La forêt
La forêt ombrophilequi couvre la totalité de lachaîne du Mayombe et la Savane sur le bassin côtier. Elle intéresse les districts de Mvouti, de Kakamœka et une partie des districts de Hinda etde Nzambi. Cette forêt présente 2 formations végétales [5]:
→La forêt dense primaire : jamais défrichée par l’homme ne forme qu’un domaine impénétrable envahide lianes et de buissons touffus. La strate supérieure est constituée par l’épais feuillage des arbres géants (Acajou, Okoumé,…) qui ont une hauteur de 40 à 60 m. La strate moyenne est formée des essences ayant un bois dur avec des troncs de faible diamètre, leur hauteur varie entre 20 à 30 m. La strate inférieure renferme de petits arbres de 10 m de hauteur. Enfin, le sous-bois très aéré permet la circulation à pieds sauf le long des cours d’eau.
→La forêt secondaire : ce sont toutes qui ont repoussé après défrichement temporaires. L’espace est rapidement reconquis par une végétation dense de plantes et d’arbres à croissance rapide (Parasolier, Palmier). Elle se rencontre dans les zones deles Saras, Bunga, Malemba,le long du réalignement (Nouvelle voie du Chemin de Fer Congo Océan).
– La forêt galerie: celle-ci pousse le long des fleuves et cours d’eau. Au Kouilou c’est dans la vaste lagune côtière qu’elle se rencontre ; forêt de mangrove, riche en palétuviers.
– La forêt artificielle d’eucalyptus: elle est l’œuvre de la Société Eucalyptus du Congo (Eco SA) et de la Société Nationale de Reboisement (SNR).
La savane
Ce sont les étendues d’herbes uniformes ou piquetées d’arbustes (savanes herbeuses et arbustives). Dans le département du Kouilou dominent surtout des savanes herbeuses, dans la plainecôtière sur une largeur de 50 km.
Sur le plan climatique, le département du Kouilou se trouvant au Sud-Ouest du Congo bénéficie du climat bas congolais ou climat tropical caractérisé par des températures moyennes annuelles de l’ordre de 25°C au mois d’Août et des précipitations moyennes annuelles de 1 175 mm. On distingue 2 saisons :
– Une saison sèche, qui dure 3 à 4 mois de Juin à Septembre ;
– Une saison des pluies, qui dure 8 à 9 mois d’Octobre à Mai.
Le mois le plus pluvieux est le mois deNovembre, la saison des pluies connaît une interruption entre Janvier et Février, mais elle passe inaperçue.
La façade occidentale du Mayombe est la zone la plus arrosée du département, les pluies avoisinent 2 000 mm d’eau par année.
Il existe 4 principaux types de sols dans le département du Kouilou :
Les Sols sableux et sablo argileux de la série des cirques ;
Les Sols podzoliques dans la plaine côtière et les massifs forestiers littoraux. Ils sont pauvres en mineraisavec une forte acidité, le pH varie entre 3,9 et 4,5. Il ne présente aucun intérêt sur le plan agronomique ;
Les Sols ferralitiques : très répandus, ilsont connu une altération complète des minéraux. Ils sont riches en produit de synthèse : Kaolinite, Geolithe.
Leur potentiel de fertilité est relativement élevé par rapport aux autres sols.
Le réseau hydraulique du département du Kouilou s’articule autour d’une pièce maîtresse qu’est le fleuve Kouilou. Il traverse le département, du Mayombe à partir de Kimbangou (Département du Niari) et se jette dans l’Océan atlantique. Son débit moyen est de 913 m3 /seconde. Il présente un intérêt hydro électrique efficient (projet de barrage aux gorges de Sounda) et est navigable de Kakamoeka au Bas Kouilou (81 km).
Les autres cours d’eau sont : La Noumbi, la Ngongo, La Louémé se jettent tous dans la mer.
A ces cours d’eau s’ajoutent les lacs et les lagunes (Lac Nanga, Lac Cayo, Lac Dinga, Lagune de Conkouati).
Présentation du district de Madingo-Kayes
Le district de Madingo-Kayes a été crée en 1905. Madingo-Kayes est le résultat de la fusion du premier (1 er ) poste administratif «Madingo» dans l’actuel district de Nzambi et du deuxième (2 ème ) poste «Kayes» où il fut transféré proche dans la localité du Bas Kouilou, plaque tournante des activités commerciales par le biais des compagniesconcessionnaires d’une part et en raison du site surplombant l’océan, favorable aux opérations militaires d’autre part [21].
D’après le recensement de 2005, lapopulation du district de MadingoKayes est estimée à 13 200 habitants.Avec une superficie de 6 260 km 2 , la densité est de 2,11 habitants au km 2 . Il a pour chef lieu Madingo-Kayes et comprend 40 villages. Il y a plusieurs groupes ethniques dans le district, mais les plus représentatifs sont les «Vili» et les «Lumbu» tous deux appartenant au groupe Kongo. La langue nationale de communication entre les différentes ethnies est le «Kituba» (Kikongo).
La religion dominante est le christianisme prophétique en Afrique (CPA).
Créé en pays Vili, à Pointe-Noire par Zéphirin Lassy, le «Lassisme» ou «Bougisme » s’est rapidement répandu chez le groupe Kongo, en remontant à travers le Mayombe pour gagner la vallée du Niari et de ses affluents. En dehors de ce courant nous avons d’autres confessions religieuses telles que : l’église catholique, l’église protestante, l’armée du salut, le Kimbanguisme, les églises de réveil, etc.
SITUATION SANITAIRE
Couverture sanitaire du district de Madingo Kayes
Dans l’optique d’améliorer l’état de santé des populations afin de promouvoir leur participation au développement socio économique du pays, la situation sanitaire dans le district de Madingo-Kayes s’est améliorée avec l’ouverture de deux Centres de Santé Intégrée (CSI) dont l’un se situe à Kayes et l’autre à N’kola (actuellement en pleine réhabilitation). Ces CSI, unités opérationnelles de base et point d’intersection entre leservice de santé et la communauté à laquelle, ils fournissent des soins de santé primaires, sont secondés par quatre postes de santé comprenant chacun unagent de santé communautaire et deuxdispensaires répartis dans les différentes localités comprenant chacun un agenttechnique.
METHODOLOGIE
Type d’étude
Il s’est agit d’une étude éthnopharmacologique dont l’objectif est de mieux connaître les remèdes médicinaux traditionnels et de recenser les plantes utilisées dans la prise en charge de certaine pathologies en milieu «Vili» dans le district de Madingo-Kayes.
Echantillonnage
Nous avons mené nos enquêtes à Madingo-Kayes, l’un des districts du département du Kouilou.
L’étude a concerné les ménages de quelques communautés rurales (villages) de Madingo-Kayes. Les enquêtes ont été effectuées de janvier à mars 2006.
Population étudiée
Pour une étude représentative, 11 communautés rurales (villages) sur les 40 que compte le district de Madingo-Kayes ont été ciblées, soit un taux de sondage de 27,5%.
Pour les autres villages, l’état actuel des routes ne favorisant pas la libre circulation et certaines infrastructuresdétruites nécessitant des grandes et coûteuses réparations, ne nous ont pas permis d’élargir notre enquête à ceux-ci.
Les 11 communautés rurales (villages) ciblées sont : Kayes, Tandou- Youmbi, Yanga, Tchizalamou, Youbi, N’Sitou-Kola, Kola, Manenga, Mboukou-Massi, Kouani, et Yanika. (cf. figure 4)
A cet effet, nous avons visité 200 ménages et interrogé 262 personnes au total pour cette étude.
L’échantillon de l’étude est composé en majorité de femmes. En effet, nous avons rencontré très peu d’hommes connaissant autant de plantes que lesfemmes.
Critères de sélection des sites et des personnes
– Etre habitant du district de Madingo-Kayes ;
– Etre présent au foyer au moment de notre passage ;
– Accepter de répondre au questionnaire et de participer à l’enquête ;
– Connaître au moins une plante utilisée contre certaines pathologies.
Critères de sélection des pathologies
Les pathologies ont été sélectionnées, dans un premier temps, sur la base des statistiques de la Direction Départementale de la Santé au Kouilou.
Pour ce faire, nous avons retenu 5 problèmes de santé les plus courants dans ledit district, qui constituent les principaux motifs de consultation [27].
Ce sont : La fièvre ou le paludisme, les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aiguës (toux), les parasitoses intestinales et les maladies de la peau.
Dans un deuxième temps, la population a été interrogée sur les problèmes de santé retenus.
Instruments de collecte de données
Les instruments de collecte d’informations ont été essentiellement un questionnaire (cf. annexeII) qui nous a permis :
a) l’identification de l’informateur;
b) l’identification des plantes, des parties utilisées et leur mode d’emploi ;
c) la connaissance des raisonspour lesquelles les ménages ont recours aux plantes (à la phytothérapie) ainsi que leurs lieux d’approvisionnement.
Les entretiens ont eu lieu en «Kituba» et en «Vili». Un guide était nécessaire pour servir d’interprète en «Vili».
Traitement des données
Au terme de l’enquête, nous avons réalisé des études statistiques relatives aux paramètres socio-économiques des informateurs, lesquelles nous ont permis de recenser les plantes les plus citées par pathologie.
Les plantes ont été décomptées en utilisant la méthode des fréquences de citation.
Identification botanique des plantes
L’identification botanique des plantes récoltées a été effectuée en partie au Centre d’Etude sur les Ressources Végétales (C.E.R.VE.) du Congo, à l’Institut de Recherche pour de Développement (I.R.D.) du Congo-Brazzaville et confirmées au Laboratoire de Pharmacognosie et Botanique de la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Cette identification a été faite à partirdes appellations des plantes en langue «Vili» du district de Madingo-Kayes et pour d’autre en observant la plante sur le terrain.
Difficultés rencontrées
Nous avons rencontré des difficultés de tout ordre, mais la principale difficulté a été liée aux moyens de transport, car les déplacements entre les villages étaient effectués soit à pied, soit dans des grumiers (pas toujours commode), effectuant des rotations 2 fois par semaines ou soit à bord de gros véhicules de transport des marchandises.
L’autre difficulté a été rencontrée, chez certains ménages qui malgré la chaleur de leur accueil, ont pour certains exigé d’être payés en échange d’informations.
En dehors de cela, une autre difficulté a résidée dans l’identification des plantes à partir des noms «Vili».
RESULTATS ET COMMENTAIRES
Données statistiques sur la zone d’enquête
Données sur la situation sanitaire
En se référant aux statistiques de la direction départementale de la santé au Kouilou sur le district de Madingo-Kayes et aux fiches de relevé mensuel de surveillance épidémiologique des maladies, des services sanitaires du dit district, nous avons retenu que le paludisme est la maladie qui sévit le plus et constitue le premier motif de consultation. Satransmission est ici favorisée par la pluviométrie abondante et la température relativement élevée. Ensuite viennent les infections respiratoires aiguës (toux), les parasitoses intestinales, les maladies diarrhéiques surtout en périodede pluies avec la présence de mangues et les maladies de la peau qui sont beaucoup accentuées en période de chaleur.
Ces pathologies ont été donc choisiespour notre étude. (cf. tableau II)
Données sur la population d’étude
Au terme de notre enquête, nous avons pu recueillir les informations nécessaires dans 200 ménages et interrogés 262 personnes (193 femmes et 69 hommes), soit 73,66% de femmes contre26,34% d’hommes.
L’âge des informateurs varie entre 20 ans et plus de 70 ans.La majorité des informateurs est âgée de 40 à 60ans avec 59,22% de l’échantillon.
Les personnes âgées de moins de 40 ans représentent 19,91% et ceux âgée de plus de 60 ans représentent 20,99% de l’échantillon.
Les plantes utilisées contre les maladies de la peau
Les résultats de l’enquête auprès des 166 personnes interrogées, ont permis de recenser 33 plantes, regroupées dans 25 familles.
Les plus citées sont : Vernonia amygdalina avec 32%, suivi de Cassia alata (28,3%), Mitracarpus scaber (24,7%) et Morinda morindoïdes (13,2%). (cf. tableau VIII)
Raisons du recours à la phytothérapie
Les ménages dans le district de Madingo-Kayes, ont recours aux plantes médicinales pour diverses raisons. En effet, 32,06% utilisent des plantes pour des raisons économiques ; 23,66% parce qu’elles sont efficaces et moins onéreux ; 19,84% parce qu’elles sont juste efficaces ; 11,45% restent sans avis et 8,78% évoquent des difficultés d’accès aux soins médicaux par éloignement et aux médicaments par leur rareté dans les centres appropriés. Enfin, 4,21% pensent que c’est le fait d’être déçus par les prestations de lamédecine moderne.
Les résultats relatifs aux raisons du recours à la phytothérapie sont consignés dans le tableau X.
DISCUSSION
Au terme de notre enquête, 11 communautés rurales sur les 40 que compte le district de Madingo-Kayes ont été parcourus. (cf. figure 4)
De ce fait, nous avons visité 200 ménages et interrogé 262 personnes réparties de la manière suivante : 193 femmes et 69 hommes avec des pourcentages respectifs de 73,66% et 26,34%. La majoritédes informateurs étant âgés de 40 à 60 ans, soit 59,22% de l’échantillon. (cf. tableau III)
La disparité du nombre de femmes par rapport à celui des hommes s’explique à notre avis par le fait que ce sont les femmes qui prennent en charge les problèmes liés à la santé au sein des ménages.
Au cours de l’enquête, nous avons constaté que 32,06% des ménages font recours aux plantes pour des raisons économiques ; 23,66% parce qu’elles sont efficaces et moins onéreuses ; 19,84% parce qu’elles sont juste efficaces ; 11,45% reste sans avis ; 8,78%, évoquent des difficultés d’accès aux soins médicaux par éloignement etpar rareté des médicaments dans les centres appropriés et 4,21% sont déçu par certaines prestations de la médecine moderne (cf. tableau X). Ceci s’explique par l’état de pauvreté et de la précarité des conditions de vie des populations d’une part et d’autre part du fait que la phytothérapie fait ses preuves et lecoût y est accessible à tous.
Le principal lieu d’approvisionnement des ménages demeure lanature (66,79%), suivi des marchés locaux (20,99%) et des guérisseurs (12,22%). (cf. tableau XI) Cinq problèmes de santé, constituant les principaux motifs deconsultation en milieu hospitalier, ont été retenus [27]. Ce sont : le paludisme, les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aiguës (toux), les parasitoses et les maladies de la peau.
Pour le paludisme, sur les 225 personnes interrogées, nous avons inventorié 38 plantes réparties dans 27 familles. Les plus fréquemment citées sont : Cassia occidentalis(55,6%) suivi de Carica papaya(24%) et Quassia africana(21,8%). Ces plantes présentent des propriétés antipaludiques et fébrifuges.
Cassia occidentalis (cf. photo 5) est employé par les congolais pour diverses affections plus ou moins graves [11]. L’extrait au dichlorométhane des écorces des racines a montré une activité antipaludique in vitro sur le Plasmodium falciparum [35], ce qui expliquerait son utilisation dans le paludisme.
Carica papaya (cf. photo 3) est une plante fruitière, entièrement médicinale de culture très ancienne et constitue à lui tout seul, une pharmacie. Toutes les parties de la plantes sont utilisées et les maladies traitées sont très diverses [18].
La carpaïne contenue dans l’écorce a montré une activité antipaludique in vitro d’où son utilisation contre le paludisme [35].
Quassia africana est une plante très connue par les ménages vue sa fréquence de citation. Les racines en décoction sont indiquées comme cholagogues, antihelminthiques, antalgiques et fébrifuges [2]. Ses propriétés fébrifuges justifieraient son utilisation dans le traitement du paludisme.
S’agissant des maladies diarrhéiques, sur les 168 personnes interrogées, nous avons répertorié 45 plantes réparties dans 24 familles. Les plus citées sont : Psidium guajava (38,7%), Alchornea cordifolia (24,4%) et Mangifera indica (21,4%).
Psidium guajava(cf. photo 12) possède des propriétés cholagogues et antidiarrhéiques [2, 11]qui expliqueraient son utilisation dans le traitement des maladies diarrhéiques.
Des études récentes ont démontré les activités antiamibiennes et spasmolytiques des feuilles d’Alchornea cordifolia(cf. photo 2), d’où son usage dans les maladies diarrhéiques en milieu traditionnel [11, 42]. Mangifera indica (cf. photo 8) est une plante que l’on rencontre partout au
Congo. L’écorce présente des propriétés antidysentériques [2, 7, 35], ce qui explique son utilisation contre les maladies diarrhéiques chez les Vili.
Pour les infections respiratoires aiguës (toux), nous avons interrogé 139 personnes et répertorié 35 plantes répartis dans 26 familles. Les plus citées sont : Cymbopogon citratus (41,1%), Ocimum gratissimum(34,5%) et Abrus precatorius(23%).
Cymbopogon citratus(cf. photo 7) est une plantetrès connue au Congo. Son emploi contre la diarrhée, les maux d’estomac, la fièvre, les flatulences, la grippe, le rhume et la toux est trèsrecommandé sur la base de l’usage significatif traditionnel [2,11].
La présence du thymol contenu dans les feuilles d’Ocimum gratissimum(cf. photo 11) lui confère des propriétés, antiseptiques, antispasmodiques et antitussives [25, 32]qui confirmeraient son utilisation dans la toux.
Abrus precatorius (cf. photo 1) est une plante autant utilisée en médecine populaire qu’en médecine des guérisseurs.L’activité antitussive à bien été confirmée [22]; Ce qui peut expliquer l’utilisation de la plante contre la toux.
En ce qui concerne les parasitoses, nous avons interrogé136 personnes et recensé 21 plantes reparties dans 14 familles. On distingue suivant leur ordre d’importance de citation : Nauclea latifolia(37,5%), Carica papaya(33,8%) et Chenopodium ambrosioides (19,1%).
Nauclea latifolia (cf. photo 10) entre dans la catégorie des grands médicaments utilisés dans la pharmacopée traditionnelle africaine. Elle présente des propriétés antibactériennes, antipaludiques démontrées par plusieurs auteurs [20, 22,24, 41]. Cependant, l’activité antihelminthique del’extrait aqueux des feuilles testée in vitro par ASUZU et NJOKU in [22]expliqueraient son utilisation contre les parasitoses.
Dans le Carica papaya(cf. photo 3), la papaïne contenue dansle latex de la plante provoque la protéolyse des oxyures et des tricocéphales, d’où sa recommandation contre les parasitoses en milieu traditionnel [34].
L’ascaridiol contenu dans le Chenopodium ambrosioides(cf. photo 6) est efficace contre les ascaris, les ankylostomes, ce qui lui confère ses propriétés antihelminthiques [22] et justifierait son usage auprès des ménages.
S’agissant des dermatoses, nous avons interrogé 166 personnes et recueilli 33 plantes regroupées dans 25 familles. Les plus citées sont : Vernonia amygdalina (32%), Cassia alata(28,3%) et Mitracarpus scaber(24,7%).
Les feuilles et les racines de Vernonia amygdalina(cf. photo 13) sont utilisées contre les vers intestinaux, les cardiopathies, les coliques, les hépatites, le paludisme, le diabète et les dermatoses d’où son explication dans le traitement des maladies de la peau.
Cassia alata(cf. photo 4) est une plante trèsbien connue des congolais pour ses propriétés purgatives et antimycosiques [11]. L’action antibactérienne et antifongique des feuilles trèsbien étudiée par FUZELLIER [19]pourrait expliquer l’utilisation de cette plantedans les maladies de la peau. Mitracarpus scaber(cf. photo 9) est une plante utilisée dans de nombreux pays africains dans le traitement de la lèpre [34]. L’action antifongique vérifiée [6], justifie son utilisation dans les maladies de la peau.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
I- PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DU CONGO
I-1 Géographie physique
I-2 Géographie humaine
I-3 Organisation administrative
I-4 Structure économique
II- CADRE D’ETUDE
II- 1 Présentation du département du Kouilou
II- 2 Présentation du district de Madingo-Kayes
II- 3 Activités économiques
III- SITUATION SANITAIRE
III- 1 Couverture sanitaire du district de Madingo Kayes
III- 2 Les endémies locales
DEUXIEME PARTIE : ENQUETE ETHNOPHARMACOLOGIQUE
I- METHODOLOGIE
I-1 Type d’étude
I-2 Echantillonnage
I-2-1 Population étudiée
I-2-2 Critères de sélection des sites et des personnes
I-2-3 Critères de sélection des pathologies
I-3 Instruments de collecte de données
I-4 Traitement des données
I-5 Identification botanique des plantes
I-6 Difficultés rencontrées
II- RESULTATS ET COMMENTAIRES
II-1 Données statistiques sur la zone d’enquête
II-1.1 Données sur la situation sanitaire
II-1.2 Données sur la population d’étude
II-2 Résultats par problème de santé
II-2.1 Les plantes utilisées contre le paludisme
II-2.2 Les plantes utilisées contre les maladies diarrhéiques
II-2.3 Les plantes utilisées contre les infections respiratoires aiguës (toux)
II-2.4 Les plantes utilisées contre les parasitoses
II-2.5 Les plantes utilisées contre les maladies de la peau
II-3 Les plantes et leurs indications thérapeutiques
II-4 Raisons du recours à la phytothérapie
II-5 Lieux d’approvisionnement
III- DISCUSSION
IV- ILLUSTRATION DES PLANTES LES PLUS CITEES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Annexe I : Classification des plantes par familles
Annexe I (suite) : Classification des plantes par familles
Annexe I (suite et fin) : Classification des plantes par familles
Annexe II : Fiche d’enquête en Ethnobotanique