PRESENTATION DU PROJET ADAPTATION AU CHANGEMENT DU CLIMAT EN ZONE COTIERE (ACCC) ET SES RESULTATS

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Approche méthodologique

La démarche qualitative

La démarche qualitative a été choisie comme approche méthodologique pour la conduite de cette recherche. C’est un ensemble de techniques d’investigation qui donne un aperçu du comportement et des perceptions des gens et qui permet d’étudier leurs opinions sur un sujet particulier, de façon plus approfondie que dans un sondage. Elle génère des idées et des hypothèses qui permettent la compréhension et la perception d’un problème par la population cible et permet de définir ou cerner les options liées à cette question.
 Outils et Collecte des données
La documentation : elle concerne les ouvrages, les articles scientifiques, les rapports de recherche, les guides pratiques, les rapports techniques relatifs au projet ACCC, ainsi que l’internet. Elle a d’abord consisté en un examen des documents du projet : il s’agit des rapports techniques produits par le projet, les données statistiques et les documents cartographiques, notamment ceux effectués par le Centre de Suivi Ecologique (CSE), et les rapports d’études et de recherches effectués dans le cadre du projet ACCC. L’exploitation de cette documentation a permis l’orientation des guides d’entretien et l’acquisition des données de terrain par rapports aux objectifs et résultats du projet. La collecte de données : elle est caractérisée par l’élaboration de guides d’entretien qui se trouvent en annexe, comme outil de collecte défini au préalable pour chaque type d’acteur. Les guides ont été préparés pour orienter les échanges et assurer la collecte des informations pertinentes sur les réalisations et leurs effets.
Des entretiens semi-structurés individuels ont été administrés aux acteurs ciblés tels que : les chefs de villages, le secrétaire du conseil municipal, le responsable des éco-guides, le conservateur de la Réserve Naturelle Communautaire de Palmarin (RNCP), etc. Des entretiens semis structurés groupés ont été réalisés avec les Groupements de Promotion Féminine (GPF). Les groupes sont constitués de la présidente, de son adjointe et de la trésorière de chaque GPF.
L’observation : elle a été effectuée à travers deux procédés menés en même temps que la collecte des données.
L’observation directe qui consiste en une visite en partie guidée au niveau des réalisations du projet, à savoir les sites de reboisement de la mangrove et des filaos du cordon littoral, du hangar de tri des ordures, des sites d’exploitation économique, de l’observation des ruines causées par la mer à Ngallou Samsam et à Djifer.
L’observation participante qui consiste à prendre part avec le groupe cible aux activités dont on veut s’informer mais aussi qui a pour objectif de décrire et comprendre le procédé. Ce qui nous a conduit à prendre part à l’activité du suivi ornithologique du mois de mai 2017, qui nous a permis de parcourir cinq (05) sites (Diate, Baobab, Pont de Pandaca, Dikhanor, Souhême.) de localisation des oiseaux pour le renseignement de la base de données de la RNCP sur la diversité des oiseaux.
 Méthode de traitement et d’analyse des données
Il s’agit là, d’une analyse de contenu. Après avoir collecté les données, nous avons effectué une retranscription des informations en les regroupant par catégorie.
A la suite de cette étape, nous avons approfondi notre compréhension pour chaque catégorie par une interprétation analytique des données par rapport aux objectifs et aux réalisations du projet. Ceci nous a permis de faire un recoupement des informations reçues à travers les enquêtes et l’observation et, celles fournies par le projet.
L’appréciation des effets a été faite quant à elle, à travers des indicateurs tels que les indicateurs de processus, les indicateurs d’impacts et les indicateurs de résultats comme défini dans l’Annexe A4 du document général de projet ACCC.
Le tableur Excel a servi au traitement des données statistiques du projet, sur l’évolution de l’occupation du sol au niveau de la commune de Palmarin en vue d’une représentation graphiques de certaines informations statistiques. Le logiciel Arc-Gis a permis la réalisation des cartes de localisation de Palmarin et des limites de la bande des filaos.

Le principe du suivi-évaluation

Le suivi, autant que l’évaluation, offrent la possibilité, à des moments réguliers et prédéterminés, de confirmer la logique d’un programme ou d’un projet, de ses activités et leur mise en œuvre et, de les réajuster si nécessaire. Ils permettent de savoir si les résultats escomptés sont réalisés tel que prévu, quelle serait la mesure corrective à prendre pour garantir la réalisation de ces résultats et si les initiatives entreprises apportent une réelle contribution au développement humain. Le suivi et l’évaluation s’inscrivent dans les processus généraux de gestion des programmes et apportent une contribution essentielle à la capacité de gestion pour les résultats de développement.
Selon le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), Une évaluation est une appréciation systématique et impartiale d’une activité, d’un projet, d’un programme, d’une stratégie, d’une politique, d’un secteur, d’un domaine d’intervention ou de tout autre aspect. Elle permet de déterminer la pertinence, l’efficience, l’efficacité, l’impact, et la viabilité des actions et de la contribution des acteurs concernés. Une évaluation doit fournir une information factuelle, indépendante, crédible, fiable et utile, qui permet d’intégrer en temps voulu les constatations, les recommandations et les enseignements tirés de l’expérience aux processus décisionnels.1
Les évaluations finales des projets confirment régulièrement que les objectifs fixés ont été atteints et que, le plus souvent, la viabilité des actions engagées est assurée. Pourtant, dans de nombreux cas, les résultats atteints au terme de l’action disparaissent rapidement : les pratiques et les modes de fonctionnement mis en place sont progressivement abandonnés, les bâtiments désaffectés, les équipements techniques inutilisés et souvent hors d’usage. Cependant, il est nécessaire de faire dans une suite logique, une évaluation ex-post à travers, un suivi des effets après une courte durée (03 à 05 ans, comme ce fut notre cas ici portant sur l’analyse des effets du projet ACCC-Palmarin) de la mise en œuvre du programme ou projet et celui des impacts après une longue assez longue (plus de 10ans).
L’évaluation des effets est un regard porté sur l’interaction entre l’action et la population. Il doit permettre d’établir l’utilité de l’action dans la durée, de définir les réorientations et les suites à donner à l’action, et d’améliorer la qualité des actions futures. Le processus méthodologique conduit à la détermination des indicateurs qui permettent d’apprécier la durabilité des actions. Pour ce qui concerne cette étude nous nous sommes basés sur les indicateurs définis par le projet, tels que les indicateurs : de processus, de résultats et d’effets.

PRESENTATION DE LA COMMUNE DE PALMARIN

Ce chapitre aborde, l’état de la situation géographique, la présentation des caractéristiques biophysiques et sociodémographiques de la commune de Palmarin. Il fait aussi, une brève présentation de l’occupation du sol à travers une analyse du profil environnemental et socioéconomique d’avant-projet.

Caractéristiques physiques et écologiques de la commune de Palmarin

Localisation de la commune de Palmarin

La commune de Palmarin est située à l’ouest de la région de Fatick dans l’arrondissement de Fimela. Couvrant une superficie de 92km², elle fait partie du grand ensemble littoral appelé la petite côte qui s’étend de la baie de Hann au sud de Dakar à la frontière nord avec la Gambie.
Elle est limitée à l’ouest par l’océan Atlantique qui longe toute sa partie occidentale, au nord par la commune de Fimela et une partie de la région de Thiès qui représentent sa seule limite continentale, au sud et à l’est par le bras de mer du Saloum (le Bolong) qui la sépare de l’arrondissement de Niodior.
Palmarin est une commune constituée de cinq villages, il s’agit de : Ngallou Samsam, Ngallou Sessene, Nguethie, Ngounoumane et Diakhanor qui abrite le hameau Djiffer. De manière générale, ces différents villages sont alignés sur le même axe routier du nord au sud à proximité de l’océan.

Caractéristiques climatiques

Les caractéristiques climatiques de la commune sont définies généralement par le domaine climatique auquel elle fait partie : il s’agit du domaine Nord-Soudanien côtier. Ce dernier est une variante littorale du domaine Nord-Soudanien continental marqué par l’influence de l’océan Atlantique pendant la saison sèche et par les remontées de la zone intertropicale de convergence pendant l’hivernage (SAGNA, 2007).
 Les températures
Au cours des 10 dernières années (2003 – 2012), les températures moyennes minimales dans la région de Fatick ont oscillé autour de 21,51°C alors que les températures moyennes maximales sont de l’ordre de 36,11°C. La période de forte chaleur se situe en général entre les mois de mars et de mai, au cours des deux dernières années, avec l’élévation de la température qui dépassent 39°C. Les températures moyennes minimales sont observées de manière générale entre les mois de janvier et de février avec 16,9°C en 2010 contre 15,9°C en 2012. L’amplitude thermique moyenne relevée ces 10 dernières années est de 14,7°C (SRSD-Fatick, 2015).
A Palmarin, il faut noter que les températures sont fortement influencées par les alizés maritimes qui jouent un rôle thermorégulateur mais aussi par la pluviométrie.
 Les vents
La circulation des vents dans cette partie, comme dans tout le pays est caractérisée par deux anticyclones maritimes permanents des Açores au nord et de Sainte Hélène au sud, qui orientent les flux des alizés maritimes de nord-est et de sud. L’alizé continental (Harmattan) qui provient de l’anticyclone saharo-libyen, un vent chaud et sec de par son parcours continental, s’installe de Mai à Juin et transporte des particules de sables et de poussières en suspension. Il est atténué dans cette partie littorale par la mer. La mousson provenant de l’anticyclone Sainte-Hélène au Sud, s’installe de juillet à septembre, marquant la période hivernale. Elle est caractérisée par une forte humidité due à son long trajet atlantique et donc caractéristique de l’arrivée des pluies.
La vitesse moyenne des vents est de 5m/s. La direction constante des vents dominants est nord, nord-ouest à est, nord-est pendant la saison sèche et du sud, sud-ouest pendant la saison des pluies (SRSD-Fatick, 2015).
 Les précipitations
L’arrivée de la mousson vers le mois de juin est signe de début de l’hivernage, une période pluvieuse allant généralement jusqu’au mois d’octobre dans cette zone. La pluviométrie est marquée par une grande variabilité et une irrégularité inter annuelle. La Commune de Palmarin enregistre en moyenne 500 à 1000mm de pluie par an. On y note surtout une persistance de la sécheresse observée depuis la fin des années 60 sur l’ensemble du pays. Cela se traduit par une baisse significative de la pluviométrie.
Concernant l’humidité, lors de ces dix (10) années (2003 – 2012), la moyenne mensuelle minimale du taux hygrométrique observé dans la région est sensiblement égale à 31%, tandis que la moyenne mensuelle est de 80%.

La végétation

La végétation est de type soudano-guinéen à soudano-sahélien. Elle est caractérisée par la présence de savanes, à l’intérieur des villages et la mangrove dans la partie orientale. Ainsi, nous avons les strates : arborée, arbustive et herbacée (Palmarin, 2001).
L’influence marine apporte un climat favorable au développement de certaines espèces telles que les palmiers à huile, les palmiers nains, les rôniers, les cocotiers, etc. quelques rares espèces de zones forestières sont bien conservées au niveau de la Réserve Naturelle Communautaire de Palmarin (RNCP).
Sur la frange de Faboura au nord de la commune, il y a environ 100 ha de terres occupées par la mangrove et les forêts de rôniers (Borassus aethiopium), de Kadd (Faidherbia albida), kinkéliba (Combretum micranthum), Baobab (Adansonia digitata). La mangrove occupe plus de 40% de la superficie et les espèces dominantes sont Rhizophora mangle et Avicenia africana. Selon SAKHO 2011, l’écosystème de mangrove est complexe et joue un rôle très important :
Régularise du régime hydrique : marée, fleuve, précipitations ;
Stabilise du substrat : géomorphologie, tectonique, sédimentation, anthropisation du bassin versant
Approvisionne en nutriments : apports marins, fluviaux et éoliens.
La mangrove constitue une zone de reproduction de nombreuses espèces de poissons. On y retrouve aussi des espèces qui sont caractéristiques de la RNCP telles que : le Pommier du cayor (Neocarya macrophylla), le Ditakh (Detarium senegalensis), le Fromager (Ceiba pentandra), le Palmier à huile (Elaeis guineensis), le Cocotier (Cocos nucifera).

La faune et la réserve communautaire de Palmarin

Créée le 15 mai 2001 par le ministère en charge de l’environnement et le ministère en charge des collectivités locales et sur la délibération n°10/CRP du conseil rural de Palmarin à l’époque, la Réserve Naturelle Communautaire de Palmarin (RNCP) couvre une superficie de 10430 ha. Elle est située dans les zones humides de la Réserve de Biosphère du Delta du Saloum, un site écologique exceptionnellement riche.
Trois (03) objectifs majeurs ont conduit à la création de la RNCP :
• conserver la diversité biologique et les caractéristiques du patrimoine naturel et culturel local ;
• promouvoir les modes d’utilisation des ressources naturelles compatibles avec les objectifs de conservation de la biodiversité ;
• susciter la mise en place de filières économiques fondées sur la conservation et la valorisation du patrimoine naturel et culturel.
La réserve possède une faune très riche constituée, entre autres, de la hyène tachetée, du serval, de la mangouste à queue blanche, de la mangouste de marais, de l’écureuil fouisseur, du lièvre à oreilles de lapin, du chacal commun, du varan du Nil, des couleuvres, du python de seba, etc.
Les différentes espèces phares ou emblématiques sont : la hyène tachetée et le dauphin pour les mammifères ; la tortue verte pour les reptiles et de Goeland d’Audouin (Larus audouini) pour les oiseaux.
Pour ce qui est du patrimoine historique et culturel on retrouve : des amas coquilliers, de l’artisanat (tissage, sculpture et teinture), des activités culturelles (lutte, danse traditionnelle, khoy, etc.).
La RNCP recèle une importante richesse de biodiversité tant faunistique que floristique ce qui a donc suscité les mesures de protection pour préserver ces rares espèces dans leurs milieux et les différentes fonctions écologiques du site vis-à-vis des populations. Les espèces comme la tortue verte qui est inscrite comme une espèce en danger (EN) sur la liste rouge de l’UICN subit une pression anthropique et son habitat est en dégradation à cause de l’érosion côtière.
La réserve accueille annuellement environ 100 000 individus d’oiseaux. Les effectifs les plus importants appartiennent respectivement aux limicoles (65%), aux laridés (Laridae) (27%) et aux ardéidés (Ardeidae) (3,5%). Sur près de 200 espèces qui y sont répertoriées, 141 (parmi lesquelles 118 migrateurs paléarctiques) sont protégées par les Conventions de Bonn et de Berne (DIOP et al., 2011).

Caractéristiques géologiques et hydrologiques

Géologie et géomorphologie de la commune

Le delta du Saloum s’est mis en place dans une marge atlantique passive caractérisée par une relative stabilité tectonique. Il s’est développé en bordure du bassin sénégalo-mauritanien, subsident à l’échelle géologique, avec des formations sédimentaires mésozoïques, cénozoïques et quaternaires (DIARRA, 1999). La zone de Palmarin est caractérisée par diverses unités géomorphologiques généralement constituées de cordons et flèches sableuses, de falaises, de baies, de lagunes, de vasières et d’estuaires à mangrove.
Les vasières sont des étendues de sédiments meubles (vases) déposés sur les rivages marins, les estuaires ou les deltas et découvertes à marée basse. A Palmarin, il s’agit des vasières d’estuaires ou en aval du fleuve. C’est le type de sol sur lequel se fixent les mangroves et abrite une faune composée d’espèces bivalves (Anadara senilis…) et de petits gastéropodes brouteurs appréciés des oiseaux limicoles, mais aussi des populations. C’est l’habitat privilégié de certaines espèces et une zone de ponte et de refuge pour de nombreuses larves et alevins.
Les tannes sont caractéristiques d’étendue de sols salés ou sursalés. Elles constituent le prolongement naturel de la vasière à mangrove, désignant ainsi la partie d’un marais maritime la moins submergée, nus ou peu végétalisés, qui se développe aux dépens de la mangrove.
La principale caractéristique des tannes à Palmarin est le développement d’activités d’extraction de sels. L’exploitation est familiale ou individuelle et se fait par creusement de puits. Chacun ou chaque famille délimite l’étendue qu’il veut creuser au niveau des tannes et s’approprie cette superficie dès que le puits est creusé (CSE, 2010).
Les sédiments meubles occupent la frange littorale de Palmarin. Cette partie Ouest est presque totalement constituée de sables meubles de plage de Ngallou au Nord, à Djiffer au Sud (PDC, 2017).
Les sols Dior représentent 12 % de la superficie de la communauté rurale soit moins de 1000 ha, se localisent dans la partie Nord-Est. Ce sont des sols ferrugineux tropicaux favorables aux cultures pluviales, au maraîchage et à l’élevage (SARR, 2009).

Caractéristiques hydrodynamiques

Plusieurs et divers facteurs dynamiques interviennent dans la mobilité du trait de côte dans la commune de Palmarin. Il s’agit entre autres des courants marins, des vents, des houles et de l’action des vagues, des dérives littorales, des marées. Ces différents éléments entrainent des échanges sédimentaires entre la terre et la mer qui affectent significativement la morphologie des côtes.
 Les vents
Les vents, en dehors du fait qu’ils génèrent les houles (par son action au large), et les vagues (par son action plus locale), est également un agent du transport des sédiments. Il est le facteur des échanges aériens de sédiments entre la plage et la dune. Ces échanges sont essentiels pour le maintien de l’équilibre du système.
 Les courants marins
Un courant marin est un déplacement d’eau de mer caractérisé par sa direction, sa vitesse et son débit. On distingue deux types de courant : les courants de surface qui sont formés par l’action des vents et les courants de profondeur qui sont provoqués par des différences de densité de l’eau en fonction de la température et de la salinité2.
 L’action des vagues, la houle et la dérive littorale
Les vagues représentent la principale source d’énergie transmise à la zone littorale et constituent un agent essentiel de la dynamique littorale. Elles sont à l’origine de plusieurs types de courants qui se manifestent avec une fréquence et une intensité variables selon la profondeur à laquelle ils agissent (HEQUETTE, 2001).
A la surface de la terre, se crée un mouvement ondulatoire sous l’effet initial du vent. Les houles de provenance Nord-Ouest sont présentes toute l’année et sont issues de l’hémisphère Nord et celles de provenance Sud-Ouest sont issues de l’hémisphère Sud. Elles n’affectent le littoral sénégalais que de Juillet à Octobre. On parle de dérive littorale lorsque la houle ou le courant littoral est oblique à la côte. Son action participe au transit sédimentaire et au façonnement du littoral de Palmarin. Sa circulation est souvent du Nord vers le Sud suite au vent du Nord et du Sud.
 Les marées
Les marées sont la résultante de trois interactions principales : l’attraction de la lune, du soleil et le mouvement de rotation de la terre. La marée est la variation de la hauteur du niveau des mers et des océans, causée par l’effet combiné de ces trois paramètres.
Ces différents agents associés à d’autres éléments, constituent les facteurs majeurs de l’érosion côtière qui menace le littoral sableux sénégalais et spécifiquement celui de Palmarin. Les vagues, les marées et les courants, les vents, etc., imposent à l’océan un mouvement perpétuel. Ils sont les principaux facteurs naturels agissant dans la dynamique sédimentaire, notamment par le biais des courants qu’ils génèrent. A l’exception de la marée, ces facteurs sont les conséquences de phénomènes d’origine climatique.

Caractéristiques socio-démographiques

Répartition de la population

La commune de Palmarin compte 9323 habitants répartis dans cinq (05) villages traditionnels : Ngallou Samsam, Ngallou Sessène, Nguéthie, Ngounoumane, Diakhanor, en plus du hameau de Djiffer rattaché au village de Diakhanor.
Figure 3: Répartition de la population de Palmarin par village (ANSD 2013).
Comme l’indique la figure ci-dessus, Palmarin présente une population inégalement répartie dans ses six localités. Le hameau de Djiffer concentre la plus grande population de la commune avec 41% soit 3772 habitants suivi de Ngallou Sessene avec 71% soit 1627 habitants, ensuite Ngounoumane avec 16% soit 1478 habitants, Ngallou Samsam occupe 13% soit 1478 habitants, suivi de Nguethie avec 7% soit 643 habitants et enfin Diakhanor qui représente que 6% avec 578 habitants.
Cette forte concentration de la population au niveau du hameau de Djiffer s’explique par son attraction économique qui tourne autour de la pêche et du commerce des produits halieutiques. Il abrite le centre de pêche le plus important de la commune, voire de la région de Fatick.

Composition ethnique et religieuse

La commune de Palmarin est située au cœur du Sine, un terroir Sérère qui est néanmoins peuplé de Diolas, de Peulh, de Wolofs, etc. La nette dominance de l’ethnie sérère est d’environ 90% des habitants réparties dans tous les villages. L’existence des autres ethnies qu’on trouve surtout à Djiffer est le fait de la migration dans le cadre du travail.
Cependant, l’islam et le christianisme sont les deux religions pratiquées par la population de Palmarin : les chrétiens majoritaires surtout dans les villages de Diakhanor, Ngounoumane et Nguethie et les musulmans minoritaires, sont présents dans tous les villages mais se concentrent à Ngallou et Djiffer où ils sont majoritaires.

Analyse du profil environnemental et socioéconomique d’avant-projet

Occupation du sol

Pour analyser l’évolution de l’occupation du sol de Palmarin, nous nous sommes appesantis sur les données fournies par le Centre de Suivi Ecologique (CSE) en 2010, dans le cadre du projet ACCC. L’étude de l’évolution de l’occupation du sol de Palmarin s’observe en trois dates : en 1968, en 1989, et en 2002.
1968 : l’eau occupait 23,06% de l’espace et représentait la plus grande composante. Elle est suivie respectivement par la savane 15,88%, la mangrove 13,62%, les vasières 12,85%, les tannes 12,16%, les cultures avec 9,57%, les sols nus 5,65%, les rizières avec 4,99% et, le bâti seulement 0,4%.

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Table des matières

Sigles et abréviations
Résumé
Abstract :
1.1. Problématique
1.2. Approche méthodologique
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE PALMARIN
2.1. Caractéristiques physiques et écologiques de la commune de Palmarin
2.2. Caractéristiques socio-démographiques
2.3. Analyse du profil environnemental et socioéconomique d’avant-projet
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DU PROJET ADAPTATION AU CHANGEMENT DU CLIMAT EN ZONE COTIERE (ACCC) ET SES RESULTATS
3.1. Contexte du projet Adaptation au Changement du Climat en zone Côtière (ACCC) Palmarin
3.2. Présentation des résultats du projet Adaptation au Changement du Climat en zone Côtière (ACCC)-Palmarin
CHAPITRE 4 : RESULTATS ET ANALYSE DES EFFETS DU PROJET
4.1. Présentation des Résultats par composantes du projet
4.2. Difficultés rencontrés
4.3. Analyse des effets par rapport aux indicateurs
CONCLUSION GENERALE
Bibliographie

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