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Principales caractéristiques du virus de l’hépatite C
Classification taxonomique
Le virus de l’hépatite C (VHC) est classé au sein de la famille des Flaviviridae dans un nouveau genre créé pour lui, nommé Hepacivirus, constitué exclusivement de l’ensemble de ses variants.
Cette famille regroupe :
– les Flavivirus (virus de la fièvre jaune, de la dengue ou de l’encéphalite japonaise),
– les Pestivirus, responsables de pathologies animales
– et les virus des hépatites G et GB (GBV).
Tous les virus appartenant à cette famille sont de petits virus enveloppés possédant un génome à ARN simple brin de polarité positive [16].
Structure
Le VHC est un petit virus enveloppé de 5 à 65 nm de diamètre. Son génome est constitué d’un ARN (acide ribonucléique) monocaténaire de polarité positive. L’ARN viral est contenu dans une capside protéique à symétrie icosaédrique.
Cette capside est entourée d’une enveloppe lipidique d’origine cellulaire dans laquelle sont insérées les protéines virales spécifiques E1 et E2 organisées en complexes dimériques [16] (Figure 1).
Organisation génomique [34]
Le génome de 9,6 kb est composé d’une région 5’ UTR comprenant une région IRES (internal ribosome entry site) permettant l’initiation de la traduction d’un ARN messager de manière interne, un cadre ouvert de lecture codant pour une polyprotéine virale et une région 3’ UTR (Figure 2). Région 5’ UTR
L’extrémité 5’ non traduite comporte 341 nucléotides et 4 domaines riches en structures tiges boucles (I à IV). C’est la région la plus conservée du génome entre les différents sous-types du VHC. Les domaines II, III, IV forment le site interne d’entrée du ribosome (IRES : Internal Ribosome Entry Site), structure qui fixe la sous-unité 40S du ribosome et permet l’initiation de la traduction.
Cadre de lecture ouverte unique
Il comporte 9024 à 9111 nucléotides et code pour une polyprotéine précurseur secondairement clivé pour donner naissance aux protéines virales structurales et non structurales.
Région 3’ UTR
La région 3’ non traduite comporte une région poly U/C et une région très conservée de 98 nucléotides, connue sous le nom de région X qui semble jouer un rôle dans l’initiation de la synthèse du brin d’ARN négatif au cours de la réplication.
Cycle viral
Entrée du VHC dans la cellule
Le VHC se multiplie dans les hépatocytes. L’entrée du virus dans la cellule (Figure 3) se fait par un mécanisme d’endocytose grâce à des interactions entre ses protéines d’enveloppe E1 et E2 et des récepteurs des lipoprotéines de faible densité (R-LDL) mais aussi des facteurs d’entrée.
Les facteurs d’entrée jouent un rôle très important dans l’infection par le VHC.
En effet, les cellules non hépatiques, qui normalement ne permettent pas l’entrée du VHC, deviennent permissives si les quatre récepteurs humains du VHC, présentés ci-après, sont coexprimés [9] :
– le récepteur scavenger type B classe 1 (SR-BI/Cla-1)
– le récepteur CD81
– la protéine de jonction transmembranaire claudine-1 (CLDN1)
– la protéine de jonction transmembranaire occludine (OCLN).
Synthèse des protéines virales et réplication de l’ARN du VHC
Après la fusion du virus dans la cellule et sa décapsidation, le génome viral peut être directement traduit au niveau des ribosomes cytoplasmiques (Figure 3). L’IRES situé en partie 5’ non codante du génome permet la fixation du génome dans le réticulum aux sous unités ribosomales pour assurer la transcription de l’ARN viral et la traduction en une longue polyprotéine. La maturation de cette polyprotéine est réalisée par la protéase NS3 du VHC et par des protéases cellulaires.
La polymérase virale (ARN polymérase ARN dépendante virale, NS5B) permet la synthèse de l’ARN viral pour les nouveaux virions au sein du complexe de réplication formé notamment par NS4B attaché aux membranes du réticulum endoplasmique [22].
Les ARNs néoformés sont ensuite encapsidés par interaction avec les protéines de capside core. La nucléocapside bourgeonne au contact d’E1 et E2 retenues dans la membrane du réticulum endoplasmique pour former le virion. Ce dernier est ensuite libéré par exocytose (Figure 3) ou lyse des cellules infectées [22].
Variabilité génétique [10]
La variabilité génétique du VHC est fréquente, notamment au niveau des régions codant pour les protéines d’enveloppe. Cet aspect résulte essentiellement de la survenue de mutations lors de la réplication virale. L’analyse des séquences nucléotidiques complètes d’un grand nombre de souches virales de provenances géographiques variées a mis à ce jour en évidence six génotypes (définis par une homologie de structure inférieure à 70 %) et plus de 70 sous-types :
• les génotypes 1, 2 et 3 touchant le Japon, l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord ;
• le génotype 4 rendant compte de la majorité des infections en Afrique centrale et du Nord ainsi que dans le Moyen-Orient ;
• le génotype 5 sévissant notamment dans les populations d’Afrique du Sud ;
• le génotype 6 essentiellement limité au Sud-Est asiatique.
Tropisme cellulaire
Le tropisme du VHC est principalement hépatique. Le foie est la première cible de l’infection VHC et plusieurs millions de copies d’ARN du VHC par gramme sont retrouvées dans le tissue infecté. Néanmoins, l’ARN du VHC et/ou ses protéines ont été détectés dans d’autres organes de patients infectés suggérant que l’hépatite C pourrait avoir des réservoirs extra-hépatiques. Ces détections sont corrélées avec des manifestations extra-hépatiques après infection [15]
Transmission
Le virus de l’hépatite C est transmis par le sang. Les modes de transmission les plus fréquents sont les suivants:
– consommation de drogues injectables en partageant le matériel d’injection;
– réutilisation ou mauvaise stérilisation du matériel médical, en particulier des seringues et des aiguilles, dans certains centres de soins;
– la transfusion de sang et de produits sanguins n’ayant pas fait l’objet d’un dépistage;
Le virus de l’hépatite C peut aussi être transmis lors de rapports sexuels ou par une mère infectée à son nourrisson, ces modes de transmission étant toutefois moins courants.
L’hépatite C ne se transmet pas par le lait maternel, les aliments ou l’eau ou encore par un simple contact tel qu’une étreinte, un baiser ou le partage de nourriture ou d’une boisson avec une personne infectée [31].
Histoire naturelle
L’hépatite C est une maladie progressive (Figure 4): l’infection par le VHC entraine obligatoirement une phase aiguë, et l’organisme peut éliminer spontanément le virus dans 10 à 40% des cas pendant cette phase.
Dans la majorité des cas, la maladie persiste et devient chronique, on parle d’hépatite C chronique.
L’infection chronique par le VHC
Elle est définie par la présence de l’ARN du VHC 6 mois après la date estimée de l’infection. On observe au cours du temps des lésions d’infection chronique menant à l’apparition d’une fibrose. Il a cependant été observé une élimination spontanée de l’infection chronique par le VHC dans 0,5% -0,74% des cas [8]. Mais dans 20 à 30% des cas l’infection chronique peut amener à des complications graves comme le développement d’une cirrhose du foie [39] qui peut conduire dans 1-5% des cas à un hépatocarcinome cellulaire (HCC) (Figure 4).
Plusieurs facteurs favorisent la progression vers la fibrose comme l’insulino-résistance et la stéatose hépatique (accumulation d’adipocytes intra-hépatocytaire) [23]. Le genre masculin, un âge supérieur à 50 ans, et surtout la surconsommation d’alcool ou une coinfection par le VIH ont aussi été associés à une progression accélérée de la fibrose hépatique et une augmentation de l’incidence de la cirrhose et du carcinome hépatocellulaire [25]. En conséquence de l’infection par le VHC, des complications ou manifestations extra-hépatiques du VHC peuvent apparaître. Elles sont peu connues et pourtant très importantes si l’on considère que pratiquement tous les organes peuvent être affectés par ce virus [7].
Diagnostic et suivi biologique
Du fait que l’infection aiguë par le virus de l’hépatite C est généralement asymptomatique, peu de personnes sont diagnostiquées pendant la phase aiguë. Chez celles dont l’infection évolue vers une hépatite C chronique, celle-ci échappe souvent au diagnostic, car elle reste asymptomatique pendant des décennies avant que n’apparaissent les symptômes résultant d’une lésion hépatique grave.
L’infection par le virus de l’hépatite C est diagnostiquée en 2 étapes:
– le dépistage des anticorps de l’hépatite C par un test sérologique permet d’identifier les personnes qui ont été infectées par le virus;
– si le test est positif pour les anticorps de l’hépatite C, un test
d’amplification des acides nucléiques (TAN) pour l’acide ribonucléique (ARN) du VHC est nécessaire pour confirmer l’infection chronique.
En effet, 15% à 45% des personnes infectées par le VHC se débarrassent spontanément de l’infection grâce à une forte réponse immunitaire, sans recours à un traitement. Bien qu’elles ne soient plus infectées, ces personnes continuent de donner un résultat positif aux tests permettant de détecter la présence d’anticorps anti-VHC [31].
Diagnostic indirect : Détection des anticorps spécifiques du VHC (Diagnostic sérologique) [11]
La présence d’anticorps anti VHC est le témoin d’un contact avec le virus. Il s’effectue à l’aide de tests de dépistage Elisa (Enzyme-Linked ImmunoSorbent Assay) de troisième génération utilisant des protéines recombinantes pour détecter les anticorps immunoglobulines G (IgG) circulants spécifiques. La recherche simultanée des anticorps IgG et de l’antigène de core améliore la sensibilité des tests Elisa de quatrième génération, hormis lors du diagnostic de primo-infection. La présence des anticorps anti-VHC chez un individu témoigne seulement que ce dernier a été infecté par le virus.
Une sérologie positive invite à la réalisation d’un contrôle sur un second prélèvement par une technique différente de la première. En cas de sérologie négative mais avec une suspicion d’hépatite C aiguë, la recherche de l’ARN du VHC devra être réalisée. Un test Elisa sera également effectué a posteriori pour confirmer une séroconversion.
Diagnostic direct : Détection qualitative de l’ARN viral [11]
Le diagnostic direct repose sur la détection qualitative de l’ARN viral par amplification d’une région cible de ce génome. Il est indiqué à la suite de la découverte d’une sérologie positive, après suspicion d’une hépatite aiguë avec une sérologie négative ou chez les patients hémodialysés ou immunodéprimés en cas de suspicion d’une hépatite chronique sans anticorps détectables.
Ces méthodes d’amplification par PCR (polymerase chain reaction) en temps réel sont sensibles avec un seuil de détection de 12 à 15 UI/mL.
Si la présence de l’ARN viral témoigne d’une réplication virale effective, son absence avec une sérologie négative révèle soit une interférence au niveau des tests sérologiques, soit une infection ancienne guérie.
Suivi biologique [28]
Une recherche d’ARN-VHC par PCR est recommandée suite à la découverte d’anti-VHC positifs afin de documenter une infection active. La PCR quantitative est hautement sensible (seuil de détection 10–15 UI/ml) et spécifique.
Les figures 5 et 6 représentent respectivement les cinétiques d’évolution des marqueurs biologiques au cours de l’hépatite C aiguë et de l’hépatite C chronique.
Des déterminations répétées du taux d’ARN-VHC en dehors du monitoring thérapeutique ne sont pas contributives car il n’est pas corrélé avec l’activité ou le stade de l’hépatite C chronique.
Un patient avec une sérologie anti-VHC positive et deux PCR négatives à distance de quelques mois a soit spontanément éliminé l’infection ou a été traité avec succès.
Contrairement aux hépatites A et B, ce patient n’est ensuite pas immun et peut se réinfecter par le VHC.
La détermination du génotype viral est importante dès qu’un traitement antiviral est considéré, car il va influencer le choix du traitement optimal.
Principe
ARCHITECT Anti-HCV est un dosage immunologique microparticulaire par chimiluminescence (CMIA) pour la détection qualitative des anticorps dirigés contre le virus de l’hépatite C (anti-VHC) dans le sérum et le plasma humains.
Le dosage ARCHITECT Anti-HCV est un dosage immunologique en deux étapes, utilisant la technologie de dosage immunologique microparticulaire par chimiluminescence (CMIA) pour la détection qualitative des anticorps anti-VHC dans le sérum et le plasma humains.
• Dans un premier temps, l’échantillon, les microparticules paramagnétiques recouvertes d’antigène VHC recombinant et le diluant de dosage sont mis en présence. Les anticorps anti-VHC présents dans l’échantillon se lient aux microparticules recouvertes de VHC.
• Après lavage, le conjugué d’anticorps anti-humains marqué à l’acridinium est ajouté pour créer un mélange réactionnel
• Après un autre cycle de lavage, les solutions de préactivation et d’activation sont ajoutées au mélange réactionnel.
• La réaction chimiluminescente qui en résulte est mesurée en unités relatives de lumière (URL). Il existe une relation directe entre la quantité d’anticorps anti-VHC présents dans l’échantillon et les URL détectées par
le système optique ARCHITECT iSystem.
La présence ou l’absence d’anticorps anti-VHC dans l’échantillon est déterminée en comparant le signal chimiluminescent de la réaction au signal de la valeur seuil déterminé lors d’une calibration ARCHITECT Anti-HCV antérieure.
Si le signal chimiluminescent de l’échantillon est supérieur ou égal au signal de la valeur seuil, l’échantillon est considéré comme réactif pour les anticorps anti-VHC.
Mode opératoire
Avant de charger le kit de réactifs sur l’analyseur pour la première fois, le flacon de microparticules doit être homogénéisé afin de remettre en suspension les microparticules qui ont pu se déposer pendant le transport.
Si nécessaire, programmer une calibration puis programmer les analyses.
Ensuite il faut charger les échantillons dans le portoir d’échantillons et placer ce dernier dans la voie de chargement des échantillons ; appuyer enfin sur la touche LANCER.
L’ARCHITECT i System effectue les opérations suivantes :
– déplace le portoir d’échantillons vers la voie de prélèvement des échantillons.
– charge une cupule réactionnelle (CR) dans la couronne réactionnelle.
– aspire et distribue l’échantillon dans la CR.
– déplace la CR d’une position et distribue les microparticules et le diluant de dosage dans la CR.
– homogénéise, incube et lave le mélange réactionnel.
– ajoute le conjugué dans la CR.
– homogénéise, incube et lave le mélange réactionnel.
– ajoute les solutions de préactivation et d’activation.
– mesure l’émission chimiluminescente pour détecter la présence d’anticorps anti-VHC dans l’échantillon.
– évacue le contenu de la CR vers la poubelle pour déchets liquides et décharge la CR dans la poubelle pour déchets solides.
– Calcule le résultat.
Calibration et contrôle qualité
Pour effectuer une calibration ARCHITECT, il faut analyser 3 répliques du calibrateur. Un échantillon de chacun des contrôles des antigènes ou des anticorps est analysé afin de pouvoir évaluer la calibration du dosage.
Les valeurs des contrôles du dosage doivent se trouver dans les limites de concentration spécifiées dans la notice des contrôles. Les calibrateurs doivent être chargés en priorité.
Interprétation des résultats
L’ARCHITECT i System calcule le signal chimiluminescent moyen du calibrateur Anti-HCV à partir de 3 répliques du calibrateur et en mémorise le résultat. Le dosage ARCHITECT Anti-HCV calcule le résultat sur la base du rapport E/VS.
La valeur seuil égale:
Valeur URL moyenne du calibrateur 1 x 0,074 = Valeur URL seuil.
E/VS = URL de l’échantillon/valeur URL seuil.
Les échantillons dont la valeur E/VS est inférieure à 1,00 sont considérés comme non réactifs dans le dosage ARCHITECT Anti-HCV. Les échantillons dont la valeur E/VS est supérieure ou égale à 1,00 sont considérés comme réactifs par le dosage ARCHITECT Anti-HCV.
Caractéristiques socio-démographiques de la population d’étude
L’étude a inclus 308 patients sur une période de vingt-quatre mois : de janvier 2016 à décembre 2017.
La population d’étude était constituée majoritairement d’hommes (52%). Notre étude se rapproche de celle de Moctar.T.A ZEBA et al. au Burkina Faso [43] qui retrouvent 52.4% d’hommes.
L’âge moyen de nos patients était de 39,5 ans avec des extrêmes de 5 ans et de 85 ans. Nos résultats se rapprochent de ceux de Zéba au Burkina Faso [43] qui retrouve 462 patients âgés de 2 à 72 ans (moyenne d’âge 33,2 ± 11,3 ans) et de Benouda au Maroc chez qui l’âge moyen de la population était de 42,3 ans [5].
Motifs de prescription
Le motif de la prescription de la recherche des anticorps anti-VHC a été renseigné pour 72,40 % soit 223 patients. La majorité de la prescription était pour des affections hépatiques 30% suivi de bilan pour 26%. Nos motifs de prescription sont également retrouvés dans les travaux de Zeba et al. Cependant nous ne retrouvons pas les mêmes pourcentages. Pour son étude, Zeba retrouve des motifs de prescription tels que l’asthénie (35,5%), l’anorexie (28,6 %), les douleurs abdominales (14,3%), les nausées (14,3%) et d’autres motifs qui incluaient la surveillance d’une hépatite, le bilan pré-vaccinal, le bilan de grossesse et le bilan prénuptial [43].
Nos motifs énoncés dans la figure 8 sont retrouvés également à des pourcentages différents dans les travaux d’ABOUAMRANE et al, pour qui, la découverte du VHC était fortuite chez 39 patients (39%), à l’occasion d’un don volontaire de sang chez 22 patients (22%) et suite à un bilan chez 17 personnes (17%). l’affection a été découverte également à l’ occasion d’une asthénie chez 30 malades (30%) [1].
Cette différence de pourcentage pourrait être expliquée par la diversité des services (prescripteurs) qui demandent le dosage. Cela peut être aussi du à la manière à laquelle le praticien pose son diagnostique.
Nous avons 3 patients séropositifs VIH1 pour qui on a demandé le dosage des anti-VHC. Ceci pourrait être justifié par le désir de limiter les co-infections VIH-hépatites C, dans les pays endémiques pour ces infections, ou afin de connaître l’ampleur de telles co-infections.
Prévalence des anticorps anti VHC
La prévalence des anticorps anti-VHC au sein de notre population d’étude était de 3% (10 patients). Nos résultats se rapprochent des résultats de l’étude de Zéba au Burkina Faso qui a retrouvé une prévalence des anticorps dirigés contre le VHC de 3,9%[43].
Il en est de même de l’étude de Petruzziello et al réalisée dans des pays de l’Afrique subsaharienne. Les pays concernés sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée Bissau, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Togo. La prévalence du VHC est de 2,4% variant entre 1,1% et 5,5% selon les pays. Les pays ayant la prévalence la plus élevée étaient la Guinée-Bissau (5,5%) et le Burkina Faso (4,9%), ceux avec la prévalence la plus faible la Mauritanie (1,1%) et le Bénin (1,6%) [35].
Cependant notre prévalence est supérieure à celle retrouvée par Dieye et al, qui est de 1,4% sur une cohorte de 1565 donneurs de sang [13].
Cela pourrait s’expliquer par le motif de recherche des anticorps anti-VHC. Les donneurs de sang sont en général des sujets sains, alors que notre population est constituée de patients consultants des praticiens hospitaliers pour des soucis de santé comme le montrent les motifs de prescription cités ci-dessus.
Co-infection VHC/VHB
La découverte du VHC pourrait être un motif de dépistage du VHB ou l’inverse car ce virus peut également être transmis par voie parentérale. Les patients étant infectés par le VHB qui ont également contracté une hépatite C se caractérisent par l’importance de la quantité du virus circulant, de la charge virale. Lors des coïnfections VHC-VHB, la charge virale du VHC est moins importante que lors des infections virales C sans infection virale B [20].
Dans le monde quelque 10%-15% des patients atteints d’une infection à VHB chronique sont co-infectés par le VHC [19].
Pour notre étude nous avons relevés 2 cas présentant simultanément l’hépatite B (Ag HBs positif) et l’anticorps anti-VHC positif. A la différence de l’étude de P.-S. Ba et al mené à l’hôpital principal de Dakar pour qui la recherche de la présence du VHC chez les porteurs de l’Ag HBs était négative chez tous les patients [4].
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Table des matières
Introduction
Première Partie : Rappels bibliographiques sur l’infection par le virus de l’Hépatite C
1. Définition
2. Historique
3. Epidémiologie
4. Principales caractéristiques du virus de l’hépatite C
4.1. Classification taxonomique
4.2. Structure
4.3. Organisation génomique [34]
4.4. Cycle viral
4.5. Variabilité génétique [10]
4.6. Tropisme cellulaire
4.7. Transmission
5. Histoire naturelle
5.1. L’hépatite C aiguë
5.2. L’infection chronique par le VHC
6. Diagnostic et suivi biologique
6.1 Diagnostic indirect : Détection des anticorps spécifiques du VHC (Diagnostic sérologique) [11]
6.2 Diagnostic direct : Détection qualitative de l’ARN viral [11]
6.3 Suivi biologique [28]
7. Traitement
8. Prévention
8.1 Prévention primaire
8.2 Prévention secondaire et tertiaire
Deuxième Partie : Travail expérimental
1. Contexte et justification
2. Objectif général
3. Objectifs secondaires
4. Type d’étude
6. Considérations éthiques
7. Matériel et méthodes
7.1. Population d’étude
7.2. Recueil des données
7.3. Recherche des anticorps anti-VHC
7.3.1. Principe
7.3.2. Mode opératoire
7.3.3. Calibration et contrôle qualité
7.3.4. Interprétation des résultats
8. Résultats
8.1. Caractéristiques socio-démographiques de la population d’étude
8.2. Motifs de la prescription
8.3. Prévalence des anticorps anti VHC
8.4. Coinfection VHC/VHB
8.5. Coinfection VHC/VIH
Discussion
Conclusion
Références bibliographiques
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