Principales maladies des enfants

Enquรชte site sentinelle

Les rรฉsultats les plus rรฉcents รฉmanent de lโ€™enquรชte auprรจs de ces sites sentinelles de septembre 2008 (76 villages ou fractions). Elle a concernรฉ un รฉchantillon de 71 sites sentinelles sur les 76 prรฉvus pour la surveillance alimentaire et nutritionnelle. Les 5 autres sites situรฉs dans la rรฉgion de Kidal nโ€™ont pu รชtre enquรชtรฉs pour cause dโ€™insรฉcuritรฉ. Lโ€™enquรชte a portรฉ sur 1081 mรฉnages, 2348 enfants de 0 ร  59 mois et 1675 mรจres dโ€™enfants de 0 ร  59 mois. Selon cette enquรชte dont les rรฉsultats sont reprรฉsentatifs au niveau de lโ€™รฉchantillon, la situation sanitaire et nutritionnelle se prรฉsente comme suit ; Pour les enfants de 0-59 mois :

le taux de prรฉvalence de la malnutrition aiguรซ ou รฉmaciation est de 11,9% et jugรฉ รฉlevรฉ comparรฉ au seuil รฉlevรฉ de lโ€™OMS (10 ร  14%),

Le taux de prรฉvalence de la malnutrition chronique ou retard de croissance est de 30% et jugรฉ รฉlevรฉ comparรฉ au seuil รฉlevรฉ de lโ€™OMS (30 ร  39 %),

Le taux de prรฉvalence de lโ€™insuffisance pondรฉrale est 21,9% et jugรฉ รฉgalement รฉlevรฉ comparรฉ au seuil รฉlevรฉ de lโ€™OMS (20 ร  29 %), 54% des enfants sont tombรฉs malades au cours des deux semaines ayant prรฉcรฉdรฉ le passage des enquรชteurs. Le paludisme prรฉsumรฉ 30,6%, les IRA (29,1%) et la diarrhรฉe (14,4%) constituent les principaux facteurs de morbiditรฉ rencontrรฉs chez les enfants.

En somme, la situation nutritionnelle reste prรฉoccupante en cette pรฉriode de soudure au regard des taux de malnutrition รฉlevรฉs pour les diffรฉrents types de malnutrition. (10) Comme dans la plupart des pays dโ€™Afrique subsaharienne, les maladies infectieuses et parasitaires sont les principaux problรจmes sanitaires. Les premiรจres causes de dรฉcรจs sont liรฉes au paludisme. En effet une personne meurt du paludisme toute les 10 secondes (12). A peu prรจs 70% des dรฉcรจs dus au paludisme surviennent chez les enfants de moins de 5 ans (12); les maladies dues ร  la malnutrition, les infections respiratoires aiguรซs et la diarrhรฉe. Ces affections sont ร  lโ€™origine de deux tiers des dรฉcรจs (13). Il faut, en plus, rรฉagir aujourdโ€™hui ร  la propagation du SIDA avec une sรฉroprรฉvalence actuelle estimรฉe entre 1,7% en 2003(14) et 3,4% en 2005(15) avec un pic de 5,1 ร  Sรฉgou et une minimale de 1,2 ร  Gao (15), un chiffre relativement modรฉrรฉ par rapport aux autres pays africains (15% par exemple en Cรดte dโ€™Ivoire (14). Les ravages causรฉs par les infections sexuellement transmissibles telles que les gonococcies 3,3% et les autres IST au- delร  de 3% (16), la syphilis 4,1%(12) nโ€™รฉpargnent pas le Mali, malgrรฉ le poids dโ€™une tradition religieuse rigoureuse.

La nรฉcessitรฉ d’une action dans ce domaine est rรฉelle. De nouvelles pathologies sont รฉmergentes : il sโ€™agit des maladies cardiovasculaires, hรฉpatiques, endocriniennes et rรฉnales (16). A cela sโ€™ajoute un contexte culturel peu favorable. La population garde une certaine habitude ร  se soigner en suivant les pratiques et les croyances autochtones. De plus, les coรปts restent un obstacle infranchissable pour beaucoup, malgrรฉ la baisse du prix des mรฉdicaments gรฉnรฉriques. La situation sanitaire de la population du Mali est le reflet de son niveau de dรฉveloppement socio รฉconomique. Elle connaรฎt aussi des amรฉliorations significatives. En effet le budget national attribuรฉ au Ministรจre de la Santรฉ est passรฉ de 28 894 904 000 FCFA en 2007 (17) ร  39 580 922 000 FCFA en 2008 (19) dans le cadre de lโ€™amรฉlioration des structures sanitaires et de la prise en charge de la population.

Mortalitรฉ โ€“Morbiditรฉ : Dans ces deux domaines des effets et impacts semblent ร  priori assez importants. Cependant des donnรฉs statistiques ne sont pas toujours disponibles en ce qui concerne la mortalitรฉ pour raison de toutes absences dโ€™รฉvaluation de non rรฉalisation dโ€™enquรชte de base(25). Bien que le PDSCI ait largement contribuรฉ au renforcement du processus de prise en charge des problรจmes de santรฉ communautaire par les populations elles mรชmes, la commune I ร  lโ€™instar des autres localitรฉs du pays en gรฉnรฉral et celle du district de Bamako en particulier connaรฎt une morbiditรฉ remarquable(25). Les maladies le plus frรฉquentes (tableau ci-dessus), les enfants de 0 ร  4 ans sont les plus sensibles. Pour cette tranche dโ€™รขge, 28331 cas de maladies y ont รฉtรฉ enregistrรฉs en 2006. Le paludisme constitue la premiรจre maladie dans la commune soit 38,54% de maladies(25).

Les cas dโ€™IRA hautes sโ€™รฉlรจvent ร  5565, soit 19,64% contre 4037 cas dโ€™IRA basses soit 14,25%(25). Les IRA basses et hautes occupent respectivement la 2รจme et 3รจme place dans le tableau morbiditรฉ de la commune I. Ensuite les diarrhรฉes sans dรฉshydratation et les traumatismes plaies brรปlures avec 3799 et 1720 cas. Ces maladies occupent la 4รจme et 5รจme place avec respectivement 13,41% et 6,07%. Les affections bouches dents et affections oculaires sont les moins frรฉquentes avec seulement 2,76% et 5,32%(25). En somme, les 3 principales maladies (Paludisme, IRA hautes, IRA basses) font ร  elles seules les 72,43% des cas de maladies enregistrรฉes dans la commune I en 2006(25). Lโ€™existence des structures de santรฉ avec un plateau technique assez fourni, la motivation des รฉlus des ASACO et du personnel des CSCOM augure de rรฉsultats au plan quantitatif et qualitatif. Les auteurs du processus mรฉritent dโ€™รชtre encouragรฉs et accompagnรฉs pour une amรฉlioration des performances(25).

Approvisionnement en eau potable

Lโ€™eau salubre est un facteur fondamental de la santรฉ, or une grande partie de la population nโ€™a pas accรจs ร  lโ€™eau salubre en commune I. Lโ€™insuffisance des systรจmes dโ€™assainissement et dโ€™รฉvaluation des matiรจres fรฉcales complique les donnรฉes du problรจme, notamment dans les quartiers pรฉriphรฉriques et spontanรฉs, oรน les infiltrations et les eaux de ruissellement peuvent contaminer les nappes souterraines, et les cours dโ€™eau(25). (72,80). La plupart des concessions sโ€™approvisionnent ร  partir des bornes fontaines avec un pourcentage de 98,15%(25). Les concessions sโ€™approvisionnant ร  partir des puits publics sont les plus รฉlevรฉes ร  Banconi avec 2,45%. Il existe des concessions qui sโ€™approvisionnent ร  partir de plusieurs sources (bornes fontaines, forages et puits) (25). Il est aussi รฉvident que lโ€™amรฉlioration de lโ€™รฉvaluation des excrรฉments a des rรฉpercussions considรฉrables sur la santรฉ, de mรชme que de lโ€™amรฉlioration de lโ€™hygiรจne de la personne, du foyer et de lโ€™alimentation. Une รฉtude a montrรฉ que lโ€™amรฉlioration de lโ€™รฉvacuation des excrรฉments a permis de rรฉduire la morbiditรฉ due aux maladies diarrhรฉiques de 22% et lโ€™amรฉlioration de la qualitรฉ des eaux de 25%. Ces deux aspects doivent par consรฉquent retenir lโ€™attention des responsables des programmes de santรฉ(25). Du point de vue dโ€™urbanisation, la commune I est trรจs dรฉfavorisรฉe.

Elle compte 16.6642 ml de caniveaux pour lโ€™รฉvacuation des eaux pluviales(25). Les caniveaux existants sont mal entretenus par la population. Ils font lโ€™objet de dรฉversement des eaux usรฉes des toilettes et celles provenant des teintureries. On y dรฉverse aussi des dรฉchets solides(25). Les cours dโ€™eaux ou collecteurs naturels existants en commune I sont obstruรฉs par des dรฉchets solides, ce qui explique leur dรฉbordement pendant une forte pluie. Les collecteurs constituent ainsi des dรฉpotoirs (improvisรฉs) dโ€™ordures de tout genre et des points de stagnation dโ€™eaux usรฉes(25). Les bornes fontaines nโ€™existent gรฉnรฉralement quโ€™au bord des principales rues. Bien quโ€™insuffisants les ouvrages restent encombrรฉ dโ€™ordures(25). Pour lโ€™ensemble de la commune, 21 GIE recensรฉs et affiliรฉs ร  la coordination sont opรฉrationnels dont seuls 4 GIE sont รฉquipรฉs en mini tracteur le reste travaillent avec des charrettes gรฉnรฉralement en mauvais รฉtat(25). La commune manque aussi de dรฉpรดt de transit formel, exceptรฉ celui de Djoumanzana ร  5 ร  6 km de Sikoro. Au niveau de ce dรฉpรดt, le taux dโ€™enlรจvement est de 30% avec seulement deux enlรจvements par semaine. La mairie du district, intervient seulement chaque 6 mois soit une frรฉquence de deux fois par an pour lโ€™enlรจvement souvent partiel des ordures et pour le traitement sanitaire des lieux(25). Dโ€™une faรงon gรฉnรฉrale, le mauvais comportement des prรฉs collectes et collectes des GIE et la non application des textes lรฉgislatifs et rรฉglementaires demeurent les principaux goulots dโ€™รฉtranglement dans le cadre de lโ€™assainissement (25).

Le rapport de stage ou le pfe est un document dโ€™analyse, de synthรจse et dโ€™รฉvaluation de votre apprentissage, cโ€™est pour cela chatpfe.com propose le tรฉlรฉchargement des modรจles complet de projet de fin dโ€™รฉtude, rapport de stage, mรฉmoire, pfe, thรจse, pour connaรฎtre la mรฉthodologie ร  avoir et savoir comment construire les parties dโ€™un projet de fin dโ€™รฉtude.

Table des matiรจres

1. INTRODUCTION
2. OBJECTIFS DE Lโ€™ETUDE
3. GENERALITES
3.1. Gรฉnรฉralitรฉs sur le Mali
3.2. Prรฉsentation sommaire de la Commune I
3.3. Le quartier de BANCONI
3.4. Problรฉmatique de la santรฉ ร  Banconi crรฉation du cscom
4. METHODOLOGIE
4.1. Cadre dโ€™รฉtude
4.2. Mรฉthode dโ€™รฉtude
4.3. Le recueil des donnรฉes
4.4. Recherche des signes dโ€™alarmes
4.5. Dรฉfinitions opรฉratoires
5. RESULTATS
5.1. Donnรฉes sociodรฉmographiques
5.2. Donnรฉes sur lโ€™alimentation
5.3. Etat de santรฉ de la population รฉtudiรฉe
5.4. Donnรฉes anthropomรฉtriques
5.5. Statut nutritionnel des enfants
5.6. Principales maladies des enfants, leurs causes et modes de prรฉventions dans les localitรฉs
5.7. Attitudes et Pratiques en matiรจre dโ€™hygiรจne et dโ€™assainissement
6. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
7. CONCLUSION
8. RECOMMANDATIONS
9. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Principales maladies des enfantsTรฉlรฉcharger le rapport complet

Tรฉlรฉcharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiรฉe. Les champs obligatoires sont indiquรฉs avec *