LA QUALITE
Dans le cadre de lโindustrie alimentaire, la qualitรฉ est primordiale. Ainsi, quelques auteurs affirment lโimportance de cette qualitรฉ surtout dans lโindustrie de crevettes.
Dรฉfinition
Dโaprรจs RAFENOMANANTSOA (2004), la qualitรฉ est la rรฉponse aux besoins des clients. Les produits halieutiques tels que les crevettes sont traitรฉes afin dโobtenir des produits de qualitรฉ. La conservation est le premier objectif du traitement. De plus, le concept de ยซ qualitรฉ ยป englobe tout un ensemble de notions, parmi lesquelles la sรฉcuritรฉ, la gastronomie, la nutrition, la puretรฉ et la rรฉgularitรฉ des produits, la loyautรฉ (de lโรฉtiquetage par exemple), la valeur ou lโexcellence des produits (HUSS, 1996).
Critรจres de la qualitรฉ
Ils sont au nombre de cinq qui sont les suivants :
– la rรฉponse aux besoins des clients ;
– la mรฉthode , la qualitรฉ dโun systรจme de prรฉvention, comme systรจme de base ;
– la mesure de non โ qualitรฉ pour trouver la qualitรฉ ;
– la norme ร objectif 0 dรฉfaut et ;
– la responsabilisation, de la qualitรฉ, lโaffaire de tout le monde.
En fait la qualitรฉ, cโest la responsabilitรฉ partagรฉe (RAFENOMANANTSOA, 2004).
Base de lโassurance qualitรฉ
Selon RAFENOMANANTSOA (2004), pour bien convaincre les clients, il y a trois รฉlรฉments de base de lโassurance qualitรฉ :
o garantir que la qualitรฉ prรฉvue a รฉtรฉ respectรฉe,
o prouver que la qualitรฉ prรฉvue a รฉtรฉ respectรฉe et,
o enregistrer que la qualitรฉ prรฉvue a รฉtรฉ respectรฉe.
Rappel sur les principes de bases du systรจme HACCPย
Le systรจme part du principe que les dangers (microbiologiques) existent en divers points, et quโil est possible de prendre des mesures pour les maรฎtriser (ICMSF, 1988).
Dโaprรจs HUSS (1996), les principaux รฉlรฉments du systรจme HACCP se dรฉfinissent comme suit :
A- Identifier les dangers potentiels ;
Evaluer le risque de survenue ;
B- Dรฉterminer les points critiques de contrรดle (PCC), dรฉterminer les รฉtapes ร contrรดler pour รฉliminer ou rรฉduire les dangers ร leur minimum ;
C- Etablir les critรจres (tolรฉrance, niveau cible) ร respecter pour sโassurer avec la maรฎtrise de PCC ;
D- Etablir un systรจme de surveillance ;
E- Prรฉvoir les mesures correctives ร prendre lors dโun PCC non maรฎtrisรฉ ;
F- Prรฉvoir des procรฉdures de vรฉrification et ;
G- Prรฉvoir la documentation et lโarchivage.
PRINCIPALES MALADIES HUMAINES DUES A LA CONSOMMATION DES PRODUITS ALIMENTAIRESย
Lorsquโon parle de maladie, cela fait appel ร la microbiologie car les microorganismes sont ร lโorigine de nombreuses maladies.
Dรฉfinition de la microbiologie
Dโaprรจs RANDRIAMIALY (2003), la microbiologie est lโรฉtude des microorganismes, invisibles ร lโลil nu et qui doivent รชtre examinรฉs au microscope.
Localisation des microbes
Selon RATOVO (2000), bien quโinvisibles, les microbes se trouvent partout, dans lโair, dans lโeau, dans la terre, sur les animaux (mouches, cafards, rats et sourisโฆ), sur les plantes, sur lโhomme (sur notre peau, sous nos ongles, sur nos cheveux) et dans notre organisme (le nez, la bouche, la salive, la gorge, les poumons, les intestins) et sur tout ce qui nous entoure. Dโaprรจs lui : ยซ chaque รชtre humain porte plus de microbes quโil nโy a dโhommes sur la terre ยป.
Effets de la contamination bactรฉrienne sur les produits
En 1983, SAINCLIVER a stipulรฉ que la contamination va se manifester par lโapparition de substances qui nโexistent pas normalement dans lโorganisme sain, bien quโelles puissent se former lors de lโautolyse et dรฉjร affecter la qualitรฉ du produit. Mรชme ร basse tempรฉrature, on observe une prolifรฉration intense des bactรฉries chez les produits de la mer.
Concernant les crustacรฉs, les altรฉrations bactรฉriennes commencent plus tรดt chez la crevette que chez le homard, les crabe et langouste. En effet, chez les crevettes, la contamination commence immรฉdiatement avec les bactรฉries de surface. Lโune des rรฉactions frรฉquentes est lโoxydation des phรฉnols en mรฉlanine par des phรฉnolases dโoรน la formation de zones noires au bord des segments de la chair sous-jacente (SAINCLIVER, 1983). Selon le mรชme auteur, la contamination bactรฉrienne provoque aussi des modifications biochimiques. En effet, lโhydrogรจne sulfurรฉ et des sulfures volatils du type mรฉthylmรฉrcaptan (CH3) SH, dimรฉthysulfure (CH3)2S sont responsables de diverses odeurs dรฉsagrรฉables. Pseudomonas sp. provoquent une altรฉration putride chez les crevettes. En effet, ces derniรจres conservรฉes en 18 heures ร 20ยฐC montrent une augmentation de pH et induisent lโapparition dโune odeur ammoniacale. Elles prennent alors lโaspect gluant. Lโammoniaque dans les produits marins augmente trรจs rapidement sous lโeffet de lโactivitรฉ bactรฉrienne (SAINCLIVER, 1983).
Consรฉquences organoleptiques de la contamination bactรฉrienneย
Selon SAINCLIVER (1983), parmi les consรฉquences de lโaltรฉration bactรฉrienne, ce sont de nouvelles odeurs gรฉnรฉralement dรฉsagrรฉables qui permettent de dรฉceler lโaltรฉration et la signale ร notre attention, mais la premiรจre odeur perรงue est due ร lโautolyse ; ce nโest quโensuite que sโajoutent les odeurs dues aux activitรฉs bactรฉriennes. Les responsables sont gรฉnรฉralement les germes Gram nรฉgatif : Pseudomonas sp., Achromobacter sp., Vibrio sp., โฆ.Seuls environ 10% de la microflore peuvent produire ces odeurs dรฉsagrรฉables. Diffรฉrents types dโodeurs apparaissent au cours de lโaltรฉration selon lโespรจce et le germe contaminant du produit. Pseudomonas, les plus rencontrรฉs, sont responsables de :
– Odeur de fruitรฉ ou dโoignon ;
– Odeur de type sulfhydryle (produits soufrรฉs volatils) ;
– Odeur de pomme de terre moisie ;
– Odeur terreuse ;
– Odeur piquante et ;
– Odeur putride.
Consรฉquences sur la santรฉ humaine
Les produits de la mer sont transformรฉs par une industrie avancรฉe techniquement et tout aussi complexe que nโimporte quelle autre industrie alimentaire, avec les mรชmes risques de contamination des produits par des organismes pathogรจnes ou des toxines. Il survient chaque annรฉe aux Etats – Unis plus de 80 millions de cas de maladies dโorigine alimentaire (MILLER et KVENBERG, 1986). Selon HUSS (1996), les bactรฉries pathogรจnes des produits de la mer peuvent รชtre classรฉes en deux grandes catรฉgories :
โข Bactรฉries indigรจnes (Clostridiun botulinum, Vibrio sp. , โฆ.) cโest-ร -dire les flores normales
โข Bactรฉries non indigรจnes (Escherichia coli, Staphylococcus aureus, โฆ) cโest-ร dire les flores de contamination .
Ainsi, certaines maladies peuvent รชtre spรฉcifiquement associรฉes ร la consommation de ces produits de la mer. Le nombre des organismes naturellement prรฉsents dans les produits de la mer ร lโรฉtat cru suffit ร entraรฎner la maladie.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
I-1- LA QUALITE
I- 1-1- Dรฉfinition
I-1- 2- Critรจres de la qualitรฉ
I-1-3- Base de lโassurance qualitรฉ
I-1-4- Rappel sur les principes de bases du systรจme HACCP
I-2- PRINCIPALES MALADIES HUMAINES DUES A LA CONSOMMATION DES PRODUITS ALIMENTAIRES
I-2-1- Dรฉfinition de la microbiologie
I-2-2- Localisation des microbes
I-2-3- Effets de la contamination bactรฉrienne sur les produits
I-2-4- Consรฉquences organoleptiques de la contamination bactรฉrienne
I-2-5- Consรฉquences sur la santรฉ humaine
I-2-6- Germes pathogรจnes et les maladies associรฉes
I-3- NORME
I-3-1- Sรฉrie ISO 9000
I-3-2- Mise ร niveau ISO 9000
I-3-3- Accompagnement ร la certification
I-4- HYGIENE DU PERSONNEL EN INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE
I-4-1- Objectifs de lโhygiรจne en gรฉnรฉral
I-4-2- Hygiรจne personnelle
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
II-1- GENERALITES SUR SOMAQUA
II-1-1- Historique
II-1-2- Situation juridique
II-1-3- Organigramme SOMAQUA (usine)
II-2- ACTIVITES DE LโUSINE
II-2-1- Dans la production et lโassurance qualitรฉ
II-2-2- Diagramme de production (GAMBAS)
II-2-3- Produits traitรฉs
II-3- INFRASTRUCTURES DE SOMAQUA
II-3-1- Matรฉriels utilisรฉs lors du traitement
II-3-2- Disposition intรฉrieure gรฉnรฉrale des salles
II-4- Tableau montrant quelques tests effectuรฉs relatifs ร la contamination microbienne lors du traitement
II-5- Apprรฉciation des rรฉsultats bactรฉriologiques
II-6- Mรฉthodes dโanalyse
II-6-1- Matรฉriels utilisรฉs
II-6-2- Prรฉparation de lโรฉchantillon ร analyser
II-6-3- Mรฉthode de dilution dรฉcimale
II-7- Milieux de culture utilisรฉs pour la recherche des bactรฉries
II-8- Formation et sensibilisation du personnel
II-8-1- Formation du personnel
II-8-2- Sensibilisation du personnel
II-8-3- Visite mรฉdicale
II-9- NETTOYAGE ET DESINFECTION
II-9-1- Compositions et propriรฉtรฉs du P3-Z
II-9-2- Dosage des produits de nettoyage et de dรฉsinfection
II-9-3- Procรฉdure de nettoyage de bacs et des cuvettes
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS
III-1- LES RESULTATS DES ANALYSES MICROBIOLOGIQUES
III-1-1- Vรฉrification de lโefficacitรฉ du lavage des mains
III-1-2- Vรฉrification de lโefficacitรฉ de nettoyage et de dรฉsinfection
III-1-3- Vรฉrification de traitement des produits
III-1-3-1- Produits rรฉceptionnรฉs
III-1-3-2- Produits finis
III-2- RELATION ENTRE LES MAINS, LES MATERIELS ET LES PRODUITS
III-3-RELATION ENTRE LES MATERIELS ET LES PRODUITS
III-4- EVOLUTION DE LA FLORE BACTERIENNE
III-4-1- Evolution de la FTM
III-4-2- Corrรฉlation entre la qualitรฉ microbiologique des produits rรฉceptionnรฉs et des produits finis
III-4-3- Evolution des coliformes fรฉcaux, des staphylocoques pathogรจnes et des anaรฉrobies sulfito-rรฉductrices
III-4-4- Evolution des vibrio totaux
SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES