Prévalence d’Accès des ménages à l’IA et Indicateur AMIA

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Documents et supports utilisés

La réalisation de ce travail a nécessité l’utilisation des documents généraux et des documents de travail de différents acteurs publics ou privées, nationaux et internationaux intervenant directement dans le site pour le développement socio-économiques. Ces documents ont été recueillis auprès des responsables et dirigeants des entités concernées. Il s’agit des responsables du PAM, FIDA et INSTAT.
La méthodologie entreprise s’est subdivisée en deux catégories à savoir la démarche commune aux hypothèses et la démarche spécifique pour chaque hypothèse.

Démarche de vérification commune des hypothèse

Tout travail de recherche adopte obligatoirement une méthodologie qui lui convient pour son aboutissement. Dans le cadre de la présente recherche, la méthodologie adoptée a consisté en premier lieu à faire la revue littéraire sur le thème de la recherche ainsi que sur les thèmes y afférents. Cette revue a été suivie par une étuderospective sur le terrain à travers une enquête et des focus groupes auprès des personnes essources et des interviews auprès des responsables des organismes et autres parties prenantes impliquées.

Revue littéraire et recueil des données secondaires

La réalisation de cette étude a nécessité une étudebibliographique très approfondie sur la problématique de la sécurité alimentaire et de la ulnérabilitév des ménages ruraux ainsi que sur d’autres thèmes qui s’y rattachent. C’est ainsi que des recherches auprès de différents centres de documentation d’Antananarivo, de Toamasina et du district de Fénérive-Est ont été effectués. Il s’agit de la bibliothèque du Département Agro-Management à l’ESSA et de la bibliothèque centrale de l’ESSA. A Toamasina, des recherches ont été effectués au sein du centre de documentation de l’université de Toamasina, auprès de l’INSTAT, du PAM, du FIDA et de la FAO. A Fénérive-Est, les entités suivantes ont été consultées : la Commune de Fénérive-Est et le bureau de groupement des paysans. Cette revue a permis de mieux comprendre et de préparer les travaux de terrain à travers le questionnaire de recherche axée sur les variables pertinentes de la présente recherche. Par ailleurs, cette phase exploratoire a joué un rôle de premier plan en nous mettant à l’état de connaissances des relations des causes effets.

Webographie

La revue littéraire a été complétée grâce aux travaux de recherche mis en ligne. Le contexte international de l’étude a été principalement viséIl. faut noter qu’une attention particulière a été tirée sur le choix des sites et des moteurs derecherche afin de pouvoir sélectionner les sources de données fiables quant à la véracité de esc dernières.

Collecte des données primaires

D’une manière générale, la collecte des données primaires a été faite au moyen d’un questionnaire d’enquête sous la base d’un échantillon prédéterminé.

Présentation du questionnaire

L’élaboration du questionnaire a nécessité une recherche bibliographique très approfondies. De ce fait, le questionnaire d’enquête a été articulé sur quatre modules. Il s’agit des caractéristiques socio-économiques du chef de ménage, en tant qu’unité de décision pour le premier module. L’outil de mesure de l’Echelle de l ’Accès des Ménages l’Insécurité Alimentaire (AMIA) a fait l’objet du deuxième module. Les chocs susceptibles d’affecter la situation alimentaire et les stratégies de résilience des ménages ont été portés respectivement sur le troisième et sur le quatrième module. La période de référence appelée également période rappel,d considérée est les4 dernières semaines précédant l’enquête. Par ailleurs, il està noter que cette phase de collecte de données a été précédée par une phase de pré-enquêtedont l’objectif était de tester le questionnaire. Chaque question a été numérotée parun numéro différent des autres.
Le recueil des informations a été effectué sur la aseb d’un échantillon prédéfinie et à l’aide d’une interview.

Échantillonnage

L’enquête a été réalisée sur un échantillon caractérisé entre autres par ses unités statistiques, sa taille et la technique de sélection des unités nquêtése c’est-à-dire les ménages.

Unité statistique

L’unité statistique retenue est le ménage de la Commune rurale de Mahambo. Il s’agit d’un ménage issu de la Commune de Mahambo par le processus d’échantillonnage aléatoire.

Méthode de sélection de l’échantillon

La méthode de sélection de l’échantillon est indispensable pour la réussite de l’enquête. L’échantillon utilisé a été tiré suivant la méthodealéatoire à deux degrés. Suivant cette méthode, l’unité primaire qui a été retenue est laCommune rurale de Mahambo. Ensuite au secondaire degré, chaque ménage, unité statistiquede base de l’enquête, a été sélectionné de façon itinéraire.

Le déroulement de l’enquête

D’une durée totale de 20 jours, l’enquête s’est déroulée dans des bonnes conditions. La taille de l’échantillon prédéfinie a été rigoureusementsprectée. Les contrôles sur la véracité et la qualité des informations recueillies lors de l’enquêté ont été faites à la fin de chaque journée et des corrections ont été ensuite portées en casednécessité.

Interview avec identification des personnes ressources

Alors que l’enquête a concerné les ménages, l’interview a été menée d’une manière générale auprès des responsables à savoir le maire de la CRM, le président de Fokontany, et autres autorités de grande considération au niveau local.L’objectif poursuivi est de recueillir des informations générales sur les problèmes liés à l’insécurité alimentaire.

Traitement des données collectées

Les données collectées ont subi une série d’opérations successives. Il s’agit de la phase préparatoire, du traitement des données proprementdit, à la phase de l’analyse des données collectées en vue d’exploitation.

Phase préparatoire ou codification des données

Cette phase a consisté à attribuer un code à chaque information pour permettre les classements et faciliter la saisie des informations d’une part, et à procéder au chiffrement des informations qualitatives avec afin d’obtenir des données quantitatives d’autre part. La saisie des données a été effectuée via un masque de saisiedéveloppé sous SPSS17.0.

Organisation du traitement des données

Durant cette phase, les données ainsi saisies ont subi une opération d’apurement pour veiller à la véracité, à la qualité et aux éventuelles erreurs commises lors de la saisie. Après l’opération d’apurement, le traitement de donné a continué avec l’utilisation des programmes spécialisés, SPSS 17.0, XLSTAT 2008 et STATA 8, pour analyse et exploitation.

Analyse et exploitation des données

Après contrôle de la qualité, de la fiabilité et dela pertinence, l’analyse des données a été réalisée grâce au logiciel SPSS 17.0 et STATA 8. Le logiciel STATA8 a servi pour la régression logistique tandis que le logiciel XLSTAT2008 a été utilisé pour la modélisation économétrique des dépenses alimentaires journalières à l’aide de la régression linéaire simple. Le logiciel SPSS 17.0 a été utilisé pour le calculdes statiques descriptives des variables quantitatives.
Pour les données quantitatives (âge, taille, dépenses, revenu,..), les statistiques descriptives de ces variables ont été calculées. Afin de mettre enévidence la corrélation entre dépenses alimentaires journalières et revenus par jour des chefs ménages déclarés, la régression linéaire simple a été utilisée. L’appréciation du modèle atééfaite à l’aide du test de Fisher et à la valeur portée du coefficient de détermination (R).
Pour les données qualitatives, la distribution de la fréquence des réponses a été effectuée. Cette analyse fréquentielle a donné lieu aux probabilités d’apparition des variables qualitatives retenues (profession, sexe du chef de ménage,….).
Des estimations ont été faites pour avoir certainescaractéristiques statistiques de l’ensemble de la population sous forme d’intervalle de confiance avec un niveau de confiance fixé à 95% en admettant que les variables étudiées ont été distribuées normalement.

Démarches spécifiques à chaque hypothèse

Démarche de vérification de l’hypothèse H

H1 : « les ménages connaissent différents niveaux d’insécurité alimentaire ».
L’abondance de la littérature existante, en matièrede SA, offre une large gamme d’indicateurs de mesure de la situation alimentaire, d’un individu pris isolement ou d’un ménage selon différentes approches. La méthodologie adoptée iciest fondée sur l’approche de l’Échelle de l’Accès à l’Insécurité Alimentaire des Ménages pourla Mesure de l’Accès Alimentaire des Ménages de Coates et al.,(2007).Cette méthode approuvée par la Division Nutrition et Protection du Consommateur, la FAO qui s’est chargée de l’adaptation de l’outil AMIA dans de multiples pays dans le cadre du Programme FAO « Information pour l’Action », a été retenue. En conséquence, les questions HFIAS peaufinées et prises en compte des recommandations de ces institutions ont été adaptées au contexte local. . Le score HFIAS est une mesure continue du niveau d’insécurité alimentaire dans le ménage sur les quatre dernières semaines et traduit la situation alimentaire des ménages.
Suivant cette méthode, l’indicateur du statut de Prévalence d’Accès des Ménages à l’Insécurité Alimentaire (PAMIA) est utilisé pour otifiern la prévalence de l’insécurité alimentaire des ménages.

Formule de classes d’insécurité alimentaire

L’indicateur PAMIA a permis de classer les ménages en catégories de quatre niveaux d’insécurité alimentaire :
· sécurité alimentaire,
· insécurité alimentaire légère,
· insécurité alimentaire modérée,
· insécurité alimentaire grave.
Ces classes d’insécurité alimentaire sont déterminées par la formule ci-après. Cette formule permet également de vérifier le classement de chaque ménage dans sa catégorie.

Niveau d’éducation atteint par le chef de ménage

La variable NIVED est statistiquement significative car sa p-value (P>|z|=0,032) est inférieure au seuil de signification de 0,05. Le coefficient correspondant à cette variable est de signe positif (1,353448). Cela veut dire qu’une augmentation du niveau d’éducation d’une unité améliorerait les chances pour qu’un ménage soit ensécurité alimentaire de la valeur de 3,87 fois plus importantes. Ainsi, plus le niveau du chef de ménage est élevé, plus la situation alimentaire du ménage s’améliore.

Revenu journalier du chef de ménage

La variable REVEJ est également significative car sa p-value (P>|z|=0,033) est inférieure au seuil de signification de 0,05. La valeur de l’exponentielle du coefficient (exp0,0008951) de cette variable est 1. Donc, une amélioration du revenu journalier d’une unité monétaire (1Ar) renforcerait la probabilité pour qu’un ménage jouise une situation de sécurité alimentaire d’une unité. L’augmentation du revenu journalier du chef de ménage entrainerait une amélioration de la situation alimentaire du ménagedans la même proportion.

Dépenses de restauration journalière du ménage

La dernière variable statistiquement significative concerne les dépenses de restauration journalière dont sa p-value (P>|z|=0,035), inferieure à 0,05. Le coefficient associé à cette variable est négatif, ce qui signifie qu’une unité monétaire supplémentaire affectée aux dépenses de nourriture réduirait la probabilité pour qu’un ménage ait une bonne situation alimentaire d’une unité. Cette situation porte confuse car toute augmentation des dépenses alimentaires d’un ménage devraient se traduire par une amélioration de sa situation alimentaire.
Statistiquement, les cinq autres variables explicatives considérées ne présentent aucune signification statistique car les P-values associée à ces variables sont toutes supérieures à 0,05. Il s’agit du SEXE du chef de ménage (P>|z|= 0,153), de l’AGE du chef de ménage (P>|z|= 0,159), du TAIME (P>|z|= 0,526), du niveau de PRORIZ du ménage (P>|z|= 0,093) et enfin de la possession du STORIZ par le ménage (P>|z|= 0,961).
Par ailleurs, il est à remarquer qu’avec un niveau de signification de 10%, la variable PRORIZ (production du riz) est statistiquement significatif car sa P-value (P>|z|=0,093) est inférieure 0,1. Cela veut dire qu’une augmentation du niveau de production du riz d’un tonne rendrait les chances pour qu’un ménage accède à la sécurité alimentaire de 3,76 fois plus importantes (exp1,015133).

Caractéristiques socio-économiques des ménages

Les caractéristiques socio-économiques des ménagesportent sur la taille du ménage, le niveau d’instruction du chef de ménage, sexe du chef de ménage, l’état matrimonial du ménage, l’âge du chef de ménage et la profession du chef de ménage ; bref, toutes les caractéristiques socio-économiques susceptibles d’exercer des effets sur la situation alimentaire du ménage.

Table des matières

INTRODUCTION
I. MATERIELS ET METHODES
1.1. Présentation et justification de la zone d’étude
1.2. Matériels
1.2.1. Population étudiée
1.2.2. Documents et supports utilisés
1.3. Démarche de vérification commune des hypothèses
1.3.1. Revue littéraire et recueil des données secondaires
1.3.2. Webographie
1.3.3. Collecte des données primaires
1.3.3.1. Présentation du questionnaire
1.3.3.2. Échantillonnage
a.Unité statistique
b.Détermination de la taille de l’échantillon
c.Méthode de sélection de l’échantillon
1.3.3.3. Le déroulement de l’enquête
1.3.3.4. Interview avec identification des personnes ressources
1.3.4. Traitement des données collectées
1.3.4.1. Phase préparatoire ou codification des données
1.3.4.2. Organisation du traitement des données
1.3.4.3. Analyse et exploitation des données
1.4. Démarches spécifiques à chaque hypothèse
1.4.1. Démarche de vérification de l’hypothèse H1
1.4.1.1 .Formule de classes d’insécurité alimentaire
1.4.1.2. Mode de calcul de catégorie AMAI
1.4.2. Démarche de vérification de l’hypothèse H2
1.4.2.1. Rappel sur le modèle logit
1.4.2.2. Spécification du modèle
1.4.3. Démarche de vérification de l’hypothèse H3
1.5. Limites de la méthodologie
1.6. Chronogramme
II. RESULTATS
2.1. Prévalence d’Accès des ménages à l’IA et Indicateur AMIA
2.1.1. Prévalence d’Accès des Ménages à l’IA
2.1.2. Répartition des ménages par score HFIAS
2.1.3. Répartition de l’IA selon le niveau d’instruction du chef de ménage
2.1.4. Répartition de l’IA suivant la taille du ménage
2.1.5. Répartition de l’IA selon la situation matrimoniale du chef de ménage
2.1.6. Distribution de l’IA suivant le sexe du chef de ménage
2.1.7. Répartition de l’IA suivant l’âge du chef du ménage
2.1.8. Répartition de l’IA suivant la source de revenu du chef de ménage
2.1.9. Répartition de l’IA suivant les dépenses alimentaires journalières
2.1.10. Répartition de l’IA suivant le revenu mensuel du chef de ménage
2.1.11. Les facteurs socio-économiques determinants la sécurité alimentaire des ménages
2.2. Caractéristiques socio-économiques des ménages
2.2.1. Répartition des ménages enquêtés selon la taille du ménage
2.2.2. Répartition des ménages enquêtés selon le niveau d’éducation du chef du ménage
2.2.3. Répartition des ménages selon le sexe du chef de ménages
2.2.4. Répartition des ménages selon la situation matrimoniale
2.2.6. Répartition des ménages selon l’âge du chef de ménage
2.2.7. Modélisation des dépenses de restauration des ménages
2.3. Les différents chocs subis par les ménages et les stratégies de résilience
2.3.1. Les différents chocs subis par les ménages
2.3.2. Stratégies de résilience adoptées par les ménages et ISS
2.3.2.1 Les stratégies de résilience développées et adoptées par les ménages
2.3.2.2 L’Indice Stratégique de Survie (ISS)
2.3.2.3. Distribution de l’ISS par catégorie AMIA
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1. Discussions
3.1.1. Prévalence de l’insécurité alimentaire
3.1.1.1. Taille du ménage
3.1.1.2. Niveau d’éducation du chef de ménage
3.1.1.3. Genre
3.1.1.4. Situation matrimoniale du ménage
3.1.1.5. Profession du chef de ménage
3.1.1.6. Age
3.1.1.7. Revenu
3.1.1.8. Dépenses de restauration journalière
3.1.1.9. Facteurs déterminants l’IA
3.1.2. Caractéristiques socio-économiques des ménages
3.1.3. Les chocs et les stratégies de résilience
3.1.3.1. Les chocs
3.1.3.2. Les stratégies de résilience des ménages
3.2. Recommandations
3.2.1. Améliorer la disponibilité et l’accessibilité alimentaire
3.2.1.1. Améliorer la disponibilité alimentaire
3.2.1.2. Améliorer l’accès aux aliments
3.2.2. Promouvoir l’éducation nationale
3.2.3. Agir sur certains chocs
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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