Soutenance mémoire
Présentation générale de la Communauté Territoriale Sud Luberon
Cotelub (ou Communauté Territoriale sud Luberon) est une communauté de communes située au cœur de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans le département du Vaucluse, entre le Luberon et le Verdon (Fig1). Elle a été créée en 2000, sous l’appellation Communauté de Communes Luberon Durance (CCLD) et a pris son appellation actuelle en 2013. Actuellement elle regroupe plus de 18 000 habitants dans les 14 communes suivantes, sur une surface de près de 310 km2 :
– Ansouis
– La Bastide des Jourdans
– La Bastidonne
– Beaumont de Pertuis
– Cabrière d’Aigues
– Grambois
– Mirabeau
– La Motte d’Aigues
– Peypin d’Aigues
– Sannes
– Saint Martin de la Brasque
– La Tour d’Aigues
– Villelaure
– Vitrolles en Luberon
Le siège de Cotelub se trouve sur la commune de la Tour d’Aigues, dans le «bâtiment communautaire » (d’une superficie totale de 860 m2 ) qui accueille également une pépinière d’entreprise, un pole de télé-activité et un espace de travail partagé. Les compétences de Cotelub sont multiples et vont du développement de l’activité économique à l’amélioration du cadre de vie, la mise en place de nouveaux services, l’aménagement de l’espace communautaire, le soutien à l’agriculture, l’élimination et la valorisation des déchets, le développement social, culturel, sportif et de loisirs des jeunes, le tourisme, ainsi que la gestion des transports en commun et alternatifs.
Les données démographiques et sociales
Un territoire en perpétuelle croissance démographique
La région PACA est la troisième région française la plus peuplée, après la région Ile de France et Rhône-Alpes. Elle comptait 4 964 859 habitants en 2014 (INSEE), soit 7,5% de la population Française (DOM-TOM inclus). Situé au sein de cette région attractive, le territoire de la communauté de commune ne cesse d’attirer de nouveaux habitants chaque année. Ainsi, la densité moyenne en 2011 atteint presque 60 habitants/km² (Fig2).
L’augmentation du nombre de ménages sur le territoire de la communauté de communes (CC) implique des modifications économiques, environnementales, urbaines, sociales etc. Notamment, l’aménagement de divers modes de transport est une mission sur le long terme, il est donc important de prendre en compte l’arrivée de ces nouveaux habitants, mais également l’hypothèse que le territoire intercommunal continue de subir une forte croissance démographique, impliquant une demande croissante en terme de transports.
Une population vieillissante
Actuellement, 24,2% de la population de CoteLub a plus de 60 ans (et respectivement, 24,6% de la population de la région PACA) (INSEE). La région assiste globalement à un léger vieillissement de sa population. Il est prévu que 30 % de la population de la région PACA ait plus de 60 ans en 2030 (Doc interne Cotelub, Projet territoire). Les phénomènes intimement liés d’allongement de la vie et de vieillissement de la population française, conséquences de la forte période de natalité d’après-guerre appelé «baby-boom», nous amènent aujourd’hui à nous questionner sur les évolutions de la mobilité de nos aînés et les nouveaux moyens ou services à mettre en œuvre, afin de répondre à leurs besoins mais également participer au maintien de leur qualité de vie (BENLAHRECH Nathalie).
Une population active
L’étude de la population par type d’activité, nous montre que la communauté de communes est un territoire avec une population majoritairement active. En 2011, 73,6% de la population âgée de 15 à 64 ans était active, les 26,4% autres correspondant à des élèves, étudiants et stagiaires, à des retraités (ou préretraités) et à d’autres inactifs (8,7%). Le taux de chômage était de 7,8%, ce qui est en deçà du taux de chômage français, égal à 9,4% (INSEE).
Lieu de résidence et lieu de travail distincts
En 2011, il y avait 7475 travailleurs sur le territoire de la communauté de commune dont seulement 23,2% travaillent dans leur commune de résidence (INSEE). Plus des 3/4 de la population active a donc besoin de se déplacer pour se rendre sur son lieu d’activité. Ces déplacements peuvent être plus ou moins longs : 35,9% travaillent dans le même département (Vaucluse), 38,6% travaillent dans un autre département (INSEE), le département des Bouchesdu-Rhône, notamment, étant très attractif au niveau de l’emploi. Les 2,3% restant travaille dans une autre région que PACA (Fig3).
L’enquête menée par Cotelub, du 6 septembre 2014 au 31 janvier 2015 (cf. Chap1.6.4), confirme cette tendance puisque sur les 480 réponses reçues, seul 30,25% font moins de 10 km (aller seulement) pour rejoindre leur lieux de travail ou d’études. Prés de 70% font donc plus de 10 km. A partir de ce constat, la problématique du transport prend ici tout son sens. Dans ces déplacements résidence-lieux de travail, les transports collectifs et transports doux sont peu utilisés. La voiture individuelle reste, à ce jour, le mode de transport le plus simple, rapide et efficace.
Géographie et topographie
Sur un rayonnement national et international, les limites administratives de la CC bénéficient d’une excellente desserte mais l’accès sur le territoire est compliqué. Au regard de cet élément, la CC peut être qualifiée de territoire enclavé entre des secteurs de plus grande notoriété (Doc internet Cotelub, Etude de transport).
La CC dispose d’une accessibilité de premier plan (gare TGV d’Aix en Provence à 40 minutes, aéroport de Marseille à 50 minutes) et d’une proximité avec des pôles de développements de niveau européen (AixMarseille, ITER) et des sites touristiques reconnus (Verdon, Mer, Montagne) (Fig4) .
Cette situation géographique (accessibilité), la qualité du cadre de vie (patrimoine, culture, services) ainsi que la douceur du climat sont les atouts premiers du territoire et ont fait de la CC une destination particulièrement attractive notamment pour les familles venues s’installer, nombreuses, depuis une quinzaine d’années. C’est également une destination très touristique, bénéficiant de la réputation du Luberon et de la présence d’un parc naturel régional, et permettant aux touristes d’accéder à une offre variée (Doc internet Cotelub, Projet territoire). Bien entendu, en termes de transport, la topographie joue également un rôle important. La CC se trouve en territoire rural, au pied du massif du Luberon, dans un milieu de type colline. Contrairement à certaines régions de topographie plate (ex de la ville de Tours) où le vélo et la marche à pied sont des modes de transports très utilisés, dans le territoire de la CC, ces deux modes de transport peuvent être plus contraignants (Fig5 et Fig6). Le fait de se trouver en territoire rural apporte aussi d’autres contraintes dans l’utilisation de ces modes de déplacements doux (marche à pied, vélo, trottinette, roller …) car les distances entre chaque village sont importantes, les routes ne sont pas éclairées la nuit hors des centres villages, elles ne sont pas sécurisés pour un déplacement piéton ou cycliste (absence de bandes/pistes cyclables, absence de panneaux de signalisations, etc.).
Economie et développement
Les catégories socio-professionnelles
Le territoire de l’intercommunalité, notamment par sa position géographique, est un territoire sous influence (Doc internet Cotelub, Projet territoire). C’est un bassin d’emploi tourné principalement vers Aix-enProvence et Manosque (toutes deux à 1/2 heure en voiture depuis la Tour d’Aigues) : 52% des actifs quittent le Val de Durance, quotidiennement, pour aller travailler à Aix en Provence.
Comme vu précédemment, la population présente sur le territoire intercommunal est une population active. Elle est employée pour 45,4% dans les catégories socioprofessionnelles de professions intermédiaires et employés.
➤ La catégorie socioprofessionnelle des professions intermédiaires correspond aux métiers de l’enseignement, de la santé et du religieux, aux techniciens, contremaitres et agents de maîtrise ainsi qu’à certaines professions administratives de la fonction publique.
➤ La catégorie socioprofessionnelle des employés correspond aux employés civils et agents de service de la fonction publique, aux policiers et militaires, aux employés administratifs d’entreprise, aux employés de commerce et aux personnels des services directs aux particuliers (Ministère du Travail […]).
L’étude de la population par type d’activités permet donc de préciser que Cotelub est un territoire où la population fait majoritairement partie de la « classe moyenne ». Cette classe sociale rassemble des populations hétérogènes situées au-dessus des classes pauvres et en dessous des classes aisées. Les modes de transport mis en place doivent répondre aux besoins de ce type de population. Bien que située en zone rurale, l’agriculture ne représente que 8,6% des emplois en 2011. Le tourisme est également important dans cette région située au pied du Luberon, au cœur de la Provence. Au 1er janvier 2014, on recense 2 hôtels sur La Tour d’Aigues et Grambois (un trois étoiles et un non classé), 4 campings (avec plus de 255 emplacements au total), de nombreuses offres de gîtes, chambres et tables d’hôtes. L’étang de la Bonde, situé sur les communes de Cabrières d’Aigues et la Motte d’Aigues, seul plan d’eau de baignade du territoire, est un lieu très fréquenté qu’il faut prendre en compte. Par ailleurs, il existe deux itinéraires de cyclotourisme : le Pays d’Aigues à vélo de 91km et le Luberon en vélo qui fait tout le tour du massif sur 236km (Vélo Loisir Provence).
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie 1 : Diagnostic
1.1. Présentation générale de la Communauté Territoriale sud Luberon
1.2. Les données démographiques et sociales
1.2.1 Un territoire en perpétuelle croissance démographique
1.2.2 Une population vieillissante
1.2.3 Une population active
1.2.4 Lieu de résidence et lieu de travail distincts
1.3. Géographie et topographie
1.4. Economie et développement
1.4.1 Les catégories socio-professionnelles
1.4.2 Un territoire en développement
1.4.3 Des aménagements futurs à prendre en compte
1.5. Environnement et biodiversité
1.6. La mobilité
1.6.1 Les modes de transports existants au sein de la communauté de
communes
1.6.2 Le réseau routier
1.6.3 Les territoires limitrophes
1.6.4 Résultats de l’enquête transport menée par Cotelub
1.7. Synthèse
Partie 2 : Enjeux
2.1. Enjeu n°1 : Favoriser les déplacements doux, partagés ou alternatifs –
Vers une écomobilité en territoire rural
2.1.1 Mise en place d’un nouveau système de transport doux, partagé ou
alternatif
2.1.2 Adapter les déplacements doux aux courts trajets
2.1.3 Enjeu environnemental
2.2. Enjeu n°2 : Favoriser la multi-modalité / l’inter-modalité
2.2.1 Faire la promotion des différents modes de transports existants
2.2.2 Créer des passerelles fortes entre les différents réseaux en
correspondance
2.3. Enjeu n°3 : Enjeu social et économique
2.3.1 Un enjeu global de développement territorial durable
2.3.2 Rendre le budget déplacement moins coûteux pour les foyers
2.3.3 Le transport : un moment de partage et d’échange
2.4. Enjeu n°4 : Répondre à la croissance de la demande en mobilité
2.4.1 Un territoire attractif
2.4.2 Un vieillissement de la population
2.4.3 Une population active qui se déplace pour aller travailler
2.5. Enjeu n°5 : Favoriser les déplacements collectifs
2.5.1 Réadapter le réseau : Horaires et fréquences
2.5.2 Améliorer le principe de Transport à la demande
Partie 3 : Le projet d’aménagement
3.1. L’auto-stop organisé : un mode de transport innovant
3.1.1 Différence entre covoiturage et auto-stop organisé
3.1.2 Le coût du trajet
3.1.3 La législation
3.1.4 Un mode de transport qui favorise la multi-modalité
3.1.5 Un dispositif qui créer du lien social
3.1.6 Le temps d’attente
3.2. L’auto-stop organisé au sein de la communauté de communes Cotelub
3.2.1 Logo et slogan
3.2.2 Comment est-ce que cela fonctionne ?
3.2.3 Un dispositif sécurisé
3.2.4 Pour quel type de trajet ?
3.2.5 Pour quel type de population ?
3.2.6 Les points d’arrêts sur le territoire de Cotelub, réflexions et
propositions
3.2.7 Qui s’occupe de la gestion ?
3.3. Comment cela fonctionne-t-il dans les autres réseaux organisés –
comparaison ?
CONCLUSION
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