rรฉflexe et permet dโassurer le transfert du bolus du SSO jusquโร lโestomac, ร lโaide dโune onde pรฉristaltique qui se propage du haut vers le bas et qui permet ainsi de faire descendre le bol alimentaire.
Le systรจme nerveux central assure la coordination et la gestion du carrefour aรฉro-digestif. Pour comprendre ce qui se passe pendant la dรฉglutition, il est important de prรฉciser que les voies respiratoires et digestives se croisent au niveau du carrefour aรฉro-digestif (bouche, oropharynx, pharynx, cavum). Ce carrefour est dรฉcisif car, si la coordination des structures se fait mal ร cet endroit, cela peut entrainer le passage dโune partie ou de la totalitรฉ du bol alimentaire dans les voies aรฉriennes, ce quโon appelle plus communรฉment fausse route directe.
CONTROLE NEUROLOGIQUE DE LA DEGLUTITION
La dรฉglutition est une sรฉquence sensorimotrice รฉlaborรฉe, contrรดlรฉe par le centre de la dรฉglutition, situรฉ au niveau du tronc cรฉrรฉbral. Le tronc cรฉrรฉbral sert de relai entre le cerveau et la moelle รฉpiniรจre, et centralise la majoritรฉ des noyaux nerveux. En rรฉsumรฉ, le tronc cรฉrรฉbral reรงoit les affรฉrences de la pรฉriphรฉrie et les transmet au cortex, puis exรฉcute et coordonne les ordres donnรฉs en retour par le cerveau.
Le centre de la dรฉglutition intรจgre les affรฉrences sensorielles de la pรฉriphรฉrie, afin dโadapter la rรฉponse motrice en consรฉquence. Des aires corticales et sous-corticales sont รฉgalement impliquรฉes dans le processus. Le systรจme nerveux central se charge de recevoir, initier, rรฉguler et coordonner lโaction des multiples structures mises en jeu. Vingt-six paires de muscles sont mises en action dans la dรฉglutition (muscles de la face, de la langue, du pharynx, du larynx, de lโลsophage), ainsi que le muscle lingual supรฉrieur. Ces muscles nรฉcessitent dโรชtre en coordination parfaite afin que toutes les รฉtapes se dรฉroulent correctement. Cinq paires de nerfs crรขniens sont sollicitรฉes, dont les innervations motrices, sensorielles et sรฉcrรฉtoires sont dรฉtaillรฉes au sein de tableaux en Annexes 8 et 9. Le contrรดle neurologique peut se dรฉcomposer en trois niveaux :
Le systรจme affรฉrent
Les nerfs crรขniens (vague (X), nerf glossopharyngien (IX), nerf trijumeau (V) font remonter les informations sensorielles au niveau du cortex. Les affรฉrences sensitives sont issues de la base de langue, des piliers, du larynx, du voile du palais, du palais dur, de lโรฉpiglotte et des vallรฉcules (Desport et al., 2011). Woisard et Marque soulignent que la stimulation de certains nerfs crรขniens permettrait de dรฉclencher une activitรฉ de dรฉglutition, avec une efficacitรฉ variable en fonction du nerf stimulรฉ (Woisard & Puech, 2011) :
– Nerf laryngรฉ supรฉrieur : permettrait dโobtenir la dรฉglutition la plus efficace
– Nerf glossopharyngien : permettrait dโobtenir une dรฉglutition efficace (innervation responsable du rรฉflexe de dรฉglutition)
– Nerf trigรฉminal : permettrait dโobtenir une dรฉglutition relativement inefficace
– Nerf lingual : inhiberait le rรฉflexe de dรฉglutition
Le centre de la dรฉglutition
Situรฉe dans le tronc cรฉrรฉbral, cette structure centrale traite et stocke les informations reรงues (Schรฉma en Annexe 10). Ce centre reรงoit les affรฉrences sensorielles pรฉriphรฉriques issues de la cavitรฉ buccale, du pharynx, du larynx, transmises par les nerfs glossopharyngien, laryngรฉ supรฉrieur ainsi que des affรฉrences corticales. Le nerf trijumeau envoie lui aussi des informations sensitives provenant des mรฉcanorecepteurs de la cavitรฉ buccale et de lโarticulation temporo-mandibulaire.
Le tronc cรฉrรฉbral contient des noyaux dโoรน partent et oรน aboutissent les nerfs crรขniens, qui vรฉhiculent des effรฉrences motrices et/ou des affรฉrences sensorielles.
Ces rรฉgions bulbaires ont un rรดle trรจs important dans la dรฉglutition. Elles se composent de deux groupes : un groupe dorsal composรฉ du noyau du tractus solitaire, et un groupe ventral composรฉ du noyau ambigu. ยซ Le noyau du tractus solitaire reรงoit les projections affรฉrentes des rรฉcepteurs sensoriels du pharynx, par lโintermรฉdiaire du nerf laryngรฉ supรฉrieur ยป et รฉgalement les projections effรฉrentes issues des rรฉgions cรฉrรฉbrales qui sont capables de dรฉclencher la dรฉglutition (Woisard & Puech, 2011).
Le noyau ambigu reรงoit des projections affรฉrentes pรฉriphรฉriques, notamment du nerf laryngรฉ supรฉrieur. Il reรงoit un grand nombre de projections corticales.
Cโest ร cet endroit que les neurones gรฉnรจrent des sรฉquences dโexcitation nerveuse permettant de dรฉclencher des dรฉglutitions. Ce sont รฉgalement ces centres bulbaires qui coordonnent respiration, phonation et dรฉglutition (Robert, 2004).
Le systรจme effรฉrent
Ce systรจme envoie un signal pour modifier les rรฉponses motrices selon lโinformation perรงue. Pour dรฉclencher la dรฉglutition, ce sont les affรฉrences en provenance du nerf laryngรฉ supรฉrieur qui sont les plus puissantes. Selon Auzou, les nerfs olfactif (I) et accessoire ou spinal (XI) sont รฉgalement impliquรฉs (Auzou, 2007).
LES STRUCTURES CORTICALES ET SOUS-CORTICALES
Les centres bulbaires de la dรฉglutition et leurs affรฉrences seraient les structures essentielles impliquรฉes dans les rรฉflexes de dรฉglutition. Le cortex exercerait quant ร lui un effet facilitateur sur lโinitiation de la dรฉglutition. Plusieurs structures cรฉrรฉbrales sont impliquรฉes, ร diffรฉrent niveau, dans le mรฉcanisme de dรฉglutition. Nous en avons synthรฉtisรฉ les principales dans le tableau suivant.
PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES DES ALIMENTS
Le rรฉflexe de dรฉglutition se dรฉclenche ร partir de stimuli intra-pharyngรฉs et parfois laryngรฉs. Les propriรฉtรฉs physiques des aliments peuvent agir sur lโexcitabilitรฉ de ce rรฉflexe. Ces propriรฉtรฉs peuvent รชtre la texture, la tempรฉrature, le volume et le gaz. Les propriรฉtรฉs chimiques, autrement dit les odeurs et les saveurs (sucrรฉ, acide, amer, salรฉ) influent aussi (Salle et al., 2006).
LES TROUBLES DE LA DEGLUTITION
DEFINITION DE LA DYSPHAGIE
La dysphagie est une dรฉglutition pathologique ou trouble de la dรฉglutition. Pour Folia et Woisard-Bassols, les troubles de la dรฉglutition correspondent ยซ aux difficultรฉs de transport des aliments de la bouche jusquโร lโestomac et aux difficultรฉs de protection des voies aรฉriennes pendant cette pรฉriode ยป (Woisard & Puech, 2011). La dysphagie peut concerner les aliments solides, les liquides, la salive. Elle peut survenir aux diffรฉrents temps de la dรฉglutition.
La fausse route primaire en est le symptรดme principal, mais lโรฉventualitรฉ de fausses routes secondaires (stasesโฆ) ou silencieuses (qui passent inaperรงues) nโest pas ร nรฉgliger. La perturbation de la dรฉglutition met en jeu le pronostic vital : lโรฉtat nutritionnel est altรฉrรฉ et les fausses routes peuvent avoir des consรฉquences respiratoires graves en provoquant des pneumopathies (infections du systรจme respiratoire et des poumons).
ETIOLOGIES, SEVERITE, FACTEURS DE RISQUE
Les รฉtiologies des troubles de dรฉglutition sont diverses et peuvent รชtre imputables ร un ou plusieurs dysfonctionnements, touchant les structures anatomiques ou neurologiques impliquรฉes dans la dรฉglutition.
La localisation et lโรฉtendue des lรฉsions, selon que celles-ci soient vasculaires ou traumatiques, sont des facteurs dรฉterminants dans le degrรฉ de gravitรฉ des troubles observรฉs (Gatignol et al., 2013). De maniรจre gรฉnรฉrale, les troubles de la dรฉglutition peuvent รชtre liรฉs ร diffรฉrentes causes : sรฉquelles de cancers ORL, sรฉquelles de traumatismes de la face et du cou, lรฉsions neurologiques (AVC, TC, maladies neurodรฉgรฉnรฉratives, maladies neuromusculaires, tumeursโฆ), pathologies musculaires, pathologies gรฉnรฉrales (hyperthyroรฏdie, infectionsโฆ).
Troubles de la dรฉglutition chez les patients cรฉrรฉbrolรฉsรฉs
Dโaprรจs Mackay et al., les troubles de la dรฉglutition concerneraient plus de la moitiรฉ des cรฉrรฉbrolรฉsรฉs graves, et entre 25 et 61% des patients prรฉsentant des lรฉsions dโorigine traumatique ou anoxique (Mackay et al., 1999).
Nous dรฉtaillons, dans un tableau en Annexe 11, quelques donnรฉes retrouvรฉes dans la littรฉrature concernant les lรฉsions plus frรฉquemment retrouvรฉes chez les patients cรฉrรฉbrolรฉsรฉs et leurs consรฉquences sur la dรฉglutition.
Certaines atteintes lรฉsionnelles peuvent provoquer des troubles de la dรฉglutition entrant dans un cadre syndromique. On peut retrouver des troubles de dรฉglutition dans les syndromes frontaux (absence dโinitiation du temps oral), dans les syndromes cรฉrรฉbrelleux (dรฉficit de synchronisation, dรฉfauts de dรฉclenchement du temps pharyngรฉ), dans les syndromes extrapyramidaux, dans les syndromes bulbaires (Woisard & Puech, 2011).
Les patients cรฉrรฉbrolรฉsรฉs graves prรฉsenteront souvent un retard de dรฉclenchement de la phase pharyngรฉe et/ou des troubles de lโinitiation du temps oral, ainsi quโun dรฉfaut de contrรดle oral de la dรฉglutition (Woisard & Puech, 2011).
Iatrogรฉnie
Les procรฉdรฉs permettant de protรฉger les voies aรฉriennes supรฉrieures (canules de trachรฉotomie, sondes naso-gastriques, sondes dโintubation) peuvent induire des troubles de dรฉglutition tels quโun retard de dรฉclenchement du rรฉflexe de dรฉglutition, un dรฉfaut dโรฉlรฉvation laryngรฉe, une perte dโefficacitรฉ de la toux (Robert, 2004). Pour Mackay et al, ยซ la sรฉvรฉrite des troubles de dรฉglutition peut รชtre reliรฉe ร un faible score ร la GCS, ร un faible score ร la RLA, ร la prรฉsence dโune trachรฉotomie, ร une ventilation artificielle supรฉrieure ร deux semaines ยป (Mackay et al., 1999).
EVALUATION DES TROUBLES DE LA DEGLUTITION
Lโรฉvaluation de ces troubles dans notre population permet de prรฉvenir les complications mรฉdicales, respiratoires (pneumopathies dโinhalation) et nutritionnelles (dรฉnutrition). Il sโagit รฉgalement de juguler la durรฉe dโhospitalisation, qui augmente lorsque les patients prรฉsentent ces troubles, et de dรฉpister les risques de comorbiditรฉ et de mortalitรฉ. La question de la rรฉalimentation revรชt รฉgalement une importance psychologique et sociale (Chomat & Le Blay, 2016).
Evaluation subjective
Il existe diffรฉrentes รฉchelles cliniques permettent dโรฉvaluer la dรฉglutition (Bicego et al., 2014). Un tableau synthรฉtique peut รชtre trouvรฉ en Annexe 13. Ces รฉchelles ne sont pas toujours adaptรฉes aux patients que lโon peut rencontrer en unitรฉ dโรฉveil, car certains items nรฉcessitent la participation active du patient. Les รฉchelles privilรฉgiant une participation passive seront ร privilรฉgier. En 2011, Brown et al ont montrรฉ quโune รฉvaluation au lit du patient peut รฉliminer de faรงon fiable les patients ne prรฉsentant pas de troubles, รฉvitant ainsi la conduite dโexamens objectifs couteux et chronophages (Brown et al., 2011).
Evaluation objective
Lโรฉvaluation objective de la dรฉglutition permet dโavoir plus dโรฉlรฉments afin de diagnostiquer des troubles de dรฉglutition, ainsi que des รฉlรฉments concrets sur les postures et textures ร privilรฉgier (Desport et al., 2011). Un tableau rรฉcapitulatif des diffรฉrents examens possibles est prรฉsentรฉ en Annexe 14.
Concernant les patients cรฉrรฉbrolรฉsรฉs, plusieurs auteurs mettent en avant la nรฉcessitรฉ que les patients aient un niveau de conscience minimale pour pouvoir administrer une รฉvaluation de la dรฉglutition ร base de tests alimentaires (Bremare, 2014) (Chomat & Le Blay, 2016).
PRISE EN CHARGE DES TROUBLES DE LA DEGLUTITION
Plusieurs professionnels interviennent dans la prise en charge des troubles de la dรฉglutition : mรฉdecins, infirmiers, aides-soignants, nutritionnistes, diรฉtรฉticiens, kinรฉsithรฉrapeutes, orthophoniste.
Principes rรฉรฉducatifs gรฉnรฉraux
Les objectifs de cette prise en charge sont de prรฉvenir la survenue de complications respiratoires, de prรฉvenir la dรฉnutrition et ses consรฉquences, en participant ร la mise en place dโune alimentation et hydratation les plus sรฉcuritaires possibles.
Moyens de prise en charge
Les moyens de prise en charge privilรฉgiรฉs pour la rรฉhabilitation de la dรฉglutition sont les stratรฉgies dโadaptation (de lโenvironnement, รฉducation de lโentourage, modifications comportementales) et la rรฉรฉducation spรฉcifique (exercices analytiques, exercices fonctionnels). En Annexe 15, un tableau recensant des exemples dโexercices pouvant รชtre proposรฉs en orthophonie. Pour plus de prรฉcision, se rรฉfรฉrer au chapitre ยซ Rรฉรฉducation de la dรฉglutition dans les atteintes neurologiques ยป du Prรฉcis dโAudiophonologie et de Dรฉglutition (Dulguerov & Remacle, 2009).
Evolution de la prise en charge
Les stratรฉgies rรฉรฉducatives sโappuient de plus en plus sur les donnรฉes issues des recherches menรฉes sur la plasticitรฉ cรฉrรฉbrale (cf 4.4). Les techniques rรฉcentes ayant รฉtรฉ investiguรฉes quant ร leur รฉventuel impact sur les troubles de dรฉglutition sont les techniques de mobilisation myo-fasciales douce, les techniques neurosensorielles (thรฉrapies manuelles), lโรฉlectrostimulation neuromusculaire (ESNM, qui stimule les nerfs/terminaisons nerveuses sensitives ou motrices), la stimulation รฉlectrique transcutanรฉe, les stimulations magnรฉtiques transcrรขniennes.
Prise en charge des troubles de la dรฉglutition en unitรฉ dโรฉveil
La prise en charge orthophonique des troubles de dรฉglutition chez les patients en รฉtat de conscience altรฉrรฉe est intriquรฉe ร la favorisation de lโรฉveil. Concernant la dรฉglutition ร proprement parler, lโorthophoniste ยซ repรจre la rรฉapparition du dรฉclenchement du temps pharyngรฉ ; la dรฉglutition salivaire รฉventuelle ; les causes entravant le dรฉroulement normal de la dรฉglutition ยป (Woisard & Puech, 2011).
La rรฉรฉducation spรฉcifique (cf 3.5.1a) demande souvent la participation active du patient (mรชme si certaines fonctions peuvent รชtre entraรฎnรฉes sous un mode passif) et pourra donc difficilement รชtre appliquรฉ tel quel aux patients en รฉtat de conscience altรฉrรฉ. La rรฉhabilitation de la dรฉglutition peut รชtre favorisรฉe par diffรฉrentes mรฉthodes.
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Table des matiรจres
S MATIERES
PREAMBULE
SIGLES ET ABREVIATIONS
REMERCIEMENTS
TABLE DES MATIERES
TABLE DES ILLUSTRATIONS
INTRODUCTION
PARTIE THEORIQUE
1 LESIONS CEREBRALES, COMA, EVEIL
1.1 LESIONS CEREBRALES
1.2 ETIOLOGIES ET PREVALENCE
1.3 SEQUELLES
1.4 EVEIL, COMA ET ETATS DE CONSCIENCE ALTEREE
1.4.1 Coma
1.4.2 Eveil versus conscience
1.4.3 Etat vรฉgรฉtatif (EV) ou syndrome dโรฉveil non rรฉpondant
1.4.4 Etat de conscience minimale (ECM) ou pauci-relationnel (EPR)
1.4.5 Locked-In Syndrome
1.4.6 Diagnostic et prise en charge
1.5 ECHELLES DโEVALUATION COMPORTEMENTALE
1.6 PRONOSTIC
1.7 PRINCIPES DโETHIQUE CLINIQUE
2 DEGLUTITION
2.1 STRUCTURES ANATOMIQUES
2.2 PHYSIOLOGIE DE LA DEGLUTITION
2.2.1 Phase orale
2.2.2 Phase pharyngรฉe
2.2.3 Phase oesophagienne
2.3 CONTROLE NEUROLOGIQUE DE LA DEGLUTITION
2.3.1 Le systรจme affรฉrent
2.3.2 Le centre de la dรฉglutition
2.3.3 Le systรจme effรฉrent
2.4 LES STRUCTURES CORTICALES ET SOUS-CORTICALES
2.5 DEGLUTITION VOLONTAIRE / REFLEXE
2.6 PROPRIETES PHYSICO-CHIMIQUES DES ALIMENTS
3 LES TROUBLES DE LA DEGLUTITION
3.1 DEFINITION DE LA DYSPHAGIE
3.2 ETIOLOGIES, SEVERITE, FACTEURS DE RISQUE
3.2.1 Troubles de la dรฉglutition chez les patients cรฉrรฉbrolรฉsรฉs
3.2.2 Iatrogรฉnie
3.2.3 Facteurs de risque
3.3 SEMIOLOGIE
3.4 EVALUATION DES TROUBLES DE LA DEGLUTITION
3.4.1 Evaluation subjective
3.4.2 Evaluation objective
3.5 PRISE EN CHARGE DES TROUBLES DE LA DEGLUTITION
3.5.1 Principes rรฉรฉducatifs gรฉnรฉraux
a. Moyens de prise en charge
b. Evolution de la prise en charge
3.5.2 Prise en charge des troubles de la dรฉglutition en unitรฉ dโรฉveil
3.6 FAISABILITE DโUNE ALIMENTATION ORALE CHEZ LES PATIENTS PRESENTANT DES TROUBLES DE LA CONSCIENCE
4 SENS
4.1 ODORAT ET GOUT
4.1.1 Le terme de ยซ flaveur ยป
4.1.2 Sensibilitรฉ trigรฉminale
4.2 SPECIFICITES DE LโOLFACTION
4.2.1 Mรฉcanisme de lโolfaction
4.2.2 Le systรจme olfactif
4.2.3 Perception des molรฉcules odorantes
a. Voie orthonasale
b. Voie rรฉtronasale
c. Elรฉments impliquรฉs dans la perception chimiosensorielle
4.2.4 Codage des informations odorantes
a. Codage des odeurs monomolรฉculaires
b. Codage des mรฉlanges dโodorants
4.2.5 Structures cรฉrรฉbrales
4.2.6 Nerf trijumeau (V) et olfaction
4.3 SPECIFICITES DE LA GUSTATION
4.3.1 Mรฉcanisme de la gustation
4.3.2 Innervations
4.3.3 Structures cรฉrรฉbrales
4.3.4 Influence de lโรฉtat physiologique
4.3.5 Sensibilitรฉ chimique
4.3.6 Perception gustative
4.4 PLASTICITE CEREBRALE
4.4.1 Dรฉfinition
4.4.2 Plasticitรฉ cรฉrรฉbrale et sens
5 EVEIL, DEGLUTITION, SENS
5.1 EVEIL ET DEGLUTITION
5.2 SENS ET EVEIL DE COMA
5.3 SENS ET DEGLUTITION
5.3.1 Stimuli gustatifs et dรฉglutition
5.3.2 Saveurs ยซ agrรฉables ยป ou ยซ dรฉsagrรฉables ยป et dรฉglutition
5.3.3 Perspectives cliniques
a. Stimulations nerveuses
b. Utilisation
PARTIE PRATIQUE
PROBLEMATIQUE DE LโETUDE
HYPOTHESES
HYPOTHESE PRINCIPALE
HYPOTHESES OPERATIONNELLES
1 METHODE
1.1 CADRE DE LA RECHERCHE
1.1.1 Unitรฉ dโรฉveil de coma
1.1.2 Public accueilli
1.2 POPULATION
1.2.1 Critรจres dโinclusion
1.2.2 Critรจres de non-inclusion/exclusion
1.2.3 Aspects รฉthiques
1.3 PRESENTATION DES PATIENTS
1.3.1 Patiente A
1.3.2 Patient B
1.3.3 Patient C
1.3.4 Patient D
1.3.5 Patiente E
1.3.6 Patiente F
1.4 MATERIEL
1.4.1 Protocole dโรฉvaluation de la dรฉglutition
1.4.2 Choix des flaveurs
a. Flaveur ยซ type ยป : choix du citron
i. Notion de codage de lโintensitรฉ
ii. Notion de codage qualitatif
b. Flaveurs ยซ prรฉfรฉrentielles ยป ou ยซ familiรจres ยป
1.4.3 Contenants
1.4.4 Formulaires aux familles
1.5 PROCEDURES
1.5.1 Variable investiguรฉe
1.5.2 Dรฉroulement de la passation
1.5.3 Mesures
a. Temps de prรฉsentation des stimuli
b. Mesure du nombre de dรฉglutition
c. Recueil des rรฉsultats
2 RESULTATS
2.1 RESULTATS QUANTITATIFS
2.1.1 Elรฉments descriptifs des patients
2.1.2 Nombre de dรฉglutitions
a. Synthรจse des rรฉsultats
b. Profils รฉvolutifs des patients
c. Statistiques โ test des signes
d. Nombre de dรฉglutition chez les patients รฉvolutifs
e. Statistiques par modalitรฉ (dรฉglutitions chez les patients รฉvolutifs)
2.2 RESULTATS QUALITATIFS
a. Patiente A
b. Patient B
c. Patient C
d. Patient D
e. Patiente E
f. Patiente F
3 DISCUSSION
3.1 ANALYSE DES RESULTATS
3.1.1 Analyse des rรฉsultats quantitatifs
a. Liens thรฉoriques
3.1.2 Analyse des rรฉsultats qualitatifs
3.2 LIMITES ET PERSPECTIVES
3.2.1 Limites
a. Limites liรฉes ร la population cible
b. Limites liรฉes ร la mรฉthode
i. Passation
ii. Moment de la journรฉe
iii. Prรฉsentation des stimuli
iv. Temps de mesure
v. Formulaires
c. Limites des rรฉsultats de lโรฉtude
3.2.2 Perspectives
a. Pistes dโamรฉlioration
b. Diagnostic et prise en charge des troubles de dรฉglutition en unitรฉ dโรฉveil
c. Stimulations nerveuses
i. Stimulations trigรฉminales
d. Stimuli jugรฉs ยซ agrรฉables ยป ou ยซ dรฉsagrรฉables ยป
e. Favorisation dโรฉtudes multicentriques
3.2.3 Impact en orthophonie
4 CONCLUSION
5 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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