Principes de la formulation des pesticides

Principes de la formulation des pesticides

La formulation d’un pesticide vise a présenter la matière active (souvent hautement toxique) sous une forme permettant son application en ajoutant des substances destinées à améliorer et à faciliter son action. Ce sont les adjuvants. Ils comprennent des tensio-actifs, des adhésifs, des émulsionnants, des stabilisants, des antitranspirants, des colorants, des matières répulsives, des émétiques (vomitifs) et parfois des antidotes.

Types de formulations liquide 

Les concentrés huileux
Il est souhaitable que la teneur de ces concentrés en principes actifs soit élevée. Ils sont employés tels quels pour des applications dans un petit volume ou bien après dilution considérable en vue d’obtenir la faible concentration désirée dans un solvant organique.

Les concentrés émulsifiables
Ces concentrés sont semblables aux concentrés huileux, sauf qu’ils contiennent un agent tensioactif ou émulsifiant permettant de diluer le concentré dans l’eau en vue de son application pratique.

Les concentrés aqueux
Les concentrés aqueux sont des concentrés de pesticides dissous dans l’eau. Ils se trouvent le plus souvent sous forme de sels d’acides. Ces sels étant considérés comme principes actifs, les concentrations sont en général exprimées en quantités d’équivalentes d’acide par unité de volume.

Les solutions huileuses
Ces solutions sont des formulations prêtes à l’emploi. Elles contiennent en général un solvant incolore et presque inodore tel que le kérosène et un pesticide à faible concentration, d’habitude moins de 5% en poids : les solutions huileuses sont en général utilisées pour lutter contre les insectes.

Les concentrés émulsifiables inverses
Ils sont différents des concentrés émulsifiables ordinaires en ce que leur dilution produit une émulsion du type eau dans l’huile, et non huile dans l’eau. On les emploie surtout dans la formation des esters comme herbicides solubles dans les huiles (le solvant est en général une huile à assez faible tension de vapeur).

Types de formulations pour poudrage

Parmi ceux-ci, nous distinguons :

Les bases ou concentrés
Les bases ou concentrés sont des poudres sèches très fluides dont la concentration en principe actif varie en général entre 25 et 75 %. Ces produits sont rarement appliqués sous cette forme concentrée, on préfère d’ordinaire les diluer avec une matière inerte appropriée avant leur utilisation sur le terrain.

Les poudres dispersables dans l’eau
Ces poudres sont semblables aux bases mais elles sont formulées de façon à pouvoir être dispersées dans l’eau en vue de pulvérisation.

Les poudres pour poudrage
Ce sont des pesticides secs pulvérisables, leurs concentrations en principe actif peuvent varier de 1 à 10% selon le pesticide et le taux d’application requis par le terrain.

Les granulés
Ces pesticides sont différents des pesticides en poudre par le diamètre des granulés. On admet en général qu’il doit être compris entre 178 et 4750 microns. La teneur en principe actif des pesticides granulés peut varier de 1 à 42 % suivant les propriétés du principe actif, les caractéristiques du support et d’autres facteurs tels que la puissance de l’insecticide et le taux d’application souhaité du produit fini.

Les suspensions concentrées
Ces formulations sont aussi appelées concentrés dispersables dans l’eau. Elles sont formées d’une dispersion fine dans l’eau d’un pesticide qui y est insoluble. La granulométrie de ces pesticides est en général presque unique comprise entre 2 et 3 microns. La teneur en poids par unité de volume de la dispersion dépasse en général 40%.

Les pastilles
Ce sont des formulations sèches dont la granulométrie est supérieure à celle spécifiée pour les granulés, c’est-à-dire 4,75 mm. Il n’y a pas de maximum fixé, mais en pratique les diamètres peuvent atteindre 6 et parfois même 13 mm.

Les granulés dispersables
Ces granulés sont obtenus par compression de particules fines.

Classification des pesticides

❖ Classification selon leur cible :
selon leur cible, les pesticides sont divisés en: mollucides, employés visà-vis des escargots et limaces qui font des dégâts dans les cultures maraîchères; en nématocides, employés contre les vers; et en rodenticides, employés contre les oiseaux ravageurs. Cependant les trois classes les plus utilisées sont :

Les herbicides
Ce sont des substances destinées à détruire les végétaux ou à limiter leur croissance qu’ils soient ligneux ou herbacés. Ces produits sont regroupés en familles chimiques selon la fonction moléculaire qui participe à l’activité herbicide. Les herbicides ont des modes d’action peu diversifiés car ils agissent sur une ou plusieurs étapes de la photosynthèse.

Les insecticides
L’insecticides est toute substance qui tue les insectes, empêche l’éclosion des oeufs, altère le développement normal des larves ou la maturation sexuelle.

Les fongicides
Ce sont des produits destinés à lutter contre les maladies dues aux champignons parasites des cultures. Ces fongicides affectent la production d’énergie ou les biosynthèses protéiques, nucléiques et/ou lipidiques.

❖ Classification selon leur structure chimique :

Les organochlorés : structures variées et possédant un ou plusieurs atomes de chlore, ils sont classés parmi les pesticides les plus représentatifs. A l’instar du DDT et le hexachlorobenzène (HCB), ils ont une grande rémanence, de sorte qu’ils persistent durant de nombreuses années dans les sols et également au niveau des tissus humains [7]. Un grand nombre de cette catégorie est actuellement interdit d’usage du fait de leur neurotoxicité. En effet, on trouve une grande accumulation d’organochlorés chez les animaux et chez l’homme au niveau des tissus graisseux mais également dans le foie et dans les muscles [8 – 17].

Les organophosphorés : Comme leur nom l’indique, ils dérivent de l’acide phosphorique et ils s’accumulent principalement dans les graisses et le foie [18]; ils posent surtout un problème de toxicité aiguë, mais leur rémanence est moins importante par rapport aux organochlorés.

Les carbamates : ils présentent les mêmes caractéristiques que les organophosphorés, mais avec une toxicité moindre. L’exemple le plus connu est l’aldicarb qui est un insecticide soluble dans l’eau, fréquemment utilisé en agriculture. On le détecte dans de nombreuses nappes phréatiques ils ont donc une vitesse d’infiltration assez élevée [19]. S’il est vrai que la toxicité immédiate des produits utilisés est généralement faible, des signes indiquent que l’utilisation de certains produits chimiques peut à long terme nuire gravement à la santé publique, plus particulièrement en matière de fécondité et de cancer. Par conséquent, l’utilisation des carbamates à usage domestique, classés modérément dangereux, doit s’inscrire dans le respect le plus strict des règles internationales.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE PESTICIDES ET ENVIRONNEMENT
I- Généralités
I-1 Définition
I- 3 Principes de la formulation des pesticides
I- 3-1 Types de formulations liquide
I- 3-2 Types de formulations pour poudrage
I-4 Classification des pesticides
I-5 Mode d’action des pesticides
II- Comportement et devenir des pesticides dans l’environnement
DEUXIEME PARTIE PRINCIPE DE LA METHODE DE LA FLUORESCENCE
I- Rappels théoriques sur les processus photophysiques
I- 1. Etat fondamental
I- 2. Absorption UV-visible
I- 3. Transitions électroniques
I- 4. Nature de l’état fondamental
I- 5. Nature de l’état excité
I- 6 Processus de désactivation des états excités
II- Etude de la fluorescence
II-1 Spectre d’excitation et émission de fluorescence
II- 2 Choix de la méthode fluorimétrique
II-3 Méthodes de dérivatisation fluorimétriques
II-3 Facteurs affectant le signal de fluorescence
II- 4 Méthode de fluorescence induite photochimiquement (méthode FIP)
II- 4-1 – Avantage de la FIP
II -4-2 – Inconvénients de La fluorescence induite photochimiquement (FIP)
MATERIELS ET TECHNIQUES EXPERIMENTAUX
I- PRODUITS ET SOLVANTS
II- CARACTERISTIQUES DES PESTICIDES
II – 1 Maneb
Noms commerciaux
Statut de normalisation
Utilisations
Effets toxicologiques
a) Toxicité aiguë
b) Toxicité chronique
Effets cancérogènes
Directives
II- 2 Propanil
Noms commerciaux
Statut de normalisation
Utilisations
EFFETS TOXICOLOGIQUES
a) Toxicité aiguë
b) Toxicité chronique
Effets cancérogènes
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES ET DIRECTIVES
III-APPAREILLAGE
III.1- Spectrophotométrie UV
III.2- Spectrofluorimètrie de fluorescence
III.3- Réacteur Photochimique
III.4- Balance de précision
III.5- Ultrason
IV- Procedures experimentales
IV.1- Préparation des solutions
IV.2-Détermination de la constante de vitesse et du temps de demi-reaction des pesticides
Cinétique d’ordre 0
Cinétique d’ordre 1
Cinétique d’ordre 2
CONCLUSION GENERALE

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