PRINCIPAUX INTERETS NUTRITIONNELS DES FRUITS ET LEGUMES

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PRINCIPAUX INTERETS NUTRITIONNELS DES FRUITS ET LEGUMES

Les fruits et lรฉgumes sont des aliments caractรฉrisรฉs par leur faible apport calorique, du fait de leur richesse en eau et leur faible teneur en lipides, et leur fort contenu en fibres, vitamines et micronutriments divers. Les teneurs de tous ces composรฉs varient en fonction de nombreux paramรจtres tels que la variรฉtรฉ ou le stade physiologique du vรฉgรฉtal, le climat (lumiรจre, tempรฉrature), les pratiques culturales (fertilisation, irrigation), les conditions de stockage post-rรฉcolte et les pratiques culinaires, ce qui rend difficile lโ€™รฉvaluation des apports rรฉels (AMIOT-CARLIN et al., 2007).

Les glucides

Les glucides regroupent certaines substances naturelles qui ont une saveur sucrรฉe. Ils sont aussi appelรฉs hydrates de carbones en raison de leur formule รฉlรฉmentaire Cn(H2O) n, sucres ou encore saccharides (WEINMAN et al., 2004). Dans le rรฉgime alimentaire de lโ€™homme, on peut distinguer : les oses, les diholosides et les polysaccharides (COMELADE, 1990).

Les oses

Les oses ou monosaccharides sont des sucres simples. Les plus courants sont le glucose, le fructose ; leurs structures chimiques sont reprรฉsentรฉes dans la figure suivante :
Lโ€™expression sucre rรฉducteur est attribuรฉe aux oses qui sont capables de rรฉduire des mรฉtaux, grรขce ร  la prรฉsence de fonction aldรฉhyde ou cรฉtone libre. Leurs principales sources sont les fruits (bananes, agrumes). Lโ€™apport calorique des sucres simples ne doit pas dรฉpasser 10 ร  15% de l’apport รฉnergรฉtique total.

Les diholosides

Ce sont des molรฉcules constituรฉes par 2 molรฉcules dโ€™oses liรฉes par une liaison osidique (ETOURNAUD, 2007). Selon la faรงon dont sont liรฉes les 2 molรฉcules dโ€™oses constitutives, on distingue :
– Les diholosides rรฉducteurs : La fonction semi-acรฉtalique du premier ose est engagรฉe dans la liaison osidique avec un hydroxyle alcoolique du deuxiรจme ose. Le caractรจre rรฉducteur du premier ose a disparu mais celui du deuxiรจme subsiste, ce qui confรจre un caractรจre rรฉducteur ร  la molรฉcule de diholoside (WEIL, 1994). On peut citer le maltose, un produit intermรฉdiaire de lโ€™hydrolyse de lโ€™amidon.
– Les diholosides non rรฉducteurs: Les deux oses sont liรฉs par leur fonction semi-acรฉtalique, le diholoside nโ€™a pas de pouvoir rรฉducteur (WEIL, 1994). Le saccharose est le plus rรฉpandu des diholosides non rรฉducteurs. On le trouve dans de nombreuses plantes, et il est particuliรจrement abondant dans la betterave.
Le pouvoir sucrant reprรฉsente la capacitรฉ dโ€™une substance ร  gรฉnรฉrer une perception sucrรฉe. Cโ€™est une notion complexe et son usage doit รชtre relativisรฉ. La perception sucrรฉe varie dโ€™un sucre
ร  lโ€™autre : chaque solution sucrante a son propre profil sensoriel, dรฉfini selon plusieurs critรจres tels que le goรปt, lโ€™intensitรฉ, la vitesse dโ€™apparition et la rรฉmanence (persistance en bouche) (AURELIE, 2011).

Les polysaccharides

Ce sont les sucres constituรฉs de nombreuses molรฉcules dโ€™oses (MALEWIAK et al., 1992).
Citons lโ€™amidon et les fibres alimentaires.
Lโ€™amidon : Cโ€™est la forme de rรฉserves glucidiques chez les vรฉgรฉtaux notamment dans les graines de cรฉrรฉales et de lรฉgumineuses, dans les racines et les tubercules, รฉgalement dans certains fruits (FAO, 1970). Il est constituรฉ de 2 types de polymรจres : lโ€™amylose, constituรฉ dโ€™une chaรฎne linรฉaire de glucose, avec la liaison ฮฑ (1- 4) et lโ€™amylopectine qui est une ramification par la liaison ฮฑ (1- 6) sur des chaรฎnes linรฉaires.
Les fibres alimentaires : ce sont les substances constitutives des parois cellulaires des vรฉgรฉtaux ร  savoir : la cellulose, l’hรฉmicellulose, les pectines, les lignines, les gommes…Elles ne sont pas hydrolysables par les enzymes prรฉsents dans le tube digestif de l’homme (WEIL, 1995) et ne sont pas assimilables (DAVID et al., 1985). Les pectines ont un rรดle important dans les propriรฉtรฉs physico-chimiques de la paroi cellulaire des vรฉgรฉtaux, notamment dans la rรฉtention de lโ€™eau (CUN et LESGARDS, 1993).

Les carotรฉnoรฏdes

Les carotรฉnoรฏdes constituent le groupe le plus rรฉpandu parmi tous les pigments naturels et sont responsables des couleurs appรฉtissantes de nombreux fruits et lรฉgumes (DONALD et MARTIN, 2002).
L’organisme peut transformer certains carotรฉnoรฏdes provenant des vรฉgรฉtaux en vitamine A. Le bรฉta-carotรจne est le prรฉcurseur le plus puissant de la vitamine A (NDWULA et al., 2004).

Structure des carotรฉnoรฏdes

Leur structure chimique, prรฉsentรฉe sur les figures 3 et 4, est essentiellement composรฉe dโ€™enchaรฎnement dโ€™unitรฉs isoterpรฉniques et prรฉsente gรฉnรฉralement en bout de chaรฎne un ou deux noyaux cycliques terminaux dโ€™ฮฑ- ionone et ou de ฮฒ-ionone, substituรฉs ou non par diverses fonctions organiques (fonction alcool, aldรฉhyde, cรฉtone ou acide). Les carotรฉnoรฏdes possรจdent un systรจme de doubles liaisons conjuguรฉes. Ce systรจme est responsable non seulement de la couleur de ces substances qui varie du jaune au rouge foncรฉ, mais aussi responsable de leur stabilitรฉ ร  l’oxydation (BIENG, 2005). Seuls les vรฉgรฉtaux et les microorganismes sont capables de synthรฉtiser les carotรฉnoรฏdes. Ils s’accumulent dans les chloroplastes.
Le ฮฒ-carotรจne est un tรฉtraterpรจne, possรฉdant une longue chaรฎne aliphatique avec neuf doubles liaisons. Pour cette raison, son absorption de la lumiรจre se situe dans le domaine du visible, cโ€™est donc une substance trรจs colorรฉe qui donne leur couleur ร  certains vรฉgรฉtaux.
Le lycopรจne renferme 40 atomes de carbone et 56 atomes dโ€™hydrogรจne pour 11 double-liaisons covalentes carbone-carbone conjuguรฉes et deux non-conjuguรฉes. Du fait de cette structure, il possรจde une coloration rouge. En effet, le lycopรจne absorbe la plupart du spectre lumineux, seul leย  rouge reste visible (CARSENTI et MICHEL, 2009).

Rรดles des carotรฉnoรฏdes

Outre leur fonction de provitamine A, les carotรฉnoรฏdes possรจdent des propriรฉtรฉs antioxydants et antiradicalaires qui rรฉduisent les risques de cancer, de maladies cardiovasculaires, cataracte, maladies du systรจme nerveux central (SIMPSON et al., 1987 ; CHALCHAT, 1997 ; BIENG, 2005).
D’aprรจs BRUNETON (1993), les carotรฉnoรฏdes servent de colorants naturels non toxiques dans les industries agroalimentaires. Le ฮฒ-carotรจne est utilisรฉ comme complรฉment vitaminรฉ.

Sources des carotรฉnoรฏdes

Ce sont des antioxydants liposolubles que lโ€™on retrouve dans les fruits et lรฉgumes ร  chair orange comme les mangues, les papayes, les carottes ainsi que les feuilles vertes (DONALD et MARTIN, 2002), le brocoli, la tomate, la patate douce.
Lโ€™apport journalier recommandรฉ en vitamine A est estimรฉ ร  1000 ยตg de rรฉtinol pour les adultes ou 400 ยตg de rรฉtinol pour les enfants de moins de 2 ans (FAO/WHO, 2002).

La vitamine C

Lโ€™acide ascorbique (vitamine C) est une vitamine hydrosoluble. Elle prend la forme dโ€™un cristal ou dโ€™une poudre blanche ou lรฉgรจrement jaune avec un goรปt lรฉgรจrement acide. La vitamine C est relativement stable ร  lโ€™air sec et trรจs sensible en oxydation en solution aqueuse, surtout en prรฉsence dโ€™alcalin, de cuivre et de fer (MADET, 2004).

Structure de lโ€™acide ascorbique

De formule chimique C6H8O6, prรฉsentรฉe sur la figure 5, lโ€™acide ascorbique possรจde une fonction รจne-diol, deux fonctions alcool et une fonction lactone qui unit les carbones C1 et C4. Sa forme oxydรฉe est lโ€™acide dรฉhydroascorbique, C6H6O6. Elle est dรฉtruite par la cuisson des aliments.

Rรดles de lโ€™acide ascorbique

Plusieurs vertus sont attribuรฉes ร  la vitamine C : diminution du risque cardiovasculaire, diminution de lโ€™athรฉrogรฉnรจse en sโ€™opposant au stress oxydant, rรฉsistances aux infections bactรฉriennes et virales.
La carence en acide ascorbique provoque le scorbut. Les structures collagรฉniques sont surtout affectรฉes et des lรฉsions se produisent dans les os et les vaisseaux sanguins. Lโ€™administration dโ€™acide ascorbique fait complรจtement disparaรฎtre les symptรดmes de carence (BELLEVILLE, 2001). Lโ€™acide ascorbique est utilisรฉ dans lโ€™industrie agroalimentaire comme un antioxygรจne (RENARD, 2005). Sa prรฉsence dans les aliments est signalรฉe par le code E300.
La dose protectrice quotidienne de vitamine C chez les adultes est de 70 ร  150 mg. Pour le traitement du scorbut, on recommande des doses journaliรจres de 300 mg ร  1 g (BELLEVILLE, 2001).

Sources de lโ€™acide ascorbique

Les agrumes, les bais (cassis), les fraises, l’ananas et la goyave, en sont les fruits les plus riches. Les lรฉgumes riches en vitamines C sont les tomates, les รฉpinards, le cresson, le chou, les poivrons verts et les navets (EITENMILLER et al., 2008)

Les antioxydants

Lโ€™oxydation

Toutes rรฉactions qui se traduisent par une perte dโ€™รฉlectron sont englobรฉes sous le mรชme nom dโ€™oxydation. Les รฉlectrons perdus dans les processus dโ€™oxydation ne peuvent subsister ร  lโ€™รฉtat libre en solution : ils doivent รชtre directement cรฉdรฉs soit, dans certains cas particuliers, ร  une autre รฉlectrode, soit, le plus souvent, ร  dโ€™autres substances qui sont aussi rรฉduites. Pratiquement, un processus dโ€™oxydation est toujours couplรฉ avec un processus de rรฉduction (TONNELAT, 1968).

Les radicaux libres

Les radicaux libres sont des espรจces chimiques, atomiques ou molรฉculaires, contenant un ou plusieurs รฉlectron(s) libre(s) non appariรฉ(s) sur leurs couches externes. Ces radicaux libres sont dotรฉs de propriรฉtรฉs oxydantes qui les amรจnent ร  rรฉagir avec de nombreuses molรฉcules. Ils ont pour site privilรฉgiรฉ des constituants cellulaires essentiels tels que les phospholipides des membranes, l’acide dรฉsoxyribonuclรฉique ou ADN, et certaines liaisons chimiques des protรฉines. Les mรฉcanismes dโ€™oxydation des composรฉs insaturรฉs biologiques (acides gras, carotรฉnoรฏdes, polyphรฉnolsโ€ฆ) sont souvent des rรฉactions radicalaires avec lโ€™oxygรจne molรฉculaire et prรฉsentent trois phases principales (HUANG et al., 2005) :
Une phase dโ€™initiation qui peut รชtre due ร  lโ€™intervention dโ€™un radical hydroxyle HO qui arrache un atome dโ€™hydrogรจne : RH+HO โ†’R +H2O
Une phase de propagation : en prรฉsence dโ€™oxygรจne, il se forme un radical peroxyde (ROOโ€ข) qui dรฉstabilise une deuxiรจme molรฉcule dโ€™acide gras polyinsaturรฉ et conduit ร  un hydroperoxyde lipidique (ROOH) et ร  un nouveau radical, assurant ainsi la propagation du processus :
R + O2โ†’ ROO ROO +RHโ†’ROOH+R
Une phase de terminaison, oรน se recombinent les diffรฉrents radicaux formรฉs pour aboutir ร  des composรฉs stables : R +R โ†’RR ROO + R โ†’ ROOR ROO + ROO โ†’ ROOR + O2

Le stress oxydatif

L’organisme est pourvu de plusieurs moyens de dรฉfense dont les molรฉcules antioxydantes de faibles poids molรฉculaires. Ces molรฉcules rรฉductrices consomment directement les radicaux libres formรฉs au cours de rรฉactions d’oxydorรฉduction. Un dรฉsรฉquilibre entre la production excessive de molรฉcules oxydantes et/ou une diminution du taux d’antioxydants dans l’organisme est dรฉfini par le terme de stress oxydant (CAROLE, 2008).
De multiples structures biologiques telles que les protรฉines, les lipides, les sucres, l’ADN, subissent des attaques oxydantes de la part de ces radicaux, provoquant des altรฉrations et des dysfonctionnements cellulaires ร  l’origine de nombreuses pathologies (maladies cardiovasculaires, maladies neurodรฉgรฉnรฉratives, cancers, diabรจte, sclรฉrose…).
Lโ€™origine de ce dรฉsรฉquilibre peut รฉgalement รชtre de nature exogรจne : une alimentation pauvre en antioxydants, une exposition aux rayons ultraviolets, ร  lโ€™action de substances oxydantes (solvants, pesticides, anesthรฉsiques, tabac) ou lors dโ€™un accroissement brutal de lโ€™apport en oxygรจne.

Les principaux antioxydants des fruits et lรฉgumes

Un antioxydant est dรฉfini comme une substance qui, ajoutรฉe ร  faible dose ร  un produit naturellement oxydable ร  lโ€™air, est capable de ralentir ou dโ€™inhiber le phรฉnomรจne dโ€™oxydation (PARK et al., 2001).
– La vitamine E : Cโ€™est un antioxydant liposoluble puissant. Cette propriรฉtรฉ lui confรจre un rรดle important dans la prรฉvention de la peroxydation des lipides des membranes cellulaires et des LDL ou lipoprotรฉines de faible densitรฉ (JIALAL et al., 1995).
– La vitamine C ou acide ascorbique : Cโ€™est un antioxydant hydrosoluble puissant chez lโ€™homme (SAUBERLICH, 1994). Les concentrations plasmatiques sont รฉtroitement contrรดlรฉes en fonction de la dose. Comme la vitamine E, elle limite la peroxydation lipidique en piรฉgeant les radicaux peroxydes. Enfin, elle assure la rรฉgรฉnรฉration de la vitamine E par rรฉduction spontanรฉe du radical tocophรฉryl (SIES et STAHL, 1995).
– Les carotรฉnoรฏdes dont on dรฉnombre plus de 600 composรฉs, sont des pigments jaune-orange-rouge, liposolubles. La coloration est parfois masquรฉe par la prรฉsence de chlorophylle (exemple : รฉpinards). Le rรดle antioxydant du bรชta-carotรจne (provitamine A) est dรป aux nombreuses doubles liaisons conjuguรฉes. Il protรจge ainsi lโ€™organisme contre les agressions de 1โ€™oxygรจne. Le lycopรจne est aussi un agent le plus efficace capable de neutraliser lโ€™oxygรจne. Il prรฉsente un pouvoir antioxydant bien supรฉrieur aux autres carotรฉnoรฏdes notamment en matiรจre de protection cardiovasculaire (LEVY et al., 1995) mais aussi dans le domaine antitumorigรจne.
– Les oligoรฉlรฉments (fer, le cuivre, le sรฉlรฉnium et le zinc) : Ce sont des cofacteurs enzymatiques impliquรฉs dans toutes les grandes voies mรฉtaboliques et notamment dans la protection contre les espรจces radicalaires. Le fer joue un rรดle capital dans lโ€™initiation et la propagation des rรฉactions radicalaires en permettant la formation des espรจces oxygรฉnรฉes actives (PINCEMAIL et al., 1999). Le zinc a un effet antioxydant dans lโ€™organisme par sa participation au maintien de lโ€™activitรฉ de la superoxyde dismutase cytoplasmique cuivre et zinc dรฉpendante (ANDERSON et al., 2001). Le sรฉlรฉnium est un รฉlรฉment essentiel ร  lโ€™รฉtat de trace (oligoรฉlรฉment) qui ne possรจde pas une activitรฉ antioxydante propre. Il est toutefois considรฉrรฉ comme un antioxydant puisquโ€™il participe ร  la constitution et ร  la rรฉgulation de la glutathion peroxydase, enzyme qui participe ร  la destruction des peroxydes lipidique (PINCEMAIL et al., 1999).
– Les polyphรฉnols : Ils ont diffรฉrentes fonctions chez les plantes et constituent une catรฉgorie importante de mรฉtabolites secondaires. Les polyphรฉnols contiennent au moins un groupe hydroxyphรฉnolique reliรฉ directement au composรฉ aromatique ร  anneau phรฉnolique ร  base de carbone. Ces derniers sont facilement oxydรฉs en quinones par les espรจces oxydรฉes radicalaires, propriรฉtรฉ qui leur confรจre leur capacitรฉ ร  piรฉger les radicaux libres (DANIEL et al., 1999). Les catรฉgories de polyphรฉnols les plus courants sont : les flavonoรฏdes dont la plupart ont une action antioxydante ร  des doses que lโ€™on retrouve normalement dans les aliments et les boissons. Ils sont classifiรฉs selon le degrรฉ dโ€™oxydation de leur noyau puranique. Il existe environ une douzaine de classes reconnues de flavonoรฏdes, dont les flavonols et les flavones, les flavanones et les isoflavones.

PHYSIOLOGIE DES FRUITS ET LEGUMES

Mรฉcanismes de maturation des fruits

La maturation est une phase au cours de laquelle le fruit va se transformer en un produit agrรฉable ร  consommer. Pendant la premiรจre pรฉriode de sa vie, le fruit est immature. Sโ€™il est rรฉcoltรฉ pendant cette pรฉriode, il ne pourra jamais acquรฉrir des qualitรฉs organoleptiques convenables (PECH et al., 1994).
La maturation correspond ร  une sรฉrie dโ€™รฉvรฉnements physiologiques, biochimiques et structuraux programmรฉs et mettant en ล“uvre lโ€™expression rรฉgulรฉe de gรจnes spรฉcifiques (GRIERSON, 1987). Cโ€™est une รฉtape trรจs importante pour la qualitรฉ des fruits car elle correspond ร  la poursuite de lโ€™accumulation de rรฉserves dans le fruit, une perte de fermetรฉ (dรฉgradation des parois), une diminution de lโ€™aciditรฉ et une augmentation de la teneur en sucres, mais aussi le dรฉveloppement des arรดmes, de lโ€™รฉthylรจne et de lโ€™apparition de la couleur.
Le ramollissement des fruits est une caractรฉristique importante de la maturation. Il sโ€™accompagne dโ€™une augmentation de la concentration en pectines solubles. Le fruit va perdre sa fermetรฉ par la dรฉgradation des parois pectocellulosiques sous lโ€™action dโ€™hydrolases, de cellulases, de polygalacturonases. Les teneurs en sucres des fruits augmentent fortement durant cette phase. Deux mรฉcanismes participent simultanรฉment au changement de couleur au cours de la maturation du fruit. Il sโ€™agit dโ€™une part, de la dรฉgradation de la chlorophylle, ร  lโ€™origine de la perte de couleur verte, dโ€™autre part, de la nรฉosynthรจse de pigments colorรฉs (carotรฉnoรฏdes, anthocyanes) (GRAY et al., 1992).
Les fruits sont divisรฉs en deux groupes selon leur mรฉcanisme de maturation: Les fruits dits climactรฉriques tels que la tomate, la pomme, la banane et lโ€™abricot prรฉsentent une crise qui se caractรฉrise par une forte augmentation de la respiration, accompagnรฉe dโ€™une forte production dโ€™รฉthylรจne.
En revanche, les fruits dits non-climactรฉriques tels que le raisin, la fraise et les agrumes ne prรฉsentent pas de crise respiratoire, ni de pic dโ€™รฉthylรจne. Ils se distinguent des prรฉcรฉdents par leur incapacitรฉ ร  mรปrir aprรจs rรฉcolte (MARIE, 2007).

Dรฉgradation post-rรฉcolte des fruits et lรฉgumes

Les dรฉgradations provoquent des modifications de texture, de couleur et de goรปt, et peuvent rendre un aliment impropre ร  la consommation. Pour les fruits et lรฉgumes, les causes de cette altรฉration sont nombreuses :
– Facteurs biologiques
Les denrรฉes pรฉrissables se dรฉgradent sous l’action d’animaux tels que les insectes, les rongeurs et les germes microbiens. Sans traitement prรฉalable et รฉtant donnรฉ ses divers constituants, les fruits et lรฉgumes constituent un milieu idรฉal pour les microorganismes surtout les levures et les moisissures et la majoritรฉ pรฉnรจtre par les tissus abรฎmรฉs. Les facteurs qui influencent la croissance des microorganismes dans les fruits et lรฉgumes sont : le pH, la tempรฉrature, lโ€™activitรฉ de lโ€™eau (AW) et le potentiel dโ€™oxydo-rรฉduction.
– Facteurs physiques
Les tempรฉratures รฉlevรฉes et les chocs subis lors de la rรฉcolte et du transport sont un facteur de dรฉgradation. A titre dโ€™exemple la tempรฉrature favorable pour le transport des ananas frais est de 7ยฐC et 8ยฐC (RATSIMANDRATRA, 2004).
– Facteurs enzymatiques
Plusieurs types dโ€™enzymes participent ร  la dรฉgradation post-rรฉcolte des fruits et lรฉgumes.
Il sโ€™agit :
– des enzymes qui dรฉgradent les substances pectiques des fruits. Ces enzymes se composent en deux catรฉgories : les dรฉpolymรฉrases et les estรฉrases agissant au niveau des zones lisses et les rhamnogalacturonases, les arabinanases, les galactanases et parfois les fรฉrulatestรฉrases intervenant au niveau des zones hรฉrissรฉes des pectines (LE GOFF, 2001).
– des enzymes qui provoquent des rรฉactions de brunissement enzymatique. Ce brunissement rรฉsulte de lโ€™oxydation des composรฉs phรฉnoliques prรฉsents dans la cellule vรฉgรฉtale par les enzymes appelรฉs polyphรฉnoloxydases (VAMOS-VIGYAZO et MIHALYI, 1976). Cette rรฉaction conduit ร  la formation de quinones, espรจces trรจs instables, qui se polymรฉrisent en entraรฎnant la formation de pigments bruns.

CONSERVATION DES FRUITS ET LEGUMES

La conservation est dรฉfinie comme une mรฉthode utilisรฉe pour prรฉserver un รฉtat existant ou pour empรชcher une altรฉration susceptible dโ€™รชtre provoquรฉe par des facteurs chimiques (oxydation), physiques (tempรฉrature, lumiรจre) ou biologiques (micro-organismes). (GOULD, 2000). La conservation des denrรฉes alimentaires permet ร  lโ€™homme de disposer de nourriture dโ€™une rรฉcolte ร  lโ€™autre (GOULD, 2000).

Les diffรฉrentes mรฉthodes de conservation des fruits et lรฉgumes

Il existe diffรฉrents modes de conservation des fruits et lรฉgumes :
– conservation par la chaleur (lโ€™appertisation) : elle consiste ร  enfermer lโ€™aliment dans un rรฉcipient hermรฉtiquement clos et ร  le soumettre ร  un chauffage en assurant la destruction ou lโ€™inactivation des microorganismes ou des enzymes susceptibles de lโ€™altรฉrer.
– conservation par des agents conservateurs : Le sel a le pouvoir de faire sortir lโ€™eau des aliments et de se fixer dans leurs sucs. Une petite quantitรฉ de sel (2%) ralentira le dรฉveloppement des microorganismes, une grande les dรฉtruira. Par ailleurs, le vinaigre est un excellent antiseptique grรขce ร  l’acide acรฉtique. Les microbes ne peuvent se dรฉvelopper dans un milieu suffisamment acide.
– conservation par le sucre : La conservation par le sucre ne peut se faire qu’ร  chaud. L’aliment doit perdre par รฉvaporation une partie de l’eau qu’il contient. L’รฉbullition, la stรฉrilisation de la conserve, favorisera la concentration du sucre permettant lโ€™obtention de prรฉparations d’aspects diffรฉrents : sirops, gelรฉes, confitures, pรขtes de fruits ou fruits confits. Cette technique de conservation permet d’inactiver les enzymes responsables de la dรฉcomposition des lรฉgumes et notamment des fruits.
– conservation par le froid : Cโ€™est une technique de conservation des aliments qui arrรชte ou ralentit l’activitรฉ cellulaire, les rรฉactions enzymatiques et le dรฉveloppement des microorganismes. Il prolonge ainsi la durรฉe de vie des produits frais en limitant leur altรฉration. On distingue deux procรฉdรฉs qui utilisent cette technique, la rรฉfrigรฉration et la congรฉlation (ROSSET, 2002).
– conservation par irradiation : Lโ€™irradiation pourrait รชtre utilisรฉe pour prolonger la durรฉe dโ€™entreposage ร  tempรฉrature ordinaire de certains fruits tropicaux. Elle est utilisรฉe pour inhiber de faรงon durable la germination des pommes de terre, des oignons et des carottes.
– conservation par atmosphรจre contrรดlรฉe : Cโ€™est une conservation qui fait appel ร  la modification de lโ€™atmosphรจre en agissant sur la teneur en oxygรจne, en anhydride carbonique et en azote.
– conservation par sรฉchage ou dรฉshydratation : Il consiste en lโ€™รฉlimination poussรฉe de lโ€™eau contenue dans les fruits et lรฉgumes, jusquโ€™ร  atteindre une teneur en eau compatible avec une conservation ร  long terme.

Conservation des fruits et lรฉgumes pratiquรฉe ร  Madagascar

Le mode de conservation des lรฉgumes le plus pratiquรฉ par les producteurs est la dรฉshydratation solaire (RAZAFINDRATOVO et al., 2012).
Les autres activitรฉs de transformation concernent principalement la production de pulpes de fruits, de confitures, de concentrรฉs, de jus naturels, (de fruits au sirop et de fruits sรฉchรฉs). Elles se sont dรฉveloppรฉes ces derniรจres annรฉes, mais demeurent majoritairement artisanales.

Sรฉchage solaire

Sรฉcher un produit alimentaire consiste ร  รฉliminer une grande partie de lโ€™eau de faรงon ร  permettre une bonne conservation.
Le sรฉchage solaire constitue le principal moyen de sรฉchage des produits au regard de la disponibilitรฉ de lโ€™รฉnergie solaire. Il nรฉcessite un ensoleillement suffisant. Le sรฉchage est dโ€™autant plus efficace que les produits sont dรฉcoupรฉs en petits morceaux et รฉtalรฉs en couches minces. Le produit sec doit avoir une teneur en eau finale suffisamment faible pour que les microorganismes, moisissures, levures et bactรฉries ne puissent pas se dรฉvelopper.

Techniques traditionnelles de sรฉchage

Le sรฉchage solaire traditionnel consiste ร  exposer directement aux radiations solaires des grains, des feuilles, des fruits sur une surface dure et gรฉnรฉralement horizontale pendant quelques jours. L’agriculteur รฉtend les denrรฉes en dรฉbut de journรฉe. Il les mรฉlange deux ou trois fois par jour. Il les protรจge de la pluie, des rongeurs et des insectes. Puis il les entrepose sous un abri le soir afin d’รฉviter qu’elles se rรฉhydratent au contact de la rosรฉe. Il utilise des repรจres tactiles pour juger si ses produits ont atteint un bon niveau de dรฉshydratation et il entrepose finalement les denrรฉes dans diffรฉrents types de contenants et de greniers (www.cta.int, 2012).
Les avantages de cette pratique sont quโ€™elle est facile ร  mettre en ล“uvre, il nโ€™y a pas besoin dโ€™outillage ni dโ€™รฉquipements onรฉreux, le coรปt de production est assez faible. Mais les inconvรฉnients sont aussi nombreux, ร  savoir : la forte dรฉpendance vis-ร -vis des conditions climatiques ; la faible qualitรฉ nutritionnelle, microbiologique et organoleptique du produits sรฉchรฉs ; la mauvaise protection contre les insectes, rongeurs, et autres nuisibles et lโ€™importance du temps que nรฉcessite cette pratique. Tous ces facteurs font que lโ€™on ne peut pas prรฉvoir ni garantir la qualitรฉ du produit fini, et la durรฉe de conservation du produit sรฉchรฉ est rรฉduite. Les exigences des marchรฉs actuels des produits sรฉchรฉs et notamment des รฉpices, quant ร  leur qualitรฉ, nous exhortent ร  utiliser des systรจmes de sรฉchages amรฉliorรฉs qui permettent de mieux maรฎtriser la production (ZAFIMAHOVA, 2006).

Techniques amรฉliorรฉes de sรฉchage

L’utilisation de sรฉchoirs solaires permet d’amรฉliorer la mรฉthode traditionnelle de sรฉchage des produits agricoles, au soleil et ร  lโ€™air libre. Le sรฉchoir solaire est une construction qui capte les rayons solaires pour sรฉcher les aliments disposรฉs ร  lโ€™intรฉrieur.
On peut classer les sรฉchoirs solaires en trois catรฉgories :
– Les sรฉchoirs solaires directs oรน les rayons solaires frappent directement les produits ร  sรฉcher, aprรจs avoir traversรฉ une couverture transparente (vitre ou feuille de plastique). Cโ€™est en fait le principe de lโ€™effet de serre oรน l’on piรจge la chaleur du soleil mais il faut faire attention ร  respecter le mouvement de lโ€™air sinon il y a cuisson et non plus sรฉchage;
– les sรฉchoirs solaires indirects oรน, grรขce ร  un capteur, de l’air chaud est projetรฉ sur le produit qui nโ€™est pas exposรฉ au soleil. Le sรฉchage se produit par รฉchange dโ€™eau avec lโ€™air chaud. Le sรฉchoir utilisรฉ dans lโ€™รฉtude est de ce type.
– Les sรฉchoirs solaires mixtes qui sont donc une combinaison des deux systรจmes prรฉcรฉdents car la chambre de sรฉchage permet aussi une exposition directe du produit au soleil.

Qualitรฉs de la matiรจre premiรจre ร  sรฉcher

– Variรฉtรฉ : En fonction de leurs caractรฉristiques (goรปt, taille, forme, texture,….), certaines variรฉtรฉs se prรชtent mieux au sรฉchage que d’autres. L’assurance d’une bonne qualitรฉ commence avec la sรฉlection d’une variรฉtรฉ sรฉchable, c’est ร  dire une variรฉtรฉ contenant peu de fibres.
– Stade physiologique : La maturitรฉ des fruits est un paramรจtre dรฉterminant sur la qualitรฉ du fruit sec. Il existe une notion de maturitรฉ physiologique avant laquelle, le produit trop aqueux et le taux de matiรจre sรจche trop faible, ne permettant pas de le traiter de faรงon optimale. Au-delร , le produit est soit trop fibreux, soit trop mou pour pouvoir rรฉsister aux tensions physiques du sรฉchage. Les fruits ne devraient pas รชtre trop mรปrs ni contenir trop de jus. Pour cette raison, on a intรฉrรชt ร  faire sรฉcher les fruits avant maturitรฉ complรจte. De mรชme, les fruits verts plus aqueux et plus acides prรฉsentent dโ€™autres inconvรฉnients majeurs dont lโ€™aciditรฉ considรฉrablement accentuรฉe,
– L’intรฉgritรฉ du produit : La qualitรฉ initiale du produit est un aspect important dans la transformation : Il faut qu’il n’y ait ni blessures, ni meurtrissures. Elle influence le rendement et les qualitรฉs organoleptiques du produit fini.

Paramรจtres ร  prendre en compte lors du sรฉchage

La tempรฉrature et l’humiditรฉ relative de l’air

La conception des matรฉriels de sรฉchage et la mise en place de technique pourraient avoir une influence plus ou moins importante sur la qualitรฉ du produit fini. De ce fait, cette conception devrait se faire de faรงon minutieuse. Les mesures doivent รชtre faciles et rapides, tout en restant fiables. Elles doivent permettre de dresser des bilans simplifiรฉs d’opรฉrations de sรฉchage dans le but d’une amรฉlioration rapide des sรฉchoirs et d’un contrรดle du processus de sรฉchage.
La tempรฉrature du sรฉchoir doit rester infรฉrieure ร  la tempรฉrature maximale admissible, qui est de 65ยฐC pour les fruits et lรฉgumes. L’humiditรฉ relative de l’air ร  l’intรฉrieur du sรฉchoir doit รชtre comprise entre 60 et 80% pour รฉviter le croรปtage d’un cรดtรฉ et le dรฉveloppement microbien de l’autre. Dans certains cas, il est parfois souhaitable de procรฉder ร  un sรฉchage plus sรฉvรจre que celui qui est recommandรฉ, tel est le cas d’un sรฉchage ร  l’air relativement humide. Il sera parfois nรฉcessaire de prรฉvoir une รฉventuelle rรฉhumidification du produit du fait du taux d’humiditรฉ de l’air ambiant lors du stockage sur une longue pรฉriode (DUDEZ, 1996).

La durรฉe de sรฉchage

C’est un facteur trรจs important qui conditionne la qualitรฉ des produits sรฉchรฉs et dรฉpend de plusieurs autres facteurs dont la taille des morceaux sรฉchรฉs, la tempรฉrature ร  l’intรฉrieur du sรฉchoir et la teneur en eau des fruits, de l’aire de sรฉchage, niveau d’humiditรฉ dans l’air.

La teneur en eau des produits

L’eau prรฉsente dans les tissus vรฉgรฉtaux et animaux peut รชtre plus ou moins disponible et on distingue ยซ l’eau libre ยป et ยซ l’eau liรฉe ยป.
– L’eau libre est celle qui s’รฉvapore librement d’une superficie lorsque sa pression de vapeur est supรฉrieure ร  celle de l’atmosphรจre qui l’entoure. L’eau libre est la plus facile ร  รฉliminer et est d’ailleurs la premiรจre ร  s’รฉvaporer lors du sรฉchage.
– L’eau liรฉe peut รชtre fixรฉe plus ou moins fortement. L’eau liรฉe s’รฉvapore ร  une vitesse dรฉcroissante, elle doit nรฉanmoins รชtre diminuรฉe jusqu’ร  un seuil d’activitรฉ de l’eau (Aw) minimum. Car, elle pourrait รชtre utilisรฉe par les larves d’insectes et les microorganismes pour leur croissance. La plupart des levures se dรฉveloppent ร  une Aw supรฉrieure ร  0.88 et les moisissures ร  un Aw supรฉrieur 0.80. (BOURGEOIS, 1991).

La teneur en eau finale

La teneur en eau finale recommandรฉe dรฉpend cependant des conditions de stockage. Il est important de mesurer la teneur en eau des tranches de produits sรฉchรฉs afin d’รฉviter des cas de contamination fongique. Pour un bon degrรฉ de sรฉchage, la valeur de lโ€™humiditรฉ finale doit รชtre de 12 ร  15%. (DUDEZ, 1996).

Intรฉrรชts du sรฉchage solaire des fruits et lรฉgumes

La transformation des fruits et lรฉgumes frais en des produits sรฉchรฉs prรฉsente divers avantages :
– L’activitรฉ de l’eau du produit ainsi traitรฉ atteint des valeurs suffisamment basses pour inhiber le dรฉveloppement des microorganismes et stopper les rรฉactions enzymatiques et donc la dรฉgradation de lโ€™aliment (NOUT et al., 2003).
– La diminution du poids et du volume est une รฉconomie importante pour le conditionnement, le transport et le stockage.
– Le sรฉchage des fruits et lรฉgumes permet dโ€™amรฉliorer leurs indices de digestibilitรฉ, de rรฉduire la dรฉpendance importante en comprimรฉ (vitamine A et C), de donner une meilleure acceptabilitรฉ des produits par les consommateurs sโ€™il est sous une forme attrayante, de valoriser les produits locaux et de diversifier les produits existants (RAMBOATIANA, 2010).
– Le sรฉchage permet la conservation des rรฉcoltes pour une vente ultรฉrieure. Les produits sรฉchรฉs et bien emballรฉs peuvent รชtre vendus ร  des prix plus intรฉressants (GUERSSON, 2004).
– Faire sรฉcher fruits et lรฉgumes est une technologie simple et aiderait beaucoup ร  la diversification du rรฉgime alimentaire.

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Table des matiรจres

Glossaire
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
I. DEFINITION ET CLASSIFICATION DES FRUITS ET LEGUMES
1.1. Dรฉfinition
1.2. Classification
II. FILIERE FRUITS ET LEGUMES A MADAGASCAR
2.1. Mode de consommation des fruits et lรฉgumes ร  Madagascar
2.2. Production de quelques fruits et lรฉgumes ร  Madagascar
2.3. Exportation des fruits et lรฉgumes ร  Madagascar
III. PRINCIPAUX INTERETS NUTRITIONNELS DES FRUITS ET LEGUMES
3.1. Les glucides
3.1.1. Les oses
3.1.2. Les diholosides
3.1.3. Les polysaccharides
3.2. Les carotรฉnoรฏdes
3.2.1. Structure des carotรฉnoรฏdes
3.2.2. Rรดles des carotรฉnoรฏdes
3.2.3. Sources des carotรฉnoรฏdes
3.3. La vitamine C
3.3.1. Structure de lโ€™acide ascorbique
3.3.2. Rรดles de lโ€™acide ascorbique
3.3.3. Sources de lโ€™acide ascorbique
3.4. Les antioxydants
3.4.1. Lโ€™oxydation
3.4.2. Les radicaux libres
3.4.3. Le stress oxydatif
3.4.4. Les principaux antioxydants des fruits et lรฉgumes
IV. PHYSIOLOGIE DES FRUITS ET LEGUMES
4.1. Mรฉcanismes de maturation des fruits
4.2. Dรฉgradation post-rรฉcolte des fruits et lรฉgumes
V. CONSERVATION DES FRUITS ET LEGUMES
5.1. Les diffรฉrentes mรฉthodes de conservation des fruits et lรฉgumes
5.2. Conservation des fruits et lรฉgumes pratiquรฉe ร  Madagascar
5.2.1. Sรฉchage solaire
5.2.1.1. Techniques traditionnelles de sรฉchage
5.2.1.2. Techniques amรฉliorรฉes de sรฉchage
5.2.1.3. Qualitรฉs de la matiรจre premiรจre ร  sรฉcher
5.2.2. Paramรจtres ร  prendre en compte lors du sรฉchage
5.2.2.1. La tempรฉrature et l’humiditรฉ relative de l’air
5.2.2.2. La durรฉe de sรฉchage
5.2.2.3. La teneur en eau des produits
5.2.2.4. La teneur en eau finale
5.2.3. Intรฉrรชts du sรฉchage solaire des fruits et lรฉgumes
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
I. DESCRIPTION DU SECHOIR SOLAIRE BOARA
II. DESCRIPTION DES MATERIELS VEGETAUX ETUDIES
2.1. La papaye
2.1.1. Systรฉmatique
2.1.2. Description
2.2. La goyave
2.2.1. Systรฉmatique
2.2.2. Description
2.3. Lโ€™ananas
2.3.1. Systรฉmatique
2.3.2. Description
2.4. Lโ€™oignon
2.4.1. Systรฉmatique
2.4.2. Description
III. PREPARATION DES ECHANTILLONS AVANT ANALYSES
3.1. ร‰chantillonnage
3.2. Prรฉparation des รฉchantillons avant sรฉchage
3.2.1. Triage
3.2.2. Pesage
3.2.3. Lavage
3.2.4. Egouttage
3.2.5. Epluchage / Parage
3.2.6. Pesage
3.2.7. Dรฉcoupage
3.3. Sรฉchage
3.3.1. Dรฉtermination de la teneur en eau
3.3.1.1. Principe
3.3.1.2. Mode opรฉratoire
3.3.1.3. Mode de calcul
3.4. Dรฉtermination du rendement de sรฉchage
3.5. Diagramme de fabrication
3.6. Conditionnement
IV. ANALYSES NUTRITIONNELLES
4.1. Dรฉtermination de la teneur en sucres rรฉducteurs
4.1.1. Principe
4.1.2. Mode opรฉratoire
4.1.3. Mode de calcul
4.2. Dosage de lโ€™aciditรฉ titrable
4.2.1. Principe
4.2.2. Mode opรฉratoire
4.2.3. Mode de calcul
4.3. Dรฉtermination de la teneur en carotรฉnoรฏdes
4.3.1. Principe
4.3.2. Mode opรฉratoire
4.4. Dรฉtermination de la teneur vitamine C
4.4.1. Principe
4.4.2. Mode opรฉratoire
4.4.3. Mode de calcul
V. MESURE DE LA CAPACITE ANTIOXYDANTE TOTALE PAR LE RADICAL DPPH
5.1. Principe
5.2. Prรฉparation de la solution de DPPH, vรฉrification de sa stabilitรฉ et de la linรฉaritรฉ de son tracรฉ
5.3. Prรฉparation de la solution de Trolox
5.4. Mesure directe de la capacitรฉ antioxydante sur les รฉchantillons
5.5. Mode de calcul
VI. ANALYSES MICROBIOLOGIQUES DES PRODUITS SECHES PAR LE SECHOIR BOARA
6.1. Echantillonnage
6.2. Prรฉparation de la suspension mรจre
6.3. Prรฉparation des dilutions (NF V08-010)
6.4. Dรฉnombrement des germes dโ€™altรฉrations
6.4.1. Dรฉnombrement des Flores Aรฉrobies Mรฉsophiles Totales (NF V 08-060)
6.4.1.1. Principe
6.4.1.2. Mode opรฉratoire
6.4.2. Dรฉnombrement des levures et moisissures (NFV08-059)
6.5. Dรฉnombrement des germes indicateurs de contaminations fรฉcales et humaines : Escherichia coli (V 08 053)
6.5.1. Principe
6.5.2. Mode opรฉratoire
6.6. Recherche des germes pathogรจnes : Salmonella (V 08-052)
6.6.1. Prรฉ-enrichissement sur RAPPAPORT-VASSILIADIS SOJA
6.6.2. Culture sur HEKTOEN ENTERIC AGAR
6.5.2.1. Principe
6.5.2.2. Mode opรฉratoire
6.7. Mode de calcul pour le cas dโ€™un dรฉnombrement (NF ISO 7218)
VII. ANALYSE SENSORIELLE
TROISIEME PARTIE RESULTATS ET DISCUSSIONS
I. CARACTERISTIQUES DU SECHAGE
1.1. Cinรฉtique de sรฉchage
1.2. Rendements de transformation pour chaque รฉchantillon
II. CARACTERISTIQUES NUTRITIONNELLES
2.1. Teneur en sucres rรฉducteurs
2.2. Aciditรฉ titrable
2.3. Teneur en carotรฉnoรฏdes
2.4. Teneur en vitamine C
III. CAPACITE ANTIOXYDANTE
3.1. Capacitรฉ antioxydante des รฉchantillons
3.2. Cinรฉtique de sรฉchage des รฉchantillons sรฉchรฉs avec le sรฉchoir Boara
IV. ANALYSES MICROBIOLOGIQUES
V. ANALYSE SENSORIELLE
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAHIQUES

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