Principales infections associées aux soins
Infection urinaire
Diagnostic
Facteurs de risque
♦ Facteurs extrinsèques
Le sondage vésical est le plus fréquemment en cause. Le risque infectieux dépend alors du respect des précautions d’hygiène et d’asepsie lors de la pose ; il augmente avec la durée du séjour hospitalier avant le sondage, la durée du sondage vésical (au 30ème jour de sondage à demeure la colonisation est constante), et la fréquence de déconnexion du système de sondage [20,21].
♦ Facteurs intrinsèques
Le sexe féminin, l’âge >50ans, le diabète sucré, une antibiothérapie préalable ou en cours, une uropathie sous-jacente (comme une vessie neurologique responsable d’une vidange vésicale incomplète), l’existence d’une diarrhée, geste sur les voies urinaires (endoscopies dont cystoscopie, chirurgie urologique), grossesse [20,21].
Signes cliniques et paracliniques
Selon le CDC et la » Infectious Diseases Society of America » (IDSA), on distingue les infections urinaires et les bactériuries asymptomatiques ou colonisations. Les résultats des examens cytobactériologiques des urines sont nécessaires au diagnostic [10,22]. Les signes et les symptômes évocateurs d’infections urinaires comprennent la fièvre (récente ou aggravée), la douleur lombaire, l’hématurie, la douleur pelvienne, l’altération de l’état de conscience et le malaise ou la léthargie non attribuable à une autre cause; Chez les patients sans sonde urinaire, la dysurie, l’impériosité et la pollakiurie sont d’autres symptômes [22]. Le diagnostic d’infection urinaire est retenu devant l’association à ces signes d’une uroculture positive ≥10.⁵ micro-organismes/ml [23]. La bactériurie asymptomatique est définie comme la présence d’une bactériurie significative sans aucun signe ou symptôme se rapportant aux voies urinaires.
Germes en cause
La majorité des infections urinaires associées aux soins sont monomicrobiennes. Les bacilles à gram négatifs représentent 2/3 des micro-organismes isolés (dont 25 à 50% Escherichia coli). Mais les agents causals potentiels sont plus divers (Pseudomonas aeruginosa, entérocoques, Candida, staphylocoques…) et plus fréquemment résistants qu’au cours des infections urinaires communautaires [20].
Traitement
Curatif
Tous les patients symptomatiques, sondés ou non, doivent être traités.
Les principes sont :
♦ de documenter l’infection (en cas de doute, en répétant l’examen cytobactériologique des urines) ;
♦ de différer le traitement en l’absence de gravité ou de terrain particulier afin de choisir d’emblée une antibiothérapie adaptée (la diversité des agents causals et la prévalence élevée de la résistance rendent le choix probabiliste difficile et exposent au risque de sélectionner un agent pathogène encore plus résistant) ;
♦ de réévaluer l’indication du sondage éventuel et de changer la sonde (24 heures après le début du traitement) lorsque l’indication demeure.
Lorsqu’un traitement probabiliste s’impose, celui-ci doit être guidé par un examen direct des urines et par l’épidémiologie locale, les molécules actuellement recommandées en 1ère intention sont :
– Cystites : fosfomycine-trométamol,
– Pyélonéphrite ou infection urinaire masculine : pipéracilline-tazobactam (ou amoxicilline-acide clavulanique si l’examen direct met en évidence des cocci à Gram positif). L’usage des aminosides doit être réservé en cas de signe initial de gravité ou en cas de risque de multirésistance, en association et <72h.
La durée du traitement recommandée pour les infections urinaires est de 5 à 7 jours pour les cystites (3 jours chez la femme <75ans sans critères de fragilité et en cas de résolution rapides des signes après ablation d’une sonde urinaire), 10 à 14 jours pour les pyélonéphrites. Les cas de bactériuries asymptomatiques ne nécessitent pas de traitement sauf dans certains cas particuliers : femme enceinte, intervention chirurgicale sur les voies urinaires, immunodépression [20,24,25].
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Table des matières
INTRODUCTION
1 GENERALITES
1.1 Définition
1.2 Rappels historiques
1.3 Origine des germes et mode de contamination
1.4 Principales infections associées aux soins
1.4.1 Infection urinaire
1.4.2 Pneumonie
1.4.3 Infection liée au cathéter
1.4.4 Infection du site opératoire
1.4.5 Bactériémie
1.5 Autres infections associées aux soins
2 REVUE DE LA LITTERATURE
2.1 Epidémiologie des infections associées aux soins
2.1.1 Dans le monde
2.1.2 En Afrique
2.1.3 Au Burkina Faso
2.2 Profil biologique des infections associées aux soins
2.2.1 Dans le monde
2.2.2 En Afrique
2.2.3 Au Burkina Faso
2.3 Traitements anti-infectieux
2.3.1 Dans le monde
2.3.2 En Afrique
2.3.3 Au Burkina Faso
3 QUESTION DE RECHERCHE
4 OBJECTIFS
4.1 Objectif général
4.2 Objectifs spécifiques
5 METHODOLOGIE
5.1 Cadre et champs de l’étude
5.1.1 Cadre de l’étude
5.1.2 Champs de l’étude
5.2 Type et période d’étude
5.3 Population d’étude
5.3.1 Critères d’inclusion
5.3.2 Critères de non inclusion
5.3.3 Critères d’exclusion
5.4 Echantillon et échantillonnage
5.5 Méthode de l’étude, techniques et outils de collecte des données
5.6 Description des variables étudiées
5.6.1 Variables sur les caractéristiques de l’établissement et du service
5.6.2 Variables sur les caractéristiques du patient et du séjour
5.6.3 Variables sur les dispositifs invasifs
5.6.4 Variables sur les infections associées aux soins
5.6.5 Variables sur les traitements anti-infectieux
5.7 Définitions opérationnelles
5.8 Déroulement de la collecte des données
5.9 Saisie, traitement et analyse des données
6 CONSIDERATIONS ETHIQUES
CONCLUSION
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