PREVALENCES DE LA TRYPANOSOMOSE A TRYPANOSOMA EVANSI

Généralité sur l’âne

       L’âne commun (Equus asinus) est un mammifère herbivore et ongulé appartenant à la famille des équidés. Sa durée de vie moyenne peut aller jusqu’à trente ans (Saint, 2006). Souvent comparé au cheval, il se différencie de lui grâce à plusieurs caractéristiques. En effet, la tête de l’âne est plus forte avec un front plus large ; ses yeux cerclés de blanc sont plus clairs et moins proéminents ; ses naseaux sont moins dilatés que ceux du cheval. L’âne est pourvu d’un garrot peu proéminent, les régions du dos, des reins et de la croupe chez l’âne sont sensiblement sur la même ligne, tandis que la croupe est courte et inclinée chez le cheval. Quant à la queue de l’âne, elle est courte et moins garnie et sa crinière est courte. Les caractères les plus frappants de l’âne restent sans aucun doute les oreilles portées en pointe, plus longues et plus larges ainsi que sa hauteur au garrot largement inférieure à celle chez le cheval (Ponseele, 1992).

Vente d’animaux

       Le coût d’un âne sur pied est estimé à 70 000 FCFA, la vente d’animaux sert à couvrir les dépenses importantes (frais d’hospitalisation, mariage, pèlerinage, etc.) et le financement des campagnes pour acheter les intrants agricoles comme les semences, les engrais et les pesticides (Sénégal, 2003). Un animal réformé, destiné à l’abattoir, est vendu entre 25 000 et 30 000 FCFA toujours selon Mr Ndao, chevillard au niveau de l’abattoir de Dakar.

Affections d’origine traumatique

     En raison de son utilisation, l’âne est prédisposé à différentes affections d’origine traumatique. Il s’agit entre autres de :
– les plaies de harnachement, dûes à l’utilisation des mors traumatisant en raison de leur mauvaise conception et des pressions excessives qu’ils exercent sur la bride ; cela occasionne des lésions labiales, dans la zone du passage de la sangle au niveau ventre;
– les œillères mal ajustées à l’origine de différentes anomalies oculaires comme les conjonctivites, la formation d’abcès, d’ulcère, la perte de vue partielle ou totale,…
– la pression et abrasion croupière à l’origine des lésions de la  queue et de la base de la queue lors de la collision avec l’avant de la charrette;
– le fouettage du testicule et de la face interne de la cuisse;
– les douleurs rachidiennes et l’abrasement de la peau en l’absence d’un bon équipement;
– les blessures d’entravement dues à l’emploi de cordes trop serrées pour entraver les animaux au repos (Seck, 2015);
– les fractures, foulures et entorses qui surviennent lors de travaux sur un mauvais terrain (Bere, 1981);
– les clous de rue, à l’origine de boiterie et
– les fourmilières qui sont des collections de pus ou de sang se formant sous la corne du sabot suite à un choc contre la paroi ou la sole.
Lorsque ces affections sont mal traitées, elles peuvent mettre fin aux activités de l’animal et réduire son rendement au travail. Ces maux peuvent être prévenus par l’achat de matériel adapté à la morphologie de l’âne pour l’harnacher (Seck, 2015); l’exécution de la marche et du trot avant l’attèlement, en évitant les charges excessives et curer les sabots chaque semaine, les graisser avec de l’onguent vitaminé à base de laurier (Ponseele et al., 1992). Il faut parer les pieds 3 à 4 fois par an pour rectifier les défauts d’aplombs et les ferrer quand ils travaillent longuement sur des routes ou des chemins caillouteux (Ponseele et al., 1992).

Tétanos

       Le tétanos est provoqué par une toxine produite par une bactérie anaérobie qu’est Clostridium tetani. La maladie survient suite à la contamination d’une plaie où les spores germent et se multiplient. La bactérie sécrète une toxine responsable de troubles nerveux et de paralysie contracturante se traduisant par une raideur puis une spasticité plusieurs semaines après la blessure, une hyperesthésie, les naseaux dilatés, la queue en panache, le prolapsus de la troisième paupière et un opisthotonos. Après débridement de la plaie, le traitement se fait par administration de sérum antitétanique, d’antibiotique injectable et d’analgésique. La maladie peut être prévenue par l’administration du vaccin antitétanique (Petit, 2013).

Identification de l’agent pathogène par méthodes indirectes

     Ces méthodes comprennent des tests hématologiques, biochimiques ou les épreuves sérologiques pour la recherche des anticorps. En hématologie, la mesure de l’hématocrite est utilisée pour évaluer l’anémie, qui est un indicateur fiable de l’infection trypanosomienne. Néanmoins, dans les infections sub-cliniques bénignes, les animaux peuvent être parasités sans manifester d’anémie. (OIE, 2005). Les tests biochimiques (floculation, formol-gélification, précipitation au chlorure mercurique) se basent sur l’augmentation des séroglobulines résultant de l’infection cependant l’augmentation de la séroglobuline présente n’est pas spécifique à une infection à T. evansi (OIE, 2005). Les épreuves sérologiques sont utilisées pour déceler les anticorps humoraux induits par les antigènes trypanosomiens. Ces épreuves comprennent la fixation du complément, l’hémagglutination directe, les tests de précipitation, l’immunofluorescence indirecte, l’ELISA et les tests d’agglutination sur carte tel que le « Card Agglutination of Trypanosomiasis Test for T. evansi » (CATT/T. evansi) (OIE, 2005).

Traitement et prophylaxie médicale

      La capacité des espèces du genre trypanozoon à franchir la barrière hémato-méningée permettrait aux parasites d’échapper au traitement et de se retrouver dans le courant sanguin (Schillinger et Rottcher, 1986). De ce fait, la plupart des trypanocides utilisés pour le traitement contre les trypanosomoses africaines sont mal adaptés et faiblement efficaces contre T. evansi. Dans le traitement du Surra, il existe principalement quatre molécules que sont le sulfate et chlorure de quinapyramine, le chlorure d’isométamidium, l’acéturate de diminazène et la mélarsamine. Ces molécules sont d’efficacité et de toxicité variable selon les espèces chez lesquelles ils sont utilisés. La quinapyramine fut la première molécule sur le marché, elle a beaucoup servi depuis 1950. Du fait de sa grande utilisation, plusieurs souches résistantes de T. evansi sont apparues, ce qui a conduit à la production d’une forme associant le chlorure et le sulfate de Quinapyrimine (Antrycide pro-salt®, Trypacide®) pour ses effets curatifs et préventifs avec une prophylaxie qui dure de 2 à 3 mois. Le chlorure d’isométamidium (Trypanidium®, Samorin® et Véridium®) est une amidine aromatique-phénantrhidine, elle est peu active, très toxique et présente une résistance (Mamadou, 2006), de ce fait son utilisation n’est pas préconisée. L’acéturate de diminazène est une diamidine aromatique (Bérénil® , vériben®, Azidine®, Ganaseg® , Ganasegur® et Diamyl®). Elle possède une bonne stabilité et une faible toxicité efficace chez les chevaux et les truies. Cependant son utilisation est contre-indiquée chez le dromadaire et le chien en raison de sa toxicité. Le sous dosage reste à l’origine des résistances. Il reste néanmoins peu efficace et son effet trypanocide est insuffisant contre T. evansi. La mélarsamine (Cymelarsan®) est un composé arsénical trivalent. Cette molécule est la dernière (autorisation de mise sur le marché en 1992) élaborée dans la lutte spécifique contre la trypanosomose à T. evansi chez le dromadaire et les équidés. Elle a la faculté de traverser la barrière hémato-méningée à l’instar des autres trypanocides. Ce produit est utilisé dans un but strictement curatif mais non préventif. Des cas de résistance ont été retrouvés au Soudan (Abdel- Gadir, 2008).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITE SUR L’ELEVAGE DE L’ANE AU SENEGAL
1. Généralité sur l’âne
2. L’âne au Sénégal
2.1. Identification de l’âne
2.2. Répartition du cheptel au Sénégal
2.3. Races asines rencontrées au Sénégal
3. Mode d’élevage
4. Alimentation
5. Importance socio-économique
5.1. Importance économique
5.1.1. Force de traction
5.1.2. Production
5.1.3. Vente d’animaux
5.1.4. Courses hippiques
5.2. Rôle social
5.2.1. Exhaure de l’eau
5.2.2. Confiage
5.2.3. Mythe, conte et légende Sénégalais
6. Contraintes liées à l’élevage de l’âne
6.1. Contraintes culturelle et médicale
6.2. Contraintes nutritionnelles
6.3. Contraintes matérielles
6.4. Contraintes zootechniques
6.5. Contraintes pathologiques
6.5.1. Affections d’origine traumatique
6.5.2. Affections d’origine infectieuse
6.5.3. Affections d’origine parasitaire
CHAPITRE II : TRYPANOSOMOSE À Trypanosoma evansi OU « SURRA » DES EQUIDES
1. Définition, synonymie et répartition géographique
2. Importance
3. Taxonomie
4. Morphologie et biologie de Trypasonoma evansi
4.1. Morphologie
4.2. Biologie
4.2.1. Localisation et reproduction
4.2.2. Nutrition
4.2.3. Cycle évolutif
5. Vecteurs et transmission du Surra
6. Pathogénie
7. Etude clinique
7.1. Symptômes
7.2. Lésions
7.3. Evolution
7.4. Diagnostic
7.4.1. Identification de l’agent pathogène par méthodes directes
7.4.2. Identification de l’agent pathogène par méthodes indirectes
8. Mesures de lutte
8.1. Traitement et prophylaxie médicale
8.2. Prophylaxie sanitaire
CHAPITRE III : PRINCIPALES HELMINTHOSES, GASTRO INTESTINALES DES ÉQUIDES
1. Trématodoses
1.1. Etiologie
1.2. Signes cliniques
2. Cestodoses
2.1. Etiologie
2.2. Signes cliniques et lésionnels
3. Nématodoses
3.1. Ascaridoses
3.1.1. Etiologie
3.1.2. Signes cliniques et lésionnels
3.2. Strongyloïdoses
3.2.1. Etiologie
3.2.2. Signes cliniques et lésionnels
3.3. Strongyloses
3.3.1. Etiologie
3.3.2. Signes cliniques et lésionnels
3.4. Trichostongyloses
3.4.1. Etiologie
3.4.2. Signes cliniques et lésionnels
3.5. Oxyuroses
3.5.1. Etiologie
3.5.2. Signes cliniques et lésionnels
3.6. Habronemoses
3.6.1. Etiologie
3.6.2. Signes cliniques et lésionnels
4. Diagnostic
4.1. Diagnostic épidémiologique
4.2. Diagnostic clinique
4.3. Diagnostic Coprologique
4.3.1. Méthodes de coproscopie qualitative
4.3.2. Méthode quantitative de Mac master
4.3.3. Méthode de Coproculture
4.4. Diagnostic nécropsique
5. Traitements et prophylaxie
5.1 Traitements et prophylaxie médicale
5.2 Prophylaxie Sanitaire
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
1. Cadre d’étude
1.1. Bassin Arachidier
1.2. Zone Sylvo-pastorale du Ferlo
2. Matériel
2.1. Matériel de prélèvements
2.2. Matériel de laboratoire
2.2.1. Pour les examens coproscopiques
2.2.2. Pour les examens sérologiques
2.3. Matériel Biologique
3. Méthodes
3.1. Méthodes d’échantillonnage
3.2. Enquête auprès des éleveurs
3.3. Méthode de prélèvement
3.3.1. Prélèvement de sang
3.3.2. Prélèvement de matières fécales
3.4. Méthode d’analyses sérologiques
3.5. Méthodes d’analyses coproscopiques
3.5.1. Technique de flottation
3.5.2. Méthode de sédimentation
3.5.3. Méthode quantitative de Mac Master
3.6. Traitement de données
CHAPITRE II : RESULTATS
1. Résultats des analyses sérologiques
1.1. Prévalence globale de la trypanosomose à T. evansi ou surra
1.2. Prévalence selon la région
1.3. Prévalence selon l’âge
1.4. Prévalence selon le sexe
1.5. Prévalence selon la Note d’Etat Corporel
2. Analyses coproscopiques
2.1. Taux d’infestation global
2.2. Taux et niveau d’infestation selon les espèces parasitaires en cause
2.3. Niveau de poly-parasitisme
2.4. Variation de l’infestation selon la Region
2.5. Taux d’infestation selon l’âge
2.6. Taux d’infestation selon le sexe
2.7. Taux d’infestation selon la NEC
CHAPITRE III : DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
1. Discussion
1.1. Trypanosomose à T. evansi
1.1.1. Age
1.1.2. Note d’Etat Corporel (NEC)
1.1.3. Région
1.1.4. Sexe
1.2. Helminthoses gastro-intestinales
1.2.1. Sexe
1.2.2. Note d’Etat Corporel (NEC)
1.2.3. Age
1.2.4. Région
1.2.5. OPG
2. Recommandations
2.1. Aux Autorités compétentes des Services de Santé Animale
2.2. Aux Chercheurs
2.3. Aux Vétérinaires et Agents assermentés de la Santé Animale
2.4. Aux éleveurs
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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