PRINCIPAUX RAPPORTS, VASCULARISATION ET INNERVATION DE L’ŒSOPHAGE

Œsophage cervical

Principaux rapports En avant, la face antérieure de l’œsophage est en rapport étroit avec la trachée qui recouvre sa plus grande partie et le corps de la thyroïde. Plus à distance, se trouve l’angle trachéo-œsophagien où chemine le nerf récurrent gauche puis il y a les parathyroïdes inférieures gauches et des ganglions de la chaîne récurrentielle. En arrière l’œsophage cervical entre en rapport avec le rachis de C6 à T1. II est séparé, d’avant en arrière, par l’espace celluleux rétro œsophagien, l’aponévrose pré vertébrale et les muscles pré vertébraux. Latéralement l’œsophage répond aux lobes latéraux du corps thyroïde qui viennent à son contact, aux glandes parathyroïdes, aux nerfs laryngés récurrents et aux artères thyroïdiennes inférieures. L’œsophage a des rapports plus lointains avec le paquet vasculo-nerveux principal du cou (artère carotide commune, veine jugulaire interne, nerf vague). Plus à distance on retrouve : le muscle sterno-cléido-mastoïdien, les muscles omohyoïdien, sterno-cléido-thyroïdien et sterno-hyoïdien. Ces muscles sont recouverts par les muscles peauciers du cou, puis par le tissu cutané.
Vascularisation et innervation Les artères proviennent de l’artère thyroïdienne inférieure. Les veines, nombreuses mais de petit calibre, se jettent dans les ganglions de la chaîne récurrentielle. L’innervation est assurée par des branches des nerfs récurrents et des ganglions sympathiques cervicaux.

PHYSIOLOGIE DU CORPS DE L’ŒSOPHAGE

     La déglutition provoque le déplacement d’une onde contractile partant du pharynx jusqu’au corps de l’œsophage, passant de la musculature striée à la musculature lisse et on appelle ce phénomène le péristaltisme primaire. Le passage de cette onde oblitère la lumière sur environ cinq centimètres dans l’œsophage supérieur et dix centimètres dans l’œsophage inférieur. L’amplitude de l’onde de contraction est maximale dans l’œsophage distal (70 mm Hg), minimale dans l’œsophage médian (35 mm Hg) et moyenne dans l’œsophage supérieur (53 mm Hg). L’onde péristaltique atteint le sphincter inférieur en moins de six secondes. Le second péristaltisme est induit par une distension œsophagienne et il n’est pas associé à un péristaltisme pharyngien ni à une relaxation du SSO. Le rôle du péristaltisme secondaire serait de poursuivre le travail du péristaltisme primaire. Le contrôle le plus important est typiquement nerveux. Le péristaltisme primaire est induit par un réflexe qui a son origine au niveau du pharynx et intéresse le centre de la déglutition. Les fibres efférentes empruntent le nerf vague et mettent en jeu les récepteurs muscariniques. Le déclenchement n’est pas vagal dans le cas du péristaltisme secondaire, mais fait intervenir des réflexes locaux intéressant les plexus intramuraux.

La dysplasie

      C’est un bouleversement architectural des cellules de la couche basale de l’épithélium de l’œsophage. Les lésions de dysplasie et le carcinome épidermoïde de l’œsophage ont des relations étayées par des études morphologiques et épidémiologiques. Ces études ont montré un lien entre l’incidence du cancer de l’œsophage et la prévalence des lésions de dysplasie [88, 131, 134]. Le délai de progression de la muqueuse non dysplasique au cancer serait au minimum de 4 ans tandis que dans un délai médian de 2 ans, 15% des dysplasies de bas grade et 60% des dysplasies de haut grade évolueraient vers un cancer œsophagien [107, 144].

LA TOMODENSITOMÉTRIE THORACO-ABDOMINALE (TDM)

      Elle occupe une place fondamentale dans le bilan d’extension du cancer de l’œsophage. Les coupes scannographiques doivent permettre d’apprécier l’extension en largeur et en hauteur de la tumeur : dans la plupart des cas la tumeur est visible en dehors des cancers superficiels ; elle se présente comme une opacité de densité solide développée autour de l’axe œsophagien. Ses dimensions axiales transverses sont mesurables et les rapports exacts sont précisés. La TDM permet aussi de dépister un envahissement trachéo-bronchique dans 90% des cas sous forme de refoulement, de déplacement, d’une réduction du calibre ou d’un manchonnement de la paroi bronchique.

Prévalence du cancer de l’œsophage

       De janvier 2006 à décembre 2009, 84 patients ont été colligés et 76 parmi eux avaient des comptes-rendus d’examens endoscopiques avec des biopsies œsophagiennes concluant à un cancer. Ces comptes rendus appartenaient à 76 patients dont les données concernant l’âge, le sexe, les indications de l’endoscopie, la description des lésions et l’interprétation histologique des biopsies étaient complètes. Ces 76 patients ont tous été inclus dans notre étude. Les patients non inclus dans l’étude étaient au nombre de 8 ; ils avaient des lésions œsophagiennes fortement évocatrices de cancer mais le compte rendu histologique des biopsies n’était pas trouvé. Pendant la période de l’étude, 7796 patients ont bénéficié d’une endoscopie digestive haute dans notre unité d’endoscopie digestive. La prévalence du cancer de l’œsophage était de 0,97%. Le nombre annuel de cancers de l’œsophage était en moyenne de 19 cas.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS 
I- ANATOMIE DE L’ŒSOPHAGE 
I.1- MORPHOLOGIE
I.2- PRINCIPAUX RAPPORTS, VASCULARISATION ET INNERVATION DE L’ŒSOPHAGE
I.2.1- Œsophage cervical
I.2.2- Œsophage thoracique
I.2.3 Œsophage abdominal
II- HISTOLOGIE NORMALE DE L’ŒSOPHAGE
II.1. LA MUQUEUSE
II.2.LA SOUS MUQUEUSE
II.3.LA MUSCULEUSE
II.4. L’ADVENTICE
III- PHYSIOLOGIE DE L’ŒSOPHAGE 
III.1.PHYSIOLOGIE DU SPHINCTER SUPERIEUR DE L’ŒSOPHAGE (SSO)
III.2. PHYSIOLOGIE DU CORPS DE L’ŒSOPHAGE
III.3. PHYSIOLOGIE DU SPHINCTER INFERIEUR DE L’ŒSOPHAGE (SIO)
IV- EPIDEMIOLOGIE DU CANCER DE L’ŒSOPHAGE
IV.1- INCIDENCE
IV.2- SEX-RATIO
IV.3- AGE DE SURVENUE
IV.4- FACTEURS ETIOLOGIQUES DU CARCINOME EPIDERMOÏDE DE L’ŒSOPHAGE
IV.4.1- Les facteurs environnementaux
IV.4.2- Facteurs génétiques
IV.4.3- Association aux cancers des voies aéro-digestives supérieures (VADS)
IV.4.4- Les lésions précancéreuses
IV.4.5- Conditions précancéreuses
IV.5- FACTEURS ETIOLOGIQUES DE L’ADENOCARCINOME DE L’ŒSOPHAGE
V- EXTENSION DU CANCER DE L’ŒSOPHAGE
V.1- EXTENSION PARIETALE
V.2.- EXTENSION GANGLIONNAIRE
VI. ASPECTS CLINIQUES
VI.1- LES SIGNES FONCTIONNELS
VI.2- LES SIGNES GENERAUX
VI.3- LES SIGNES PHYSIQUES
VII.ASPECTS PARACLINIQUES 
VII.1-L’ENDOSCOPIE DIGESTIVE HAUTE
VII.2- LE TRANSIT ŒSO- GASTRO-DUODENAL (TOGD)
VII.3- L’ECHO- ENDOSCOPIE
VII.4- LA TOMODENSITOMÉTRIE THORACO-ABDOMINALE (TDM)
VII.5- L’IMAGERIE PAR RESONNANCE MAGNETIQUE ET LA TOMOGRAPHIE PAR EMISSION DE POSITONS
VII.6- L’HISTOLOGIE
VIII. CLASSIFICATION PRONOSTIQUE
IX. BILAN D’OPERABILITE ET DE RESEQUABILITE 
X- TRAITEMENT
X.1-BUTS DU TRAITEMENT
X.2- MOYENS DU TRAITEMENT
X.2.1- Les mesures hygiéno-diététiques
X.2.2- Les moyens médicaux et physiques
X.2.3- Les moyens chirurgicaux
X.2.4- Les moyens instrumentaux
X.3- INDICATIONS
DEUXIEME PARTIE 
I- PATIENTS ET METHODES 
I.1- CADRE D’ETUDE
I.2- POPULATION D’ETUDE
I.3- CRITERES D’INCLUSION
I.4- CRITERES D’EXCLUSION
I.5- PERIODE ET TYPE D’ETUDE
I.6- DEROULEMENT DES PRELEVEMENTS BIOPSIQUES
I.7- RECUEIL ET EXPLOITATIONS DES DONNEES
II- RESULTATS
II.1 ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
II.1.1 Prévalence du cancer de l’œsophage
II.1. 2 Age des patients
II.1.3 Sexe des patients
II.1.4- Répartition des patients selon l’âge et le sexe
II.2- ASPECTS CLINIQUES :LES INDICATIONS DE L’ENDOSCOPIE
II.3- ASPECTS ENDOSCOPIQUES DES CANCERS DE L’OESOPHAGE
II.3.1 Morphologie des lésions
II.3.2 Siège des lésions sur les différents segments œsophagiens
II.4- ASPECTS HISTOLOGIQUES
III. COMMENTAIRES
III.1- ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
III.1.1- La Prévalence
III.1.2 Age des patients
III.1.3 Sexe des patients
III.2 ASPECTS CLINIQUES :LES INDICATIONS DE L’ENDOSCOPIE
III.3 ASPECTS ENDOSCOPIQUES DES CANCERS DE L’OESOPHAGE
III.3.1 Morphologies des lésions
III.3.2 Siège des lésions sur les différents segments œsophagiens
III.4 ASPECTS HISTOLOGIQUES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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