présentation des données et analyse financière

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La notion de rentabilité

La rentabilité d’un établissement de crédit est représentée par son aptitude à dégager de son exploitation des gains suffisants, après déductiondes coûts nécessaires à cette exploitation pour poursuivre durablement ses activités .
Un grand nombre d’institutions continuent à recevoi r des subventions et à bénéficier de prêts subsidiés, ce qui fausse les résultats et compliquel’analyse. Il convient ainsi de considérer dans l’analyse, des instruments permettant d’isoler le poids des dons et subventions dans l’analyse de la rentabilité.

La qualité du portefeuille et structure financière

Etant donné que la rentabilité est souvent fonctiondu portefeuille, la qualité de ce dernier est capitale pour la performance d’une institution.
En effet, la principale source de risque est le portefeuille de prêts. Il représente, non seulement le principal actif des IMF mais aussi sa qualité et le risque qui y est associé peuvent être cruciaux. Bien que beaucoup de prêts soient protégés par une garantie matérielle, celle-ci n’est pas toujours facile à réaliser.
Pour affiner l’analyse, il est utile d’examiner la structure du financement (ressources), qui conditionne dans une large mesure la performance. Même si les IMF sont appelées à mobiliser l’épargne volontaire, elles ne l’ont fait que de manière limitée. Cette faible mobilisation de l’épargne oblige les IMF à se financer auprès des banques primaires qui engendrent des surcroîts de charges, grevant ainsi leur résultat.
Il est important alors d’analyser le rapport entre les différentes ressources : rapport entre ressources internes et ressources externes d’une part et ressources stables et ressources à court-terme d’autre part.
La section suivante va résumer les différents étatsfinanciers d’une IMF : le bilan, compte de résultat, et fonds propres.

Présentation des états financiers desIMFs12

Les analyses et les ratios qui feront l’objet du prochain seront basés sur les états financiers des trois derniers exercices de l’URCECAM Amoron’i Mani a. Les données à analyser trouvent leurs sources dans ces états financiers. De ce fait, il est important de voir dans cette section les quelques états financiers nécessaires. En effet, pour faire parler les différents éléments qui les composent, il nous faut une présentation généraleedces différents états.

Bilan

Le bilan comptable d’une organisation est une photographie de son actif et de son passif à un moment donné.

L’actif

L’actif est la somme de ce que l’organisation possède. Il inclut donc logiquement :
· Ses biens mobiliers (par exemple, l’argent disponible sur ses comptes en banque et dans ses propres caisses…) .
· Ses créances sur d’autres organisations ou individus, c’est-à-dire les biens qui lui appartiennent mais se trouvent physiquement détenus par d’autres au moment du bilan. C’est le cas des crédits accordés : cet argent appartient à l’IMF, c’est une créance sur ses clients. A l’actif d’une IMF, on trouve donc son en cours de crédits (ou encore portefeuille de crédits), c’est-à-dire la somme de ce qui lui est dû par ses clients.
De manière générale, le portefeuille de crédits représente le poste d’actif le plus important, car une IMF détient peu de biens immobiliers et d’équipement.
Tous ces biens ont une valeur, et leur valeur nette totale (l’actif total) doit être égale au total du passif de l’IMF. C’est là une règle générale decomptabilité. En effet, tout bien appartenant à l’organisation a été financé, donc la somme des iensb est nécessairement égale à la somme des financements.

Le passif

Le passif d’une organisation est la somme des financements, qui ont permis d’acquérir les biens possédés (les actifs). Les financements possibles des biens appartenant à l’IMF sont :
· Ses fonds propres :
– Son capital : l’argent investi chez elle .
– Les subventions qu’elle a reçues .
– Les bénéfices (ou pertes) accumulés au cours des années précédentes et qui ont été réinvestis dans l’organisation .
· Son endettement :
– Sa dette vis-à-vis de prêteurs externes comme, des banques ou des fonds de financement spécialisés .
– L’épargne de ses clients (pour l’IMF qui en collectent), qui du point de vue de l’IMF est bien une dette à leur égard.
Concernant l’endettement, le principe est le mêmeque celui pratiqué par les banques commerciales : elles empruntent sur les marchés monétaires et obligatoires à un taux d’intérêt donné, et prêtent à nouveau cet argent leursà clients à un taux d’intérêt supérieur.

Charges d’une IMF

Pour mettre en œuvre ses activités, une institution fait face à des charges de différents types :
· Des charges opérationnelles :
– Salaire et charges sociales (qui représentent une part prépondérante des charges, en général) .
– Loyers (du siège et des agences) .
– Frais de transport (les déplacements des agents decrédit) .
– Formation des équipes .
· Des pertes sur les prêts non remboursés : car chaque année, l’IMF passe des provisions sur les créances à risque. Une provision est une charge correspondant à une perte probable, anticipée par prudence.
· Des frais financiers : comme nous l’avons vu, il est fréquent qu’une IMF ait recours à des emprunts, généralement auprès de banque, pour financer son portefeuille de crédits. Sur ces emprunts, elle paye des intérêts qui constituendes frais financiers.

Revenus d’une IMF

Pour faire face à ces charges, l’IMF réalise différents types de revenus :
– Des revenus d’intérêt sur les crédits accordés, payés par ses clients .
– Des commissions éventuellement facturées lors de l’octroi des prêts (frais de dossier) .
– Les revenus éventuels d’autres produits (commissions sur transferts de fonds) .
– Dans certains cas, des subventions reçues de baille urs publics ou privés, pour couvrir une partie des charges de l’IMF.
Le taux d’intérêt effectif de l’IMF est calculé enincluant, sur des périodes comparables (en général une année) :
– Le taux d’intérêt affiché (ou taux nominal) .
– Les commissions et autres frais.
Par ailleurs, les IMF réalise également des emprunts, qu’elle rémunère à un certain taux.
Le taux de marge de l’IMF est la différence entre :
– Le taux d’intérêt effectif facturé aux clients .
– Le taux payé aux prêteurs de l’IMF.

Instruments se rapportant à la rentabilité et viabilité

Les subventions, sous la forme de subventions en numéraire ou de contribution en nature, ne peuvent être accordées aux institutions de microfinance qu’en quantité limitée et pour une période limitée également. Pour pouvoir continuer servirà ses clients, l’institution doit être en mesure de couvrir une part croissante de ses charges grâce au produit de ses services financiers, et de parvenir à l’autonomie financière .
La viabilité financière d’une IMF peut être définiecomme sa capacité à couvrir par ses produits, l’ensemble de ses charges et dégager une marge pour financer sa croissance. En d’autres termes, c’est la capacité qu’a une IMF de mener ses activités, en se passant des subventions15.
Afin d’assurer sa viabilité, une IMF doit avoir la capacité :
– de couvrir par ses produits, l’ensemble de ses charges.
– de constituer des réserves pouvant, au besoin, servir d’amortisseurs systémiques.
D’un point de vue financier, une institution de microfinance investit dans ses actifs (tels que le portefeuille, et l’équipement) de façon à générer nu revenu financier. C’est pourquoi il est important d’évaluer la qualité de gestion de ses investissements.
Les indicateurs que nous allons essayer de développer permettent de mesurer le résultat de l’institution par rapport à la structure de son bil an d’une part et la capacité de l’institution à couvrir ses charges avec les produits qu’elle génère d’autre part. Il s’agit des ratios ci-après :

Rentabilité du fonds propres

C’est un ratio important pour ceux qui ont apporté le capital. Il mesure le retour sur investissements effectués. C’est un indicateur alternatif pour mesurer la viabilité commerciale d’une IMF.

Ratio d’abandon des créances

Il s’agit d’un indicateur permettant de mesurer le niveau des créances irrécouvrables.
Le taux d’abandon de créances mesure la proportion de créances passées en perte au cours de la période, par rapport à l’encours moyen de crédits,autrement dit le pourcentage du portefeuille perdu en créances irrécouvrables. Ce ratio dépend dans une large mesure de la politique d’abandon de créances de l’institution (quels sont les crédits assésp en perte et à quelle fréquence). L’abandon de créances indique une approche prudente de la gestion financière, mais non une reconnaissance officielle du fait que les emprunteurs en retard n’ont plus de dette vis-à-vis de l’institution.
Les efforts de recouvrement sur les crédits en retard doivent se poursuivre, même après déclaration de l’abandon de créances. L’idéale c’est d’avoir un taux de 0%. Ce qui signifie qu’aucune des créances ne peuvent pas être abandonnées.
Pour le cas de la CECAM, seul le conseil d’administration peut décider l’abandon des créances.

Analyse des situations existantes

Dans cette section, nous allons visualiser un aperç u des images de l’URCECAM Amoron’i Mania depuis 2008 afin que nous puissions identifier les éventuels problèmes et apporter nos analyses. L’analyse des situations de l’URCECAM vont se porte r sur trois aspects : situation par rapport aux normes prudentielles dans un premier lieu et sa rentabilité et viabilité dans un deuxième lieu et son portefeuille et sa structure financière en dernier lieu.

Réglementations et normes prudentielles

La Commission de Supervision Bancaire et Financière ou CSBF, est une structure indépendante ayant comme missions, le contrôle de l’application des lois, la surveillance et l’agrément des institutions financières. Elle peutexiger le passage dans la catégorie supérieure afin de mettre les contraintes réglementaires en adéquation avec les risques auxquels s’expose l’institution en tenant un texte qui prévoit un régime adapté pour l’accès à la profession et pour le contrôle.
En vertu des dispositions de la loi 95 – 030 du 22 février 1996, la CSBF est chargée :
– De veiller au bon fonctionnement des établissementsde crédits .
– De vérifier le respect par ces établissements des ispositionsd qui leur sont applicables .
– De sanctionner les manques constatés.
En particulier, le CSBF examine les conditions d’exploitation des institutions, s’assure de la qualité de leur situation financière et contrôle le respect des règles de bonne conduite de la profession.
La CSBF est donc :
– Une autorité administrative (octroi d’agrément, autorisation préalable pour certaine opération, …)
– Une autorité règlementaire (définition des règles rudentiellesp et les gestions des obligations déclaratives et du plan comptable, …).
– Une autorité disciplinaire (sanctions en cas de manquement à la règlementation)
-En application des dispositions des articles 41 de la loi n° 95-030 et 70 de la loi n° 2005-016, qui habilitent la CSBF à fixer les normes de gestio n et règles de prudence que les établissements de crédit doivent respecter en vue otamment de garantir leur liquidité, leur solvabilité et l’équilibre de leur structure financière.
Les institutions de microfinance (IMF) sont tenues de respecter en permanence les ratios définis par l’instruction N°002/08-CSBF. Ces ratios, dites normes prudentielles, sont calculés sur la base des fonds propres disponibles, tels que définis par la réglementation applicable à toutes les catégories d’établissements de crédit.

Ratio de solvabilité

Le ratio de solvabilité est le rapport entre les fonds propres disponibles et les risques que l’institution encourt du fait de ses opérations.
Ce ratio assure un rôle important de garantie vis à vis des créanciers en montrant à quelle hauteur l’institution arrive à couvrir les risques en écartement de ses engagements.
Le ratio de solvabilité prescrit par l’instruction 02/008 est fixé, à un minimum de 12 % pour les IMF de niveau 3 (article.05). cf.

Aspect du portefeuille et des ressources financières

Le portefeuille d’une IMF constitue son principal actif. Sa bonne maîtrise assure de meilleurs résultats. Pour apprécier cette qualité, l’analysepermanente du portefeuille est incontournable dans les institutions de microfinance.
L’analyse de la qualité du portefeuille doit être omplétéec par une autre étude qui n’est autre que les moyens de financer le portefeuille. En effet, l’analyse de la structure des ressources permet aussi de garantir la stabilité des servicesofferts.

Aspect du portefeuille

Parmi les différentes méthodes utilisées dans l’IMFpour évaluer la qualité du principal actif ou les prêts, le ratio du portefeuille à risque (PAR), ratio de remboursement, ratio de provisionnement pour créances douteuses et le ratio d’abandon de créance sont les plus connues.
Il est à noter que c’est le ratio du portefeuille à risque qui offre les informations les plus pertinentes pour le gestionnaire de l’IMF sur la situation actuelle et future.

Aspect ressources financières

La stabilité des ressources financières assure la pérennité des activités de l’IMF, c’est-à-dire qu’afin de maintenir l’équilibre financier :le financement des prêts à long terme doit être assuré par des ressources à long terme. Financer des crédits à moyen et long terme par des ressources non stables mettrait en péril la situation financière de l’institution.
L’analyse de la structure financière repose sur la décomposition des éléments le constituant : le fonds propres, l’endettement et le rapport entre épargne et encours de prêt.

Analyse critique et identification des problèmes

C’est dans ce chapitre que nous allons développer les différentes contraintes et menaces identifiées dans le chapitre précédent. C’est-à-dire, apporter les observations nécessaires afin de contourner les problèmes et arriver à la finalité de notre étude qui n’est autre que d’améliorer la performance financière de l’URCECAMAmoron’i Mania.

Analyse critique des situations existantes

Cette première section consiste à l’interprétation de données chiffrées présentées précédemment en fournissant nos commentaires. Ce qui a pour objectif de résumer la situation qu’on vient de voir dans le premier chapitre. Pour synthétiser notre analyse, il convient de regrouper les différents points en force et faiblesse de l’URCECAM Amoron’i Mania.

Forces

Sur le plan organisationnel

La présence de la CECAM dans plusieurs communes (29 communes sans la région Ihorombe qui va être rattachée à La CECAM Atsimo-Andrefana). L’URCECAM est l’unité régionale la plus vaste après l’URCECAM Analamanga (30 communes). Ceci lui permet d’avoir une large surface financière grâ ce à cette politique de proximité et aussi d’anéantir les concurrents.
Les expériences du milieu rural, le réseau a servila population rurale depuis plus de quinze ans. Ce qui lui a permis d’acquérir une bonne connaissance du milieu rural en termes d’activités : saisonnalité, productivité etrisques.
L’intégration de la CECAM au monde rural est ainsi un point fort, non négligeable, du fait qu’elle est acceptée et appréciée par les communautés rurales.
La diversification des produits offerts aux clients (11 types de crédits), ce qui permet de répondre à leurs attentes donc de faire progresser les chiffres d’affaires, d’une part, et de fidéliser ses membres d’autre part.
Les normes prudentielles sont largement respectées, tant au niveau du ratio de solvabilité (ratio cookes) qu’au niveau de la division risque : Pour le ratio de solvabilité, la règlementation exige que les fondspropres arrivent à couvrir 12% des risques au moins, l’URCECAM elle arrive à couvrir j usqu’à 55%, soit 4 fois plus que le taux exigé par la CSBF ; Pour la division des risques, durant les trois derniers exercices ; elle n’a pas consenti à un seul bénéficiaire 10% des gros crédits qui pourrait mobiliser 10% de son fonds propres. Ceci est du à l’importance du fonds propres disponibles qui arrive à couvrir plus de l a moitié des risques encourus par l’URCECAM.

Sur le plan financier

La solidité de son fonds propres disponibles qui est constitué essentiellement par des capitaux propres : les capitaux propres représenten 91% de fonds propres en 2009 et 2010 contre 86% en 2008 (cf. tableau n°19). En d’au tres termes, le poids des quasi-fonds propres est moindre. Ce qui renforce son indépendance et réduit sa vulnérabilité face aux risques.
L’autosuffisance financière démontre qu’elle a une autonomie assez solide et est moins dépendante des aides et subventions : avec ou sans subventions les produits arrivent à couvrir les charges. Pour les exercices 2010, après retraitement, le ratio d’autosuffisance financière est de 101% contre 109% en 2009.

Faiblesses

Sur le plan activités

Les crédits GCV, productif et LVM représente 92% des octrois en 2010 (cf. tableau n°05). Ces produits sont les plus demandés par les membres CECAM du fait de leur adéquation aux besoins du monde rural. Les créditsproductifs pour financer les campagnes, GCV pour stocker les produits en attendant la hausse des prix à la période de soudure et finalement le LVM pour les équipements.
Toutefois, il est à noter que la concentration des encours de prêts dans quelques types de crédits peut constituer des risques étant donnéque les crédits productifs (35% du volume d’octroi en 2010) s’exposent à des risques l iés aux activités agricoles tels les cataclysmes naturels et ainsi exposant les crédits GCV (39% du volume) à des risques de fluctuation de prix.

Sur le plan organisationnel

Lenteur de prise de décision à cause de l‘insuffisance du nombre des outils de gestion. En effet, les états financiers des URCECAMs sont transmis à l’organe central J+30, soit 30 jours après la date d’arrêté et les étatsonsolidésc du réseau ne sont disponibles au niveau du département comptabilité que J+45.
Au niveau du milieu rural, le caissier doit effectuer manuellement leurs opérations (enregistrement des recettes et des dépenses). Ainsi, cela entraine une omission ou une erreur lors de l’enregistrement, et surtout une perte de temps.
Manque d’organisation pour sensibiliser les membres inactifs.

Sur le plan financier

Hausse disproportionnée des charges d’exploitation (hausse de 28% de 2009 à 2010), ce qui explique la non amélioration des résultats te la dégradation des ratios se rapportant à des charges d’exploitation (autosuffis ance opérationnelle et financière).
Faible niveau et baisse (5% en 2010 contre 9% en 2008 et 10% en 2009 cf. Tableau n°11) du rendement du fonds propres car la progress ion du résultat n’arrive pas à suivre le rythme d’accroissement du fonds propres disponibles. Cette faiblesse représente un risque du fait que la rémunération ducapital serait alors plus faible que le taux d’inflation, cette situation entraînerait l a dévalorisation des capitaux.
Taux d’abandon de créance assez significatif. En effet, l’URCECAM perd chaque année en moyenne plus de 2% de son portefeuille (cf. Tableau n°18). Ce qui assainie à tort et fictivement le portefeuille, ce qui pourrait expliquer la légère amélioration du taux PAR (cf. Tableau n°15). Evolution insatisfaisante de l’épargne (cf. Tableau n°21), ce qui grève le taux d’endettement d’une part et explique la déficience du taux épargnes/prêts d’autre part. L’URCECAM Amoron’i Mania est deux fois moins compétitive que la moyenne de l’IMF à Madagascar. L’ensemble a un taux épargnes/prêts de 51,1% en 2010, alors que l’URCECAM n’arrive qu’à 25,7%. L’amélioration d e ce ratio joue un rôle considérable à la performance de l’institution d’où, des efforts dans ce sens est de mise.
Après avoir constaté les forces et les faiblesses de l’URCECAM, passons maintenant à l’identification des éventuels problèmes dans la section suivante.

Identification des problèmes

Les quelques menaces citées ci-après entravent la performance, la viabilité et à terme la pérennité de l’institution.

Risques liés à la rentabilité et viabilité de l’institution

Les problèmes qui entravent la rentabilité de l’URCECAM peuvent être groupés en trois :
Le frais d’approche : s’installer dans les zones en clavées pour servir le monde rural implique plus de frais administratif qui grève d’une manière significative le résultat (charges de structure de la caisse locale, frais de déplacement de la caisse au bureau régional généré par les transferts de fonds, lesversdi contrôle et appui).
Les IMF payent plus cher leurs ressources que les banques : Par conséquent, les taux d’intérêts des IMF visant la rentabilité doivent reêtplus élevés que les taux appliqués par les banques traditionnelles. Ce qui rend les produits moins compétitifs.
Les prêts de très petit montant impliquent plus defrais administratifs, qui ne sont pas substantiellement compensés par les économies d’échelle. En effet, plus le prêt moyen est élevé, plus basses sont les charges opérationnelles, ce qui indique qu’accorder de petits prêts est plus coûteux.
Dépassement budgétaire des charges : la situation xistante nous informe d’une brusque augmentation de la consommation interne. Ceci pourrait être dû à l’absence du contrôle de l’application de la réalisation du tableau d’exécution budgétaire fixé dès le début de l’exercice. Par conséquent, nous avons constaté des charges excédentaires.

Risques liés au portefeuille

Comme toute institution financière, la principale source de risque est le portefeuille de prêts. Il représente non seulement le principal actif del’URCECAM mais sa qualité et le risque qui y est associé peuvent être capital pour la pérennitde cette dernière.
Même si les prêts ne sont généralement pas protégés par une garantie négociable, la qualité du portefeuille est absolument cruciale.
La bonne connaissance de ses clients reste le premier savoir-faire de l’IMF ; lorsqu’elle s’en écarte, elle prend un risque et alourdit le poids des provisions sur sa rentabilité. Les principaux risques liés au portefeuille sont :
La moralité de l’emprunteur : C’est la moralité du membre qui prime sur tous les critères d’analyse de la demande. En effet, tout dépend de la volonté du membre de rembourser ou non le crédit. La capacité de remboursement, la rentabilité des activités financées et la question de garantie matérielle ne sont que des critères ‘complémentaires’ après cette question de volonté.Il n’est même pas nécessaire de vérifier les autres critères si on a des doutes quant à la moralité du demandeur. Dossiers mal instruits ou insuffisamment analysés : ce point est d’une importance capitale du fait que, financer des activités ou un projet non rentable c’est en quelque sorte courir vers l’échec. A part le cas du créditsocial qui est décidé selon la capacité de remboursement du demandeur, la rentabilité du projet à financer doit passer avant l’évaluation des suretés matérielles. Cette question de rentabilité est la base même de l’analyse de crédit.
Retard de la mise en place du crédit : Les délais ‘attented procédurale dans l’octroi de crédit influent sur l’opportunité de cette opération. En s’intéressant à des populations rurales dans leur secteur d’activité, la difficulté des formalités administratives entraine un recul qui affecte l’enrichissement du portefeuille. Cela a pour conséquence d’inciter les cibles à consulter les autres établissements d’une part, mais aussi des conséquences néfastes sur le plan prévisionnel de leurs activités au point d’en diminuer la rentabilité d’autre part.
Insuffisance ou manque de suivi, ce qui favorise le détournement des objets de crédit.

Risques liés à l’autonomie financière (ressources)

L’URCECAM se finance en grande partie sur ses fonds propres qui sont presque intégralement issus de parts sociales de ses sociétaires. Le reste du financement se fait sur un mélange de dette et d’épargnes.
Le problème est qu’il n’y a pas de tendance significative à l’augmentation de l’épargne dans la structure de financement, ce qui rendait les activités dépendantes aux autres ressources qui sont principalement de refinancements auprès des banques primaires. Les problèmes liés aux ressources sont :

Insuffisance de collecte de dépôts :

Ce problème est surtout consécutif à de manque de sensibilisation et d’animation. En effet, convaincre le public de confier des fonds en grande quantité à une institution de microfinance telle que la CECAM n’est pas simple et il faut un effort de marketing important pour faire comprendre aux gens que leur argent sera plus en sécurité dans une IMF que sous leur matelas.
Affichant un taux très attractifs (6.5 à 10%) cf. tableau.4, l’URCECAM est méconnue par les clients potentiels en termes de rémunération de dépôts.
En effet, le terme « microfinance » est resté éclipsé par celui de « microcrédit », reflétant l’accent qui est mis sur les crédits au détrimentdes autres services financiers. Pourtant, l’épargne est au même titre que l’accès au crédit,un service financier essentiel. Elle répond au besoin réel des clients et est également utile à l’URCECAM par son rôle de financement.
Des efforts de sensibilisation et de médiatisation dans ce sens est de mise pour remédier à cette situation.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE : GENERALITE SUR L’URCECAM AMORON’I MANIA
CHAPITRE I : Présentation du cadre d’étude
Section I : Le Réseau CECAM
I.1 Historique
I.2 Zone d’intervention
I.3 Organisation et structure du réseau
a. Au niveau de l’URCECAM
b. Au niveau UNICECAM
Section II : L’URCECAM Amoron’i Mania
II.1. Historique
II.2. Organigramme
II.3. Produitsofferts par CECAM
A. Épargne
1. Différents types d’épargne
a. Dépôts à vue
b. Dépôts à terme
c. Plan d’épargne
2. Situation des encoursd’épargnes
B. Credits
1. Différents types de credits
2. Situation des octrois de crédits
3. Situation des encours de crédits
CHAPITRE II :Théorie générale sur l’analyse financière
Section I : Concept de performance financière
I.1 Définition
I.2 Notion de rentabilité
I.3 Qualité de portefeuille et structure financière
Section II : Présentation des états financiers des IMFs
II.1. Bilan
a. Actif
b. Passif
II.2. Compte de résultat
a. Charges d’une IMF
b. Revenu d’une IMF
II.3. Fonds propres disponibles
conclusion de la première partie 29
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE PERFORMANCE FINANCIERE
CHAPITRE I : présentation des données et analyse financière
Section I : Instruments d’analyse
I.1 Instrument se rapportant à la rentabilité et viabilité
a. Rentabilité du fonds propres
b. Rendement du portefeuille
c. Autosuffisance opérationnelle
d. Autosuffisance financière
I.2 Instrument se rapportant à la qualité du portefeuille
a. Ratio du portefeuille
b. Taux du remboursement
c. Taux de provisionnement
d. Ratio d’abandon des créances
I.3 Instrument se rapportant à la structure financière
a. Fonds propres disponibles
b. Épargne
c. Dettes
Section II : Analyse des situations existantes
II.1. réglementations et normes prudentielles
a. ratio de solvabilité
b. ratio de division de risque
II.2. Aspect de rentabilité et viabilité de l’institution
II.3. Aspect du portefeuille et de ressource financière
1. Aspect du portefeuille
2. Aspect de ressource financière
CHAPITRE II : analyse critique et identification des problèmes
Section I : Analyse de la situation
1.1 Forces
a. Sur le plan organisationnel
b. Sur le plan financier
1.2 faiblesses
a. Sur le plan activités
b. Sur le plan organisationnel
c. Sur le plan financier
Section II : Identification des problèmes
II.1. Risque lies à la rentabilité et viabilité de l’institution
II.2. Risques liés à la qualité du portefeuille
II.3. Risques liés à l’autonomie financière
a. Insuffisance de collecte de dépôts
b. Coûts élevés de ressource externe
Conclusion de la deuxième partie 61
TROISIEME PARTIE : SOLUTION SUGGESTION ET PERSPECTIVE
CHAPITRE I : Solutions appropriées
Section I : Mesures prises face aux menaces
I.1 Au niveau de la rentabilité et viabilité de l’institution
a. Maitrise des charges
b. Extension géographique
I.2 Au niveau de la qualité du portefeuille
a. Avant l’octroi de crédit
b. Pendant l’octroi de crédit
I.3 Au niveau de la stabilité de ressource financière
a. Constitution de fond de développement
b. Collecte d’assurance décès
c. Diversification des ressources
d. Mis en oeuvre d’une politique d’épargne appropriée
Section II : Suggestions apportées
II.1. Suggestions se rapportant à la gestion de crédit
a. Rééchelonnement de crédit en retard
b. Accélération de durée d’instruction de crédit
c. Elasticité de durée du crédit
II.2. Suggestion se rapportant à la collecte de dépôts
a. Diversification de dépôts
b. différentiation au niveau des taux d’intérêt
c. amélioration de l’image
d. autres actions
II.3. Autres suggestions
a. Restriction au niveau des charges
b. Renforcement de capacité de ressources humaines
c. Amélioration au niveau de la présentation des différents états financiers et reporting mensuel.
CHAPITRE II : Perspective et vision à long terme
Section I : Perspective de développement des activités
I.1 Evolution du portefeuille
I.2 Evolution de volume d’épargne
I.3 Fondspropres prévisionnels
Section II : Perspective au niveau de l’exploitation
Evolution au niveau de produits
Evolution au niveau des charges
a. Charges d’intérêt
b. Charges nettessur CDL
c. Autres charges d’exploitation
Evolution au niveau du résultat
I. Conclusion de la troisième partie 81
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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