De nos jours, avec la mécanisation de tous les secteurs de l’économie et surtout, la modernisation de plus en plus poussée du trafic routier terrestre, nous assistons à une augmentation exponentielle du nombre d’accidents de la circulation routière. Si les progrès de la médecine moderne ont réussi à limiter l’évolution anarchique de nombreuses affections, les accidents de la circulation quant à eux prennent le caractère d’une épidémie, d’un danger nouveau qu’il faut combattre et prévenir à tout prix dans l’intérêt de la santé publique. Selon les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), chaque année 1,3 millions de personnes trouvent la mort sur la route soit plus de 3.000 personnes tuées par jour. En plus de ces tuées, il y a 140.000 blessées dont 15.000 resteront handicapées à vie [5].
Généralités sur le lieu de l’étude
Présentation géographique du Sénégal
Le Sénégal est situé à l’extrême ouest du continent africain, entre les latitudes 12°30 et 16°30 Nord et les longitudes 11°30 et 17°30 Ouest. Il s’étend sur une superficie d’environ 200.000 km². Il est composé de 14 régions avec Dakar comme capitale. Il est frontalier de la Mauritanie au Nord, du Mali à l’Est, de la Guinée Conakry au Sud-Est et de la Guinée Bissau au Sud-Ouest. La Gambie une enclave de 11.300 km² dans la partie Sud du Sénégal. La façade maritime du pays s’étend sur plus de 700 km et couvre une bande côtière allant du Sud au Nord du pays.
Présentation de Dakar
Démographie
La population de la région de Dakar est estimée en 2013 à 3 137 196 habitants dont 50,6% d’hommes et 49,4% de femmes. Elle représente près de 22,2% de la population totale du pays, estimée à 13 508 715 d’habitants avec une moyenne d’âge de 22,7 ans. Ceci fait de la région de Dakar la plus peuplée du pays avec une concentration du peuplement (densité) estimée à 5739 habitants au km² sur une moyenne nationale à 69 habitants au km². Sa macrocéphalie est certainement due au fait qu’elle est de loin la région la mieux dotée en infrastructures économiques, sociales et culturelles, faisant d’elle une terre privilégiée pour l’exode rural.
Situation géographique
La région de Dakar est située dans la presqu’ile du Cap Vert et s’étend sur une superficie de 500 km², soit 0,28% du territoire national. Elle est comprise entre les 17°10 et 17°32 de longitude Ouest et les 14°53 et 14°35 de latitude Nord.
Elle est limitée à l’Est par la région de Thiès et par l’Océan Atlantique dans ses parties Nord, Ouest et Sud.
l’organisation administrative
L’organisation administrative de la région de Dakar a connu des mutations de plusieurs ordres depuis l’époque coloniale. Mais, depuis 2002, par décret n° 2002 – 166 du 21 Février 2002 fixant le ressort territorial et le chef-lieu des régions et départements, la région de Dakar est organisée administrativement en:
❖ quatre départements : Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque ;
❖ dix arrondissements : quatre dans le département de Dakar (Almadies,Dakar Plateau, Grand Dakar, Parcelles Assainies), un(01) dans celui de Guédiawaye et qui porte le même nom que le département, trois dans celui de Pikine (Dagoudane, Niayes, Thiaroye) et deux dans celui de Rufisque (Rufisque, Sangalkam) ;
❖ quarante-trois communes d’arrondissements : dix neuf dans le département de Dakar, cinq dans celui de Guédiawaye, seize dans celui de Pikine et trois dans celui de Rufisque ;
❖ deux communautés rurales situées toutes les deux dans le département de Rufisque : Sangalkam et Yène ;
❖ quatre villes : Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque ;
❖ trois communes : Bargny, Diamniadio et Sébikotane.
Réseau routier
Classification du réseau routier
Au Sénégal, le réseau routier est reparti en réseau classé et en réseau non classé. Le réseau routier placé sous la gestion de l’agence des travaux et de gestion des routes(AGEROUTE), notamment la maintenance et la réhabilitation des réseaux routiers ainsi que les constructions nouvelles. Les mécanismes de contrôle et de régulation dans le secteur des transports routiers se résument au contrôle de l’AGEROUTE par un conseil de surveillance. Le conseil de surveillance est l’organe de délibérations, de suivi et de contrôle des activités de l’agence au regard des orientations de la politique de l’Etat telle que défini dans la lettre de mission. La classification du réseau routier national actuellement en vigueur est définie par la loi n°74-20 du 24 janvier 1974 en son décret d’application n°74-718 [1] et distingue les routes nationales qui assurent les liaisons à grande distance entre plusieurs régions administratives ou avec les états limitrophes ; les routes régionales qui assurent la liaison entre différents chefs de lieux de départements d’une même région ; les routes départementales qui assurent la desserte des chefs-lieux de communauté rurale à l’intérieur d’un même département ; les pistes répertoriées qui relient les routes départementales aux centres de production agricole ; les voiries urbaines qui assurent les liaisons à l’intérieur des centres urbains. Le reste du réseau constitue le réseau non classé. Le réseau routier du Sénégal en 2015 est long de 15 983,01 km contre 15 200 km en 2012, soit une progression de 4,5%. Ce réseau comprend 10080,8 km de routes non revêtues, soit 63,1% contre 5 902,21 km de routes revêtues, soit 36,9%. Le réseau routier revêtu est plus concentré dans les régions de l’Ouest, lié à la forte densité de leurs populations et des activités commerciales, tandis que le réseau routier non revêtu, composé principalement de pistes et de routes départementales, l’est plus dans la région Est et du Centre.
Etat du réseau routier
Concernant l’état des routes, il ressort des inspections visuelles de 2015 que 74% des routes revêtues ont un bon ou moyen état contre 63% en 2012 soit un bond de 11 points et seulement 47% le sont pour les routes non revêtues en 2015 contre 53% en 2012 soit aussi une baisse de 6 points. La situation s’est améliorée lors des cinq dernières années sur le réseau revêtu. En effet, en 2012, 63% des routes revêtues étaient en bon ou moyen état pour une linéaire totale de 3476 km contre 74% de routes revêtues en bon ou moyen état pour une linéaire totale de 5 902,21 km en 2015.S’agissant des routes non revêtues, il est noté une dégradation. En effet en 2012, 5 131,6 km sont en bon état contre 3 799,66 en 2015. Le nombre de kilomètres en mauvais état reste tout de même considérable, 48,3% du réseau, soit 7 721,52 km.
Parc automobile
Le parc automobile du Sénégal est estimé en 2015 à 432 033 véhicules contre 374 384 véhicules en 2012, soit une progression de 15,4%. Ils sont, dans la grande majorité, immatriculée dans la région de Dakar, qui à elle seule, regroupe 71,06% du parc. Elle est suivie par la région de Thiès 8,2%, Diourbel 5,05%, Louga 3,33%, Kaolack 2,96%, St louis 2,44%, Ziguinchor 2,03%. Les autres régions totalisent chacun moins de 2% du parc. Concernant l’état du parc immatriculé, seul 26,4% ont été acquis neuf correspondant à 99586 véhicules et les 73,6% sont des véhicules d’occasions, soit 274 798 véhicules. Quatre ans auparavant, cette répartition était de 18,9% pour les véhicules neufs, contre 81,1% pour les véhicules d’occasions. Cette situation résulte d’un renouvellement progressif du parc automobile par l’état du Sénégal.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. Généralités sur le lieu de l’étude
I.1. Présentation géographique du Sénégal
I.2. Présentation de Dakar
I.2.1. Démographie
I.2.2. Situation géographique
I.2.3. l’organisation administrative
I.3. Réseau routier
I.3.1. Classification du réseau routier
I.3.2. Etat du réseau routier
I.3.3. Parc automobile
II. Les accidents du trafic routier terrestre
II.1. Définition d’un accident du trafic routier terrestre
II.2. Historique des accidents de la voie publique
II.3. Les usagers de la route
II.4. Causes des accidents de la route
II.4.1. Causes générales
II.4.1.1. Causes liées aux véhicules
II.4.1.2. Causes liées à l’usager
II.4.1.2.1.Causes liées aux conducteurs
II.4.1.2.2.Causes liées aux piétons
II.4.1.3. Causes liées à la route et à l’environnement
II.4.2. Les facteurs de risques dans les accidents de la route
II.4.2.1. Facteurs intervenant sur l’exposition à la circulation routière
II.4.2.2. Facteurs intervenant avant l’accident
II.4.2.3. Facteurs d’aggravation des traumatismes après l’accident
II.5. Généralités sur les engins à deux roues motorisées
II.5.1. Définition
II.5.2. Les différents types de deux roues motorisées
II.5.2.1. Urbain
II.5.2.2. GT
II.5.2.3. Sport
II.5.2.4. Grandes roues
II.5.3. Les moyens de protection
II.5.4. La structure mécanique d’un deux roues motorisé
III. Lésions causées par les accidents du trafic routier terrestre
III.1. Les traumatismes crâniens
III.2. Les traumatismes rachidiens
III.3. Les traumatismes thoraciques
III.4. Les traumatismes abdominaux
III.5. Les traumatismes des membres
III.6. Les plaies et écorchures
III.7. Les polytraumatismes
DEUXIEME PARTIE
I. PATIENTS ET METHODE
I.1. Cadre de l’étude
I.1.1. Description du lieu d’étude
I.1.2. Personnel
I.1.3. Activités du service
I.2. Patients
I.2.1. Critères d’inclusion
I.2.2. Critères de non inclusion
I.2.3. Population d’étude
I.3. METHODE
I.3.1. Type d’étude
I.3.2. Source des données
I.3.3. Paramètres
I.4. Traitement des données
II. RESULTATS
II.1. Les accidents
II.1.1. Horaire
II.1.2. Jour de la semaine
II.1.3. Mois dans l’année
II.1.4. Lieu
II.1.5. Type d’accident
II.2. Les accidentés
II.2.1. Age
II.2.2. Sexe
II.2.3. Profession
II.2.4. – Position du traumatisé
II.3. Les lésions
II.3.1. Mécanisme
II.3.2. Siège
II.3.3. Type
II.4. Prise en charge
II4.1. Délai d’admission
II4.2. Mode d’évacuation
II4.3. Type de traitement
III. DISCUSSION
III.1. Aspects socio-démographiques
III.2. Aspects lésionnels des accidents
III.3. Aspects thérapeutiques
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES Bibliographiques
Annexes