Lymphocytes TCD4+ auxiliaires spรฉcifiques du VIH
ย ย ย Leur rรดle est dรฉterminant chez les sujets asymptomatiques ร long terme (ALT) mais aussi dans la primo-infection traitรฉe prรฉcocement par les ARV. Les taux d’interfรฉron (IFN) et d’interleukine (IL2) produits par ces lymphocytes sont inversement corrรฉlรฉs ร la rรฉplication virale et constitue un indicateur d’une rรฉponse immune efficace. Leurs cibles principales sont les protรฉines de capside, p24, p17 et gp120.
La transmission par le sang et ses dรฉrives
ย ย ย ย La transfusion sanguine ou de produits dรฉrivรฉs du sang (plasma, fraction anti hรฉmophilique) a reprรฉsentรฉ un mode de contamination avant 1985. Les hรฉmophiles constituent le groupe le plus exposรฉ. En raison de la fenรชtre sรฉrologique, il existe un risque rรฉsiduel estimรฉ autour de 1/600 000 ร 1/1 000 000 ; ce risque tend ร รชtre rรฉduit par la dรฉtermination dans le produit du don de l’ARN viral. Le risque de contamination est, prรฉsentement, extrรชmement faible. A l’opposรฉ, le partage du matรฉriel d’injection contaminรฉ explique l’extension rapide chez les usagers de drogue par voie intraveineuse qui partagent le matรฉriel d’injection. Il en est de mรชme lors des soins mรฉdicaux utilisant le mรชme matรฉriel. Le personnel soignant peut รชtre contaminรฉ ร l’occasion de soins mรฉdicaux appelรฉ accidents d’exposition au sang (AES). Ce risque dรฉpend :
๏ญ de la charge contaminante ;
๏ญ de la quantitรฉ de sang potentiellement transmis ;
๏ญ de la profondeur de la contamination ;
๏ญ de l’interposition de gants ou de tissus
Les mรฉthodes Immuno-enzymatiques de type ELISA
ย ย ย Ce sont actuellement des mรฉthodes de rรฉfรฉrence pour mettre en รฉvidence les anticorps sรฉriques spรฉcifiques. Le test ELISA est effectuรฉ en premiรจre intention (2 types de tests ELISA doivent รชtre lรฉgalement effectuรฉs sur deux prรฉlรจvements diffรฉrents) et en cas de positivitรฉ, le diagnostic d’infection doit รชtre confirmรฉ par un test en Western blot. C’est une mรฉthode simple, destinรฉe au dรฉpistage de sรฉrum. Ce test utilise plusieurs types d’antigรจnes correspondant au VIH 1 et au VIH2. Dans cette rรฉaction l’antigรจne viral est fixรฉ par absorption physique ร un support solide (microplaque ou bille de polystyrรจne).
La phase symptomatique dโimmunodรฉpression mineure
ย ย Ce sont des manifestations correspondant ร une immunodรฉpression dรฉbutante. Elles apparaissent aprรจs une durรฉe dโรฉvolution variable comprise habituellement entre 3 et 5 ans. Elles ont un intรฉrรชt clinique dโalerte et permettent dโรฉvoquer le diagnostic dโinfection ร VIH dรจs lโexamen clinique. Il peut sโagir :
– Des symptรดmes constitutionnels du SIDA :
o Fiรจvre > 38ยฐ5 C et prolongรฉe pendant plus dโun mois ;
o Diarrhรฉe persistant plus dโun mois, sans cause dรฉcelable ;
o Amaigrissement inexpliquรฉ > 10% du poids du corps ;
o Une asthรฉnie et/ou anorexie inhabituelle et sans autre cause retrouvรฉe.
– Dโinfections opportunistes mineures, c’est-ร -dire qui se dรฉveloppent aux stades oรน les dรฉfenses immunitaires ne sont pas encore effondrรฉes :
o Candidose buccale, gรฉnitale ou cutanรฉe;
o Leucoplasie chevelue de la langue ;
o Dermite sรฉborrhรฉique ;
o Zona ;
o Herpรจs gรฉnital ou pรฉri anal.
A la biologie, des signes dโimmunodรฉpression sont dรฉjร prรฉsents :
o Leucopรฉnie (infรฉrieure ร 4000 รฉlรฉments/mm3) ;
o Lymphopรฉnie nombre absolu de lymphocytes CD4+ en dessous de 400CD4/mm3 ;
o Anergie des tests cutanรฉs; – Thrombopรฉnie.
Prise en charge vaccinale des PVVIH
ย ย ย ย La vaccination prรฉsente une importante place dans la prise en charge des PVVIH. Ces derniers prรฉsentent une sensibilitรฉ ร certaines infections. Ainsi, les patients asymptomatiques doivent bรฉnรฉficier de tous les vaccins selon le programme รฉlargi de vaccination (PEV) de lโOMS. Cependant, les patients symptomatiques devront รชtre privรฉs de tous les vaccins vivants ; ร savoir le bacille de Calmette et Guรฉrin (BCG) contre la tuberculose, le vaccin antiamaril contre la fiรจvre jaune et le vaccin polio oral contre la poliomyรฉlite. Le vaccin antipneumococcique est recommandรฉ chez tout sรฉropositif [33].
Efficacitรฉ immunologique
ย ย ย ย Nous avons notรฉ une augmentation progressive du taux de CD4 en fonction du temps, conformรฉment aux donnรฉes cliniques, tรฉmoignant encore une fois de l’efficacitรฉ du traitement. En effet, cette restauration est la consรฉquence directe de l’inhibition de la rรฉplication virale. Le taux moyen de CD4 รฉtait de 815,33 cellules/ mm3 , soit un gain de 594,75 cellules/ mm3 par rapport ร l’inclusion. Coly [44] ร Kolda avait retrouvรฉ un gain de 256,38 cellules/mm3. Inoussa [47] ร Mbour, aprรจs 18 mois de suivi a obtenu un gain de199, 34cellules/mm3. Des รฉtudes ont montrรฉ que la rรฉponse immunologique et virologique ร la trithรฉrapie antirรฉtrovirale au niveau des pays pauvres est comparable ร celle des pays riches. De mรชme la qualitรฉ de cette rรฉponse est fortement dรฉpendante de la prรฉcocitรฉ de la prise en charge, de la fourniture de soins mรฉdicaux adรฉquats par la formation du personnel mรฉdical, de l’instruction de l’รฉducation des patients pour l’observance du traitement. [49].
Selon lโรฉvolution terminale
ย ย ย La durรฉe moyenne du traitement ARV des patients รฉtait de 32,49 ยฑ 20,82 avec des extrรชmes de 1 ร 75 mois soit 6,25 ans. Durant cette pรฉriode dโรฉtude, 19,2% des patients รฉtaient perdus de vue, 3,38% dรฉcรฉdรฉs et 77,4% sont en cours de suivis. Abbah [45] au CHNU de FANN a rapportรฉ une faible lรฉtalitรฉ de 2,90% par contre Coly [44] ร Kolda a notรฉ 9,5% de dรฉcรจs. Inoussa [47] ร Mbour a notรฉ 10,47% et Fabrice [46] ร Kolda a notรฉ de son cotรฉ un taux beaucoup plus รฉlevรฉ, 25%. Cette lรฉtalitรฉ รฉtait plus importante au cours de la premiรจre annรฉe de suivi. Elle est surtout due ร une prise en charge tardive par les antirรฉtroviraux. [72]. Cela pourrait s’expliquer par un retard de consultation des patients dans les pays ร faible niveau socio-รฉconomique. Certaines รฉtudes rรฉalisรฉes en Afrique ont cependant apportรฉ la preuve d’une survie ร long terme, comparable aux rรฉsultats des pays riches. [73, 29]. La forte prรฉvalence des perdus de vue (19,2%) dans notre sรฉrie est inquiรฉtante car tรฉmoigne d’un vrai dysfonctionnement dans le suivi des patients. Ce constat rappelle toute l’importance du counseling prรฉ-thรฉrapeutique et la prรฉsence d’une รฉquipe sociale apte ร rechercher de faรงon active tous les patients qui ne se prรฉsentent pas ร leur rendez-vous.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS SUR LโINFECTION A VIH/SIDA
I. DEFINITION
II. EPIDEMIOLOGIE
II.1. Rรฉpartition mondiale de l’infection ร VIH/SIDA
II.1.1. En Afrique subsaharienne
II.1.2. En Asie
II.1.3. En Europe Orientale et Asie-centrale
III. PHYSIOPATHOLOGIE
III.1. Agents pathogรจnes
III.2. Structure du VIH
III.3. La rรฉplication virale
III.3.1. Les cellules cibles
III.3.2. Les รฉtapes de la rรฉplication virale
III.3.3. Les consรฉquences de la rรฉplication virale
III.4. Les rรฉponses immunes ร la rรฉplication virale
III.4.1. Rรฉponses immunes humorales
III.4.2. Rรฉponses immunes cellulaires
IV. LES MODES DE TRANSMISSION
IV.1. La transmission sexuelle
IV.2. La transmission par le sang et ses dรฉrives
IV.3. La transmission mรจre-enfant
V. DEPISTAGE
V.1. Les mรฉthodes indirectes
V.1.1. Les mรฉthodes Immuno-enzymatiques de type ELISA
V.1.2. Les tests de confirmation
V.1.3. Les tests rapides
V.2. Les mรฉthodes directes
V.2.1. La dรฉtection de l’antigรจne du virus
V.2.2. La rรฉaction de polymรฉrisation en chaรฎne (PCR)
V.2.3. L’isolement viral
VI. HISTOIRE NATURELLE DU VIH
VII. PRISE EN CHARGE GLOBALE DE LโINFECTION A VIH
VII.1. Prise en charge psycho-sociale des PVVIH
VII.2. Prise en charge nutritionnelle des PVVIH
VII.3. Prise en charge vaccinale des PVVIH
VII.4. Prise en charge mรฉdicale des PVVIH
VII.4.1. Evaluation clinique et paraclinique initiale
VII.4.2. Suivi bioclinique des PVVIH
VII.4.3. Cas particulier de la prise en charge mรฉdicale de lโenfant et de la femme enceinte infectรฉs par le VIH
VII.4.3.1. Prise en charge mรฉdicale des enfants infectรฉes par le VIH
VII.4.3.2. Prise en charge mรฉdicale de la femme enceinte infectรฉe par le VIH
VII.4.4. Prise en charge des infections opportunistes
VII.4.5. Prise en charge par les mรฉdicaments antirรฉtroviraux (ARV)
VII.4.5.1. Objectifs du traitement ARV
VII.4.5.2. Mรฉdicaments ARV disponibles
VII.4.5.3. Les indications du traitement ARV
VII.5. Traitement ARV chez lโadulte au Sรฉnรฉgal
VII.5.1. Circuit du patient mis sous traitement ARV
VII.5.2. Molรฉcules dโARV disponibles au Sรฉnรฉgal
VII.5.3. Schรฉmas thรฉrapeutiques chez lโadulte
VII.5.4. Monitoring du traitement ARV
VIII. LA PREVENTION
VIII.1. Gรฉnรฉralitรฉs
VIII.2. La prรฉvention de la transmission mรจre- enfant
VIII.3. La PEC des accidents d’exposition au sang et ses dรฉrivรฉs (AES)
VIII.4. Prise en charge des accidents par voie sexuelle
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. CADRE D’ETUDE
I.1. Environnement externe
I.1.1. Situation de la communautรฉ rurale de Touba
I.1.2. Relief, climat, pluviomรฉtrie, vรฉgรฉtation
I.1.3. Donnรฉes dรฉmographiques
I.1.4. Donnรฉes รฉconomiques
I.1.5. Donnรฉes socio-religieuses
I.1.6. Donnรฉes รฉpidรฉmiologiques
I.2. EPSH1 Touba Ndamatou
I.2.1. Prรฉsentation
I.2.2. Infrastructures
I.2.3. Prรฉsentation physique
I.2.4. Les ressources humaines
I.2.5. Organisation administrative
I.2.6. Organisation de la prise en charge des PVVIH
II. TYPE DE LโETUDE
III. PERIODE D’ETUDE
IV. CRITERES D’INCLUSION
V. CRITERES DE NON INCLUSION
VI. RECUEIL DES DONNEES
VII. SAISIE ET ANALYSE DES DONNEES
VIII. CONTRAINTES
IX. RESULTATS
IX.1. Aspects รฉpidรฉmiologiques
IX.1.1. Rรฉpartition des patients selon les sexes
IX.1.2. Rรฉpartition des patients selon lโAge
IX.1.3. Rรฉpartition selon lโรขge des patients et le sexe
IX.1.4. Rรฉpartition des patients selon la profession
IX.1.5. Rรฉpartition des patients selon la provenance
IX.1.6. Rรฉpartition des patients selon la situation รฉconomique
IX.1.7. Rรฉpartition des patients selon la scolaritรฉ
IX.1.8. Rรฉpartition des patients selon la situation matrimoniale
IX.1.9. Rรฉpartition des patients selon le rรฉgime
IX.1.10. Rรฉpartition des patients selon les circonstances de dรฉcouverte
IX.1.11. Rรฉpartition des patients selon lโexistence dโantรฉcรฉdents dโinfection opportunistes
IX.1.12. Rรฉpartition selon les types dโinfections opportunistes
IX.1.13. Rรฉpartition des patients selon lโannรฉe dโinclusion
IX.2. Aspects cliniques
IX.2.1. Rรฉpartition des patients selon les manifestations cliniques a lโinclusion
IX.2.2. Rรฉpartition selon la classification de CDC
IX.2.3. Rรฉpartition selon la classification OMS
IX.2.4. Rรฉpartition selon lโexistence de coinfection
IX.3. Aspects paracliniques
IX.3.1 Rรฉpartition des patients selon le profil sรฉrologique
IX.3.2. Rรฉpartition des patients selon le taux de CD4 ร lโinclusion
IX.3.3. Rรฉpartition des patients selon la biologie ร lโinclusion
IX.4. Aspects thรฉrapeutiques
IX.4.1. Rรฉpartition des patients selon lโinstitution ou non dโune prophylaxie primaire au cotrimoxazole
IX.4.2. Rรฉpartition des patients selon lโinstitution ou non dโune prophylaxie primaire ร lโisoniazide
IX.4.3. Rรฉpartition des patients selon la mise ou non sous traitement ARV
IX.4.4. Rรฉpartition des patients selon le schรฉma thรฉrapeutique
IX.4.5. Rรฉpartition des patients en fonction du rรฉgime du traitement
IX.4.6. Rรฉpartition des patients selon les molรฉcules utilisรฉes
IX.4.7. Rรฉpartition des patients selon la durรฉe du traitement ARV de premiรจre ligne
IX.5. Aspects รฉvolutifs
IX.5.1. Rรฉpartition des patients selon lโobservance
IX.1.2. Rรฉpartition des patients selon lโefficacitรฉ du traitement
IX.1.3. Rรฉpartition des patients selon la tolรฉrance
IX.1.4. Rรฉpartition des patients selon lโรฉvolution terminale
X. DISCUSSION
X.1. Caractรฉristiques de base de la population d’รฉtudes
X.1.1. Au plan รฉpidรฉmiologique
X.1.2. Au plan clinique
X.1.3. Au plan paraclinique
X.1.4. Au plan thรฉrapeutique
X.1.5. Au plan รฉvolutif
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES
ANNEXES
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