Principales causes de la déforestation

Déforestation

Depuis longtemps, l’environnement est étroitement lié à la vie des populations africaines par ses composantes telles que les forêts (PNUE, 2002). Ces forêts couvrent 38.9 % des terres soit 5086 millions d’hectares (CEE/FAO, 1992; FAO, 1992). Les zones tropicales d’Afrique, d’Asie et d’Amérique occupent environ les 1753 millions d’hectares. Les 40 % de ces forêts tropicales sont dits clairsemés. Ils correspondent à des zones où le couvert végétal des arbres n’occupe que 10 à 40 % du sol. Ces forêts permettent le développement de la strate herbacée. Elles sont généralement situées en zone tropicale sèche et, plus de la moitié de leur superficie se trouve dans les pays de l’Afrique de l’Ouest (Diop, 1994). De nombreux facteurs humains influencent les changements de l’environnement aux niveaux mondial, national, régional et local (PNUE, 2006). Ceci se traduit parfois par une diminution, une destruction ou une disparition de certaines composantes fondamentales de l’environnement telle que la forêt. Les pays de l’Afrique du Sud du Sahara, tel que le Sénégal, ne sont pas en reste. Dans ces premiers, s’installe donc l’ensemble des steppes qui bordent le Sud du Sahara. Cette anthropisation du milieu met la survie de la population en danger en bouleversant la disponibilité, les stocks et le fonctionnement des ressources naturelles. La déforestation ou déboisement ou encore défrichement, est la diminution des surfaces de forêt. Elle regroupe l’ensemble des pratiques et processus conduisant à utiliser les forêts à des fins non forestières. La déforestation résulte généralement d’une exploitation volontaire et incontrôlée des forêts qui deviennent alors une ville, une route, un champ ou un désert.

Principales causes de la déforestation

Les causes de la déforestation sont nombreuses. Elles sont d’ordre anthropique ou naturel. Les causes anthropiques sont dues entre autres au surpeuplement, aux surcharges pastorales; alors que celles naturelles sont généralement liées à la sécheresse et à la variation pluviométrique.

Causes anthropiques

L’intervention de l’homme sur les milieux naturels modifie très souvent leur équilibre. Le recul des superficies forestières résulte principalement des défrichements liés à l’extension des terres. L’accroissement démographique, l’insécurité alimentaire et les progrès de la mécanisation, ont accentué ce phénomène de déforestation.

L’habitat
La déforestation résultant d’abattages massifs peut être due à l’extension des villes liée à des pressions démographiques croissantes. En Afrique, les taux de croissance urbaine sont très élevés. Ils sont souvent associés à un exode rural massif et à une gestion anarchique des terres (PNUE, 2002). Il faut noter également la création d’infrastructures comme le chemin de fer, les routes et les pistes pour accompagner cette extension des villes. C’est le cas de l’Opération Terres Neuves au Sénégal. Ce projet consistait à défricher pour l’habitation et l’agriculture. Le taux de déboisement varie fortement à l’intérieur des régions.

L’agriculture
Le changement d’exploitation des terres se traduit par une augmentation des surfaces cultivées et une régression du couvert végétal (Diop, 1994). Ceci est imputable d’une part, à un appauvrissement croissant du monde rural et à l’insuffisance des terres fertiles dans les pays tropicaux (Lanly, 1991; Woomer et al., 2001), et d’autre part, à la satisfaction des besoins alimentaires d’une population croissante (PNUE, 2005). Ces défrichements contribuent directement à la destruction des milieux boisés, notamment les forêts classées (PALD, 1998). Apparemment cette situation est en contradiction avec l’exode massif de la campagne vers la ville, qui devrait se traduire par une pression plus faible sur les terres de culture. Mais elle trouve son explication dans l’extension continue des défrichements en direction de l’Est et du Sud-Est suite à l’appauvrissement des sols de la partie Ouest du Sénégal (Touré, 2002). Les agriculteurs installés, ouvrent de nouvelles terres à la culture vivrière responsable de 40% environ des déboisements. Cependant, il convient de souligner que le Sénégal dispose de peu de forêts mais plutôt de savanes arborées ou arbustives. Les zones de végétation ont pratiquement disparu au profit des zones de cultures (Touré, 2002). L’introduction de la culture de l’arachide au Sénégal a entraîné aussi une modification significative des paysages passant des savanes aux zones de cultures et sols nus. Les sols fertiles des nouvelles terres et des zones limitrophes de forêts sont favorables à la rotation de culture sur brûlis (Bema, 1997). Ces changements ont été accompagnés par une importante perte de biodiversité végétale.

Le rythme de la déforestation est donc passé de 40000 ha/an pour la période 1976-1980 à 60000 ha/an entre 1980-2000. La végétation n’existe donc plus que sous forme d’arbres isolés (densité inférieure en moyenne à 15 arbres/ha) (Touré, 2002). Les différentes classes de savanes sont de plus en plus transformées en steppe arborée à arbustive. La savane herbeuse commence à dominer la zone alors que celle arbustive a faiblement évolué en valeur absolue. La savane arbustive plus ou moins dense (-13,2 %) a régressé aussi. Les jachères naturelles, les savanes boisées et arborées disparaissent donc au profit surtout des savanes herbeuses, arbustives et des zones de cultures (Ndao, 2001). Les paysages des classes d’occupation/utilisation du sol sont passés d’une diversité dans leur nature à une forme plus homogène, voire monotone.

L’élevage
Au Sénégal, le cheptel est actuellement estimé à 2700000 bovins, 5900000 petits ruminants, 370000 équins, 303000 asins et 184000 porcins. La rapidité de la reconstitution du cheptel et l’accroissement considérable des effectifs animaux sont des indicateurs de succès des politiques menées dans ce secteur (PALD, 1998). Par contre, le surpâturage est un problème croissant de perte de couverture végétale forestière. Les pâturages, c’est à dire les terres sur lesquelles, les animaux, paissent et tirent les fourrages aériens connaissent une extension. Ainsi, au moment où certaines forêts sont défrichées, d’autres disparaissent définitivement au profit de l’élevage (Diop, 1994). L’émondage des ligneux pour l’alimentation du bétail en période de soudure, associé au broutage des semis et des rejets, contribuent largement à la déforestation. Le piétinement qui aboutit au compactage du sol explique la raréfaction de la végétation autour des forages de la zone sylvopastorale (PALD, 1998). C’est le cas du forage sylvopastoral de Khelcom (dans la région de Diourbel). La faiblesse des potentialités fourragères et hydrauliques justifie les nombreuses divagations des troupeaux accentuant ainsi le processus de déforestation (FAO, 2002).

L’exploitation du bois de feu 

Première source d’énergie et de revenus pour les populations rurales, le bois et le charbon de bois, sont massivement extraits des forêts et des jachères forestières (CSE, 1998). Ainsi, un milliard de personnes vivant dans les zones tropicales trouve sa consommation quotidienne d’énergie au prix d’une surexploitation de la forêt. En Afrique, les zones sahéliennes situées au Sud du Sahara font parties des plus touchées (Diop, 1994). Par ailleurs, l’exploitation clandestine du bois dans les zones supposées classées réduit fortement le taux de recouvrement ligneux. La ville de Dakar consomme plus de 40% de la production nationale de bois ce qui fait courir un risque grave de déforestation dans un environnement déjà menacé (Seck, 2003). Au Sénégal, cette pression doit beaucoup inciter à la réflexion sur les voies et moyens de trouver d’autres énergies de substitution (Gueye, 2002).

L’effet des feux de brousse

Les feux de brousse dévastent une bonne partie de la végétation herbacée et constituent une autre menace pour les forêts. Entre 2002 et 2003, la surface totale mondiale incendiée était de l’ordre de 300 à 400 millions d’hectares dont environ la moitié était en Afrique (FAO, 2005). Les raisons d’incendier sont nombreuses et diverses (CSE, 1995; Dramé, 1994). Elles peuvent être liées:
– A l’entretien des pâturages;
– Aux défrichements culturaux;
– Aux pratiques de chasse et élimination des parasites;
– A l’amélioration des déplacements et protection des villages;
– Aux facteurs psychologiques.

Les feux sont utilisés pour éliminer certaines espèces au profit d’autres, le tapis herbacé et défavoriser l’élevage, pour combattre les voisins entre autres (Grillon, 1983).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1: REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Déforestation
II. Principales causes de la déforestation
II. 1. Causes anthropiques
II. 1. 1. L’habitat
II. 1. 2. L’agriculture
II. 1. 3. L’élevage
II. 1. 4. L’exploitation du bois de feu
II. 1. 5. L’effet des feux de brousse
II. 1. 6. L’installation et le développement du tourisme et de l’écotourisme
II. 2. Causes naturelles
II. 2. 1. La sécheresse
II. 2. 2. Les variations pluviométriques
III. Impact de la déforestation sur l’environnement
IV. Effets de la déforestation sur la séquestration du carbone
IV. 1. Séquestration du carbone
IV. 2. Effets de la déforestation sur le carbone stocké
IV. 2. 1. Au niveau de la biomasse végétale
IV. 2. 2. Au niveau du sol
V. Effets de la déforestation sur les émissions de gaz à effet de serre (GES)
CHAPITRE 2: MATERIEL ET METHODES
I. Matériel
I. 1. Zone d’étude
1. 1. Présentation
I. 1. 2. Climat et Précipitations
I. 1. 3. Sols
I. 1. 4. Végétation
I.1. 5. Caractéristiques socio-économiques
I. 2. Imagerie satellitaire de la zone
II. Méthodes
II. 1. Détermination des placettes et réalisation des cartes d’occupation/utilisation des sols
II. 2. Détermination du carbone de la biomasse végétale
II. 2. 1. Inventaire de la biomasse végétale
II. 2. 2. Quantification du carbone de la biomasse
I. 3. Détermination du carbone des sols
II. 3. 1. Prélèvement d’échantillons de sol
II. 4. Détermination des caractéristiques physiques des sols
II. 5. Détermination des flux de gaz à effet de serre (CO2, N2O)
II. 5. 1. Prélèvement des gaz
II. 5. 2. Analyse des gaz
II. 5. 3. Calcul des flux de CO2 et N2O
II. 6. Analyses statistiques
CHAPITRE 3: RESULTATS
I. Cartes d’occupation/utilisation des sols des réserves
II. Evaluation du carbone stocké dans les biomasses végétales des réserves
II. 1. Inventaire des espèces végétales
II. 1. 1. Espèces ligneuses
II. 1. 2. Espèces herbacées
II. 2. Estimation du carbone des biomasses végétales
III. Mesure du carbone des sols des réserves
IV Caractéristiques physico-chimiques des sols
V. Flux de gaz à effet de serre (CO2 et N2O)
CHAPITRE 4: DISCUSSION
I. Effets de la déforestation sur les formations végétales
II. Effets de la déforestation sur les stocks de carbone de la biomasse végétale des réserves
III. Effets du changement d’utilisation des terres sur le stock de carbone du sol des réserves
IV. Effets de la déforestation sur les émissions de gaz à effet de serre
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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