Prise en charge de l’infection de VIH/SIDA dans une cohorte de patients suivi en milieu décentralisé

L’infection par le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) est un problème de santé publique mondial sans précédent du fait de son ampleur et de sa gravité. Découverte en 1983, l’infection à VIH a déjà provoqué plus de 35 millions de personnes (29,6 millions–40,8 millions) sont décédées de maladies liées au sida depuis le début de l’épidémie selon le rapport de l’ONUSIDA 2016[62] et entraîné de profonds bouleversements démographiques et économiques dans les pays les plus touchés. En 2014, l’Afrique Subsaharienne continue de payer le plus lourd fardeau de l’infection au VIH avec 66% des 36,9 millions de personnes infectées selon le rapport de l’ONUSIDA de 2015[69]. Les grands progrès réalisés en matière de lutte contre cette pandémie, ont permis de diminuer de 35% les nouvelles infections depuis 2000 et de 42% les décès liés au Sida depuis le pic de 2004. Ces résultats sont liés en partie aux efforts consentis en matière de prévention et d’accès aux traitements antirétroviraux [62,69].

L’ONUSIDA a élaboré une approche d’accélération de la lutte contre le Sida pour atteindre un ensemble d’objectifs d’ici 2020. C’est l’approche 90-90-90 (3 X 90) qui vise les objectifs suivants : 90% de toutes les PVVIH connaissent leur statut VIH, 90% des personnes qui connaissent leur séropositivité au VIH ont accès au traitement et 90% des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable [62]. Ces objectifs ambitieux sont réalisables dans certains pays industrialisés du Nord, mais difficiles à atteindre dans les pays en développement où les moyens sont limités et les prévalences élevées.

Ces pays qui bénéficient de l’appui de partenaires au développement pour la prise en charge des PVVIH. C’est ce qui a permis la mise en place d’Initiatives Nationales de Lutte contre le VIH dès la fin des années 1990 en Afrique subsaharienne.

DEFINITION ET HISTORIQUE

Définition

L’infection au VIH est une maladie infectieuse virale chronique due au Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH), qui se caractérise par la diminution des moyens de défense de l’organisme. Elle est marquée par la survenue de nombreuses maladies opportunistes qui profitent de la baisse de l’immunité de l’organisme pour se développer. L’acronyme SIDA signifiait Syndrome de l’Immunodéficience Acquise. Actuellement, le terme de « sida » renvoie au dernier stade de l’infection au VIH, c’est l’ensemble des manifestations cliniques, immuno-virologiques et psychosociales , conséquence d’une destruction progressive du système immunitaire par le VIH .

Historique

C’est au début des années 1980 que les premiers cas de sida ont été rapportés aux USA, par des médecins de New York et de San Francisco. Ces médecins s’aperçoivent que beaucoup de leurs patients homosexuels souffraient de pneumocystose parfois associée à un sarcome de kaposi. D’où le nom de « gay syndrome » qui lui a été donné. En juillet 1981, le Centres for disease control (CDC) d’Atlanta relève une fréquence anormalement élevée de pneumonie à pneumocystis carinii et de sarcome de kaposi chez les homosexuels. Dans la mesure où, à cette époque, le sida concerne uniquement des homosexuels très actifs qui utilisent des drogues ludiques (Poppers) contenant du nitrite d’amyle, la première hypothèse physiopathologique pour expliquer la déplétion lymphocytaire va être reportée sur sa toxicité pour les lymphocytes T CD4. Cette hypothèse va être rapidement écartée.

Des cas de sida vont être observés aux USA pendant la même période chez des polytransfusés, des héroïnomanes et des haïtiens ; le sida est ainsi appelé la maladie des quatre « H » (homosexuels, hémophilies, héroïnomanes et haïtiens).
– En 1983, le virus a été identifié par l’équipe du professeur Luc Montagnier de l’institut pasteur, après culture d’un échantillon de biopsie ganglionnaire d’un Patient atteint de « lymphadénopathie généralisée ». En collaboration avec l’équipe Américaine du professeur Gallot, le virus est appelé Lymphadenopathy Associated Virus (LAV).
– En 1984, apparait les premiers tests sérologiques. C’est à cette époque que les activités antirétrovirales de la zidovudine (AZT) ont été mises en évidence, ainsi qu’une connaissance plus claire des moyens de transmissions.
– En 1985, l’équipe du professeur Souleymane MBOUP du Sénégal, en collaboration avec des équipes américaines et françaises, isolent en Afrique de l’ouest le LAV-2 (future VIH-2).
– En 1986, la communauté scientifique adopte le Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) à la place de LAV.
– En 1987, le test de dépistage du VIH est mis sur pied par « Diagnostics pasteur ».
– En 1988, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), proclame le 1er Décembre journée internationale du sida.
– En 1991, le peintre Américain, Frank More, crée un ruban rouge, en guise de solidarité et de compassion pour la cause du sida.
– En 1994, la combinaison de deux ARV (AZT-3TC) est testée et s’avère plus efficace que la prise d’un seul médicament.
– Dans la même année, mise en place dans quinze pays dont le Sénégal du model CTA/UTA, développé par la croix rouge française.
– En 1996, adoption de la trithérapie ARV, dont l’efficacité est démontrée.
– En Décembre 1997 à Abidjan, un consensus est adopté sur les indications des traitements ARV, notamment en Afrique subsaharienne, lors de la réunion de la Conférence internationale sur le Sida et les Maladies sexuellement transmissibles (CISMA).
– En 1998, l’initiative Sénégalaise d’accès aux antirétroviraux (ISAARV) est mise sur pied.

SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DE L’INFECTION A VIH 

Dans le monde

L’augmentation de la prévalence de l’infection au VIH reste préoccupante. En 2016, l’ONUSIDA estimait à 36,7millions (34,0 millions-39.8 millions) le nombre de Personnes vivant avec le VIH dans le monde dans la même année 2.1millions de personnes (1.8millions -2.4millions) ont été nouvellement infectées par le VIH en 2016. Par ailleurs, les nouvelles infections à VIH parmi les enfants ont diminué de 50% depuis 2010 et 150 000 enfants de 0 à 14 ans (110 000–190 000) ont été nouvellement infectés par le VIH en 2016, contre 290 000 (250 000–350 000) en 2010 mais Le nombre de nouvelles infections à VIH parmi les adultes n’a pas changé depuis 2010. Chaque année depuis 2010, environ 1.9 million adultes (1.9 million–2.2 millions) ont été infectés par le VIH et le nombre de décès liés au sida ont chuté de 45% depuis le pic de 2005. En 2016, 1.1 million de personnes (940 000–1.3 million) sont décédées de causes liées au sida dans le monde, contre 2 millions (1.7 million 2.3 millions) en 2005.

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Table des matières

INTRODUCTION
1. DEFINITION ET HISTORIQUE
1.1. Définition
1.2. Historique
2. SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DE L’INFECTION A VIH
2.1. Dans le monde
2.2. En Afrique Subsaharienne
2.3. Au Sénégal
2.3.1. Situation du VIH chez les populations clés
2.3.1.1. Hommes ayant des rapports avec les hommes
2.3.1.2. Consommateurs de drogue injectable
2.3.2. Situation du VIH chez les populations en contexte de vulnérabilité
2.3.2.1. Orpailleurs
2.3.2.2. Militaire
3. AGENT PATHOGENE
3.1. Généralité
3.2. Structure du VIH
3.3. Variabilité génétique du VIH
3.4. Cycle de Réplication du VIH
3.4.1. Phase de Pénétration du Virus dans le Cellule Hôte
3.4.2. Phase de Transcription et d’intégration du Génomique
3.4.3. Phase de transcription du Provirus
3.4.4. Phase d’assemblage et de libération du Virus
3.5. Voies de Transmission du VIH
3.5.1. Transmission par Voie Sexuelle
3.5.2. Transmission par voie Sanguine
3.5.3. Transmission Mère –Enfant (TME) ou Transmission Verticale
4. HISTOIRE NATURELLE DE L’INFECTION AU VIH CHEZ L’HOMME
4.1. La primo-infection
4.2. La phase asymptomatique
4.3. La phase symptomatique
4.4. Stades cliniques de l’OMS
5. DIAGNOSTIC DE L’INFECTION A VIH
5.1. Diagnostic sérologique ou indirect
5.1.1. Test de Dépistage
5.1.2. Test de confirmation
5.2. Diagnostique Direct
5.2.1. Test de Détection de l’Antigène P24
5.2.2. Détection du Matériel Génétique viral
5.2.3. Isolement du virus
5.2.4. Amplification de l’ADN pro viral
6. PRISE EN CHARGE GLOBALE DE L’INFECTION A VIH
6.1. Test de dépistage du VIH 35
6.2. Prise en charge psychosociale
6.3. Prise en Charge Nutritionnelle
6.4. Prise en Charge Vaccinale
6.5. Prise en Charge Médicale
6.5.1. Clinique
6.5.2. Paraclinique
6.6. Prise en Charge des Infections Opportunistes
6.7. Prise en Charge par les Médicaments Antirétroviraux (ARV)
6.7.1. But
6.7.2. Moyens
6.7.3. Indications
6.7.3.1. Conduite du Traitement
6.7.3.2. Modalités Thérapeutiques Première ligne
6.8. Suivi
6.9. Prévention de l’Infection au VIH
6.9.1. Mesures Générales
6.9.2. Prévention de la Transmission Mère Enfant
6.9.3. Prise en charge des Accidents d’Exposition au Sang ou au Sexe
CONCLUSION

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