Pretopologie et reconnaissances des formes

Prรฉtopologie et Reconnaissance de Formesโ€ฆ
Ces deux mots peuvent paraรฎtre bien diffรฉrents, la reconnaissance automatique des formes fait aujourd’hui rรฉfรฉrence ร  de nombreuses applications issues du domaine des Sciences de l’ingรฉnieur, le tri automatique du courrier par exemple; la prรฉtopologie nous rappelle la topologie, le ยซย BOURBAKIย ยป et les Mathรฉmatiques que l’on considรจre comme trรจs abstraites. L’intrusion de la prรฉtopologie en reconnaissance des formes, dans les annรฉes 80, est surtout liรฉ ร  un souci de modรฉlisation permettant de donner un cadre de travail commun ร  des familles de problรจmes. Cette nรฉcessitรฉ de modรฉliser est implicite chez SIMON qui, dans l’introduction de son ouvrage [Simon-84], รฉcrit en 84: ยซย Le champ de la Reconnaissance des Formes est considรฉrable. Les publications scientifiques atteignent le millier par an. Le domaine semble dรฉsordonnรฉ, foisonnant. Les rรฉpรฉtitions sont nombreuses, souvent masquรฉes par des discours diffรฉrents montrant l’origine culturelle des diffรฉrents reconnaisseurs de formesย ยป.

On ne pourra pas nier que la prรฉtopologie, outil venant des mathรฉmatiques, ait รฉtรฉ introduite en Reconnaissance des Formes par des chercheurs ayant une base et un passรฉ mathรฉmatiques, mais on ne pourra pas nier non plus que, si l’on met ensemble les actes des congrรจs tenus en 98 avec les publications ร  caractรจre national et international parues cette mรชme annรฉe, les 1000 publications annuelles citรฉes par Simon sont trรจs largement dรฉpassรฉes. Deux raisons nous paraissent ยซย justifierย ยป cette permanente crรฉation ( re-crรฉation) de mรฉthodologies et d’algorithmes. La premiรจre des raisons est l’absence d’un cadre mรฉthodologique; c’est un sรฉrieux handicap puisque cela a pour consรฉquence le fait que l’on dรฉcouvre et redรฉcouvre la mรชme mรฉthode, le mรชme programmeโ€ฆet que seul le nom change! On peut s’interroger sur l’existence de ce cadreโ€ฆ et les chercheurs sont de plus en plus modestes lorsqu’ils รฉvoquent ce cadre commun. On a pensรฉ dans les annรฉes 50 qu’il existait une technique universelle pour construire un problรจme de Reconnaissance des Formes: les systรจmes auto-organisateurs et l’apprentissage automatique ร  base de perceptronโ€ฆ En rรฉalitรฉ, on le sait aujourdโ€™hui, il n’existe pas de programme capable de construire n’importe quel opรฉrateur rรฉsolvant n’importe quel problรจme de Reconnaissance des Formes. Dans ce contexte, nous faisons nรดtres les propos de Simon qui รฉcrit : ยซย Nous devons nous mettre ร  l’รฉcoute du problรจme posรฉ, et chercher les informations- la sรฉmantique – qui permettent de construire ces opรฉrateursย ยป. D’aprรจs nous ces informations se trouvent dans les propriรฉtรฉs:
– de l’espace de reprรฉsentation;
– de ( ou des ) espace(s) d’interprรฉtationย ยป, et nous croyons, ร  la suite de ceux qui nous ont prรฉcรฉdรฉ en ce qui concerne la prรฉtopologie, que certains outils provenant des mathรฉmatiques ( dont la prรฉtopologie!) sont nรฉcessaires pour formaliser les structures des espaces de reprรฉsentation.

La seconde raison concerne le domaine applicatif actuel de la reconnaissance automatique des formes ou, ce qui revient ร  la mรชme chose, son omniprรฉsence dans notre vie quotidienne; chaque jour de nouveaux services nous sont rendus grรขce ร  des ยซย machinesย ยป ร  reconnaรฎtre.

Nous pouvons rappeler que, dans un ouvrage rรฉcent intitulรฉ ยซย Les 100 technologies clรฉs pour l’industrie franรงaiseย ยป, deux de ces technologies sont de nature ยซย reconnaissanceย ยป; en effet on trouve, d’une part, la reconnaissance de formes (cela concerne l’รฉcrit et le contrรดle qualitรฉ ) et, dโ€™autre part, la reconnaissance de la parole. Les chercheurs doivent faire face ร  des problรจmes toujours nouveaux car la demande รฉvolue; nous citerons en premier lieu l’indexation mais nous ne pouvons pas ne pas citer les nouvelles demandes dans le domaine des documents รฉcrits. Il y a cinq ou dix ans on voulait reconnaรฎtre les caractรจres pour traiter les textes ยซย simplesย ยป qui pouvaient contribuer ร  l’amรฉlioration des services: tri du courrier, traitement des chรจques, des formulaires. Aujourd’hui on veut toujours reconnaรฎtre les caractรจres, mais on veut aussi reconnaรฎtre, ร  un autre niveau sรฉmantique, les structures (physiques, fonctionnelles, logiques) des documents afin d’รชtre capables de dรฉmatรฉrialiser les ouvrages existant, dans le cadre des bibliothรจques numรฉriques et/ou virtuelles.

Le souci de modรฉliser demeure plus que jamais lรฉgitime, devant cette tour de Babel qu’est devenu la reconnaissance de formes. Modรฉliser, mettre ร  jour des cadres mรฉthodologiques de rรฉfรฉrence, trouver des familles de mรฉthodes sont des actions qui sont toujours d’actualitรฉ mรชme si le rรชve du cadre unique n’existe plus. La prรฉtopologie a donc toujours sa place en reconnaissance de formes, cโ€™est le postulat que nous allons รฉclairer en faisant notamment le bilan des travaux faits depuis 15 ans dans ce domaine.

La Reconnaissance automatique de Formes (RF) est nรฉe ร  la fin des annรฉes 50; on associe souvent ses dรฉbuts ร  l’รฉlaboration du perceptron par ROSENBLATT [Rosenblatt-62]. Depuis, la discipline n’a pas cessรฉ d’รฉvoluer et les dรฉveloppements concomitants de l’instrumentation (notamment des capteurs) et des moyens informatiques ont aussi jouรฉ un rรดle important dans l’essor de la RF. Cette รฉvolution concerne aussi bien les domaines et les thรฉmatiques des applications que les mรฉthodes opรฉratoires proprement dites; hier on associait une mรฉthode de reconnaissance ร  un problรจme donnรฉ; aujourd’hui, pour un problรจme particulier, on a tendance ร  faire coopรฉrer plusieurs approches ou dรฉmarches (ou bien ร  dรฉfinir des stratรฉgies multi-agents).

Dans un problรจme de reconnaissance il y a un petit nombre de notions (les constantes fondamentales de la RF) qui apparaissent systรฉmatiquement; nous allons les retrouver dans le schรฉma suivant qui peut รชtre vu, aujourd’hui, comme une composante รฉlรฉmentaire de tout problรจme de reconnaissance .

L’ensemble O.
Il est impossible de faire des hypothรจses sur cet ensemble et sur une quelconque structure mathรฉmatique sous-jacente, la donnรฉe d’un problรจme particulier de reconnaissance de formes doit nous permettre de spรฉcifier les รฉlรฉments de O.

L’espace de reprรฉsentation R :
Cet espace permet de dรฉcrire ou de reprรฉsenter les objets de O, c’est une reprรฉsentation opรฉratoire de l’objet que l’on doit avoir, en d’autres termes, elle doit รชtre sous forme numรฉrisรฉe (ou facilement numรฉrisable) afin que l’ordinateur puisse la prendre en compte et la traiter.

Des prises de mesures rรฉalisรฉes grรขce ร  des capteurs physiques ou de simples descriptions permettront de reprรฉsenter chaque objet de O par une suite de descripteurs ou caractรฉristiques qui peuvent รชtre :
– des valeurs numรฉriques, des mesures, le niveau de gris pour le pixel,…
– des formes รฉlรฉmentaires (des critรจres de formes, des รฉlรฉments d’un alphabet, des primitives, …) qui sont elles-mรชmes facilement reprรฉsentables par une liste d’entitรฉs numรฉriques.

Un รฉlรฉment de R est donc un ensemble de caractรฉristiques pris dans un certain ordre; on l’appellera, selon le cas, chaรฎne ou vecteur de caractรฉristiques (bien que ce ne soit pas un vecteur au sens de la thรฉorie des espaces vectoriels mais seulement un n-uple !); le fait de pouvoir doter R de structures (des รฉlรฉments organisationnels) pourra faciliter la rรฉsolution du problรจme de reconnaissance, notamment en servant pour la construction de ฮพ.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
Chap. I : LE CONTEXTE DE NOTRE TRAVAIL
I La Reconnaissance de Formes
II La Prรฉtopologie
III La Prรฉtopologie ร  Lyon
IV Objectifs et plan du mรฉmoire
Chap. II : UNE VUE PRAGMATIQUE DE LA PRETOPOLOGIE
I L’adhรฉrence
II Comparaison et composition de prรฉtopologies
III Prรฉtopologie et relations binaires
IV Connexion et chemin prรฉtopologique
V Les fonctions structurantes
VI La germination prรฉtopologique
VII La continuitรฉ
Chap. III : PRETOPOLOGIE, CLASSIFICATION ET RECONNAISSANCE
I La Classification Automatique
II La Reconnaissance
Chap. IV : PRETOPOLOGIE, TRAITEMENT Dโ€™IMAGES ET PYRAMIDES
I La Prรฉtopologie en Traitement dโ€™Images
II Le traitement multi-รฉchelle des images ร  niveaux de gris
III Structure prรฉtopologique de type pyramidal
IV La prรฉtopologie dans les pyramides valuรฉes
CONCLUSION

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