Présentation socio-économique et milieu humain

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Présentation de la Commune Ampitana

Commençons par la présentation de la Commune Ampitana.

Monographie

L’étude a été menée dans la région de Haute Matsiatra, Commune d’Ampitana représentant des peuplements différents à savoir : le betsileo et le merina.

Relief et climatologie

La Commune d’Ampitana est constituée dans l’ensemble, de collines, dont l’altitude moyenne est de 600 mètres. Relevé vers la limite nord, le plateau s’abaisse vers l’Est et le Sud.
La Commune d’Ampitana est particulièrement caractérisée par un climat tropical humide avec 4 saisons : deux saisons de pluie et deux saisons sèches, ce qui naturellement les prédispose à deux cycles de culture. Le calendrier agricole vulgairement appliqué indique la date du début des semis du premier cycle cultural au 15 Mars et du second cycle cultural au 15 Août de chaque année. Ces dates correspondent au retour et à l’établissement effectif des pluies. Compte tenu des perturbations observées depuis une quinzaine d’années ces cycles varient d’année en année. La température moyenne se situe autour de 25 avec une pluviométrie oscillant entre 1500 mm à 2000 mm d’eau par an.

Végétation et hydrographie

La végétation caractéristique du climat tropical humide est la forêt dense.
Cette dernière recouvre l’ensemble de la région.
La Province du Centre connaît un régime hydrographique très dense. Nous y relevons la présence de trois grands fleuves et de nombreuses rivières.

Présentation socio-économique et milieu humain

Cette région regorge d’énormes potentialités dans les domaines agricoles, forestiers, fauniques et halieutiques. Dans le domaine agricole, la zone est favorable aux cultures vivrières (manioc, maïs, arachides, pomme de terre et autres), et aux cultures maraîchères (tomate, piment, et autres). L’élevage y est très pratiqué. Les activités halieutiques quant à elles sont pratiquées aux abords des fleuves la plupart du temps de manière artisanale. Les produits issus de ces activités étant destinés à la consommation familiale ou à une commercialisation locale. Ce vaste réseau routier mal entretenu, constitue un frein à la commercialisation des produits agricoles et à l’accès à l’information.
Dans la région, on compte au total 11 143 habitants* pour une superficie totale de 1441m². La population rurale est de majorité paysanne et environ 9 012 exercent l’activité agricole et élevage. Les groupes ethniques majoritaires de la région sont constitués essentiellement par : les betsileo 90% et les Merina 5%.

Terminologie

Nous allons définir les mots clés pour mieux cerner le sujet.

Organisation

Une organisation est une action collective de la société rurale, qui traduit la volonté des paysans de «prendre la parole » de répandre l’initiative et de se faire reconnaître comme des partenaires à part entière par les autres acteurs du développement. C’est un système d’activités coordonnées d’un groupe de personnes, travaillant en collaboration pour atteindre des fins communes sous une autorité qui apparaît comme une réponse structurée à l’action collective, un ensemble relativement contraignant pour les personnes et, simultanément, comme une construction dynamique collective favorisant l’accomplissement de projets communs.
De la synthèse de ce qui précède, une organisation apparaît donc comme un regroupement de personnes aux motivations communes et ayant des objectifs communs qui acceptent de collaborer sous la coordination d’une autorité afin d’atteindre un résultat ultime.

Organisation paysanne

Les organisations paysannes sont des systèmes sociaux créés par les individus, afin de satisfaire, grâce à des actions coordonnées, certains besoins et d’atteindre d’autres buts. C’est un groupement d’initiative locale à dimension villageoise ou inter villageois donc les modes d’émergence et d’organisation ainsi que les objectifs sont diversifiés. L’organisation paysanne c’est aussi une association, un groupement d’hommes et/ou de femmes, volontaires et motivés pour se mettre ensemble, ayant les mêmes intérêts à défendre et exerçant une même ou plusieurs activités de production, ou de services.
Une organisation paysanne est un groupement de population rurale et agricole, sous un statut plus ou moins formel, en vue de représenter les intérêts d’une communauté et de prendre en charge des fonctions dépassant les capacités de chacun des membres. Des organisations de nature et de statuts variés répondent alors à ces définitions :
– Organisations villageoises/territoriales;
– Organisations de femmes;
– Organisations de producteurs agricoles;
– Institutions de micro finances contrôlées par les organisations paysannes.

Pauvreté

La pauvreté peut être considérée comme une forme particulière d’inégalité, puisqu’elle est à la fois économique, sociologique, psychologique et par la même complexe. Le Programme des Nations Unies pour le Développement considère la pauvreté comme un « phénomène complexe qui désigne généralement une insuffisance de ressources, et une privatisation de possibilités de choix et d’opportunités qui offriraient aux individus des conditions de vies décentes ».
La pauvreté est une privation matérielle, l’insécurité alimentaire, la faible accessibilité aux services sociaux (la santé, l’éducation et la formation de base), à un emploi décent, à l’approvisionnement en eau potable, à la protection sociale, à la bonne information, au logement, au transport et la faible participation à la prise de décision. A Madagascar, le concept de pauvreté varie selon les régions. À l’Est du pays par exemple, les populations la perçoivent comme un état de dénuement qui empêche un individu ou une société de satisfaire ses besoins primaires ainsi ceux nécessaires au développement. Dans la région du Sud – Ouest, est pauvre tout individu ne pouvant se procurer le strict minimum : le logement, les vêtements, la nourriture et une femme. Alors que les populations du Littoral la perçoivent comme un manque ou une insuffisance de ressources matérielles et financières nécessaires pour subvenir aux besoins essentiels de l’individu ou de la famille (se nourrir, se loger, se soigner, envoyer les enfants à l’école). Les individus sont en état de pauvreté absolue quand ils ne peuvent plus se procurer des biens qui leur permettent de satisfaire les besoins essentiels tels que : l’alimentation, l’éducation, la santé le logement et l’habillement. Aussi sera considérée comme pauvre toute organisation de producteurs ou tout producteur qui :
– a un accès limité aux actifs physiques notamment les équipements, les infrastructures et les crédits ;
– souffre d’une insuffisance ou d’un manque de possibilité de choix et d’opportunités;
– a un accès limité aux ressources;
– a une absence de participation dans la prise de décision.
L’état de pauvreté a été opérationnalisé dans le cadre de notre étude à travers les indicateurs socio-économiques suivants :
– le niveau d’éducation;
– l’accès aux services (Encadrement, information, crédits, dons, subventions);
– le cadre de vie;
– le niveau de production;
– les revenus et leurs utilisations.

Stratégie

Une stratégie de producteurs agricoles est un ensemble d’actions visant à satisfaire des besoins et des objectifs économiques et sociaux par la pratique des activités agricoles mais aussi extra agricoles dans une perspective de pérennité et de développement en zone rurale, de l’unité de production familiale. Elle consiste à faire concourir des moyens hétérogènes et des actions dissemblables à la réalisation d’objectifs globaux, elle combine des actions variées pour atteindre un objectif global.
La stratégie consiste aussi à déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme d’une organisation puis à choisir les modes d’action et d’allocation des ressources qui permettront d’atteindre ces buts et objectifs. Donc, la stratégie détermine le niveau des moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs définis.
Nous avons pu voir dans ce chapitre le mode de fonctionnement du projet, et que la population de la Commune Ampitana est de majorité paysanne et que la Commune Ampitana est une zone favorable aux cultures vivrières et maraîchères. Nous avons pu également étudier un à un les mots clés pour bien cerner le sujet.

CLASSIFICATION ET TYPOLOGIE DES ORGANISATIONS ET LES DIFFERENTES ANALYSES THEORIQUES

Une classification a pour principal but de décrire. Classer revient donc à construire des catégories souvent à partir d’un nombre limité de critères parmi lesquels : l’origine, la taille, la composition, la fonction, la nature des activités, la nature des membres et la nature du produit agricole dominant dans la zone (filière).
Il est question également dans ce chapitre de présenter les différentes approches théoriques de l’action collective sur lesquelles s’appuie notre étude.

Classification et typologie

La classification permet de distinguer les organisations selon leur origine, leur fonction, la nature de leur membre et leur composition.

Classification selon leur origine

Organisation d’origine interne

Il est question dans ce chapitre de présenter les différentes approches théoriques de l’action collective sur lesquelles s’appuie notre étude. Par ailleurs, il présente aussi les approches analyses et les définitions de différents concepts.

Organisation d’origine externe

Contrairement au précédent mode de création, l’initiative d’une telle organisation provient d’une instance externe telle que l’Etat, l’autorité religieuse et les ONG. Par conséquent, cette dernière a une influence considérable sur l’organisation et son fonctionnement. Les objectifs et les activités de l’organisation ne sont que le reflet des aspirations de son initiateur.
Dans le type d’organisation créée de l’extérieur, on retrouve les anciennes coopératives, les comités de développement, les groupes et mouvement religieux, les associations initiées par l’élite extérieure, les ONG et les organismes intervenants (ANAE : protection de l’environnement, PSSA : agriculture, PSDR : financement de projets agricoles, SAHA BETSILEO : financement de projets agricoles, FIKRIFAMA : adduction d’eau, PMPS : santé). Ces organisations réalisent des œuvres à caractère économique et social.

Classification selon leur fonction

Organisation unifonctionnelle

Ces organisations sont constituées pour remplir une seule fonction. Les tontines financières à enchères et de crédit en milieu urbain appartiennent à cette catégorie. Leur principale activité se limite aux cotisations financières. En milieu rural, les banques de céréales sont considérées comme des associations à fonction unique. Toutefois, il importe de noter qu’il est rare de retrouver en milieu rural des organisations unifonctionnelles car du fait de la complexité de l’environnement, des organisations remplissent plus d’une fonction à leurs membres. La spécialisation d’une organisation de producteurs peut être une source de fragilité dans l’environnement instable du secteur rural.

Organisation plurifonctionnelle

Ces organisations sont caractéristiques des sociétés africaines. Selon les besoins des membres et de l’environnement, elles assurent plusieurs fonctions qui peuvent être économique, politique, sociale ou culturelle. Les membres y trouvent un cadre propice pour faire face à la complexité de leur environnement. En zone rurale, ces organisations plurifonctionnelles résultent des perpétuelles mutations du milieu. Ainsi, une organisation paysanne pourra remplir des fonctions telles que : la fonction de production (production vivrière, maraîchères et d’autres biens), la fonction de commercialisation, la fonction d’approvisionnement et la fonction de représentation.

Organisation à fonction dominante

A la fonction principale d’une organisation, peuvent se greffer d’autres fonctions qui généralement sont occasionnelles. Souvent ces fonctions concourent au renforcement des liens entre les membres du groupe. C’est le cas des organisations d’épargne, les comités villageois de santé ou de vigilance.

Classification selon la nature de leur membre

Il y a deux types de bénéficiaires : les membres et les non membres.
Les individus inscrits et remplissant les conditions d’adhésion exigées par une organisation sont considérés comme membres. Ils ont le droit et le devoir de participer à toutes les activités du groupe. Les non membres sont ceux qui n’ont contracté aucun engagement avec une organisation. Toutefois, ils peuvent être impliqués indirectement dans les activités de l’organisation, parce que résident dans un même cadre géographique que les membres. Cette classification fait distinguer deux types d’organisations : les organisations fermées et les organisations ouvertes. Dans le premier type d’organisation, les services offerts ne concernent que les membres, tandis que dans le second cas les services peuvent être offerts à la fois aux deux catégories de membres.

Classification selon leur composition

Deux cas de figures peuvent se présenter : soit l’organisation réunit une seule catégorie de personnes, soit elle réunit plus d’une catégorie de personnes. Dans le premier cas, les organisations ne concernent pas l’ensemble des membres de la communauté dans laquelle elles sont localisées. L’adhésion à ce type d’organisation devient sélective. C’est le cas des regroupements d’apiculteurs, de jeunes, de femmes ou de pisciculteurs. Dans le deuxième cas, l’adhésion se fait indifféremment des couches sociales. Elle est libre et volontaire.

Typologie

Une typologie rassemble trois groupes d’organisations paysannes : les organisations par filière le plus souvent centrées sur un produit agricole, les organisations généralistes qui ont une combinaison d’activités diverses et les organisations syndicales axées sur la fonction de représentation des intérêts des producteurs agricoles ou une catégorie de producteurs.
Ainsi, il existe plusieurs types d’organisations paysannes, celles dites formelles, légalisées et les informelles qui ne sont pas légalisées.

Les différentes analyses théoriques

Il est fondamental de connaitre le cadrage théorique par le biais de différentes approches pour comprendre les réalités pour ensuite avancer des solutions.

Approche Parsonienne

Parsons Talcott (1956)3 note au sein de la société moderne l’existence des structures formelles telles que les entreprises, les institutions scolaires et l’armée conçues en vue de la réalisation des fonctions précises: la production de biens, des services et la défense. Ces organisations sont des sous-systèmes du système social et entretiennent par conséquent des relations avec l’environnement au sein duquel elles évoluent. Parsons conclut qu’il y a interdépendance entre ces sous-systèmes constitués d’organisations et les autres sous-systèmes de la structure sociale.
Quatre fonctions communes à tous les systèmes sociaux ont ainsi été identifiées :
la fonction de production, d’adaptation, d’exécution et d’intégration.
La fonction de production permet à l’organisation de déterminer les orientations qui guideront les activités des membres.
La fonction d’adaptation mobilise les ressources nécessaires à l’accomplissement des buts à atteindre.
La fonction d’exécution concourt à la gestion des ressources matérielles et humaines nécessaires à la réalisation des buts.
La fonction d’intégration assure l’harmonie des éléments constitutifs de l’organisation. Pour Parsons, les organisations formelles ne se définissent qu’à partir des buts et des fonctions qu’elles fournissent au sein de la société. Mais, la seule analyse des buts et objectifs de ces organisations sans tenir compte de l’être humain, sont insuffisantes pour comprendre leur fonctionnement.

Approche de Michel Crozier

Crozier M.4 fait de l’organisation un mobile expérimental des difficultés et des problèmes de coopération que pose toute action collective. La théorie de l’action collective met en exergue la réalisation d’un objectif commun. Elle insiste sur les intérêts contradictoires des membres d’une organisation. Les individus qui acceptent d’adhérer à une organisation participent à la poursuite des objectifs de cette organisation tout en satisfaisant également leurs intérêts respectifs. Ainsi, tout examen d’une action collective devrait se fonder sur une logique collective et individuelle qui caractérise toute coopération. L’approche de Crozier M. apparaît ainsi comme une intermédiation de la première. Ainsi l’action d’un individu au sein d’une organisation apparaît comme une certaine autonomie de ce dernier, vu comme un acteur.

Approche stratégique

Celle-ci rend compte de la logique de fonctionnement de toute forme d’action collective et de coopération. Elle fait apparaître deux logiques dans l’action collective: la logique collective et la logique individuelle. Les individus d’une part orientent leurs comportements vers la réalisation d’un objectif commun et d’autre part, ils ont des intérêts respectifs qu’ils vont chercher à satisfaire par le jeu de plusieurs stratégies, lequel permettrait d’atteindre les objectifs fixés par les membres et de découvrir les intérêts individuels que ces membres retirent ou veulent tirer de leur adhésion à ces groupes et les moyens utilisés pour y parvenir.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I- DE AROPA AUX REFLEXIONS DE BASE
Chapitre I-PROJET AROPA, MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE AMPITANA ET TERMINOLOGIE
Section 1- Présentation générale du projet
VI- Contexte et généralité
VII- Objectifs du projet
II-1- Objectif général
II-2- Objectifs spécifiques
VIII- Résultats et impacts attendus
IX- Les groupes cibles
X- Les zones d’interventions du projet
Section 2- Présentation de la Commune Ampitana
V- Monographie
VI- Relief et climatologie
VII- Végétation et hydrographie
VIII- Présentation socio-économique et milieu humain
Section 3- Terminologie
VI- Organisation
VII- Organisation paysanne
VIII- Pauvreté
IX- Stratégie
Chapitre II- CLASSIFICATION ET TYPOLOGIE DES ORGANISATIONS ET LES DIFFERENTES ANALYSES THEORIQUES
Section 1- Classification et typologie
II- Classification selon leur origine
I-1- Organisation d’origine interne
I-2- Organisation d’origine externe
V- Classification selon leur fonction
II-1- Organisation unifonctionnelle
II-2- Organisation plurifonctionnelle
II-3- Organisation à fonction dominante
VI- Classification selon la nature de leur membre
VII- Classification selon leur composition
VIII- Typologie
Section 2- Les différentes analyses théoriques
V- Approche Parsonienne
VI- Approche de Michel Crozier
VII- Approche stratégique
VIII- Approche dynamique
PARTIE II- STRATEGIES PAYSANNES POUR LE DEVELOPPEMENT DES MENAGES
Chapitre III- DEROULEMENT DE LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE
Chapitre IV- Analyses des impacts socio-économiques du projet au niveau des OP
Section 1- Les impacts économiques
Section 2- Les impacts sociaux
PARTIE III- ECHANGES D’EXPERIENCES
Chapitre V- ACQUISITIONS PROFESSIONNELLES
Chapitre VI- RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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