Prise en charge des convulsions selon les recommandations de la PCIME

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Principes de la PCIME

La PCIME ne se limite pas ร  considรฉrer le motif de la consultation mais vรฉrifie lโ€™รฉtat nutritionnel, lโ€™alimentation, lโ€™รฉtat vaccinal. Elle accorde une place importante aux conseils ร  donner aux parents et sโ€™assure objective ment que les recommandations prescrites soient parfaitement comprises par la mรจre ou le responsable de lโ€™enfant (2).
La PCIME ne cherche pas ร  diagnostiquer la ma ladie. Elle consiste ร  classer le cas qui se prรฉsente en consultations en trois catรฉgories (2):
– maladie grave nรฉcessitant une rรฉfรฉrencevers un centre de santรฉ de niveau de soins supรฉrieur.
– maladie que le centre peut traiter avec les mรฉdicaments ร  sa disposition.
– maladie bรฉnigne ne nรฉcessitant que des onseilsc.

Technique de la PCIME

La technique de la PCIME repose sur le suivi dโ€™un algorithme (Annexe1). La PCIME sโ€™applique de faรงon mรฉthodique avec systรฉmatisation des signes permettant dโ€™aboutir ร  la classification du malade (2).
Les รฉtapes suivantes sont ร  suivre (2):
– Evaluer lโ€™รฉtat de lโ€™enfant, en recherchant :
โ–ช Les signes de danger : convulsion en cours ou antรฉcรฉdent rรฉcent de crise convulsive, lรฉthargie ou inconscience, incapacitรฉ ed boire, vomissements incoercibles, pรขleur palmaire sรฉvรจre.
โ–ช La possibilitรฉ dโ€™infection bactรฉrienne chez le nourrisson.
โ–ช Les signes cliniques et dโ€™examen caractรฉrisant la fiรจvre, la toux ou les difficultรฉs respiratoires, la diarrhรฉe, les problรจmes dโ€™oreilles ou de la gorge et en vรฉrifiant son รฉtat nutritionnel et vaccinal.
– Classer le malade dans un des trois catรฉgories prรฉcitรฉes.
– Dรฉterminerles traitements :
โ–ช pour un enfant ร  hospitaliser dโ€™urgence, il faut l ui donner le traitement indispensable avant le transfert.
โ–ช pour un enfant qui a besoin dโ€™un traitement ร  domi cile, lui donner la premiรจre dose de mรฉdicament au dispensaire;
– Sโ€™assurer que la mรจre a bien compris les prescriptions et les recommandations aprรจs avoir appris ร  la maman :
โ–ช comment administrer le mรฉdicament par voie orale, alimenter et faire boire lโ€™enfant malade, soigner les infections locales ร  d omicile.
โ–ช quand revenir
โ–ช quels sont les signes dโ€™alerte pour ramener dโ€™urge nce lโ€™enfant au centre de santรฉ.
– Evaluer lโ€™alimentation, et lโ€™allaitem ent au sein.
– Expliquer comment rรฉsoudre tout problรจme dโ€™alimentation, puis donner ร  la mรจre des conseils concernant sa propre santรฉ.

– Pour une visite de suivi, lui donner les soins y affรฉrant et, si nรฉcessaire, rรฉรฉvaluer son รฉtat si de nouveaux problรจmes sont parusap.

Prise en charge des convulsions selon les recommandations de la PCIME

Selon les recommandations de la PCIME, une crise convulsive pendant sa maladie actuelle ou au moment de lโ€™examen, constitue un signe de danger chez lโ€™enfant
de 0 ร  59 mois. Un traitement prรฉ-transfert et une hospitalisation urgente sont obligatoires. En effet, les deux pathologies graves ร  craindre sont la mรฉningite ou le neuropaludisme dont le diagnostique formel ne peut รชtre รฉliminรฉ quโ€™ร  lโ€™hรดpital. A ces deux pathologies peut sโ€™associer ou non une hypoglycรฉmie surtout si le nourrisson ou lโ€™enfant nโ€™a pas mangรฉ ou tรฉtรฉ pendant plusieurs heures (2).

Traitement prรฉ-transfert

– Traiter les convulsions
โ— Si lโ€™enfant est en train de convulser, il faut (2) :
โ–ช le mettre en position latรฉrale de sรฉcuritรฉ, tรชtenchรฉep de cรดtรฉ.
โ–ช administrer du diazรฉpam ร  la dose de 0,5mg/kg diluรฉ dans de lโ€™eau propre ou
au mieux dans du sรฉrum glucosรฉ isotonique en intrarectale- lente (si lโ€™enfant nโ€™a pas la diarrhรฉe) et tenir les fesses serrรฉes pendant quelques minutes ou en intraveineuse direct lente en cas de diarrhรฉe. Arrรชter lโ€™injection dรจs ueq la crise sโ€™arrรชte. Si besoin, il faut aspirer les sรฉcrรฉtions de la bouche et de la gorgeร  lโ€™aide dโ€™un tissu enroulรฉ sur le doigt.

โ— Si lโ€™enfant est fรฉbrile, le dรฉvรชtir ou le vรชtirgรจrementlรฉ et lui administrer du paracรฉtamol ร  raison de 15mg/kg dรจs que lโ€™enfant est conscient (2).
– Administrer les antibiotiques
Lโ€™enfant ou le nourrisson qui convulse doit avoir des antibiotiques par voies intramusculaires avant le transfert:Ampicilline (75mg/kg) et Gentamycine (5mg/kg) (2).
– Donner de la quinine
Un enfant ayant une maladie fรฉbrile trรจs grave peut avoir un paludisme grave. Il doit recevoir la premiรจre dose de quinine (12,5mg/kg de sels de quinine) par injection avant le transfert. Elle sera faite avec le maximum dโ€™asepsie au niveau de la face antรฉrieure de la cuisse. Ensuite, il faut transfรฉre lโ€™enfant dโ€™urgence au centre de rรฉfรฉrence (2).
Si lโ€™urine de lโ€™enfant est de couleur c oca cola, il faut utiliser de lโ€™artesunate suppositoire sinon donner une dose minimale de sels de quinine (5mg/kg) (2).
– Traiter lโ€™hypoglycรฉmie
Le traitement de lโ€™hypoglycรฉmie est un traitement prรฉ-transfert dโ€™urgence rรฉservรฉ aux enfants ayant une maladie fรฉbrile trรจsgrave. Lโ€™hypoglycรฉmie peut survenir au cours dโ€™infections graves telles que le paludisme sรฉvรจre ou la mรฉningite lorsque lโ€™enfant nโ€™a pas รฉtรฉ capable de se nourrir depuis plusieurs heures. Elle peut entrainer des lรฉsions cรฉrรฉbrales (2).
Lโ€™hypoglycรฉmie peut รชtre traitรฉe ou prรฉvenue par une tรฉtรฉe frรฉquente ou lโ€™apport dโ€™un substitut de lait maternel ou dโ€™eau sucrรฉe. Ce traitement est donnรฉ en une fois avant le transfert de lโ€™enfant au centre de rรฉfรฉrence. Si lโ€™enfant est incapable dโ€™avaler et si lโ€™agent de santรฉ est en mesure de poser une sonde naso-gastrique, il faut donner 50ml de lait maternel ou de substitut de lait maternel ou dโ€™eau sucrรฉe ร  travers cette sonde. Sinon, si lโ€™agent de santรฉ est capable de placer une perfusion et si tous les matรฉriels et liquide sont disponibles, il faut faire un flash de sรฉrum glucosรฉ hypertonique ร  15% ร  raison de 3cc/kg (2).

Transfert de lโ€™enfant ou du nourrisson

Pour le transfert, il faut (2):
– expliquer ร  la mรจre les raisons et la nรฉcessitรฉ du transfert du nourrisson ou de lโ€™enfant ร  lโ€™hรดpital et obtenir son accord. Si lโ€™ag ent de santรฉ doute que la mรจre nโ€™a pas envie dโ€™amener lโ€™enfant ร  lโ€™hรดpital, il doit cherch er la cause.
– apaiser les craintes de la mรจre et lโ€™aider ร  rรฉsoudre tous les problรจmes.
– รฉcrire une lettre de transfert que la mรจre amรจnera au centre de rรฉfรฉrence. Cette note doit contenir :
. Le nom et lโ€™รขge du nourrisson ou de lโ€™enfant
. La date et lโ€™heure de transfert
. La description des problรจmes de lโ€™enfant
. La raison du transfert de lโ€™enfant (les symptรดmes et les signes menant ร  la classification grave)
. Les traitements prรฉ-transfertsreรงus avec lโ€™heure dโ€™administration.
. Le nom et la signature de lโ€™agent de santรฉ, le nom et le cachet du dispensaire.

– Il faut donner ร  la mรจre les mรฉdicaments et les conseils nรฉcessaires pour le soin de lโ€™enfant sur leย  trajet du centre de rรฉfรฉrence. Si le centre de rรฉfรฉrence est รฉloignรฉ, il faut donner la deuxiรจme dose de mรฉdicament ร  la mรจre et lui indiquez quand les donner en cours du trajet. Expliquer ร  la mรจre comment veiller ร  ce que le nourrisson nโ€™ait pas froid en cours de route. Conseillez la mรจre de continuer ร  nourrir son enfant au sein.

Les crises convulsives

Dรฉfinitions

Convulsions :cโ€™est un phรฉnomรจne moteur, paroxystique, involontaire, consรฉquence dโ€™une dรฉcharge neuronale synchrone. Le terme occasionnel se rapporte aux crises produites par un รฉvรฉnement aigu identifiable : fiรจvre, traumatisme, infection (10).
Epilepsies : affection neurologique chronique caractรฉrisรฉe parla rรฉcurrence de crises dโ€™รฉpilepsies non occasionnelles. Elle traduit une tendance du cerveau ร  se laisser produire des dรฉcharges en lโ€™absence de facteur dรฉclenchant รฉvident (10).

Etat de mal se dรฉfinit par une crise unique prolongรฉe ou une รฉries de crises rรฉpรฉtรฉes sans reprise de la conscience pendant unedurรฉe supรฉrieure ร  30 minutes. On y ajoute de faรงon usuelle le terme ยซ รฉpileptique ยป lorsque lโ€™รฉtat de mal survient dans un contexte dโ€™aggravation dโ€™une รฉpilepsie prรฉexistante ou ยซ convulsif ยป lorsquโ€™il sโ€™agit dโ€™un phรฉnomรจne occasionnel (10).

Diagnostic

Diagnostic positif

Le diagnostic est avant tout clinique et cโ€™est lโ€™interrogatoire qui va ou non emporter la conviction.
– Lโ€™interrogatoire doit prรฉciser :
– Avant la crise : les antรฉcรฉdents neurologiques personnels et famil aux; le dรฉveloppement psychomoteur de lโ€™enfant depuis la naissance, lโ€™existence dโ€™un รฉventuel facteur dรฉclenchant (traumatisme crรขnien, prise de mรฉdicaments ou de toxiques, fiรจvre ou maladie infectieuse, vaccination).
– Pendant la crise :
โ— La tolรฉrance : respiratoire (bradypnรฉe, apnรฉe, cyanose, encombrement), circulatoire (marbrures, extrรฉmitรฉs froides), neurologique (รฉtat de la conscience) (11).
โ— Les caractรฉristiques des mouvements anormaux (11):
โ–ช La topographie : crises gรฉnรฉralisรฉes ou partiellesouvent symptomatiques dโ€™une lรฉsion.
โ–ช Le caractรจre des convulsions : tonico-cloniques (constantes dans les convulsions occasionnelles); mais parfois plus atypique chez le petit nourrisson ou chez le nouveau nรฉ sous forme de mรขchonnement rendant le diagnostic plus difficile.
โ–ช La durรฉe de la crise : de quelques secondes ร  plusieurs minutes.
โ— Les signes associรฉs : morsures de la langue et bave qui sont rare chez le nourrisson, relรขchement sphinctรฉrien.
– Lโ€™examen clinique

– Signes neurologiques : conscience, syndrome mรฉningรฉ, signes dโ€™hypertension intracrรขnienne dont lโ€™augmentation du pรฉrimรจtre crรขnien et la tension de la fontanelle chez le nourrisson, les dรฉficits moteurs (11).
– Signes associรฉs:lโ€™รฉtat cardio-respiratoire et lโ€™existence dโ€™un foyer infectieux (รฉruption cutanรฉe, gastro-entรฉrite aigue, examen ORL, pleuro-pulmonaire) (11)
– Les examens complรฉmentaires
– Biologie
Elle est surtout ร  visรฉe รฉtiologique. Certains bilans seront systรฉmatiques surtout si lโ€™enfant nโ€™a pas de fiรจvre : la glycรฉmie, la calcรฉmie, lโ€™ionogramme sanguinโ€ฆ(11)
Selon le contexte, dโ€™autres examens seront demandรฉs (10) :
– Ponction lombaire devant une hyperthermie sauf pour les crises convulsives hyperthermiques simples รฉvidentes.
– Dosage sรฉrique du mรฉdicament en asc de traitement anticomitial en cours (valproate ou carbamazepine).
– Bilan hรฉpatique (transaminasรฉmie)
– Recherche de toxiques dans le sang et les urines si les circonstances sโ€™y prรชtent.
– EEG (รฉlectro-encรฉphalogramme)
Le diagnostic dโ€™une crise convulsive est avant tout clinique. Lโ€™EEG permet de diagnostiquer les diffรฉrentes formes dโ€™รฉpilepsie et dโ€™รฉliminer les phรฉnomรจnes paroxystiques non รฉpileptiques ou les crises psychogรจnes (11).

Il nโ€™est pas systรฉmatique. Il est indiquรฉ dans esl formes atypiques, les spasmes, les suspicions de mรฉningo-encรฉphalite, les crises partielles, les comas dโ€™origine indรฉterminรฉe (11).
– Explorations neuroradiologiques
Elles sont nรฉcessaires en cas dโ€™une symptomatologie ou des manifestations cliniques focales ou de convulsion sans fiรจvre non expliquรฉe, ร  la recherche dโ€™une pathologie tumorale, malformative ou dรฉgรฉnรฉrative.
Il sโ€™agit du scanner, de lโ€™IRM ou de l โ€™รฉchographie trans-fontanellaire (ETF) chez le petit nourrisson ou chez le nouveau nรฉ (11).

Diagnostic diffรฉrentiel

Tous les mouvements anormaux ne sont pas des convulsions:
– Les trรฉmulations: ce sont de fins tremblements des extrรฉmitรฉs et dumenton ; accentuรฉs par les pleurs, les colรจres et qui disparaissent par immobilisation du segment du membre (12).
– Les spasmes du sanglot : ils sont frรฉquents de six mois ร  3 ans. Ils font suite ร  une colรจre, une peurโ€ฆIls sont ร  รฉvoquer devant une pleur suivi dโ€™une apnรฉe avec cyanose ou pรขleur en fin dโ€™expiration, qui peut sโ€™a ccompagner dโ€™altรฉration de la conscience (lipothymie ou syncope), voire rรฉvulsionoculaire ou clonies, avant la reprise respiratoire qui permet un retour ร  la conscience s ans anomalie neurologique (11).

– Les frissons et la dรฉcharge bactรฉriรฉmique survenant dans un contexte infectieux : Il sโ€™agit de troubles vasomoteurs mais fait important, lโ€™enfant est conscient pendant cet รฉpisode (12).
– Les myoclonies du sommeil : ce sont de brusques sursauts dโ€™un membre ou dโ€™un segment de membre, parfois rรฉpรฉtรฉes en salvesElles. sont frรฉquentes chez les nourrissons et nโ€™ont aucune signification pathologique (11).
– Les malaises du nourrisson : ils sont souvent associรฉs ร  un reflux gastro-ล“sophagien caractรฉrisรฉ par une rรฉgurgitation avec une apnรฉe, une cyanose, une hypertonie, รฉventuellement une hypotonie secondaire(11).
– Les crises de tรฉtaniessurvenant chez un enfant avec un contexte psychologique particulier (11).
II-2-3. Diagnostic รฉtiologique
Devant une crise convulsive, deux questions se posent: lโ€™enfant a-t-il de la fiรจvre ? Lโ€™enfant est il un รฉpileptique connu?
– Convulsions fรฉbriles
โ— Convulsions hyperthermiques
La distinction entre crise convulsive hyperthermique simple et crise convulsive hyperthermique compliquรฉe est importante (11).
โ–ช Crises convulsives hyperthermiques simples
Elles sont dues uniquement ร  lโ€™augmentat ion brutale de la tempรฉrature, ce qui exclut les convulsions liรฉes ร  une affection fรฉbrile du systรจme nerveux central (mรฉningite ou mรฉningo-encรฉphalite) qui imposent uneponction lombaire. Elles surviennent entre 1 et 5ans (pic de frรฉquence vers18 mois) et chez un enfant sans retard du dรฉveloppement psychomoteur et sans anomalie ร  lโ€™examen neurologique. Elles sont brรจves, de quelques minutes, toujours infรฉrieur ร  15 minutes. Elles sont tonico-cloniques, gรฉnรฉralisรฉes et sans dรฉficit post-critique (11).

Aucun examen complรฉmentaire nโ€™est indiquรฉsauf pour rechercher la cause de la fiรจvre.
Cependant, au moindre doute, la ponction lombaire sโ€™impose pour รฉliminer une mรฉningite ou une mรฉningo-encรฉphalite. Ici le risquedโ€™รฉpilepsie ultรฉrieure est trรจs faible. Le seul traitement prรฉventif est celui de la fiรจvre.
โ–ช Crises convulsives hyperthermiques compliquรฉes
Elles sโ€™opposent point par point aux crises convulsives hyperthermiques simples (fig..). Le risque dโ€™รฉtat de mal fรฉbrile oude rรฉcidive et dโ€™รฉpilepsie ultรฉrieure est รฉlevรฉ dans ce contexte. Ceci justifie la pratique โ€™explorationsd neurologiques (EEG, imagerie ou biologie orientรฉes) et la mise sous traitement antiรฉpileptique dรจs cette premiรจre crise (12).
โ— Autres causes de convulsions fรฉbriles
โ–ช Mรฉningites purulentes
Cโ€™est le diagnostic ร  redouter devant toute crise c onvulsive dans un contexte fรฉbrile. Lโ€™examen clinique se doit de rechercher un syndrome mรฉningรฉ avec une raideur mรฉningรฉe chez lโ€™enfant et une nuque molle ou une fontanelle bombรฉe chez le nourrisson. Dans tous les cas, le diagnostic est confirmรฉ par la ponction lombaire qui va ramener un liquide cรฉphalo-rachidien(LCR) louche. Lโ€™รฉtude microscopique va montrer une hyperleucocytose ร  polynuclรฉaire neutrophile altรฉrรฉe et une hypoglycorrhachie avec une prรฉsence de germe ร  lโ€™examen direct et ร  la cul ture (11).

โ–ช Mรฉningo-encรฉphalites
Elles sont ร  รฉvoquer devant lโ€™association dโ€™un syndrome mรฉningรฉe et dโ€™un syndrome encรฉphalitique (crise convulsive partielle, souvent chรฉiro-orale ou brachio-cรฉphalique avec parfois un dรฉficit post-critique dans ce territoire et un trouble du comportement pouvant aller jusquโ€™ร  un รฉtat comateux) (11).
Les รฉtiologies peuvent รชtre multiples surtout virale dont lโ€™herpes virus, parfois bactรฉrienne notamment la tuberculose (absence de vaccination, contage, tableau subaigu prรฉcรฉdรฉ dโ€™un syndrome dโ€™imprรฉgnation) ou mycoplasmapneumoniae.
Dans tous les cas, le diagnostic est orientรฉ par lโ€™analyse du LCR et lโ€™EEG et confirmรฉ par les examens neuroradiologiques notamment lโ€™IRM (11).
โ–ช Neuropaludisme
Le diagnostic est ร  รฉvoquer devant la notion de sรฉjour dans une zone dโ€™endรฉmie palustre, lโ€™absence de syndrome mรฉningรฉ,la prรฉsence dโ€™une pรขleur cutanรฉo-muqueuse ou dโ€™une splรฉnomรฉgalie, les signes neurologiques ร  type de convulsion pouvant aller jusquโ€™ร  un รฉtat de mal voire รฉtat comateux dans un contexte fรฉbrile.. Le diagnostic sera confirmรฉ par la positivitรฉ de la goutte รฉpaisse ou frottis mince (11).
โ–ช Autres causes de convulsions fรฉbriles
-Elles sont plus rare et surviennent dans un contexte รฉvident. Ce sont les abcรจs du cerveau ou les thrombophlรฉbites cรฉrรฉbrales.Lโ€™examen ORL est capital pour rechercher la porte dโ€™entrรฉe. Ici, ce sont les examens neuroradiologiques (Scanner ou IRM) qui vont faire le diagnostic (11).
– Convulsions non fรฉbriles
Elles sont souvent occasionnelles et leurs causes sont variรฉes :
โ— Mรฉtaboliques
– Lโ€™hypoglycรฉmie : urgence diagnostique, elle est ร  suspecter systรฉmatiquement devant une premiรจre convulsion dans un contexte apyrรฉtique. Le diagnostic est confirmรฉ par une glycรฉmie infรฉrieurร  0,5g /l (capillaire ou veineuse) (11).

– Lโ€™hypocalcรฉmie: ร  suspecter de principe surtout chez un nouveau nรฉ ร  risque (prรฉmaturรฉ, souffrance fล“tale, infection sรฉvรจre) ouchez un enfant, avec un dรฉsรฉquilibre alimentaire. Le diagnostic est confirmรฉ par une calcรฉmie infรฉrieure ร  1,75 mmol/l (12).
– Les dysnatrรฉmies : dans un contexte de dรฉshydratation dโ€™une gastro-entรฉrite aigue ou dโ€™un ล“dรจme de syndrome nรฉphrotique. Cโ€™est lโ€™ionogramme sanguin qui va confirmer le diagnostic (12).
โ— Toxiques
Chez lโ€™enfant, lโ€™intoxication est le plus souvent i nvolontaire. Cโ€™est lโ€™interrogatoire qui est trรจs dรฉcisif. Le diagnostic est confirmรฉ par la recherche de toxique dans le sang ou dans les urines. Les toxiques sont surtout dโ€™origine mรฉdicamenteuse (12).
โ— Tumeurs cรฉrรฉbrales
Ici, les convulsions sont volontiers partielles et associรฉes ร  des signes dโ€™hypertension intracrรขnienne (cรฉphalรฉe nocturne, vomissement en jet et facile, troubles visuels). Le scanner et lโ€™IRM cรฉrรฉbral confirment le diagnostic topographique et parfois รฉtiologique de la tumeur (12).
โ— Hypertension artรฉrielle
La prise de la tension artรฉrielle doit รชtre systรฉmatique devant toute crise convulsive. La tension artรฉrielle est le plus souvent secondaire et il faut chercher la cause. Le plus souvent, lโ€™interrogatoire retrouve une notion de cรฉphalรฉe et de troubles visuels prรฉcรฉdant la convulsion (12).
โ— Syndrome hรฉmolytique et urรฉmique
Le diagnostic est ร  รฉvoquer devant la notion dโ€™une diarrhรฉe glairo-sanguinolante, suivi dโ€™une cรฉphalรฉe (HTA), une oligurie avec ล“dรจme, un purpura. Le bilan biologique va montrer une anรฉmie hรฉmolytique, une thrombopรฉnie, une insuffisance rรฉnale et la prรฉsence de schyzocytes 11)(.
โ— Hรฉmatome sous-dural aigu
Il est secondaire ร  un traumatisme (accidentel ou volontaire), un trouble de lโ€™hรฉmostase, une mรฉningite, une dรฉshydratation sรฉvรจre.

Neurologiquement, le nourrisson prรฉsente des troubles de la conscience, une hypotonie axiale et hypertonie des membres, une fontanelle tendue et non pulsatile, voire bombante (12).
Le diagnostic sera confirmรฉ par lโ€™รฉchographie trans-fontanellaire ou le scanner cรฉrรฉbral).
โ— Epilepsie
On distingue les รฉpilepsies partielles et les รฉpilepsies gรฉnรฉralisรฉes. Elles peuvent รชtre idiopathiques, symptomatiques ou cryptogรฉniques. Un type de crise peut รชtre observรฉ dans plusieurs syndromes, un syndromepeut comporter plusieurs crises (11).
โ–ช Epilepsies gรฉnรฉralisรฉes idiopathiques
โ€” lโ€™รฉpilepsie myoclonique bรฉnigne du no urrisson qui touche des enfants de 4 mois ร  3 ans, comporte des myoclonies dโ€™emblรฉe, sans retard psychomoteur ;
โ€” lโ€™รฉpilepsie myoclono-astatique chez u n enfant antรฉrieurement normal entre lโ€™รขge de 18 et 60 mois, qui comporte des crises myo clono-astatiques, des absences, des crises tonico-cloniques et รฉventuellement des crise toniques ;
โ€”lโ€™รฉpilepsie myoclonique juvรฉnile qui c omporte des myoclonies, des crises tonico-cloniques du rรฉveil et ร  lโ€™EEG des polypointes-ondes diffuses, une photosensibilitรฉ ร  la stimulation lumineuse intermittente.
Le pronostic intellectuel des รฉpilepsies gรฉnรฉralisรฉes idiopathiques est bon, un traitement efficace est nรฉcessaire transitoirement sauf chez lโ€™adolescent chez qui le risque de rรฉcidives est important ร  lโ€™arrรชt du traitement. Lโ€™รฉpilepsie gรฉnรฉralisรฉe ยซ grand mal ยป qui survient ร  tout รขge, comporte des crises tonico-cloniques et des pointes-ondes gรฉnรฉralisรฉes ร  lโ€™EEG (12).

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I- La PCIME
I-1. Justificatifs de la PCIME
I-2. Objectifs de la PCIME
I-3. Composantes de la PCIME
I-4. Principes de la PCIME
I-5. Technique de la PCIME
I-6. Prise en charge des convulsions selon les recommandations de la PCIME
II- Les crises convulsives
II-1. Dรฉfinitions
II-2. Diagnostic
II-2-1. Diagnostic positif
II-2-2. Diagnostic diffรฉrentiel
II-2-3. Diagnostic รฉtiologique
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I- Objectifs de lโ€™รฉtude
II- Patients et mรฉthodes
II-1. Cadre de lโ€™รฉtude
II-2. Type et durรฉe de lโ€™รฉtude
II-3. Patients
II-4. Variables รฉtudiรฉs
II-5. Analyse des donnรฉes
III-Rรฉsultats
III- 1. Caractรจres รฉpidรฉmio-cliniques des patients
III- 1-1. Rรฉsultats descriptifs
III-1- 2. Rรฉsultats analytiques
III-2. Prise en charge avant lโ€™hospitalisation
II-2-1. Mรฉdecin consultรฉ
II-2-2. Traitements prรฉ-transfert
a- Mรฉdicaments
b- Contenu de lโ€™ordonnance et conseils
III-3. Etat nutritionnel
III-4. Etiologies
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I- Situations gรฉnรฉrales des enfants รฉtudiรฉs
I-1. Incidence
I-2. Age
1-3. Sexe
1-4. Etat nutritionnel
II- Caractรจres cliniques des crises convulsives
II-1. Type de convulsion
II-2. Durรฉe de la crise
II-3. Etiologies des convulsions
III- Prise en charge prรฉ-hospitaliรจre des convulsions
III-1. Dรฉlai moyen dโ€™hospitalisation
III-2. Administration de valium
III-3. Prรฉvention de lโ€™hypoglycรฉmie
III-4. Prescription dโ€™antipaludรฉen
III-5. Prescription dโ€™antibiotique
III-6. Ordonnance et conseils
IV- Limites de lโ€™รฉtude
V- Suggestions
CONCLUSION

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