Présentation du Centre hospitalier Roi Baudouin (CHRB)

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RAPPELS SUR LA PATHOLOGIE THYROIDIENNE 

Les maladies de la glande thyroïde sont relativement fréquentes. Elles prédominent nettement chez la femme. Lors de l’exploration de cette pathologie, le praticien peut être confronté à plusieurs situations cliniques.

Les nodules thyroïdiens

Les nodules thyroïdiens peuvent se présenter sous plusieurs formes : un adénome toxique, un goitre multi nodulaire toxique ou euthyroïdien, un goitre nodulaire basedowifié.
 L’adénome toxique : est une tumeur bénigne bien limitée au sein du parenchyme thyroïdien entrainant une hypersécrétion d’hormones thyroïdiennes. Le syndrome de thyrotoxicose le rapproche de la maladie de Basedow avec certaines particularités : absence d’exophtalmie le plus souvent ; nodule unique et hyperfixant éteignant le reste de la glande.
 Le goitre nodulaire ou multinodulaire :
IL se définit par la présence au sein du parenchyme thyroïdien d’un ou de plusieurs nodules. Il peut s’accompagner ou non d’un dysfonctionnement de la glande. Il peut devenir toxique et responsable d’une hyperthyroïdie en cas d’hypersécrétion ; et reste euthyroïdien au cas contraire.
 Le goitre nodulaire basedowifié : est un goitre ancien bénin, sur Lequel surviennent des manifestations d’hyperthyroïdie, après environ cinq ans d’évolution [61]. Les nodules thyroïdiens représentent un motif fréquent de consultation. Leur prévalence échographique varie de 25%, avant l’âge de 50 ans, à 42%, pour des âges supérieurs, dépassant même 50% dans des populations de femmes vivant en zone de carence iodée. Environ 10% de ces nodules sont cliniquement détectables, la prévalence clinique étant estimée entre 4 à 7%. Le nodule se présente sous forme de nodules multiples dans la moitié des cas et peut s’associer à un goitre dont la prévalence clinique moyenne, en France, est de 10% avec de fortes disparités régionales [31].
La conduite à tenir devant un nodule thyroïdien reste dictée par la crainte d’un cancer, même si l’incidence annuelle du cancer thyroïdien est faible (de 0,9 à 5,2/ 100000).
La prévalence des cancers thyroïdiens dans les séries autoptiques avoisine les 10%, atteignant même 30% dans les régions riches en iode (Japon, Finlande). Il s’agit alors le plus souvent de micro cancers papillaires.
Il est donc important de sélectionner les nodules relevant d’une indication chirurgicale.

Thyroïdites auto-immunes

Elles peuvent être associées à d’autres maladies auto-immunes spécifiques d’organe ou systémiques, particulièrement dans le cadre de polyendocrinopathies auto-immunes. On les retrouve aussi plus fréquemment dans certaines affections génétiques telles que le syndrome de Turner.

Maladie de Basedow

Il s’agit de la cause la plus fréquente des hyperthyroïdies. La prévalence globale est de 1% à 2% chez les femmes et seulement 0,4% chez les hommes. L’âge moyen est de 48ans.
Elle correspond anatomiquement à une augmentation de volume diffuse et homogène du corps thyroïdien se caractérisant cliniquement par une tétrade bien connue : goitre, exophtalmie, thyrotoxicose.

Thyroïdite de Hashimoto

Elle touche six femmes pour un homme. Elle survient le plus souvent entre 30 et 60 ans. Sa prévalence est en augmentation, liée aux facteurs environnementaux et notamment l’élévation des apports iodés. Un individu sur 100 est concerné. Elle est caractérisée par une hypertrophie modérée qui respecte la forme de la thyroïde ; donnant une sensation caoutchouc dur à la palpation.

Autres thyroïdites

Les thyroïdites aigues sont dominées par les étiologies bactériennes et virales, touchant préférentiellement la femme (sexe ratio 1/2), dans un contexte d’immunodépression .La thyroïdite de De Quervain survient volontiers de façon saisonnière, précédée pendant 2 à 6 semaines d’une atteinte rhinopharyngée fébrile non spécifique. Dans 20% des cas, elle associe des signes d’hyperthyroïdie. La thyroïdite de Riedel concerne le plus souvent la femme de 30 à 60 ans. Il s’agit d’une affection très rare. Le motif de consultation est dominé par les signes compressifs. Le diagnostic est anatomopathologique. L’évolution peut être sévère, faisant de la chirurgie la seule arme thérapeutique efficace. Cette fibrose thyroïdienne peut s’associer à d’autres maladies fibrosantes (parotides, orbites, glandes lacrymales).

Le goitre endémique]

Il s’agit d’une hypertrophie de la glande thyroïdienne survenant de façon diffuse, ou localisée et visible généralement à l’examen physique, qui sévit selon un mode endémique. Les régions concernées sont caractérisées par une carence en iode. C’est en effet cette carence en iode qui est à l’origine de la modification anatomique de la glande pour pallier l’insuffisance hormonale.

Classification anatomopathologique des tumeurs thyroïdiennes

Tumeurs bénignes épithéliales (adénomes) 

Les adénomes thyroïdiens sont des tumeurs bénignes encapsulés, constitués de cellules vésiculaires thyroïdiennes. Ils sont caractérisés par la nature clonale de la population cellulaire qui les constitue.
Macroscopiquement, les adénomes vésiculaires sont classiquement solitaires dans un parenchyme thyroïdien homogène, mais on peut également les observer dans des goitres multi nodulaires. Ils sont identifiables de manière fiable dès l’examen macroscopique.
Leur structure est généralement identique à celle du tissu thyroïdien, mais ils sont parfois charnus et rouge brun. Les remaniements sont fréquents : hémorragie, kystisation ou fibrose. Ils sont caractérisés par une capsule le plus souvent fine et continue. Les types histologiques sont très variables :
– les adénomes ortho ou macro vésiculaires ;
– les adénomes micro-vésiculaires ou trabéculo-micro vésiculaires ; les adénomes oncocytaires (oncocytomes) ; les adénomes toxiques ;
– les tumeurs trabéculaires hyalinisantes.

Carcinomes thyroïdiens

Le carcinome papillaire et ses variantes

Il s’agit de tumeurs épithéliales malignes primitives de la thyroïde montrant une différenciation cellulaire de type folliculaire (vésiculaire), avec des caractères cytonucléaires particuliers et spécifiques. Leur pronostic est bon avec une survie globale de 90% à 10 ans. Elles sont majoritairement reconnues au cytodiagnostic.
La forme classique est ferme à la palpation, ce qui permet un repérage facile à l’examen extemporané. Elles sont irrégulières à la coupe et multicentriques. A l’histologie, elles sont infiltrantes et non encapsulées avec une architecture papillaire. Les noyaux sont volumineux avec un contour irrégulier, très clair, vitreux, et des fentes et des trous nucléaires caractéristiques [31]. Elles présentent des variantes :
la forme sclérosante nodulaire, le variant folliculaire ;
la forme macro folliculaire ;
le carcinome papillaire sclérosant diffus;
les formes solides des carcinomes papillaires ; les micros carcinomes.
Les variantes sont de diagnostic souvent difficile, mais avec toujours des anomalies cytonucléaires spécifiques des carcinomes papillaires.

Les carcinomes folliculaires

Il s’agit de tumeurs épithéliales malignes faites de cellules vésiculaires thyroïdiennes, mais dépourvues des caractères nucléaires des carcinomes papillaires. Ce sont des tumeurs qui posent beaucoup de problèmes diagnostiques.
Ils sont plus rares que les carcinomes papillaires et correspondent à 5 à 10% des cancers de la thyroïde. Le cytodiagnostic ne peut pas distinguer formellement les carcinomes folliculaires des adénomes vésiculaires.
Ils se présentent comme des nodules arrondis ou ovalaires, solides, rarement remaniés, de couleur pâle, ou parfois brune. Ils sont souvent délimités par une capsule épaisse, plus rarement la lésion est invasive.
L’histologie est caractérisée, par un aspect cellulaire et une architecture interne, spécifique qui définit les tumeurs folliculaires, et par des images capsulaires qui permettront de poser le diagnostic de malignité. L’architecture est le plus souvent vésiculaire ou parfois trabéculaire. Ces carcinomes folliculaires peuvent être classés en 3 groupes suivant le degré d’invasion et d’effraction capsulaire :
les carcinomes folliculaires avec invasion minime ; les carcinomes folliculaires largement invasifs ;
Les carcinomes oncocytaires.

Les carcinomes peu différenciés

Il s’agit de tumeurs développées à partir de cellules vésiculaires thyroïdiennes, mais qui ne comportent pas les caractères de différenciation habituels des carcinomes folliculaires ou papillaires, et qui se situent sur le plan morphologique entre les carcinomes différenciés et les carcinomes anaplasiques de la thyroïde.
Le cytodiagnostic objective la malignité de ces cellules, mais leur caractérisation est difficile. Ces tumeurs apparaissent volumineuses, mal limitées et sous tension à la coupe. Sur le plan histologique, la tumeur est totalement dédifférenciée ; l’architecture peut être trabéculée, insulaire ou massive. Elle présente une angio-invasion importante qui détermine leur pronostic.

Les carcinomes anaplasiques

Ce sont des carcinomes thyroïdiens totalement indifférenciés et de très haute malignité rapidement évolutifs et généralement de grande taille au moment du diagnostic. La cytoponction pose le diagnostic dans la plupart des cas permettant d’éviter une chirurgie d’exploration. Il s’agit de volumineuses tumeurs très charnues, de couleur blanche, avec des foyers de nécrose et d’hémorragie. Sur le plan histologique, la majorité des carcinomes anaplasiques est constituée par des nappes de cellules fusiformes que l’on peut confondre avec un sarcome.

Autres tumeurs épithéliales

D’autres tumeurs épithéliales beaucoup plus rares ont été décrites .Elles regroupent les carcinomes malpighiens kératinisants, les carcinomes mucoépidermoïdes, les carcinomes mucoépidermoïdes sclérosants avec éosinophilie et les tumeurs avec différenciation de type thymique.

Carcinomes médullaires de la thyroïde

Ce sont des tumeurs malignes développées à partir des cellules C de la thyroïde. Elles sont rares (5 à 10 % des cancers de la thyroïde).
Ils s’intègrent alors dans le cadre des neuroendocrinopathies multiples (NEM) de type 2A et 2B ou dans le cadre de carcinomes médullaires familiaux de la thyroïde.
Classiquement, ces tumeurs ont une localisation lobaire moyenne, au contact de la trachée si elles sont de petite taille. Elles sont sécrétantes d’où la nécessité de doser la thyrocalcitonine. Elles sont responsables de métastases précoces.
Le diagnostic cytologique est fiable. Macroscopiquement, elles apparaissent comme des tumeurs fermes, charnues, blanches, d’aspect rétractile à la coupe. L’histologie retrouve l’architecture et l’aspect cellulaire des carcinomes neuroendocrines. La présence de dépôts d’amylose confirmée par la coloration au rouge Congo permet d’établir le diagnostic. On retrouve des formes anatomo-cliniques particulières, comme l’hyperplasie à cellules C et les carcinomes mixtes médullaires et folliculaires.

Diagnostic 

Interrogatoire S’intéresse :

aux motifs de la consultation en chirurgie ; au début de la symptomatologie ;
à l’existence d’un traitement médical antérieur ;
aux antécédents personnels (médicaux : thyréopathie antérieure ;
Chirurgicaux : notion d’irradiation antérieure ou autre) ;
aux antécédents familiaux du patient, en insistant sur la recherche systématique d’une notion de thyréopathie dans le cercle familial ;
aux signes généraux et fonctionnels, cette partie de l’interrogatoire est essentielle.
Elle permet dès ce stade d’avoir une idée clinique sur l’état fonctionnel de la glande. Dans tous les cas il faut rechercher une notion de dysphagie, de dysphonie, de dyspnée. Ces manifestations sont le plus souvent liées à une compression mécanique de la masse cervicale sur les structures de voisinage. Il faut aussi préciser le caractère douloureux ou non de la masse. A ce stade on recherche aussi des signes fonctionnels en rapport avec un syndrome de thyrotoxicose, qui est le dénominateur commun de toutes les hyperthyroïdies (asthénie avec fatigabilité musculaire excessive, amaigrissement, hyperthermie modérée, thermophobie, troubles cardiaques, tremblements des extrémités, troubles de l’humeur).
On peut retrouver des signes liés à une insuffisance thyroïdienne (asthénie physique et psycho-intellectuelle, somnolence, hypothermie, frilosité, constipation, anorexie, prise de poids modeste, voix rauque, hypoacousie).

Examen physique

L’inspection

C’est un temps important dans l’exploration clinique de la pathologie de la thyroïde. Elle permet de voir la masse cervicale, de la localiser par apport aux lobes et à l’isthme. La masse cervicale peut être un nodule unique ou multiple, un goitre homogène ou nodulaire. Elle apprécie l’état de la peau en regard avec la recherche d’une cicatrice de cervicotomie, l’existence d’une rétraction cutanée, d’une solution de continuité cutanée, d’une éventuelle pulsatilité de la masse.

La palpation

Elle est essentielle. Elle apprécie la consistance de la masse, son aspect homogène, uni nodulaire, ou multi nodulaire, son volume. Elle renseigne sur la mobilité de la masse à la déglutition. Elle vérifie l’existence d’un thrill (caractère vasculaire). Elle doit être douce, méthodique, en s’intéressant à toutes les parties de la glande. Cette étape est beaucoup plus importante en cas de découverte de nodule, elle permet de caractériser ce dernier. Il existe cependant des nodules infra cliniques qui échappent au palper. A ce stade il faut systématiquement examiner les aires ganglionnaires, surtout si on est en présence de nodule (s) thyroïdien (s). Dans notre contexte la palpation guide la ponction cytologique.

L’auscultation

Elle recherche un souffle si la masse est battante avec un thrill palpatoire.

L’examen physique général

Il recherche d’autres signes en rapport avec une NEM. Il s’intéresse particulièrement à l’appareil cardiovasculaire à la recherche d’une tachycardie, d’une palpitation (hyperthyroïdie) ou d’une bradycardie (hypothyroïdie). Il faut rechercher aussi des signes d’une cardiothyréose (tachycardie, tachyarythmie, tachycardie paroxystique, insuffisance cardiaque…). L’examen des globes oculaires offre une orientation diagnostiquie intéressante en cas de suspicion clinique d’une hyperthyroïdie, il retrouve une exophtalmie (bilatérale, axiale, indolore, parfois asymétrique) dans la maladie de Basedow. Le revêtement cutané doit être examiné, on peut retrouver une dermopathie pré tibiale en rapport avec une maladie de Basedow. On peut retrouver un « myxœdème ». La peau est pâle, sèche, avec cyanose des lèvres, diminution de la transpiration, infiltration de la face dorsale des mains dans l’insuffisance thyroïdienne primaire. Dans tous les cas l’examen clinique de la thyroïde sera toujours complété par un examen somatique global à la recherche d’autres pathologies associées.

Les explorations fonctionnelles thyroïdiennes

Explorations biologiques

Dosage de la TSH

Il est fait en première intention afin de dépister une dysthyroïdie clinique ou infra clinique. Il doit toujours être confirmé par un second prélèvement. Il concerne la TSH ultrasensible.

Dosage de T3L et T4L

Le dosage de ces hormones est utile mais n’est pas indispensable pour le diagnostic de dysthyroïdie périphérique. Il permet d’évaluer la sévérité de la dysthyroïdie et de suivre son évolution.
En revanche, le dosage de ces hormones permet de faire le diagnostic de très rares dysthyroïdies d’origine hypophysaire ou des cas de résistances aux hormones thyroïdiennes. Ce sont les fractions libres qui sont concernées (T3L et T4L).

Anticorps antithyroïdiens

Les anticorps anti-thyropéroxydase (Anti-TPO) apparaissent comme les plus sensibles pour le diagnostic de la maladie thyroïdienne auto-immune.
Il s’agit donc de l’examen à demander en première intention. Les anticorps anti-récepteurs de la TSH sont retrouvés majoritairement dans la maladie de Basedow. Ils comportent un intérêt diagnostique lorsque la clinique est incertaine et dans le suivi du traitement médical. Ils permettent de prédire le risque de dysthyroïdies fœtales chez la femme enceinte.
Les anticorps anti-thyroglobuline sont dosés préférentiellement en cas de suspicion de la maladie thyroïdienne auto-immune à anticorps anti-TPO négatifs et, surtout, pour valider un dosage de la thyroglobuline dans le suivi des cancers thyroïdiens différenciés.

Marqueurs tumoraux

La thyrocalcitonine est le marqueur du cancer médullaire de la thyroïde. Son dosage systématique devant tout nodule thyroïdien supra-centimétrique n’est pas encore recommandé officiellement, mais fait partie de la pratique médicale quotidienne d’un grand nombre d’endocrinologues.
La thyroglobuline est un marqueur diagnostique peu sensible et non spécifique de cancer différencié. Son intérêt réside uniquement dans le suivi des cancers thyroïdiens différenciés ayant bénéficié d’une thyroïdectomie totale.

Bilan inflammatoire

Le bilan inflammatoire, en cas de suspicion de thyroïdite aigüe ou subaigüe, doit comporter au minimum une numération formule sanguine, une mesure de la vitesse de sédimentation et de la C-Réactive-Protéine.

La scintigraphie thyroïdienne

L’exploration isotopique in vivo de la glande thyroïde donne des renseignements fonctionnels et morphologiques. Le gamma-camera à scintillation permet d’apporter une imagerie plus fine et plus précise. Les isotopes classiques utilisés sont l’iode 131, l’iode 123 et le technétium 99 marqué (Tc99m).
L’iode 131, par son importante irradiation au corps thyroïde, aux gonades, et à l’ensemble du corps, doit être réservé à la thérapie.
L’iode 123 est le meilleur isotope pour la scintigraphie. Il n’est pas utilisé en routine en raison de son coût élevé, de sa demie vie courte.
Le Tc99m est l’isotope le plus utilisé ; il est accessible et disponible. Il fournit une imagerie d’excellente qualité.
Les indications principales sont représentées par l’aide au diagnostic positif et étiologique des hyperthyroïdies : mise en évidence d’un ou de plusieurs nodule(s) chaud(s) et/ou extinctif(s), hyperfixation diffuse dans la maladie de Basedow, scintigraphie blanche des thyroïdites subaigües ou les surcharges iodées. Les indications doivent être sélectives en cas de nodule thyroïdien unique ou multiple dans un contexte d’euthyroïdie.
L’échographie a supplanté la scintigraphie pour la suspicion de malignité. L’exploration scintigraphique ne doit plus faire partie de l’évaluation des nodules thyroïdiens en l’absence d’hyperthyroïdie.
Des données récentes ont montré qu’en cas de nodule non fixant au technétium, mais fixant au thallium 201, on arrive à individualiser deux groupes de sujets candidats à la chirurgie : ceux porteurs d’un authentique cancer thyroïdien et ceux porteurs d’un adénome folliculaire.
La sensibilité de la scintigraphie au thallium 201 est de 91% faisant de cet examen un puissant outil diagnostique. Dans les nodules thyroïdiens toxiques, la scintigraphie au thallium 201 permet de sélectionner les anomalies fonctionnelles associées à une prolifération anormale et d’affiner les indications d’intervention chirurgicale.
La scintigraphie au MIBI-Tc99 a une place importante pour l’exploration des tumeurs folliculaires. Il permet également la réalisation de tomographies. C’est un examen indispensable au repérage des adénomes parathyroïdiens.

Les explorations morphologiques

Echographie

L’échographie thyroïdienne et cervicale est un examen essentiel de la prise en charge de la pathologie thyroïdienne. Elle permet de caractériser le nombre et la taille des nodules et de distinguer les pathologies focales ou diffuses du corps thyroïde, permettant ainsi une cartographie détaillée thyroïdienne. On peut dire aujourd’hui que l’échographie est devenue le prolongement de l’examen clinique. Plus récemment, elle a permis, grâce à une définition précise de certains critères échographiques, d’évaluer le risque néoplasique au sein d’un nodule. Cet apport a modifié la prise en charge du micronodule et du goitre multi nodulaire.
Certains critères tels que l’échogénèicité, les micros calcifications, les limites et les formes du nodule, le type de vascularisation et une adénopathie cervicale suspecte sont associés avec le diagnostic de cancer.
 Echogènicité
Un nodule « échographique» correspond à une formation intra thyroïdienne circonscrite retrouvée dans différents plans de coupe et se distinguant du parenchyme adjacent par une échogènicité différente ou par le refoulement des structures vasculaires qui l’entourent.
L’importance de l’hypoéchogènicité est également à préciser. Il est souhaitable de comparer cette hypoéchogènicité à un repère constant comme le tissu musculaire adjacent ; ceci permet de sélectionner des nodules hypoéchogènes « francs » qui seraient beaucoup plus prédictifs de malignité.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I-Embryologie
II. – Histologie
III. -Anatomie de la glande thyroïde
1. – Anatomie descriptive
1. 1. – Situation
1.2.-Morphologie
1. 3. – Aspect
1. 4. – Moyens de Fixité
2. – Rapports de la thyroïde
2.1.-Rapports superficiels
2. 2.- Rapports profonds
3. – Vascularisation et innervation
3. 1. – Les artères
3. 1. 1. – L’artère thyroïdienne supérieure
3. 1. 2. – L’artère thyroïdienne inférieure
3. 1. 3. – L’artère thyroïdienne moyenne
3. 2. – Les veines
3. 2. 1. – La veine thyroïdienne supérieure
3. 2. 2. – Les veines thyroïdiennes inférieures
3. 2. 3. – Les veines thyroïdiennes moyennes
3. 3. – Les vaisseaux lymphatiques
3. 3. 1. – Les lymphatiques supérieurs et moyens
3. 3. 2. – Les lymphatiques inférieurs
3. 4. – Les nerfs
IV. – RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
1. 1. – Synthèse de thyroglobulines
1.2. – Phase de stockage (ou de repos)
1.3. – Dégradation de la thyroglobuline
1.4. – Régulation de la sécrétion des hormones thyroïdiennes
2.– PHYSIOPATHOLOGIE
V. – RAPPELS SUR LA PATHOLOGIE THYROIDIENNE
1. Les nodules thyroïdiens
2. – Thyroïdites auto-immunes
2. 1. – Maladie de Basedow
2. 2. – Thyroïdite de Hashimoto
2. 3. – Autres thyroïdites
3. – Le goitre endémique
4. – Classification anatomopathologique des tumeurs thyroïdiennes
4. 1. – Tumeurs bénignes épithéliales (adénomes)
4. 2. – Carcinomes thyroïdiens
4. 2. 1. – Le carcinome papillaire et ses variantes
4. 2. 2. – Les carcinomes folliculaires
4. 2. 3. – Les carcinomes peu différenciés
4. 2. 4. – Les carcinomes anaplasiques
4. 2. 5. – Autres tumeurs épithéliales
4. 2. 6. – Carcinomes médullaires de la thyroïde
5. – Diagnostic
5. 1. – Interrogatoire
5. 2. – Examen physique
5. 2. 1. – L’inspection
5. 2. 2. – La palpation
5. 2. 3. – L’auscultation
5. 2. 4. – L’examen physique général
6. 1. – Explorations biologiques
6. 1. 1. – Dosage de la TSH
6. 1. 2. – Dosage de T3L et T4L
6. 1. 3. – Anticorps antithyroïdiens
6. 1. 4. – Marqueurs tumoraux
6. 1. 5. – Bilan inflammatoire
6. 2. – La scintigraphie thyroïdienne
7. – Les explorations morphologiques
7. 1. – Echographie
7. 2. – Tomodensitométrie et Imagerie par Résonance Magnétique
8. – L’exploration cytologique
9. – Analyse histologique extemporané
VI. – RAPPEL THERAPEUTIQUE
1. – Buts
2. – Moyens
2. 1. – Temps communs aux thyroïdectomies
2. 1. 1. – Préparation opératoire
2. 1. 2. – Installation du malade
2. 1. 3. – Incision et décollement cutané
2. 1. 4. – Exposition de la loge thyroïdienne
2. 2. – Les gestes
2. 2. 1. – Les thyroïdectomies totales
2. 2. 2. – Les lobo-isthmectomies
2. 2. 3. – Les lobectomies
2. 2. 4. – Les thyroïdectomies subtotales
2. 2. 5. – Les isthmectomies
2. 2. 6. – Les thyroïdectomies élargies
2. 2. 7. – Les thyroïdectomies pour goitre plongeant
2. 2. 9. – Les curages ganglionnaires
2. 2. 9. 1. – Le curage récurrentiel
2. 2. 9. 2. – L’évidement latéral
3. – Indications
4. – Les résultats
4. 1. – Surveillance usuelle
4. 2. – Complications
4. 2. 1. – Complications précoces
4. 2. 2. – Complications tardives
DEUXIEME PARTIE NOTRE ETUDE
I. – CADRE D’ETUDE
1. – Données sociodémographiques du département de Guédiawaye
2. – Présentation du Centre hospitalier Roi Baudouin (CHRB)
II. – PATIENTS ET METHODE
1. -Type d’étude
2. – Critères de sélection
3. – Paramètres étudiés
4. – Analyse des données
III. – RESULTATS
1. – Les résultats globaux
1.1. – La fréquence des thyroïdectomies
1.2. – Sexe
1.3. – Age
1.4. – Profession
1.5. – Origine géographique
1. 6. – la fréquence des thyréopathies
1.7. – la technique chirurgicale
1.7. 2. – Le drainage
1. 8. – La durée d’hospitalisation
1. 9. – Les suites opératoires
1.10. – Prise en charge post opératoire
1.11. – Surveillance et évolution
2. – Résultats analytiques
2.1. – Les goitres multinodulaires
2.1.1. – Epidémiologie
2. 1.2. – Aspects cliniques
2.1. 3. – Aspect paraclinique
2.1. 4. – Traitement chirurgical
2.1. 5. – Suivi postopératoire
2. 2. – La maladie de Basedow
2. 2. 1. – Epidémiologie
2. 2. 2. – Aspects cliniques
2. 2. 3. – Traitement chirurgicale
2. 2. 4. – Suivi postopératoire
2. 3. – Les nodules thyroïdiens uniques
2. 3. 1. – Epidémiologie
2. 3. 2. – Aspects cliniques
2.3.3. – Traitement chirurgical
2. 3. 4. – Suivi postopératoire
TROISIEME PARTIE
DISCUSSION

I. – DISCUSSION
1. – Contraintes et limites
2. – Résultats globaux :
2. 1. – La fréquence des thyroïdectomies :
2. 4. – Profession et origine géographique
2. 5. – La prévalence des thyréopathies
2. 6. – La technique chirurgicale
2. 6. 1. – Le drainage
2. 7. – La durée d’hospitalisation
2. 8. – Les suites opératoires
2. 9. – Résultats anatomopathologiques
2. 10. – Suivi post opératoire et évolution
3. – Résultats analytiques
3. 1. – Le goitre multinodulaire
3. 2. – La maladie de Basedow
3. 3. – Les nodules thyroïdiens uniques
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

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