Prévention des infections nosocomiales

La prévention des infections nosocomiales

Définition, modes de transmission et système immunitaire

Pour commencer, une infection est une pénétration d’un germe dans l’organisme vivant, ici chez les patients en préopératoire. Elle n’est pas naturelle et n’appartient pas au corps humain. Suite à cette attaque, le corps va développer des réactions en chaîne qui pourront être constatées par la chaleur, la douleur à la palpation, la rougeur et un écoulement purulent de la plaie opératoire (Hugard, 2009, p. 94-96). Selon Marsaudon (1998), une infection nosocomiale signifie une maladie qui a été contractée à l’hôpital et qui n’était pas présente chez le patient avant qu’il y soit admis. Elle doit être contractée au moins quarante-huit heures après l’entrée à l’hôpital (p. 7-8). Dans cette famille d’infections, l’infection du site chirurgical est celle qui sera au centre de ce travail.

Or, une infection n’existe qu’avec des agents infectieux. Dans 90% des cas, les bactéries en sont responsables (Janicki & Moreau, 2013, p. 17). De petite taille, inférieure à 500µ, elles résident en groupes (Prudhomme & Jeanmougin, 2011, p. 4). Prudhomme et Jeanmougin (2011, p. 4) en dénombrent plusieurs sortes classées en différentes catégories en fonction de :
– Leur forme : les Cocci qui sont arrondis, les bacilles d’aspect allongé et les vibrions d’allure incurvée.
– La coloration de Gram (méthode de visionnage des bactéries au microscope) : Gram négatif (i.e. les méningocoques) ou Gram positif (les staphylocoques ou les streptocoques).
– Leur fonctionnement métabolique : les bactéries peuvent vivre avec ou sans oxygène, mécanismes appelés aérobie ou anaérobie.

« Dans les trois quarts des cas, les infections postopératoires sont dues aux Cocci à Gram positif » (Hugard, 2009, p. 96).

Mais les infections nosocomiales peuvent aussi être dues à des virus, des champignons, des parasites ou à des agents transmissibles non conventionnels. Les virus se servent de l’ADN (acide désoxyribonucléique) de leur hôte pour se multiplier. Les champignons et levures subsistent en tant qu’organismes vivants, végétaux ou animaux. Les protozoaires, sous-classe des parasites et organismes vivants animaux, transmettent des infections humaines. Et finalement, les agents transmissibles non conventionnels ou aussi appelés prions sont des protéines de forme anormale (Crouzilles, 2009, p. 14-20).

Pour contaminer l’être vivant, les agents infectieux possèdent plusieurs méthodes de transmissions. La transmission endogène signifie que le patient s’auto-infecte par ses propres germes, tandis que la transmission exogène spécifie que le patient s’infecte par différentes voies (Raoult, 2004, p. 107) :
– La transmission par contact se produit soit directement au niveau de la peau ou des muqueuses, soit indirectement en passant par un relais vivant ou inerte.
– La transmission respiratoire se fait soit par gouttelettes (la toux ou encore l’éternuement) soit par aérosol, petites molécules qui restent dans l’air et se transmettent par un courant d’air ou par la climatisation.
– La transmission par l’intermédiaire de vecteurs comme par exemple la maladie de Lyme qui se transmet par les tiques. (Prudhomme & Jeanmougin, 2011, p. 8-9) .

Afin de combattre ces agresseurs, le corps humain possède un excellent moyen de défense, le système immunitaire. Deux types de défenses coopèrent afin de maintenir l’intégrité de l’organisme : le système de défense inné et adaptatif.

La défense innée :
D’après Marieb et Hoehn (2010), elle comprend la première ligne de défense c’està-dire la peau et les muqueuses. Elles protègent efficacement l’entrée des microbes grâce à leurs fins poils, à leurs sécrétions, mais aussi grâce à une flore bactérienne qui fait partie intégrante de notre organisme. Cette première ligne est efficace mais elle peut très vite être rompue par des blessures. La deuxième ligne de défense (phagocytose et cellules tueuses naturelles) va alors s’engager dans la lutte. La phagocytose signifie que les phagocytes adhèrent à l’agent pathogène, l’ingèrent, le digèrent puis éliminent la substance restante non digérée. Les cellules tueuses naturelles « sont capables d’éliminer plusieurs types de cellules infectées ou cancéreuses, en détectant l’absence de récepteurs du « soi » à la surface des cellules et grâce à la reconnaissance de certains glucides sur les cellules cibles » (Marieb & Hoehn, 2010, p. 887).

Finalement, l’inflammation débute et comporte la mobilisation de facteurs activateurs de leucocytes et la libération de médiateurs chimiques (i.e. histamine, kinines, prostaglandines, complément). Ces médiateurs vont engendrer une vasodilatation, une perméabilité accrue des capillaires et une attirance des leucocytes vers la région enflammée. Cette phase expulsera les déchets et toxines cellulaires et évitera l’infestation des agents pathogènes dans les autres régions proches de l’endroit touché (Marieb & Hoehn, 2010, p. 887-890).

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Table des matières

Introduction 
4.1 Problématique
4.2 Question de recherche
4.3 But de la recherche
5 Cadre théorique
5.1 Prévention des infections nosocomiales
5.1.1 Définition, modes de transmission et système immunitaire
5.1.2 Principales règles d’hygiène en chirurgie
5.2 Contexte de la chirurgie
5.2.1 La période préopératoire
5.2.2 La période peropératoire
5.2.3 La période postopératoire
5.3 Promotion de la santé
6 Méthode
6.1 Devis de recherche
6.2 Collecte des données
6.3 Sélection des données
6.4 Considérations éthiques
6.5 Analyse des données
7 Résultats
7.1 Etude 1
7.1.1 Analyse descriptive
7.1.2 Analyse de la validité méthodologique
7.1.3 Analyse de la pertinence clinique
7.2 Etude 2
7.2.1 Analyse descriptive
7.2.2 Analyse de la validité méthodologique
7.2.3 Analyse de la pertinence clinique
7.3 Etude 3
7.3.1 Analyse descriptive
7.3.2 Analyse de la validité méthodologique
7.3.3 Analyse de la pertinence clinique
7.4 Etude 4
7.4.1 Analyse descriptive
7.4.2 Analyse de la validité méthodologique
7.4.3 Analyse de la pertinence clinique
7.5 Etude 5
7.5.1 Analyse descriptive
7.5.2 Analyse de la validité méthodologique
7.5.3 Analyse de la pertinence clinique
7.6 Etude 6
7.6.1 Analyse descriptive
7.6.2 Analyse de la validité méthodologique
7.6.3 Analyse de la pertinence clinique
7.7 Etude 7
7.7.1 Analyse descriptive
7.7.2 Analyse de la validité méthodologique
7.7.3 Analyse de la pertinence clinique
7.8 Synthèse des principaux résultats
8 Discussion
8.1 Discussion des résultats
8.2 Discussion de la qualité et de la crédibilité des évidences
8.3 Limites et critiques de la revue de la littérature
9 Conclusion

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