Presentation generale du peuplier

 Présentation générale du peuplier

Biologie du peuplier

Taxonomie et chorologie
Les peupliers, genre Populus, appartiennent à la famille des Salicacées, qui fait partie de l’ordre des Salicales du groupe des Amentiflores. Ce groupe se range dans la sous classe des Monochlamidae, classe des Dicotylidonae, sous division des Angiospermae, et division des Phanerogamae (Gaussen et al., 1982). Le genre Populus renferme 39 espèces (Chardenon, 1980) groupées en 6 sections dont la répartition et l’intérêt économique sont inégaux.

Section Turanga
Cette section ne comprend qu’une seule espèce, Populus euphratica. Son aire est très vaste, de la méditerranée occidentale au centre de l’Asie : Espagne (mais il n’y serait pas spontané), Afrique du Nord, Egypte, Syrie, Irak, Iran, Turquie, Sud de la Sibérie centrale, Pakistan, Afghanistan, Mongolie, Chine, plus un îlot au sud de l’équateur, en Afrique orientale (FAO, 1980). Cette espèce n’a qu’une faible importance économique, son bois est souvent utilisé comme combustible (Barnéoud et al, 1983).

Section Leuce
Les praticiens et les botanistes distinguent deux sous sections, les trembles (Trepidae) et les peupliers blancs proprement dits (Albidae).

Sous section Trepidae
Les trembles sont des espèces montagnardes et boréales. Trois espèces principales sont reconnues, Populus tremula, Populus tremuloides et Populus grandidentata. P. tremula occupe une aire immense qui couvre la plus grande partie de l’Europe, l’Asie occidentale et le nord de l’Afrique. P. tremuloides s’étend sur une aire qui couvre une grande partie de l’Amérique du Nord à l’exception des plaines centrales et du Sud Est. P. grandidentata a une aire beaucoup plus restreinte qui s’inscrit dans la partie Nord-Est de celle de P. tremuloides et englobe la région des Grands Lacs, la vallée du St-Laurent et la zone comprise entre celle ci et la côte.

Sous section Albidae
La majorité des botanistes englobent tous les peupliers blancs dans la grande espèce Populus alba. Ces peupliers, généralement originaires de régions chaudes et sèches, sont liés à la présence de l’eau bien qu’ils puissent être plantés hors de ces stations. De nombreuses formes de peupliers blancs existent. Ils sont classés en deux groupes distincts, un groupe centreoriental et un groupe occidental.
• Peupliers blancs du groupe centre-oriental : très largement répandus à l’état spontané en Europe centrale et méridionale ainsi qu’en Asie occidentale, des peupliers de ce groupe sont cultivés pour l’ornement dans le monde entier ; certains font l’objet d’une culture dont l’importance économique est grande au Proche-Orient.
• Peupliers blancs du groupe occidental : ils ont une aire de répartition limitée au bassin occidental de la Méditerranée (Sardaigne, Espagne, Maroc et Algérie).

Section Aigeiros
L’aire des peupliers de cette section est limitée au Nord par le 60e parallèle. Il n’en existe pas en Asie Orientale. Deux espèces principales sont reconnues, l’une eurasiatique Populus nigra, l’autre nord-américaine Populus deltoïdes.
• Populus nigra : appelé peuplier noir, son aire comprend la partie eurasiatique de celle de la section, il est abondant en particulier au Moyen-Orient. En France les peupliers noirs sont très variés, se multiplient spontanément, en particulier sur le Rhône la Garonne, la Loire et leurs affluents.
• Populus deltoïdes : son aire très vaste s’étend de l’Atlantique aux grandes plaines et de la région des grands lacs au golfe du Mexique.

Section Tacamahaca
Cette section groupant tous les peupliers baumiers est représentée en Amérique du Nord, où elle constitue des peuplements naturels, et en Asie où leur aire est fort étendue depuis l’Est de la Turquie jusqu’en Extrême-Orient. Les espèces américaines les plus répandues sont : Populus trichocarpa et Populus tacamahaca qui jouent un rôle économique indiscutable aux Etats-Unis. Celui de Populus candicans et P. angustifolia est plus restreint.

Section Leucoïdes
Regroupe toutes les espèces de l’Extrême-Orient, à l’exception d’une espèce américaine P. heterophylla. Cette section est très mal connue et semble n’avoir aucune importance économique.

Section Abaso
Elle n’est représentée que par une essence fossile Populus mexicana, qui a été identifiée en Amérique du Nord (Mertens et al., 2003).

Description botanique 

La tige peut être rectiligne verticale ou légèrement inclinée, peut être flexueuse et dans ce cas présenter un seul arc de grand rayon ou au contraire plusieurs courbures successives (Chardenon, 1982). Dans la plus part des cas ces fluctuations sont dues au fait que le peuplier est très sensible au phototropisme (Barnéoud et al., 1983).

Lorsqu’elles sont situées à l’extrémité supérieure du peuplier, les branches sont vigoureuses et à élongation rapide. Plus bas elles sont en générale plus fines, moins rectilignes, leur croissance est lente et limitée (Dupré, 2004). La section des rameaux vigoureux est selon les espèces et cultivars, ronde, ailée ou cannelée. Les faibles branches ont toujours une section circulaire ou légèrement anguleuse (Chardenon, 1982). L’écorce varie considérablement d’un cultivar à l’autre et selon les milieux. La forme des lenticelles est en général ovoïde plus au moins élargie avec quelques fois un aspect de parenthèses. Dans la partie inférieure du tronc les lenticelles sont plus larges suite à la croissance en diamètre. Chez certains cultivars on rencontre des formations punctiformes ou ressemblant à des tirets verticaux, elles donnent à l’écorce une couleur blanchâtre (Barnéoud et al., 1979).

Le développement des racines des peupliers dépend essentiellement de la nature du sol et de la profondeur de la nappe d’eau. Dans les sols limoneux des plateaux, la plus grande part des racines se trouve entre 20 à 40 cm de profondeur. Dans un sol profond les divers peupliers disposent leurs racines sur plusieurs étages. Dans un terrain où la nappe d’eau est loin de la surface du sol (2 m et plus), il se forme alors deux types de racines horizontales et verticales (Gama et Dumas, 1995). La feuille est caduque, simple est longuement pétiolée avec des marges souvent dentées. Sa forme est très variable, elle peut être ovoïde étroite ou lancéolée, ovoïde large, orbiculaire, deltoïde losangique, cordiforme. La longueur totale de la feuille peut aller de 5 à 35cm, sa largeur de 3 à 30 cm, la longueur du pétiole de quelques millimètres à 15 cm (Gaussen et al., 1982). L’observation des feuilles est le meilleur outil pour la distinction entre les différents cultivars et clones. Les critères les plus étudiés sont la largeur et la section du pétiole, la base et les joues du limbe, la nervation, les stomates et la date d’apparition et de chute (Chardenon, 1982).

Organes floraux: les salicacées sont normalement dioïques, les fleurs mâles et les fleurs femelles sont portées par des arbres différents. Les fleurs sont groupées en chatons. Les chatons mâles sont rouges plus au moins foncés et pendants. La fleur est constituée d’un disque où sont insérées des étamines en nombre variable suivant les espèces. La pollinisation est anémophile. Les chatons femelles sont le plus souvent vert clair ou vert blanchâtre, la forme du réceptacle est la même que chez la fleur mâle. Les stigmates sont globuleux en forme d’aile (Barnéoud et al., 1983). La date d’apparition des fleurs est un caractère distinctif des clones. Il s’agit toujours de dates relatives (Legionnet et al., 1997). Les fruits: le fruit est une capsule loculicide qui dérive de deux carpelles ouverts soudés par leur bord et contenant de nombreuses graines poilues (Barnéoud et al., 1983). Le nombre des valves par les quelles s’ouvrent les fruits a une valeur de classification. Il peut y avoir 2, 3 ou 4 valves. les capsules sont à 2 et 3 valves ou bien à 3 et 4 ou encore, à 2, 3 et 4 (Chardenon, 1982) .

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Table des matières

INTRODUCTION
1. PRESENTATION GENERALE DU PEUPLIER
1.1. Biologie du peuplier
1.1.1. Taxonomie et chorologie
1.1.1.1. Section Turanga
1.1.1.2. Section Leuce
1.1.1.3. Section Aigeiros
1.1.1.4. Section Tacamahaca
1.1.1.5. Section Leucoïdes
1.1.1.6. Section Abaso
1.1.2. Description botanique
1.1.3. Ecologie
1.1.4. Le peuplier et la génétique
1.1.5. La populiculture en France
1.2. La qualité du bois de peuplier
1.2.1. Aspect macroscopique
1.2.2. Aspect microscopique
1.2.3. Propriétés physiques
1.1.1.1. Densité
1.1.1.2. Humidité
1.1.1.3. Rétractibilité
1.2.4. Propriétés chimiques
1.2.5. Propriétés mécaniques
1.1.1.4. Classement des bois
1.2.6. Durabilité
1.2.7. Les singularités
1.2.7.1. Les anomalies de forme
1.2.7.2. Le faux-cœur
1.2.7.3. Le bois de tension
1.2.7.4. Le bois juvénile
2. VALORISATION INDUSTRIELLE DU BOIS DE PEUPLIER
2.1. Transformation par sciage
2.2. Transformation par déchiquetage
2.2.1. Pâte à papier
2.2.2. Panneaux
2.3. Transformation par déroulage
2.3.1 . Géométrie du déroulage
2.3.2 . Qualité des placages
2.3.2.1. Critères de qualité
2.3.2.1.1. Variations d’épaisseur
2.3.2.1.2. Rugosité
2.3.2.1.3. Fissuration cyclique
2.3.2.1.4. Tuilage
2.3.2.1.5. Couleur
2.3.2.2. Facteurs d’influence du procédé
2.3.2.2.1. Température d’étuvage
2.3.2.2.2. Type et réglage de la barre de pression
2.3.2.2.3. Réglage de l’angle de dépouille de l’outil
2.3.2.2.4. Passe d’usinage
2.3.2.2.5. Vitesse de déroulage
2.3.2.3. Facteurs d’influence du bois
2.3.2.3.1. Les défauts de forme
2.3.2.3.2. La densité
2.3.2.3.3. La nodosité
2.3.2.3.4. Le bois de tension
2.3.2.3.5. Le faux-cœur
2.3.2.3.6. Le Bois juvénile
2.3.3 . Les produits du déroulage
2.3.3.1. Les emballages légers
2.3.3.2. Les contreplaqués
2.3.3.2.1. Les usages
2.3.3.2.2. Caractéristiques mécaniques
2.3.3.3. Les Laminated Veneer Lumber
2.3.3.3.1. Les usages
2.3.3.3.2. Caractéristiques mécaniques
3. MATERIELS ET METHODES
CONCLUSION 

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