PREVENTION ET PRISE EN CHARGE DU DIABETE SUCRE

PREVENTION ET PRISE EN CHARGE DU DIABETE SUCRE

La prévalence du diabète dans le monde :

Le diabète de type 1 ne concerne généralement qu’une minorité de la totalité de la population atteinte du diabète, soit 10 à 15% des diabétiques. Cela dit, son incidence ne cesse d’augmenter, aussi bien dans les pays pauvres que les pays riches. Ce type de diabète apparait le plus souvent chez le sujet jeune, alors que le diabète de type 2 constitue 85 à 95 % de l’ensemble des diabétiques dans le monde et affecte particulièrement la population adulte, mais peut survenir à n’importe quel âge. Le diabète de type 2 est répandu et se présente aujourd’hui comme un sérieux problème de santé publique. Selon la Fédération Internationale du Diabète (FID), le nombre des diabétiques dans le monde en 2012 est estimé 371 millions de personnes. De plus, cette même organisation estime qu’en 2030, 552 millions de personnes à travers le monde pourraient être diabétiques. Cependant, le nombre de personnes atteintes de cette maladie est toujours sous-estimé du fait de l’existence d’un nombre important de cas méconnus pour plusieurs raisons, tels que le caractère asymptomatique du diabète de type 2 et l’abstention des gens de faire le dépistage d’une manière volontaire.

La prévalence du diabète a connu une augmentation considérable, voire exponentielle à travers tous les pays du monde. Le tableau ci-dessous nous présentera l’évolution du nombre de personnes atteintes de diabète, tout type confondu, dans le monde de 1985 à 2012. Le tableau N°03 nous donne une image globale de la gravité de la maladie diabétique et l’augmentation vertigineuse de sa fréquence d’une année à une autre. En effet, le nombre de diabétique dans le monde est passé de 30 millions en 1985 à 371 millions en 2012, ce qui présente une véritable épidémie mondiale. Le tableau ci-dessous donnera les dix premiers pays qui comptent le plus grand nombre d’adulte atteints de diabète en 2012 :

La prévalence : En Algérie, la prévalence du diabète est peu connue, du fait de l’absence d’enquêtes périodiques et les données dont on dispose sont souvent des estimations, car les experts ont constaté que la fréquence semble suivre la même tendance. L’évaluation faite par l’OMS en 2007 a révélé un taux de 7,3 % et pourrait atteindre 8,9 % d’ici l’année de 2025, mais elle diffère d’une enquête à l’autre et d’une région à une autre. Selon l’enquête TAHINA publiée en 2007, la prévalence globale du diabète en 2005 était estimée à 12,33 %. Elle est relativement plus élevée chez les hommes que chez les femmes, avec des taux respectivement de 13,60 % et 11,39 %. D’après la même étude, le diabète est prédominant chez les personnes âgées de 15 ans et plus, qui enregistrent un taux de 12,89 % contre seulement 2,59 % chez les enfants de moins de 15 ans. Le milieu urbain est un peu plus affecté par cette pathologie en ayant un taux de 12,80 % contre 11,22 % dans le milieu rural. La répartition par région géographique de la prévalence globale du diabète fait apparaitre que le Sud algérien est la région la plus touchée en enregistrant un taux de 18,71 %.

Cependant, à l’issu de la mesure de dépistage organisée au sein du même échantillon, les statistiques montrent que la prévalence du diabète dépistée était de 3,50 % sans différence significative entre les deux sexes et selon le milieu (femmes : 3,52 % et hommes : 3,48 % ; milieu urbain : 3,66 % contre 3,23 % dans le milieu rural). Cette fréquence augmente avec l’âge en passant de 2,16 % dans la tranche d’âge de 35-39 ans à 4,74 % chez les 65-70 ans. De même, cette dernière est plus élevée dans les deux régions du Tell et des Hautes Plaines, où on a dépisté 3,76 % et 3,50 % de nouveaux cas respectivement, alors que dans le Sud algérien, la prévalence du diabète dépisté n’a été que de 1,27 %. Toutefois, la prévalence totale (des cas connus plus les cas dépistés) chez les individus âgés de 35 à 70 ans était estimée à 12,29 % comme le montre le tableau 05 : que la fréquence augmente significativement avec l’âge, passant de 4,16 % dans la tranche d’âge 35-39 ans à 22,05 % chez les personnes âgées de 65 à 70 ans. La répartition par milieux d’habitations (urbain et rural) et par régions de l’Algérie (tell, Hauts Plateaux et Sud) met en évidence une certaine variation de la prévalence liée à la différence qui existe dans les habitudes et les comportements des individus au sein de la population algérienne, ce qui est dû principalement à la vastitude du pays. Cette disparité de la prévalence est présentée par la figure 03.

La figure 3 nous montre que la fréquence du diabète est plus élevée chez la population adulte urbaine que celle habitant au milieu rural, en ayant respectivement des taux de 13,81 % et 9,62 %, chose qui peut être expliquée par les différences de mode de vie entre les deux milieux, où on constate souvent de mauvaises habitudes alimentaires et un manque flagrant d’activité physique chez la population citadine. Les habitants des hauts plateaux semblent les plus touchés par le diabète en enregistrant le taux le plus élevé avec 13,27 % contre 12,26 % et 8,52 % dans les régions du Tell et du Sud respectivement.

Le fardeau économique du diabète : Le diabète est une situation de crise pour la personne qui vit avec la maladie et pour ses proches. Mais le diabète est aussi une situation de crise financière pour le système de santé. Selon les estimations de l’OMS, entre 2006 et 2015, la Chine va perdre 558 milliards de dollars10 de son revenu national à cause du diabète et ses complications cardiovasculaires (AVC et cardiopathie), et selon la même organisation, un pays comme les USA, consacre 44 milliards de dollars11 de ses dépenses aux soins du diabète. Ce chiffre est de l’ordre de 3,9 milliards au Brésil, de 2 milliards au Mexique et de 0,8 milliards en Argentine.12 D’après des études faites en Inde, une famille indienne à faible revenu dont un membre adulte souffre de diabète consacre 25% de ses ressources à la prise en charge du malade. Aux États-Unis d’Amérique, ce chiffre est de 10% pour les familles ayant un enfant diabétique.

Pour ce pays, le total des dépenses de santé est trois fois plus élevé pour un diabétique que pour une personne qui ne souffre pas de cette maladie. Selon l’étude ECODIA213 réalisé en France en 2005, le coût de consommation de soins par patient diabétique est estimé à 3 374 euros par an, avec la distribution suivante par poste : 46 % sont liés à l’hospitalisation, 15 % concernent les consultations et les examens, 10 % pour les soins paramédicaux, alors que la pharmacie et dispositif accaparent 28 % des coûts et 1 % est associé au transport et autres actes. D’après la même étude, le traitement d’un diabète non compliqué revient à environ 2 000 euros par an et un diabète compliqué de macro-angiopathie coûte pour sa prise en charge 5 000 euros par an, alors que le diabète compliqué de micro et de macro-angiopathie revient à 6 500 euros par an. En Algérie, les coûts entrainés par le diabète sont en croissance permanente, ce qui est dû principalement à l’augmentation du nombre de personnes affectées par cette pathologie. Ces coûts sont supportés en grande partie par l’assurance maladie, puisque le diabète est une maladie considérée comme une affection de longue durée, ce qui induit une prise en charge à 100 % des patients qui en sont atteints, synonyme d’une exonération du ticket modérateur de cette catégorie de malades (20 % en Algérie), d’où l’augmentation de la part des coûts qui sont à la charge des organismes de la sécurité sociale.

La bonne hygiène de vie : Adopter un style de vie sain peut diminuer le risque d’apparition de la maladie ou en limitant les complications. En effet, une alimentation équilibrée, l’activité physique et des conseils médicaux appropriés, jouent un rôle significatif dans la prévention du diabète. Cependant, c’est la lutte contre la surcharge pondérale qui joue un rôle important dans la prévention du diabète, car plus il y a de graisse dans l’organisme, surtout au niveau abdominal, plus l’insuline a du mal à faire rentrer le sucre dans les cellules. Le sucre reste donc dans le sang, d’où le diabète. Environ 70 %des diabétiques de type 2 sont en surpoids.3 Ainsi, perdre 10 % de son poids est bénéfique pour améliorer sa glycémie, et afin de réaliser cet objectif des mesures hygiéno-diététique s’imposent en tenant un régime alimentaire bien équilibré, et ce en choisissant le plus souvent possible des aliments qui contiennent moins de matières grasses, moins de sucre ajouté, moins de sel et en augmentant la consommation d’aliments riches en fibres. Des études récentes démontrent qu’une augmentation même légère de la fréquence et de l’intensité de l’activité physique a des effets bénéfiques sur la santé, particulièrement chez les personnes sédentaires. Il a ainsi été démontré que marcher régulièrement au moins 30 minutes par jour réduit le risque de diabète de type 2 de 35 à 40 %4. De ce fait, l’augmentation de l’activité physique permet de dépenser l’énergie stockée, d’où l’accroissement du métabolisme et une meilleure utilisation de l’insuline injectée ou produite par le pancréas. La bonne hygiène de vie consiste également à abandonner la consommation du tabac et boissons alcoolisées, dont le rôle de l’apparition du diabète est démontré. En définitive, le diabète est une maladie grave qui nécessite beaucoup de discipline de la part du patient.

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Table des matières

Remerciements
Liste des abréviations
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1 : ASPECT CLINIQUE, EPIDEMIOLOGIQUE ET ECONOMIQUE DU DIABETE SUCRE
INTRODUCTION
I. ASPECT CLINIQUE DU DIABETE SUCRE
1. Définition du diabète sucré
2. Les différents types de diabète
3. Les causes du diabète sucré
4. Complications du diabète
II. ASPECT EPIDEMIOLOGIQUE DU DIABETE SUCRE
1. Le diabète dans le monde
2. L’épidémiologie du diabète en Algérie
III : ASPECT ECONOMIQUE DU DIABETE
1. Nature des coûts
2. Diabète un fardeau économique
3. Les différents types de coûts engendrés par le diabète
CONCLUSION
CHAPITRE 2 : PREVENTION ET PRISE EN CHARGE DU DIABETE SUCRE
INTRODUCTION
I. LA PRÉVENTION DU DIABÈTE
1. La prévention primaire du diabète
2. La prévention secondaire du diabète
3. La prévention tertiaire du diabète
4. La prévention du diabète en Algérie
II. LA PRISE EN CHARGE DU DIABÈTE SUCRÉ
1. Les outils de la prise en charge
2. Les stratégies de prise en charge du diabétique
3. L’éducation thérapeutique
CONCLUSION
CHAPITRE 3 : La prise en charge du diabète sucré dans la wilaya de Bejaia
INTRODUCTION
I. LA METHODOLOGIE DE L’ENQUETE
1. Présentation de la clinique Beau Séjour
2. Présentation de la méthodologie de l’enquête
II. ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
1. Caractéristiques sociodémographiques et éducationnelles
2. Répartition par genre des diabétiques et leur type de diabète
3. Répartition selon les conditions de diagnostic, le degré d’acceptation de la maladie et l’existence d’un suivi psychologique
4. Répartition selon le type de diabète et la nature de la prise en charge
5. Répartition selon le niveau de difficulté des patients à gérer leur maladie
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
TABLE DES ILLUSTRATIONS
BIBLIOGRAPHIE

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