PRINCIPALES APPLICATIONS DES TECHNIQUES D’IONISATION DANS LE DOMAINE DE LA SANTE

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Radiolyse indirecte (eau et solutions aque uses) :

L’interaction entre un électron ou une radiation électromagnétique et une mole d’eau peut conduire:
soit à l’ionisation en provoquant l’arrachement d’un électron orbita l H20 H20+ + e- soit à l’excitation de cette molécule si l’énergie du rayonnement est trop faible pour ioniser H20 H20°
L’ionisation aboutit en 10-14 secondes au format ion du radical OH ° : H20+ + H20 H3O+ + OH °
L’excitation débouche quant à elle, sur une séparation homolytique de la molécule d’eau en deux radicaux libres H ° et OH° : H20° H°+ OH°
Les électrons primaires (incidents) et secondaires (issus de l’ionisation) perdent leur énergie par ionisation et excitation. Ils se « thermalisent  » et se  » solvatent » en s’entourant de molécules d’eau polaires pour donner l’électron aqueux que l’on symbolise par e-aq.
10-12 secondes après le début de l’irradiation, on se trouve donc en présence de H°, OH° et e-aq. Ces espèces ne sont pas distribuées de manière homogène dans la solution. Elles s’accumulent en effet dans de petites zones appelées « grappes » et situées à l’extrémité des trajectoires des électrons secondaires. Ce phénomène favorise les recombinaisons suivantes : H°+ H° H2 OH° + OH° H202 e- aq+ e-aq H2 + 20H- OH° + e-aq OH- H° + OH° H2O
Au fur et à mesure de la diffusion de ces espèces en dehors des grappes, la probabilité de déclencher les réactions précitées diminue.
10-9 secondes après le passage du rayonnement dans la solution, les produits de la radiolyse sont : OH°, e-aq, H°, H202 et H2.
Après une durée supérieure à 10-8 secondes, les entités radicalaires et moléculaires réagissent de façon uniforme dans l’ensemble de la solution irradiée, soit entre elles, soit avec les solutés présents. Ainsi, dans une solution aqueuse, l’effet du rayonnement peut être :
soit direct : le rayonnement agit sur le soluté,
soit indirect: l’effet du rayonnement est exclusivement causé par l’action des produits primaires de la radiolyse de l’eau sur le soluté.
On exprime l’efficacité de l’action chimique du rayonnement sur le milieu qu’il rencontre au moyen de la notion de rendement « radio lytique ». Cette grandeur correspond pour chaque espèce créée ou supprimée, au nombre des entités formées ou détruites par 100 ev d’énergie absorbée.

Conséquences biologiques

Lorsque le matériel exposé est de nature biologique, cellules ou organismes vivants, l’action des rayonnements se traduit par des dysfonctions métaboliques plus ou moins lourdes. Certaines se traduisent à court terme par la mort de la cellule (mort immédiate).
D’autres impliquent une perte progressive de la capacité de multiplication entraînant à moyen terme l’extinction de la lignée cellulaire concernée, ce qui constitue en quelque sorte une « mort différée ». Enfin des cellules se montrent capables de survivre à l’irradiation et gardent leur pouvoir de prolifération ; elles sont susceptibles de présenter des caractères mutants.
Ce sont les radiolésions portant sur le matériel génétique, c’est-à-dire sur les molécules d’acides nucléiques porteuses du programme de fonctionnement A.D.N. et A.R.N., qui sont la cause essentielle des altérations métaboliques.
Certaines instructions sont modifiées ou détruites, soit immédiatement, soit progressivement par suite d’un processus d’amplification qui se produit lors des réplications et des divisions successives.
En quelques générations cellulaires le programme génétique est très profondément dénaturé, ce qui se traduit par des dysfonctions métaboliques conduisant à la mort cellulaire et éventuellement à celle de l’organisme pluricellulaire (la mutation ainsi induite par l’irradiation est dite létale)
Des doses élevées d’irradiation conduisent à perturber les activités de synthèses protéiques, à inactiver certaines fonctions enzymatiques, ou encore à désorganiser les structures lipoprotéines des membranes biologiques entraînant une mort cellulaire rapide.
Des doses plus faibles, correspondant à la gamme utilisée dans les traitements intéressant le domaine agro-alimentaire, agira essentiellement sur l’A.D.N. Les modifications ponctuelles et aléatoires provoquées sur ces molécules par de faibles doses d’irradiation, peuvent ne provoquer que des effets mineurs sur le déroulement immédiat des fonctions cellulaires. En revanche leurs conséquences apparaissent catastrophiques à terme pour toutes les cellules en phase active de prolifération, dont une fonction primordiale est de réaliser des copies du programme, c’est-à-dire d’effectuer la réplication des molécules d ‘A.D.N.

Conséquences moléculaires

Les molécules d’A. D. N. (et éventuellement d’A .R.N.) en raison de leur taille et de leur organisation complexe, constituent la cible moléculaire la plus sensible.
Les rayonnements ionisants entraînent différents types de lésions de l’AD.N.
Ruptures de brins ou de chaînes (Figure n° 7).
Des ruptures simples peuvent se produire au niveau de la liaison entre la base et le sucre d’un nucléotide, ou entre le sucre et le phosphate, ce qui provoque la rupture de l’un des brins de la molécule. Une grande partie de ces ruptures simples est produite par l’intermédiaire de radicaux OH, il s’agit d’un événement relativement fréquent.
Les ruptures doubles (dix fois plus rares) sont des cassures intéressant simultanément les deux brins de la molécule d’A .D. N. à des niveaux très voisins. Il s’agit là d’une lésion très grave produite également par le gaz moutarde (ypérite).
Hydroxylation des bases
Les bases peuvent être modifiées chimiquement. La thymine, en particulier, est susceptible de subir une hydroxylation avec formation d ‘hyper oxyde en présence d’oxygène.
Ces altérations sont toutefois moins fréquentes que les ruptures de brins.
Dégradation des sucres
Certains désoxyriboses de la molécule d’A.D.N. peuvent, assez exceptionnellement, subir une oxydation puis une hydrolyse entraînant une libération de la base.
Pontages (Figure n° 7)
Des pontages illégitimes peuvent se produire entre des bases d’un même brin, ou entre des bases appartenant à deux brins différents.
Des liaisons fortes peuvent aussi se créer entre des bases et les protéines qui sont normalement associées avec l’A.D.N. par des interactions faibles.
De tels phénomènes, ainsi que la formation de dimères entre bases adjacentes d’un même brin, ou l’hydratation des bases, sont cependant plus classiquement produits par l’action des rayonnements ultraviolets.
Toutes ces altérations ne sont pas irréversibles. Il existe, dans la cellule vivante, des mécanismes de réparation moléculaire susceptibles d’éliminer les radiolésions. Ces réparations sont effectuées grâce à l’action de diverses enzymes : exo nucléases capables d’exciser la zone défectueuse, polymérases qui dirigent la synthèse de la partie éliminée, ligases qui assurent la liaison entre le fragment néoformé et le reste de la molécule. Certains de ces mécanismes sont capables de restaurer la structure de l’A.D.N. dans son intégrité, d’autres utilisés (en particulier lorsque la dose d’irradiation ou le débit de dose sont élevés) sont imparfaits, et engendrent des réparations « fautives » responsables de mutations qui modifient le programme initial.

Conséquences au niveau cellulaire

La réponse cellulaire à une irradiation donnée est assez variable. Cela s’explique dans la mesure où les molécules et les structures cellulaires qui sont les « cibles » privilégiées du rayonnement sont susceptibles d’être altérées et réparées de faço n tout à fait aléatoire. Il n’y a pas apparemment de zones « privilégiées  » dans les molécules d’A.D.N., et des lésions peuvent se produire aussi bien au niveau de gènes essentiels, que dans des régions non signifiantes ou non actives. Par ailleurs la probabilité de réparation de ces lésions est, elle aussi, variable en fonction de différents facteurs internes à la cellule ou dépendant de l’environnement.
Cette diversité de la réponse cellulaire implique qu’on considère dans une étude des effets biologiques de l’irradiation, plutôt des populations cellu laires que des cellules isolées.
Les différences de radiosensibilité liées aux caractéristiques propres à chaque type de cellule sont appréciées en comparant des « courbes de survie  » établies en soumettant les populations cellulaires à un même type de rayonnement appliqué dans des conditions semblables.
Après l’irradiation on effectue un recensement du nombre de cellules survivantes.
Plusieurs méthodes sont utilisées pour y parvenir : la méthode du clonage consistant à repiquer les cellules traitées sur un milieu de culture approprié, puis à compter in vitro les colonies auxquelles elles sont capables de donner naissance, suivre in vivo le développement d’un tissu, d’un organe ou d’un organisme irradié, ou encore procéder à un examen microscopique des cellules. On exprime généralement le taux de survie par la formule S = N/No dans laquelle N représente le nombre de cellules restant en vie, et No le nombre initial de cellules.
Les résultats sont portés en échelle vis à vis de la dose, on obtient des courbes traduisant l’influence de cette dernière.
Des droites sont obtenues correspondant aux différents types de populations virales, bactériennes, cellulaires pour lesquelles on veut définir l’effet létal du rayonnement.
On définit ainsi « la dose de réduction décimale » (D .D.R.) dose permettant de réduire d’un facteur 10 le nombre de micro-organismes présent au sein d’un produit traité. Par exemple, pour passer d’une population d’un million de micro-organismes par gramme à seulement cent micro-organismes par gramme, il faut appliquer quatre fois la « dose de réduction décimale » D.D.R.
Des analyses expérimentales, deux éléments se dégagent :
La radiosensibilité augmente avec la taille et le degré d’organisation de la cellule ;
Pour un type d’organisation cellulaire la radiosensibilité croit avec la quantité d’acide nucléique contenue dans la cellule.
Les virus, dont l’organisation est extrêmement simplifiée sont les structures biologiques les plus radio résistantes.
Les procaryotes, les bactéries dont le programme génétique est plus riche en informations, et les structures beaucoup plus complexes que les virus, sont nettement plus sensibles aux rayonnements ionisants. Les populations bactériennes constituent un bon matériel expérimental, qui a permis d’analyser avec une relative précision le rôle des phénomènes de réparation des lésions. Il apparaît que l’effet du rayonnement est différent si la dose est fractionnée en plusieurs irradiations ou délivrée en une seule fois. La survie est toujours plus ou moins augmentée par le fractionnement, celui-ci favorisant sans doute les processus de restauration des lésions. En revanche ces multiples réparations de lésions mineures ou potentiellement létales ne sont pas toutes parfaites, et peuvent engendrer l’apparition de populations mutantes.
Les cellules eucaryotes présentent un niveau élevé d’organisation structurale, et leur noyau renferme une importante quantité d’A.D.N. , répartie sur plusieurs chromosomes.
Les doses très faibles d’irradiation ne provoquent que des effets mineurs susceptibles d’être compensés par des systèmes de réparation performants. Lorsque la dose augmente, l’accumulation de tels effets devient potentiellement létale et les mécanismes de restauration atteignent la saturation.

Conséquences au niveau des organis mes

Il faut considérer que les cellules qui composent un tissu, un organe, un organisme pluricellulaire, ne sont pas indépendantes les unes des autres. Leur ensemble constitue une structure complexe et implique le maintien d’une série d’équilibres délicats entre les activités des divers types cellulaires. Ainsi les cellules différenciées, si elles sont relativement radios résistantes, peuvent être altérées indirectement par l’atteinte de cellules plus sensibles, qui sont indispensables à leur fonction et à leur survie.
Cependant, au sein d’un organisme adulte, même s’il est relativement résistant à l’irradiation et peut éviter la mort immédiate, les cellules germinales, qui assurent la reproduction sexuée, peuvent avoir subi des altérations qui se traduiront par la stérilité de l’organisme ou par l’apparition de malformations dans sa descendance, ce qui rejoint la notion de « mort différée » déjà évoquée à l’échelle cellulaire. De même, les tissus qui assurent la croissance d’un organisme (méristèmes chez les végétaux par exemple) ou sa régénération sont particulièrement sensibles, leur exposition aux rayonnements ionisants se traduit par des déformations spectaculaires de l’organisme, même si ce dernier survit dans son ensemble (on utilise le procédé pour produire rapidement certains « bonsaï », qui sont des arbres nains à l’aspect tourmenté).
Enfin pour une espèce donnée, les formes embryonnaires en phase de prolifération cellulaire active ou d’organogenèse, sont toujours très sensibles à l’irradiation, même si la forme adulte est elle- même relativement radio résistante.
Ainsi, les organismes vivants les plus complexes, formés de collections de cellules très nombreuses et très diversifiées, dont l’information génétique (molécule d’A.D.N.) est abondante quantitativement, et sophistiquée qualitativement, sont très radio sensibles ; c’est le cas par exemple des vertébrés adultes et à fortiori de leurs embryons qui peuvent être tués par des doses de 0,003 à 0 ,01 KGy.
Des organismes plus rustiques, comme les insectes, sont plus résistants. La dose létale pour les adultes varie de 1 à 3 KGy. Cependant certaines cellules des adultes, dont l’activité de prolifération est importante, sont affectées par des doses de 0, 03 à 0,20 KGy qui suffisent à stériliser la plupart des insectes adultes. Enfin les embryons et les larves sont tués par des doses de 0, 15 KGy.

Les applications thé rapeutiques

Ionophorèse

Définition, historique et principe

L’ionophorèse est une méthode thérapeutique consistant en l’introduction transcutanée de substances médicamenteuses ionisables, mues par un courant électrique. Le champ créé par le courant galvanique permet la migration des ions du soluté vers l’électrode de signe opposé. Encore appelée galvano-ionisation, galvanothérapie, galvanisation, médication ionique, di-électrolyse. C’est une forme d’ionothérapie, c’est-à-dire l’utilisation de l’électricité dans un but thérapeutique. Connue depuis plus de 200 ans, sa fiabilité fut démontrée par Leduc en 1900 dans sa célèbre expérience de lapins « branchés » en série. Ayant déposé de la strychnine ou du cyanure sur des électrodes de même charge, il pouvait en fonction du sens du courant, soit tuer les animaux dans un tableau toxique caractéristique, soit les épargner. Depuis, les indications de thérapeutique transcutanée n’ont cessé de se diversifier.
L’ionophorèse a pour principe la pénétration dans la peau de substances qui ajoutent leurs effets à ceux du courant. La technique consiste à badigeonner la peau d’une substance ionisée en solution aqueuse (analgésique, anti- inflammatoire, etc.) avant d’appliquer une petite électrode.
Son utilisation médicale découle des propriétés biologiques. On connaît la capacité du courant unidirectionnel de faire pénétrer dans les tissus, certaines molécules ioniques. Ces ions suivent la voie du courant électrique, les canaux excréteurs des glandes sudoripares et sébacées. Ils diffusent dans le derme où ils s’accumulent sans dépasser la couche capillaire. Ils sont ensuite drainés par la circulation locale, puis dispersés par le flux sanguin. Les ions médicamenteux, présentent un temps d’élimination beaucoup plus long que s’ils étaient injectés en intramusculaire. Les particularités biologiques de l’ionophorèse méritent qu’o n s’y arrête. En effet, l’expérience prouve que l’activité thérapeutique locale des ions actifs présente des singularités :
. Elle est plus lente, mais plus durable que celle suggérée par la pharmacologie classique.
. Elle est disproportionnée par rapport à la faible quantité de produit diélectrolysé.
. Elle est majorée si on lui associe le même produit par voie générale.
Une explication de l’originalité de l’action thérapeutique des ions « diélectrolysés » réside dans le fait qu’après être arrivés dans les tissus biologiques, ils sont soumis, dans un deuxième temps, aux effets physico-chimiques de ce courant. Placés dans un champ électrique, ils sortent des vaisseaux sanguins et se propagent facilement dans les lacs interstitiels des tissus conjonctifs. Ils rencontrent alors des membranes intercellulaires dont ils transforment l’état de polarisation en utilisant les charges électriques qu’ils apportent. Cette modification de polarisation des membranes expliquerait la potentialisation de l’activité thérapeutique du médicament.
On peut appliquer le courant de manière longitudinale ou transversale. L’éponge imprégnée de l’ion utilisé doit toujours être connectée à l’électrode de même polarité. On fait ensuite passer le courant avec une intensité variable suivant la surface des électrodes, en pratique entre 0.1 et 0.2 mA/cm² d’électrodes. La tolérance de la peau est de 0.5 à 1 mA/cm² de surface d’électrode. Il faut également se rappeler que la résistance de la peau diminue au cours du traitement, à la suite de son humidification et de sa polarisation. La sensation de courant diminue d’ailleurs au cours de l’application. La durée doit être d’au moins 30 min, on observe le début de la pénétration après environ 15 min et elle atteint son maximum après une vingtaine de minute.

Appareillage et fonctionnement

On utilise un appareil électrique permettant de faciliter la pénétration transcutanée d’un produit ionisable. Les appareils les plus utilisés sont actuellement le IONOMAT 1 ou IONOMAT 2 développés par la société française IONOMAT depuis les années 90.
Ils comportent :
 Un générateur de courant unidirectionnel, continu de préférence, de faible intensité (0.05mA/cm2 d’électrode maximum) et de faible tension.
 Au moins 2 électrodes : une de même signe que les ions à faire pénétrer dite électrode active, planes et rondes, rectangulaires, carrées ou en lanières pour le corps, planes, rondes ou en lanières / ou en forme de rouleau, ou en forme de porte tampon pour le visage. L’autre est de signe contraire dite électrode passive ou indifférente, qui ferme le circuit. Cette électrode peut devenir active si on utilise un produit de polarité correspondante. Elle peut être plane ou tubulaire. Elles peuvent être en étain, en carbone ou en caoutchouc et seront recouvertes d’éponges et fixées par des sangles élastiques. Les électrodes en carbone ou caoutchouc sont plus souples, un peu moins conductrices que l’étain mais plus résistantes donc ass urent une meilleure sécurité d’emploi. Elles ont l’inconvénient d’être plus coûteuses à l’achat. L’électrode indifférente doit être de même surface que la ou les électrodes actives correspondantes. On parlera d’ionophorèse transversale si les électrodes sont placées en opposition, et d’ionophorèse longitudinale si elles sont sur un même plan.
 Des cordons de raccordement des électrodes au générateur. Ces cordons sont munis à leurs extrémités de fiches.
 Un produit (thérapeutique ou cosmétique) aqueux ionisable sur un pôle précisé par le fabricant, présenté sous forme de gel, d’ampoule ou d’une poudre à diluer dans l’eau pour obtenir une solution. Pour ces dernières présentations, il est nécessaire d’utiliser un champ (gaze imbibée du produit afin que ce dernier soit présent tout au long du soin).
C’est un générateur de courant qui transforme le courant alte rnatif (220V, 50Hz) en un courant unidirectionnel : galvanique ou galvanique séquencé / interrompu. Ce courant unidirectionnel favorise l’ionisation d’un produit ionisable préalablement appliqué sur la surface cutanée et permet la migration des ions dans une direction choisie, par attirance électrique : 2 même signes se repoussent et 2 signes contraires s’attirent. Ce principe permet de repousser vers le derme, des ions actifs contenus dans le produit ionisable.
Désormais, le générateur de courant doit être conçu conformément aux normes européennes de sécurité : 93/42/CEE correspondant aux dispositions de la loi du 18 janvier 1994 et du décret 95-292 du 16 mars 1995.

Indications

Principales indications
Il existe en fait 2 indications principales qui sont l’excès de transpiration que l’on appelle hyperhidrose en dermatologie, et les traumatismes de façon générale tout particulièrement en médecine du sport comme les entorses, les hématomes, les contusions diverses ou les accidents musculaires (déchirure etc..).
Dans le cas de l’hyperhidrose des mains et des pieds, Le thérapeute applique de la vaseline sur les parties à traiter et les trempe dans des les bacs remplis d’eau du IONOMAT 1 ou IONOMAT 2 dont les électrodes sont reliés avec l’appareil générateur du courant électrique. Le praticien met en marche l’appareil pour le soin. Le curiste peut sentir des picotements mais jamais des douleurs aiguës. Les mains ou les pieds ne peuvent être enlevés que sur indication du thérapeute. Les résultats sont visibles après 4 ou cinq séances d’ionophorèse. La transpiration excessive est supprimée pendant une période de 6 à 12 mois. Au-delà de 6 mois, l’individu peut reprendre le soin afin d’éviter les rechutes. Ces résultats bénéfiques varient suivant les auteurs de 70 à 100 p. 100 dans les hyperhidroses palmo-plantaires modérées. Ils sont plus aléatoires pour traiter les aisselles, malgré l’emploi d’adaptateurs particuliers.
Dans les pathologies ostéo-articulaires et rhumatismales, la technique est la même. La démonstration de l’efficacité a été faite dans les pathologies articulaires, avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme avec des anti- inflammatoires stéroïdiens. Cette efficacité a été démontrée par des études contrôlées dans l’aponévrosite plantaire, le genou rhumatoïde et autres localisations de la maladie rhumatoïde, la pathologie de l’articulation temporo- mandibulaire. L’ionophorèse a aussi démontré son efficacité, par des études contrôlées, dans l’algodystrophie sympathique réflexe, elle n’a pas démontré son efficacité dans les calcifications de la coiffe des rotateurs. Les principaux produits utilisés sont :
L’ion calcique (+) : il a une action analgésique et sédative et s’emploie dans les algies post-traumatiques, les entorses, les syndromes algodystrophiques, les névralgies. Il se présente en solution de chlorure de calcium à 2 %.
L’ion magnésium (+) : analgésique et fibrolytique. Il a les mêmes indications que le Ca. On le trouve sous forme de chlorure de magnésium à 10 %.
L’ion iode (-) : sclérolytique. Il est utilisé pour les cicatrices vicieuses, les adhérences cutanées, la maladie de Dupuytren, dans les raideurs articulaires. On l’utilise en solution d’iodure de potassium à 1-2 %.
L’ion salicylé (-) : utilisé en solution de salicylate de soude à 2 %, il a un effet anti-inflammatoire et s’attaque aux périphlébites, aux arthroses et aux rhumatismes articulaires
La procaïne et la xylocaïne (+) : ampoules ou flacons à 2 %. Leur effet anesthésique est utilisé pour produire une anesthésie locale, dans la névralgie du trijumeau par exemple.
L’histamine (+) : utilisée en solution de bichlorate à l/5000, possède un effet révulsif et vasodilatateur et s’utilise dans les algies rhumatismales dégénératives et articulaires ainsi que dans les contractures musculaires. Attention, la durée de l’ionisation ne peut pas dépasser 3 minutes sous peine de provoquer des réactions allergiques et des céphalées.
Le coltramyl (+) : solution à 0,04 %. Prendre une ampoule de 2 ml (4mg/ampoule) et diluer 1 ampoule dans 8 ml d’eau distillée. Myorelaxant, utilisé dans les contractures musculaires. L’indocid (-) : solution à 1 %. Prendre un flacon de 50 mg de poudre lyophilisé et diluer dans 5 ml d’eau distillée. A.I.N.S., on l’utilise dans les pathologies inflammatoires.
Le voltaren (-) : solution à 0,75 %. Prendre une ampoule de 3 ml (75 mg/ampoule) et diluer dans 7 ml d’eau distillée. A.I.N.S., on l’utilise dans les pathologies inflammatoires.
L’acide acétique (-) : solution aqueuse à 2 %. Dissolution de dépôts calcaire, dans les myosites calcifiantes et les calcifications périarticulaires.
Autres indications
– En dermatologie :
La hyaluronidase est utilisée dans les sclérodermies généralisées et les lymphœdèmes, la méthylprednisolone dans l’aphtose et les lichens buccaux,
l’histamine et le zinc dans les ulcères de jambe,
l’utilisation de cisplatine par Guthrie dans le traitement des carcinomes basocellulaires étendus de la face, est aujourd’hui abandonnée,
Dinet a rapporté des observations spectaculaires de verrues en mosaïque co ntrôlées par ionophorèse au salicylate de soude…
– En chirurgie cranio-faciale avec la triamcinolone
– En odontologie, la migration intra gingivale d’anesthésiques locaux se fait couramment par ionophorèse en Italie, de même que la migration de sels de fluor vers la dentine.
– En esthétique : pour améliorer la circulation sanguine, amincir, raffermir, prévenir le vieillissement…

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Table des matières

INTRODUCTION
I. BASES PHYSIQUES DE L’IONISATION
I.1 Présentation générale :
I.2 Les effets physiques :
I.2.1 Les diverses formes d’interaction des rayonnements photoniques avec le milieu
I.2.2 Interactions des rayonnements électroniques avec le milieu
I.3 Les effets thermiques
I.4 Les effets chimiques
I.4.1 Radiolyse directe
I.4.2 Radiolyse indirecte (eau et solutions aqueuses)
I.5 Conséquences biologiques
I.5.1 Conséquences moléculaires
I.5.2 Conséquences au niveau cellulaire
I.5.3 Conséquences au niveau des organismes
II. PRINCIPALES APPLICATIONS DES TECHNIQUES D’IONISATION DANS LE DOMAINE DE LA SANTE
II.1 Les applications thérapeutiques
II.1.1 Ionophorèse
II.1.2 Radiostérilisation des tissus humains
II.2 Applications en milieu hospitalier
II.2.1 Radio stérilisation des équipements médico-chirurgicaux
II.2.2 Traitement des déchets hospitaliers
II.2.2.1 Les différents types de déchets hospitaliers
II.2.2.2 Méthodes de traitements
II.3 Applications pour l’amélioration de la sante et de la prévention médicale.P49
II.3.1 Technique d’ionisation alimentaire
II.3.2 Technique de l’insecte stérile(TIS)
CONCLUSION

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