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le Dhar de Néma
Les eaux de pluie constituent la seule ressource en eau de la région ; leur ruissellement à la surface du « Dhar » conduit à la formation de petites mares.
L’Aftout et le Guidimaka
Dans cette zone se situe le réseau hydrographique le plus dense de toute la Mauritanie.
En plus de l’excellente pluviométrie de cette pointe Sud (611 mm/an), caractéristique du climat soudanien, cette zone est en outre arrosée par les Gorgol et le Karakoro, drainés vers le fleuve Sénégal.
Cette partie de la Mauritanie fut la zone de salut de la majorité du cheptel mauritanien lors de la sécheresse de 1973 (Ly, 1976).
En dehors du problème de l’eau qui est primordial pour l’élevage dans les pays du Sahel, il en existe un autre non moins important c’est l’alimentation naturelle à partir du pâturage (figure 2) (Ould Soule, 2003).
VEGETATION DU SUD-EST
Elle est caractérisée par la présence d’espèces végétales sahéliennes et soudaniennes inconnues pour la plupart du reste du pays. Les documents de LANDSAT qui font suite à la carte USAID de l’Afrique de l’Ouest estiment les superficies à :
1.115.000 ha de formations naturelles arbustives ;
65.000 ha de formations naturelles arborées mixtes ;
5.000 ha de formations naturelles de denses.
Après avoir étudié la situation géographique du sud-est de la Mauritanie, il convient d’étudier la situation de l’élevage mauritanien. Cette situation concerne surtout les avantages et inconvénients de l’élevage mais aussi les différentes espèces et races élevées et leurs effectifs du cheptel mauritanien.
Elevage et cheptel
Situation actuelle de l’élevage
Avantages
Selon Ould Souei (2005), le secteur rural reste à dominante pastorale. En effet, avec une contribution de 14,3 % au PIB, l’élevage représente 80 % des apports dans le secteur rural.
Il y a encore deux décennies, les éleveurs pratiquaient un élevage extensif, mais les sécheresses successives ont eu comme conséquence une sédentarisation massive résultant d’un exode rural important ayant déstructuré l’essentiel des anciens systèmes de production (Ould Souei, 2005).
Les actions réalisées au cours des dernières années et qui ont essentiellement concerné la santé animale, l’hydraulique pastorale et la protection des pâturages, ont permis :
le renforcement des services de l’Elevage (création de la Direction de l’Elevage), des infrastructures sanitaires et d’hydraulique pastorale ;
l’organisation des éleveurs en entités socioprofessionnelles (associations, coopératives pastorales) ;
la promotion du secteur privé ;
l’adoption du principe de la vente libre des médicaments vétérinaires et des suppléments alimentaires ;
l’amorce d’une meilleure gestion des pâturages et d’un développement de la production fourragère (Ould Souei, 2005).
Malgré les insuffisances, les appuis au secteur de l’élevage développés au cours de ces dernières années, ont permis de faire des avancées dans les domaines suivants:
la lutte contre les grandes maladies;
l’organisation sociale;
l’émergence d’un secteur privé de santé animale (vétérinaires et auxiliaires vétérinaires) ;
l’amélioration de l’environnement juridique et réglementaire (adoption du code pastoral + décrets d’application et du code de l’Elevage) (Ould Souei, 2005).
Aussi, la contribution actuelle de l’élevage à la lutte contre la pauvreté a été estimée à travers:
o Sa contribution à la croissance de l’économie nationale et au budget de l’Etat
La contribution du secteur de l’élevage à la croissance de l’économie nationale est importante. Sa contribution à la formation du PIB national est ainsi évaluée à 14,3% avec 80 % de la valeur ajoutée du secteur rural. Par ailleurs, selon les estimations effectuées au cours de l’étude FAO/BM/DEA, la contribution officielle du secteur de l’élevage à la valeur ajoutée nationale apparaît sous-estimée. Selon la modélisation établie par cette étude, elle a été ainsi estimée, pour l’année 2000, aux alentours de 117 milliards de F Cfa, chiffre nettement supérieur aux 47 milliards de F Cfa estimés par la comptabilité nationale pour 1998 (Ould Souei, 2005).
En complément de sa contribution importante à la formation de la valeur ajoutée nationale, le secteur de l’élevage apparaît également comme étant largement «redistributeur». La valeur ajoutée générée bénéficie à une grande partie de la population. Les revenus des producteurs représenteraient ainsi près de 80% de la valeur ajoutée du secteur au stade producteur et les activités rémunératrices en amont ou en aval de la production génèreraient quant à elles, 12% de la valeur ajoutée du secteur (Ould Souei, 2005).
Le secteur de l’élevage est également pourvoyeur d’emplois (dont les salaires représentent environ 20 % de la valeur ajoutée stade producteur) (Ould Souei, 2005) qui, malgré leur côté peu rémunérateur, bénéficient aux pauvres et tout en contribuant à limiter l’exode rural:
les bergers, largement recrutés parmi les éleveurs ayant perdu leur cheptel ou auprès de ceux qui ne disposent que d’un petit nombre d’animaux pour assurer leur survie;
les puiseurs d’eau;
les artisans du cuir, (activité pratiquée par les ménages pauvres et, en particulier, les femmes);
les emplois liés au transport urbain par charrette asine; etc.
o Sa contribution à la sécurité alimentaire des ménages
L’analyse des systèmes d’élevage met en évidence le rôle majeur joué par ce secteur au niveau de la sécurité alimentaire des ménages, en particulier à travers l’autoconsommation des produits dont l’importance est très souvent sous-estimée. L’autoconsommation concernerait ainsi près de 72 % de la production annuelle laitière nationale et 15 % de la production annuelle totale de viande. L’autoconsommation de lait constitue pour la plus grande majorité des ménages le mode de valorisation le plus largement pratiqué de ce produit. Elle joue un rôle déterminant dans l’alimentation de l’ensemble des membres du ménage et notamment des enfants (Ould Souei, 2005).
Enfin, outre les aspects quantitatifs, les produits de l’élevage apportent, sur le plan qualitatif, une part essentielle des besoins alimentaires. Ils couvriraient ainsi 24% des besoins de la population en énergie, 47% des besoins en protéines et 84% des besoins en lipides (Ould Souei, 2005).
L’état sanitaire est satisfaisant, et fait l’objet de suivi constant par le Réseau Mauritanien d’Epidémiosurveillance des Maladies Animales (REMEMA), qui est l’un des plus performants de la sous-région (1er réseau sur 32 en Afrique de l’Ouest et du Centre en 2003) (Ministère développement rural et de l’environnement, 2004).
L’alimentation du cheptel est assurée essentiellement par les pâturages naturels (herbacés et ligneux), dont la production dans la zone sylvo-pastorale (6,3 milliards d’unités fourragères) est réduite et ne correspond qu’aux besoins de 2,5 millions d’Unité Bétail Tropical (UBT) (Ould Souei, 2005).
L’abreuvement du cheptel s’effectue à partir des eaux de surface (rares, en dehors du fleuve et de ses affluents) et des puits pastoraux. Les réserves souterraines sont limitées et inégalement réparties. L’essentiel des efforts du Gouvernement a été concentré à la recherche et aux activités d’équipement et de maintenance (plusieurs infrastructures ayant été réalisées pour répondre aux besoins urgents résultant des sécheresses successives) au détriment des autres tâches fondamentales de programmation, de maîtrise des ouvrages, de gestion des ressources hydriques et de planification sectorielle (Ould Souei, 2005).
La Mauritanie est autosuffisante en viandes rouges ; une partie de la viande produite est même exportée sous forme d’animaux sur pied au Maroc (les dromadaires) et en Afrique de l’Ouest (les bovins et les petits ruminants). La production laitière, bien que théoriquement excédentaire, est saisonnière. Le développement de cette filière au cours de ces dernières années a contribué à la diminution des quantités de lait et de produits laitiers importés (Ould Souei, 2005).
Inconvénients
L’élevage mauritanien est soumis à de nombreuses contraintes qui limitent son développement et qui rendent moins compétitifs les produits dérivés de l’élevage sur les marchés extérieurs (Ould Souei, 2005).
Malgré son mode extensif, l’élevage demeure handicapé par les contraintes d’ordre alimentaire et hydrique. Les ressources fourragères sont déterminées par la pluviométrie qui est aléatoire. Les pâturages herbacés sont à cycle végétatif court (2-3 mois). Le nomadisme et la transhumance éloignent souvent les troupeaux des points de vente et créent ainsi des ruptures saisonnières.
Les contraintes liées à l’espèce et à la race concernent essentiellement les capacités intrinsèques de production des espèces existantes. Les causes de cette faible productivité sont dues, entre autres, à une faible fécondité, un long intervalle entre les mises bas, une faiblesse des poids moyens des carcasses (Bovins = 150 kg, Camelins = 180 kg, Petits Ruminants = 15 kg).
Les exigences sanitaires rendent le bétail moins compétitif sur les marchés européens et maghrébins (Ould Souei, 2005).
Systèmes d’élevage
Il existe deux secteurs, l’un traditionnel et l’autre dit moderne :
Système traditionnel
Il existe 3 modes d’élevage dans le système d’élevage traditionnel mauritanien :
Elevage nomade
C’est un ensemble de déplacements irréguliers anarchiques entrepris par un groupe de pasteurs d’effectifs variables dans des directions imprévisibles. Dans ce mouvement migratoire, les familles et les campements suivent le troupeau. L’élevage nomade est pratiqué par les maures, éleveurs par excellence de dromadaires et du petit bétail et les peulhs (Ministère développement rural et de l’environnement, 2002).
Elevage transhumant
L’élevage en Mauritanie est de type transhumant. L’exploitation des pâturages et des points d’eau, qui se faisait suivant l’axe nord-sud, s’est faite d’ouest en est pendant une courte période allant de 1982 à 1986, à cause du déficit pluviométrique. La transhumance est guidée par le souci d’une utilisation plus efficace, plus rationnelle des pâturages et des points d’eau (Ministère développement rural et de l’environnement, 2002).
Elevage sédentaire
L’élevage extensif est pratiqué par une grande partie de la population Mauritanienne. Il est lié à la sécheresse. Chez les maures vivants dans le désert et la steppe sahélienne, la sécheresse a entraîné des migrations vers des zones plus hospitalières. Ce déplacement a entraîné deux situations : la première qui est la plus courante est l’installation sur des pâturages de saison sèche combinée à la pratique de l’agriculture de décrue. La deuxième est la fixation sur des pâturages de saison de pluies associée à la culture pluviale. Les toucouleurs, quant à eux, sont des agriculteurs sédentaires qui engagent des bergers pour la conduite de leurs troupeaux suivant un mode communautaire. Leurs animaux n’effectuent pas de grande migration.
Les peuhls, installés le long du fleuve Sénégal s’adonnent à l’agriculture et à l’élevage des bovins (Ministère développement rural et de l’environnement, 2002).
Système moderne
Ce secteur moderne est surtout pratiqué par les citadins. C’est un secteur peu développé (Ould Soule, 2003). On note :
Les systèmes extensifs urbains : c’est un système sédentaire urbain, ces systèmes correspondent aux ovins, caprins, dromadaires et bovins des villes ;
Les systèmes semi-intensifs : ces systèmes comprennent : système périurbain semi-intensif laitier camelin associé à un troupeau transhumant ;
système périurbain semi-intensif laitier bovin associé à un troupeau transhumant.
Les systèmes intensifs :
système avicole intensif poulets de chairs et poules pondeuses ; système bovin intensif : embouche et laitier.
Cheptel de la Mauritanie
Importance numérique
D’après la figure 3, en dépit de nombreuses contraintes liées notamment à la santé animale, à l’abreuvement, au climat, à l’alimentation, l’élevage fournit un important cheptel estimé en 2008 à : 1.658.808 bovins, 18.614.313 petits ruminants, 1.333.052 camelins (Tableau I) (Ministère de l’élevage, 2008).
Les petits ruminants et les camelins avaient beaucoup moins souffert de la sécheresse que les bovins. Actuellement, les troupeaux se sont reconstitués et leurs effectifs sont supérieurs à ceux d’avant les cycles de sécheresses qui ont commencé en 1968. L’augmentation récente de ces effectifs serait liée à la bonne pluviométrie que le pays a connue et une amélioration de la couverture sanitaire. D’après des estimations très récentes du ministère de l’élevage, ces effectifs sont encore plus importants (Vounba, 2010).
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I: PRESENTATION PHYSIQUE DE LA REGION SUD-EST DE LA MAURITANIE
I.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET LIMITES
I.2. CLIMAT DU SUD-EST
I.2.1. Climat sahélo-soudanien
I.2.2. Climat soudanien
I.3. RELIEF DU SUD-EST
I.4. HYDROLOGIE DU SUD-EST
I.4.1. Dhar de Néma
I.4.2. Aftout et le Guidimaka
I.5. VEGETATION DU SUD-EST
CHAPITRE II : ELEVAGE ET CHEPTEL DE LA MAURITANIE
II.1. SITUATION ACTUELLE DE L’ELEVAGE
II.1.1. Avantages
II.1.2. Inconvénients
II.2. METHODES D’ELEVAGE
II.2.1. Secteur traditionnel
II.2.1.1. Elevage nomade
II.2.1.2. Elevage transhumant
II.2.1.3. Elevage sédentaire
II.2.2. Secteur moderne
II.3. CHEPTEL
II.3.1. Importance numérique
II.3.2. Composition du cheptel
II.3.2.1. Bovins
II.3.2.2. Ovins
II.3.2.3. Caprins
II.3.2.4. Dromadaires, Equins et Asins
CHAPITRE III : LES TIQUES
III.1. GENERALITES SUR LES TIQUES
III.1.1. Morphologie générale des tiques
III.1.1.1. Morphologie des Ixodoides
III.1.1.2. Morphologie des Argasoides
III.1.2. Anatomie des Ixodoides et des Argasoides
III.1.3. Biologie des tiques
III.1.3.1. Cycle évolutif des Ixodoides
III.1.3.2. Cycle évolutif des Argasoides
III.1.3.3. Les types évolutifs
III.1.4. Prélèvements et conservation des tiques
III.1.4.1. Prélèvements des tiques
III.1.4.2. Conservation des tiques
III.2. MALADIES DUES AUX TIQUES
III.2.1. ROLE PATHOGENE DIRECT DES TIQUES
III.2.1.1 Action mécanique irritative
III.2.1.2. Action spoliatrice
III.2.1.3. Rôle pathogène direct toxique : toxicoses à tiques
III.2.1.3.1. Paralysie ascendante à tiques
III.2.1.3.2. Eczéma à tiques
III.2.1.3.3. Toxicoses à tiques
III.2.2. ROLE PATHOGENE INDIRECT DES TIQUES
III.2.2.1. Babésioses
III.2.2.2. Theilérioses
III.2.2.3. Anaplasmoses
III.2.2.4. Cowdriose des ruminants
III.2.2.5. Ehrlichioses
III.3. LUTTE CONTRE LES TIQUES
III.3.1. Objectifs de la lutte
III.3.2. Méthodes de la lutte
III.3.2.1. Lutte écologique : modification du micro-habitat
III.3.2.1.1. Méthodes agronomiques
III.3.2.1.2. Brûlage périodique de la végétation
III.3.2.1.3. Retrait des hôtes domestiques et la rotation des pâturages
III.3.2.1.4. Suppression des hôtes sauvages
III.3.2.2. Lutte biologique
III.3.2.2.1. Hyperparasites des tiques
III.3.2.2.2. Prédateurs des tiques
III.3.2.3. Méthode génétique
III.3.2.4. Résistance spontanée ou acquise
III.3.2.5. Actions sur l’hôte
III.3.2.5.1. Dans les élevages traditionnels
III.3.2.5.2. Dans les élevages modernes
III.3.3. Acaricides
III.3.3.1. Organochlorés
III.3.3.2. Organophosphorés
III.3.3.3. Carbamates
III.3.3.4. Amidines
III.3.3.5. Pyréthrinoïdes
III.3.3.6. Avermectines
PARTIE II : IDENTIFICATION DES TIQUES DANS LE SUD-EST DE LA MAURITANIE
CHAPITRE IV : MATERIEL ET METHODES
IV.1. MATERIEL
IV.1.1. Zone d’étude
IV.1.2. Période d’étude
IV.1.3. Matériel animal
IV.1.4. Matériel de prélèvement et de conservation
IV.1.5. Matériel d’identification
IV.2. METHODES
IV.2.1. Sur le terrain
IV.2.1.1. Manipulation et récolte des tiques
IV.2.1.2. Conservation des tiques
IV.2.2. Comptage des tiques au laboratoire au laboratoire de l’EISMV
IV.2.3. Identification des tiques au laboratoire de l’EISMV
IV.2.4. Traitement des données
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSION
V.1. RESULTATS
V.1.1. Fréquence et Nombres des tiques dans les troupeaux
V.1.1.1. Fréquence
V.1.1.2. Nombres des tiques des troupeaux
V.1.1.2.1. Nombre relatif des genres et espèces de tiques récoltés dans les différents troupeaux
V.1.1.2.2. Nombres des tiques en fonction des espèces animales
V.1.1.2.3. Nombres des tiques selon le sexe des animaux
V.1.1.2.4. Nombres des tiques selon les classes d’âge des animaux
V.1.1.2.5. Localisations préférentielles des tiques sur animaux
V.1.1.2.6. Nombre des tiques en fonction de leur stase et de leur sexe
V.1.1.2.7. Nombres de tiques en fonction du déparasitage du troupeau
V.1.1.2.8. Nombres de tiques selon les races animales
V.1.1.2.9. Nombres des tiques selon la couleur de la robe de l’animal
V.2. DISCUSSION
V.2.1. Principaux genres de tiques identifiés
V.2.2. Effectif relatif des espèces de tiques récoltées
V.2.3. Effectif des tiques en fonction de leur stase et de leur sexe
V.2.4. Effectif des tiques en fonction du déparasitage du troupeau
V.2.5. Localisations préférentielles des tiques sur les animaux
CHAPITRE VI : RECOMMANDATIONS
VI.1. RECOMMANDATIONS EN DIRECTION DES AUTORITES SANITAIRES ET VETERINAIRES
VI.2. PERSPECTIVES DE RECHERCHE
VI.3. RECOMMANDATIONS AUX ELEVEURS ET A LA POPULATION
VI.4. RECOMMANDATIONS DE LUTTE
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIE
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