Présentation des parasites

Présentation des parasites

 Pathogénie
Action mécanique et traumatique

Le plus souvent, la population larvaire est considérée comme responsable des lésions observées lors d’oestrose. Les nombreuses épines et les crochets acérés que possèdent les larves, en particulier les L1, sont à l’origine d’une irritation mécanique de la muqueuse pituitaire lors de la migration dans les cavités nasales.Les lésions les plus sévères se situent dans les sinus, où se déroule la mue entre L2 et L3. Ces modifications sont causées non seulement par l’action mécanique des L3, plus marquée à cause de leur taille malgré un équipement en épines moins fourni que les L1, mais aussi par la sécrétion de protéases.Il est possible de constater une hyperplasie et une métaplasie des cellules épithéliales, accompagnées de l’abrasion de l’escalator mucociliaire . De plus, l’épithélium présente une desquamation modérée. Cette perte cellulaire est compensée par l’intensité accrue de la prolifération cellulaire. L’épitope Ki-67, marqueur de la prolifération cellulaire, permet d’établir un index de prolifération. Le pourcentage de cellules marquées chez les animaux infestés est doublé par rapport aux animaux indemnes . Cependant, l’infestation expérimentale d’agneaux indemnes, par 50 L1, en une seule administration, ne déclenche aucun signe clinique, contrairement à des infestations répétées.
Ce constat suggère que le rôle mécanique et traumatique des oestres n’est pas primordial dans la pathogénie des infestations .

Rôle allergisant et phénomènes d’hypersensibilité

Les arthropodes hématophages possèdent une salive allergisante qui induit des phénomènes d’hypersensibilité, fondés sur une réaction des mastocytes et des éosinophiles (GE) comme populations cellulaires dominantes.La faible importance des symptômes lors de primo-infestation, malgré la présence des  larves, l’œdème et la congestion intense de la pituitaire, malgré l’absence de parasites chez certains animaux en pleine saison de ponte des mouches laissent supposer la participation d’une forte composante allergique dans la pathogénie des infestations.Ces mécanismes d’HS1, ou immédiate, ont déjà été constatés pour d’autres myiases, comme celle à Lucilia cuprina [63]. Cette hypothèse de réaction allergique liée à l’oestrose est confortée par le recrutement accentué de cellules inflammatoires dans la muqueuse pituitaire lors d’infestation [27]. Certains travaux ont montré des différences significatives dans la distribution des mastocytes et des éosinophiles selon leurs localisations histologiques (muqueuse, chorion inter-glandulaire, sous-muqueuse) et leurs positions anatomiques (septum, cornets, sinus) en relation avec le statut parasitologique. Les populations cellulaires ont été plus importantes dans le chorion sous-épithélial, en particulier dans les sinus, avec un fort recrutement chez les animaux parasités par rapport aux témoins indemnes.

Rôle immunomodulateur des oestres

Des études ont été réalisées avec pour objectif d’explorer l’action des extraits bruts d’antigènes de L1 ou de L2 d’oestres sur la production de monoxyde d’azote (NO) par les  macrophages [34]. Le NO est impliqué dans la défense de l’organisme contre les parasites, notamment contre O. ovis, il entraîne également des dommages tissulaires. Le NO agit sur les enzymes possédant un noyau fer-soufre (cycle de kreps) et sur la chaîne mitochondriale de transport d’électron entre autre. La production du NO permet de mesurer la réactivité des  acrophages. Les extraits de L1 ont diminué de manière significative la production de NO contrairement aux extraits de L2, qui l’ont stimulée au départ. Toutefois, cette stimulation a diminué au fur et à mesure des réinfestations, tandis que l’éosinophilie sanguine a augmenté.
La diminution de la production de NO par l’extrait des L1 pourrait contribuer à faciliter la survie du parasite durant son hypobiose en créant des conditions environnementales favorables. Par ailleurs, les L2 seraient capables d’échapper à la réponse inflammatoire de l’hôte en inhibant les phénomènes d’hypersensibilité, par la production de cytokines de type  Th1 par les macrophages, empêchant ainsi une réponse de type Th2. Les produits d’excrétion sécrétion (E/S) larvaires seraient par conséquent responsables de l’orientation de la réponse immunitaire de l’animal infesté.
Il a été montré que les protéases excrétées et sécrétées par les divers stades larvaires possèdent des propriétés protéasiques permettant de cliver les anticorps (Ac) [93]. De plus, une étude réalisée pour analyser la composition des sécrétions des glandes salivaires a découvert la présence de quatre groupes d’enzymes: des phosphatases, des estérases, des glucosidases et des protéases [3]. Les protéases appartiennent à la sous-classe des sérines. Ces enzymes possèdent une activité maximale lorsque la valeur du pH est autour de 8. Néanmoins, l’activité enzymatique est plus importante avec les extraits du tube digestif (TD) et les produits E/S.
Enfin, il a été démontré que les antigènes (Ag) parasitaires sont localement responsables d’une immunomodulation qui se traduit par une diminution de densité des lymphocytes [72].

Teladorsagia circumcincta
Classification et morphologie

T. circumcincta est un nématode gastro-intestinal, appartenant à la famille des Trichostrongylidae et à la sous-famille des Trichostrongylinés.Les vers adultes présentent un corps de forme cylindrique de couleur brunâtre, effilé aux deux extrémités et de section ronde, recouvert d’une cuticule translucide. Ils mesurent entre sept et douze millimètres de long sur cent à cent soixante microns de large. Les sexes sont séparés avec un dimorphisme sexuel flagrant: les mâles sont plus petits que les femelles et possèdent une bourse copulatrice très développée à l’extrémité postérieure munit de spicules courts, rectilignes avec une extrémité trifurquée. Cette bourse caudale est formée de deux grands lobes latéraux réunis par un petit lobe dorso-médian. La femelle présente une languette supra-vulvaire et une queue terminée en pointe. Les vers adultes possèdent une ébauche de capsule buccale avec des papilles cervicales. Les œufs sont de type trichostrongle, avec une taille comprise entre soixante et cent dix microns et une coque mince entourant une morula. Les deux pôles sont symétriques avec des côtés bombés . Les L1 sont munies d’un appareil valvulaire rhabditoïde

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Table des matières

Table des illustrations
Table des abréviations
Introduction
Etude bibliographique
I Présentation des parasites
A Oestrus ovis
1 Classification et morphologie
2 Biologie
2.1 Localisation et régime alimentaire
2.2 Cycle évolutif
3 Pathologie: l’oestrose ovine
3.1 Epidémiologie
3.2 Manifestations cliniques
3.3 Lésions
3.4 Pathogénie
B Teladorsagia circumcincta
1 Classification et morphologie
2 Biologie
2.1 Localisation et régime alimentair
2.2 Cycle évolutif
3 Pathologie: strongylose digestive (ostertagiose
3.1 Epidémiologie
3.2 Manifestations cliniques
3.3 Lésions
3.4 Pathogénie
II La réaction inflammatoire au niveau des muqueuses digestives et nasales au cours d’infestations parasitaires chez le mouton
A Définition
B Modalité de la réponse inflammatoire lors d’infestations parasitaires
1 Généralité
2 Réaction inflammatoire lors d’infestations par Oestrus ovis
2.1 Réactions humorales
2.2 Réactions cellulaires
3 Réaction inflammatoire lors d’infestations par des nématodes gastrointestinaux
3.1 Réactions humorales
3.2 Réactions cellulaires
4 L’hypersensibilité de type 1
4.1 La phase de sensibilisation de l’hôte
4.2 La phase de latence
4.3 La phase déclenchante
4.4 Les effecteurs principaux de l’HS1
III Interactions entre parasites lors de co-infestations
A Généralités
B Interactions au sein d’un même organe
C Interactions au niveau d’organes différents
1 Entre plusieurs nématodes
2 Entre des nématodes et des diptères
Etude expérimentale
I Objectif de l’étude
II Matériel et méthodes
A Les animaux
B Le plan expérimental
C Les infestations expérimentales
D Mesures des paramètres parasitaires
1 L’excrétion fécale d’œufs
2 Le bilan parasitaire et la fertilité des vers femelles
E Mesures des paramètres sanguins
1 Comptage des éosinophiles sanguins
2 Dosage des anticorps anti-oestres………………..
3 Dosage du pepsinogène sérique
F Mesures des paramètres histopathologiques
G Analyses statistiques
III Résultat
A Paramètres parasitaires
1 L’excrétion fécale d’œufs de T. circumcincta
2 La charge parasitaire et la fertilité des vers femelles de T. circumcinta et la charge parasitaire en O. ovis
B Paramètres sanguins
1 L’éosinophilie
2 La sérologie oestrose
3 Le pepsinogène sérique
C Paramètres histopathologiques
1 Dans les muqueuses respiratoires supérieures
2 Dans les muqueuses digestives
D Corrélation entre variable
IV Discussion
A Interactions entre O. ovis et T. circumcincta
1 Influences de T. circumcincta sur O. ovis
2 Influences d’O. ovis sur T. circumcincta
B Conséquences pour l’hôte
C Mécanismes mis en jeu
1 Les Ac sériques anti-oestres (IgG)
2 Les éosinophiles sanguins
3 Les cellules inflammatoires des muqueuses
V Conclusion
Bibliographie

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