PREVALENCE DU TABAGISME DANS L’ELITE DU BASKETBALL

HISTORIQUE DU TABAC

         La culture du tabac a son origine en Amérique, il y a plus de 3 000 ans. Les indiens commencent à rouler les feuilles de tabac jusqu’à obtenir une sorte de grand cigare qu’ils appellent “tabaco”. Avant la découverte des Amériques, le tabac est surtout une plante sacrée et curative, utilisée par des prêtres et des chamanes. Il sert à communiquer avec les esprits et à apaiser les douleurs. BARTHELEMY DE LAS CASAS dans son ouvrage intitulé ‘’ Historias de las indias’’ dit en ces termes : « ce sont des herbes sèches enveloppées dans une certaine feuille, sèche elle aussi en forme de ces pétards en papier que font les enfants à la pentecôte. Allumées par un bout ou par l’autre, ils les sucent ou les aspirent ou reçoivent avec leur respiration vers l’intérieur cette fumée, dont ils s’endorment la chair et s’enivrent presque. Ainsi ils disent qu’ils ne sentent pas la fatigue. » En 1492, Christophe Colomb découvre le tabac et l’importe pour la première fois en Europe. A la Cour Espagnole et Portugaise, le tabac est longtemps utilisé comme simple plante d’ornement. Ce n’est qu’au milieu du 16ème siècle que le médecin personnel de Philippe II commence à propager le “médicament universel” – le tabac. En 1556, le moine Angoumois André THEVET ramène pour la première fois des graines du tabac en France. En 1560, le tabac triomphe en France grâce à Jean NICOT. Celui-ci, croyant à l’effet curatif de la plante, envoie de la poudre à la Reine Catherine de Médicis afin de traiter les terribles migraines de son fils François II. Le traitement a du succès et le tabac devient ainsi “l’herbe à la Reine” dont la vente sous forme de poudre est réservée aux apothicaires. En l’honneur de Jean NICOT on appelle le tabac à partir de maintenant “Nicotiana tabacum”. Prévalence du tabagisme dans l’élite du basketball au Sénégal Sous Louis XIII le tabac est toujours consommé comme médicament en poudre. Mais de plus en plus, on le fume dans la pipe par plaisir. En Italie, son entrée en 1561 par le Cardinal PROSPERO de SANTALACEE et le NONCE TORNADON lui valurent les noms « d’herbe de Sainte-Croix » et de « Tornadonne ». Pour les Anglais c’est leur Amiral DRAKE qui aurait rapporté le tabac de Virginie avec une priorité sur NICOT mais ce serait en fait le second de DRAKE, JOHN HAWKINS qui aurait introduit en 1565 les premières feuilles de tabac en Angleterre, bien que pour certains, l’honneur devrait en revenir à Sir WALTER RALEIGH avec celui d’y avoir apporté la pomme de terre et d’avoir lancé la mode de la pipe à la cour. En 1563, les Huguenots, fuyant les persécutions, introduisent le tabac en Allemagne. En 1570, on le retrouve en Autriche, en 1580 en Turquie, en 1593 au Maroc, en 1595 en Corée, au Japon, et en Chine. Ainsi dès la fin du XVIème siècle, le tabac était connu dans le monde entier et est l’objet de cultures locales qui allaient le diversifier prodigieusement. Au milieu du XIXème siècle, les deux grandes compagnies, PHILIP MORRIS et LIGGETT commencent à commercialiser les cigarettes qui deviennent très vite populaires parmi les soldats qui combattirent pendant la guerre de Crimée. Le tabac à mâcher, rendu célèbre par les cow-boys du Far West Américain, envahit les marchés vers la fin du XIXème siècle. Au début du XXème siècle, la production mondiale était de 3,5 milliards de cigarettes et 6 milliard de cigares. En l’espace de cinq siècles, le tabac est passé du statut d’herbe indienne avec de nombreuses vertus médicinales à celui de cigarette avec de nombreuses controverses tant d’un point de vue sanitaire qu’économique.

Les cigarettes manufacturées

        Ce sont les formes de consommation de tabac les plus répandues au monde. Le tabac haché est traité au moyen de centaines de produits chimiques, roulé dans du papier, puis scellé. Les cigarettes avec filtre possèdent un filtre en cellulose. La notion la plus importante de leur usage est l’inhalation de la fumée qui est presque systématique chez le fumeur.

LES CONSTITUANTS DE LA FUMEE DE TABAC

        La composition chimique du tabac est très complexe. Son analyse peut concerner la plante fraîche ou séchée, de même que le tabac de la cigarette et ses additifs. Cependant, si la chimie du tabac est examinée sous l’angle de la dépendance, c’est l’analyse de ce à quoi le fumeur est exposé qui importe et c’est donc à la chimie de la fumée de cigarette qu’il convient de s’intéresser. Les données bibliographiques relatives à la fumée de cigarette découlent d’études réalisées avec la machine à fumer dans les conditions définies par les normes de l’ISO (International organization for standardization, ISO 4387, ISO 10315, ISO 10362-2, ISO 8454). Ce test est utilisé pour déterminer les quantités de goudron, de nicotine et de monoxyde de carbone obtenues dans des conditions standardisées et qui figureront sur les paquets de cigarettes, en application de la directive européenne relative à l’étiquetage des produits du tabac. La fumée de tabac, contrairement au tabac proprement dit, est la principale incriminée dans les affections dues au tabac. Elle est composée d’un courant principal de fumée qui est aspiré à travers le produit durant la bouffée (puis exhalé en partie par le fumeur), et d’un courant secondaire dit encore latéral qui correspond à la fumée produite par une cigarette se consumant seule en l’absence d’aspiration du fumeur. Enfin il ya un courant tertiaire qui correspond à la fumée exhalée par le fumeur. Le tabagisme passif résulte de l’inhalation de la fumée provenant des courants latéral et tertiaire. La fumée du courant principal est étudiée à l’aide de machine à fumeur, permettant de caractériser les phases qui la composent. Prévalence du tabagisme dans l’élite du basketball au Sénégal En effet la fumée de tabac comporte deux phases :
• Une phase gazeuse
• Une phase particulaire

Tabac et appareil respiratoire

            L’appareil respiratoire est le plus exposé de tous les organes à cause de la manière dont le tabac est introduit dans l’organisme, c’est-à-dire sous forme de fumée. Le tabagisme est la première cause de B.P.C.O. On regroupe sous ce terme de broncho-pneumopathies chroniques obstructives, toutes les affections qui s’accompagnent à un moment quelconque de leur évolution, d’une diminution des débits aériens respiratoires (appelée aussi trouble ventilatoire obstructif chronique). Cette définition de la B.P.C.O. inclut principalement la bronchite chronique, l’emphysème, la dilatation des bronches (bronchectasie) et l’asthme. Les personnes soufrant de ces maladies traversent souvent de longues périodes d’invalidité caractérisées par une dyspnée d’aggravation progressive et de limites imposées à de nombreuses activités de tous les jours. Les broncho-pneumopathies d’origine tabagique sont fréquentes et graves et sont responsables en France, d’une mortalité de 10 000 à 15 000 personnes par an et d’une morbidité très élevée (plus de 2 millions de sujets atteints). Outre les B.P.C.O., le tabac est aussi la première cause de cancer du poumon qui reste le premier cancer chez l’homme, et le 5ème chez la femme après les cancers du sein, de l’utérus, du colon, de rectum et de l’estomac. La relation indiscutable entre le cancer du poumon et le tabac a été apportée par des études épidémiologiques. Nous citons les très célèbres travaux de DOLL et HILL [4] qui retrouvent un taux de cancers du poumon significativement plus élevé chez le fumeur (241 pour 1000) que chez le non fumeur (0.12 cas pour 1000). Le cancer du poumon est actuellement responsable de 230.000 décès par an en France [4], son incidence augmente chez la femme tandis qu’elle s’est stabilisée chez l’homme. La fumée de tabac contient, outre les substances cancérigènes, des produits co-cancérigènes dont de nombreux métaux. Donc elle contient à la fois des facteurs initiateurs et des promoteurs de la cancérisation. Le risque de cancer varie selon les facteurs suivants : La forme sous laquelle le tabac est fumé :
o Le risque de cancer est 10 fois plus important chez le fumeur de cigarette que chez le fumeur de pipe.
o Les fumeurs de cigarettes manufacturées risquent davantage les localisations pulmonaires et laryngées.
o Les fumeurs de cigarettes roulées risquent davantage les localisations buccales et œsophagiennes.
o Les fumeurs de pipe ou de cigare développent essentiellement les cancers oro-pharyngés.
o Chez les priseurs, le risque de cancer du sinus maxillaire est plus élevé.
o Chez les chiqueurs, le cancer de la langue sur ses 2/3 antérieurs est très fréquent.
Les facteurs génétiques qui expliqueraient que certains fumeurs se comportent comme des sujets à haut risque vis-à-vis du cancer (en particulier le cancer bronchique). La pollution atmosphérique apporte son lot de facteurs adjuvants en multipliant les risques. Les facteurs professionnels : l’amiante jouerait un rôle cocancérigène vis-à-vis des hydrocarbures aromatiques polycycliques retrouvés dans la fumée de tabac en multipliant le risque par 100.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. HISTORIQUE DU TABAC
II. BOTANIQUE DU TABAC
III. LES TYPES DE TABAC
1. LE TABAC BRUN
2. LES TABACS BLONDS
2.1. Burley
2.2. Tabac d’Orient
2.3. Tabac de Virginie
2.4. Français-Caporal
2.5. Américain
2.6. Européen
2.7. Anglais
IV. LES MODES DE CONSOMMATION DU TABAC
1. LE TABAC SANS FUMEE
1.1. LE TABAC A PRISER
1.2. LE TABAC A CHIQUER OU A MACHER
2. LE TABAC A FUMER
2.1. LES CIGARETTES
2.2. LES CIGARES
2.3. LES PIPES
2.4. LE BIDIS
2.5. LES KRETEKS
2.6. LES STICKS
V. CONSTITUANTS DE LA FUMEE DE TABAC
1. LA PHASE GAZEUSE
1.1. Le Monoxyde de Carbone
1.2. Les irritants bronchiques
2. LA PHASE PARTICULAIRE
2.1. Les alcaloïdes de la fumée de tabac : la Nicotine
2.2. Les hydrocarbures
VI. TABAC ET ORAGANISME HUMAIN
1. DEPENDANCE TABAGIQUE
1.1. DEPENDANCE PHARMACOLOGIQUE
1.2. DEPENDANCE PSYCHIQUE
2. CONSEQUENCES PHYSIOPATHOLOGIQUES DU TABAC
2.1. Tabac et appareil respiratoire
2.2. Autres cancers dus au tabac
2.3. Tabac et appareil cardiovasculaire
2.4. Tabac et appareil digestif
2.5. Tabac et sang
2.6. Tabac et santé de la reproduction
2.7. Tabac et sphère bucco-dentaire
VII. TABAGISME PASSIF
1. EFFETS SUR L’ADULTE
2. EFFETS SUR LE FŒTUS ET L’ENFANT
VIII.TABAC ET SPORT
1. LES DIFFERENTS TYPES D’EXERCICES PHYSIQUES
1.1. Les efforts de résistance
1.2. Les efforts d’endurance
2. MECANISMES DE REDUCTION DU TRANSPORT D’OXYGENE
3. IMPACT DU TABAC SUR LES PERFORMANCES
PHYSIQUES
IX. EPIDEMIOLOGIE DU TABAGISME
1. PREVALENCE DU TABAGISME DANS LE MONDE
2. PREVALENCE DU TABAGISME EN AFRIQUE
3. PREVALENCE DU TABAGISME AU SENEGAL
4. PREVALENCE DU TABAGISME DANS LE MILIEU DU SPORT
X. LUTTE CONTRE LE TABAGISME
1. ACTIONS CONTRE LE TABAGISME
2. METHODES INDIVIDUELLES POSSIBLES POUR ARRETER DE FUMER
3. AIDE MEDICAMENTEUSE
3.1 ROLE DU PHARMACIEN
3.2 LE PRINCIPE DE LA SUBSTITUTION NICOTINIQUE
3.2.1 Les dispositifs transdermiques
3.2.2 Les gommes
3.2.3 Les tablettes et comprimés sublinguaux
3.2.4 Les inhaleurs
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. METHODOLOGIE
1. CADRE D’ETUDE
2. POPULATION D’ETUDE
3. RECUEIL DE DONNEES
3.1. Le questionnaire
3.2. Le moniteur de CO : piCO Smokerlyzer
4. DEROULEMENT DE L’ENQUETE
5. SAISIE ET ANALYSE DES DONNEES
6. DIFFICULTES RENCONTREES
II. RESULTATS
1. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION ETUDIEE
1.1. EFFECTIF DES EQUIPES
1.2. DONNEES ANTHROPOMETRIQUES
1.3. REPARTITION DE LA POPULATION D’ETUDE SELON L’ANCIENNETE DANS LA PRATIQUE DU SPORT
1.4. REPARTITION DE LA POPULATION SELON LE SEXE
1.5. REPARTITION DE LA POPULATION SELON LA REGION
2. ETAPE ANALYTIQUE
2.1. DETERMINATION DE LA PREVALENCE
2.1.1. Prévalence globale
2.1.2. Prévalences spécifiques
2.2. ANALYSE DU TABAGISME
2.2.1. Caractéristiques des ex-fumeurs
2.2.2. Caractéristiques des fumeurs actifs
2.2.2.1. Répartition des fumeurs actifs selon leur âge
2.2.2.2. Répartition des fumeurs actifs selon leur âge et leurs raisons de début de tabagisme
2.2.2.3. Consommation du tabac
2.2.2.4. Entourage du sportif fumeurs
2.2.2.5. Tentatives d’arrêt de tabagisme et consommation
en période d’activités sportives
2.2.2.6. Tabagisme et pratique du sport
2.3. CONNAISSANCES GENERALES ET ATTITUDES DES SPORTIFS VIS-A-VIS DU TABAGISME
2.3.1. Connaissances des pathologies induites par le tabac
2.3.2. Attitudes des sportifs face au tabagisme
2.4. DETERMINATION DU TAUX DE CO DANS L’AIR EXPIRE
2.4.1. Concentration moyenne de CO dans l’air expiré
2.4.2. Concentration moyenne de CO selon le comportement tabagique
2.4.3. Concentration moyenne de CO selon la région géographique
III. DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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