PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL DU STAGE

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Les facteurs de crรฉation d’une politique publique sportive

L’intervention municipale pour dynamiser et dรฉvelopper le sport est d’abord rendue possible rรฉglementairement par la non attribution de compรฉtence sportive spรฉcifique, puis par la volontรฉ politique au sein de chaque collectivitรฉ. Dans l’exercice politique, plusieurs freins existent et perturbent les possibilitรฉs d’innover la politique publique mise en place.

La compรฉtence des collectivitรฉs pour intervenir sur le sport

Les principaux textes relatifs ร  la dรฉcentralisation2 sont muets en ce qui concerne le rรดle attribuรฉ aux collectivitรฉs locales dans le domaine du sport. Encore aujourd’hui, les rรฉcentes rรฉformes de l’organisation administrative de la France (loi du 27 janvier 2014 sur la modernisation de lโ€™action publique territoriale et dโ€™affirmation des mรฉtropoles โ€“ Loi MAPTAM – et loi du 7 aoรปt 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la Rรฉpublique โ€“ Loi NOTRe -) n’ont toujours pas prรฉcisรฉ explicitement le quelconque rรดle d’une collectivitรฉ dans le domaine sportif.
A l’inverse, la loi du 16 juillet 1984 relative ร  l’organisation et ร  la promotion des activitรฉs physiques et sportives prรฉcise dans son article premier que ยซย le dรฉveloppement des activitรฉs physiques et sportives du sport de haut-niveau incombe ร  l’Etat et au mouvement sportif (โ€ฆ) avec le concours des collectivitรฉs locales des entreprises et de leurs institutions sociales (โ€ฆ). La promotion de la vie associative dans le domaine des activitรฉs physiques et sportives est favorisรฉe par l’Etat et les personnes publiquesย ยป.
Ainsi, malgrรฉ le silence des textes fondamentaux redistribuant les compรฉtences entre l’Etat et les collectivitรฉs dรฉcentralisรฉes, le sport n’est a priori pas exclu des collectivitรฉs locales puisque la loi de 1984 l’affirme expressรฉment. Les communes ont bien pris conscience de la nรฉcessitรฉ d’une action dans ce domaine, et ont utilisรฉ leur clause gรฉnรฉrale de compรฉtence pour mettre en place des services conรงus pour rรฉpondre ร  la demande sportive locale.
Cette clause gรฉnรฉrale de compรฉtence a fait l’objet d’une premiรจre suppression par la loi nยฐ 2010-1563 du 16 dรฉcembre 2010 de rรฉforme des collectivitรฉs territoriales, sauf pour les communes. Les dรฉpartements et rรฉgions devaient alors disposer uniquement que de compรฉtences exclusives. Cependant, cette interdiction visant le cumul des subventions ne devait pas s’appliquer au sport, au tourisme et ร  la culture. Si la clause gรฉnรฉrale de compรฉtences sera rรฉintroduite par la loi du 27 janvier 2014 de Modernisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Mรฉtropoles (Loi MAPTAM), elle sera dรฉfinitivement supprimรฉe pour les rรฉgions et les dรฉpartements sauf pour le sport, la culture et le tourisme par la loi du 7 aoรปt 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la Rรฉpublique (loi NOTre) : ยซย les compรฉtences en matiรจre de culture, de sport, de tourisme, de promotion des langues rรฉgionales et Impulser l’innovation d’une politique publique sportive territoriale d’รฉducation populaire sont partagรฉes entre les communes, les dรฉpartements, les rรฉgions et les collectivitรฉs ร  statut particulierย ยป (article 104).
Ainsi, chaque niveau de collectivitรฉs territoriales peut continuer ร  intervenir dans le domaine du sport comme il l’entend, selon ses volontรฉs politiques propres.

Le processus de prise de dรฉcision au sein de la collectivitรฉ

L’article L. 100-2 du code du sport pose un principe de partage de la compรฉtence sportive entre l’Etat, les collectivitรฉs territoriales et le mouvement sportif. Il s’agit par consรฉquent d’un principe gรฉnรฉral et non d’une mesure ร  caractรจre impรฉratif. C’est donc la volontรฉ politique qui permet de mettre en place une politique sportive, et selon ses orientations propres. Une commune pourrait d’ailleurs, si elle le souhaitait, ne pas mener du tout de politique sportive.
Ainsi, il appartient ร  l’assemblรฉe dรฉlibรฉrante de la commune, c’est-ร -dire au conseil municipal, de dรฉfinir le pรฉrimรจtre de son service public local des activitรฉs physiques et sportives ainsi que le niveau et le contenu de son intervention. Cette grande libertรฉ laissรฉe ร  l’initiative des รฉlus explique notamment les disparitรฉs des politiques sportives sur le territoire franรงais, que j’aurais pu constater au cours de mon stage sur la rรฉalisation d’un benchmark des politiques sportives des collectivitรฉs territoriales des communes de 80 000 ร  150 000 habitants. Pour une commune de mรชme taille, les moyens consacrรฉs au sport peuvent varier du simple au double.
Le rรดle du conseil municipal et du maire ne sont donc pas ร  minimiser dans le processus de mise en place d’une politique sportive. Les questions sportives sont รฉtudiรฉes au sein des commissions municipales, conformรฉment ร  l’article L. 2121-22 du code gรฉnรฉral des collectivitรฉs territoriales, qui stipule que ยซย le conseil municipal peut former, au cours de chaque sรฉance, des commissions chargรฉes d’รฉtudier les questions soumises au conseil soit par l’administration, soit par l’un de ses membresย ยป. Ces commissions, exclusivement composรฉes de conseillers, sont prรฉsidรฉes par le maire mais c’est l’adjoint dรฉlรฉguรฉ au domaine discutรฉ qui exerce gรฉnรฉralement l’animation effective du groupe en qualitรฉ de vice-prรฉsident. C’est un moment de dรฉbats, d’รฉchanges mais aussi de choix : les dรฉcisions sont prรฉparรฉes et mises en forme pour รชtre ultรฉrieurement proposรฉes au vote du conseil municipal. Dans les communes de plus de 3 500 habitants, la composition de ces diffรฉrentes commissions doit respecter le principe de la reprรฉsentation proportionnelle pour permettre l’expression pluraliste des รฉlus en charge de l’assemblรฉe communale.
En dehors de ces commissions, le rรดle du maire adjoint est รฉgalement important. En effet, par le jeu de la dรฉlรฉgation, le maire ยซย peut, sous sa surveillance et sous sa responsabilitรฉ, dรฉlรฉguer une partie de ses fonctions ร  un ou plusieurs adjointsย ยป (article L. 121-11 du code des communes). Le texte peut paraรฎtre ambigu car il suggรจre l’idรฉe que le maire dรฉlรจgue ses pouvoirs tout en ne s’en dessaisissant pas rรฉellement. On s’accorde ร  voir nรฉanmoins dans ces dispositions du code des communes une dรฉlรฉgation de signature, ce que la pratique municipale confirme. De sorte que l’adjoint au maire est investi d’une mission limitรฉe car la dรฉlรฉgation dont le maire le charge ne lui transmet pas un pouvoir de dรฉcision exclusif : le maire chargeant un adjoint des affaires sportives ne se dรฉcharge pas pour autant de ses prรฉrogatives en la matiรจre, conservant le droit d’รฉvoquer les dossiers et de faire prรฉvaloir ses vues et choix. Le maire se fait donc aider mais par remplacer. Cela est d’autant plus important que les actes de l’adjoint sont imputables au maire : c’est ce dernier qui est rรฉputรฉ avoir pris les dรฉcisions รฉmanant de son adjoint ยซย transparentย ยป.
Plus prรฉcisรฉment, pour ce qui est de l’adjoint dรฉlรฉguรฉ aux sports, sa crรฉation ne se justifie que si la commune a une certaine importance gรฉographique et si les questions sportives font l’objet d’une attention particuliรจre de la part de la municipalitรฉ. Le plus souvent, le sport fera partie des attributions d’un adjoint chargรฉ d’autres dรฉlรฉgations : les affaires culturelles, la vie associative, la jeunesse ou encore le tourismeโ€ฆ Des formules diffรฉrentes sont frรฉquemment rencontrรฉes. A Caen, ville au sein de laquelle j’ai effectuรฉ mon stage, Aristide Olivier est actuellement le 8รจme adjoint de Joรซl Bruneau, Maire de Caen, en charge de ยซย la jeunesse, des sports et de la vie รฉtudianteย ยป.
Afin de se faire aider dans sa prise de dรฉcision politique, mais รฉgalement de faire fonctionner la politique sportive de la collectivitรฉ, l’รฉlu politique s’appuie sur un service administratif, qui sera prรฉsentรฉ dans la seconde partie du mรฉmoire. L’รฉlu politique est toutefois le reprรฉsentant des citoyens, il a donc la lรฉgitimitรฉ politique de la prise de dรฉcision, tandis que le service administratif dispose de la lรฉgitimitรฉ d’expertise pour mettre en place les dรฉcisions des รฉlus.
Le plus souvent, la volontรฉ politique est d’ancrer son mandat dans une orientation dรฉfinie, parfois inverse du prรฉcรฉdent mandat. La tentation politique de l’innovation est donc forte, afin de donner une coloration politique forte et mรฉmorable aux yeux de tous. Quoi de plus remarquable pour les administrรฉs que du changement, qu’il soit perรงu positivement ou nรฉgativement. Cette tentation de l’innovation est toutefois confrontรฉe ร  quelques contraintes.

La difficultรฉ du changement politique et le poids de la continuitรฉ administrative

Les freins individuels & psychologiques

Comme dans toutes structures professionnelles, de nombreux freins existent quant au changement. Cette rรฉsistance au changement a tout d’abord des aspects psychologiques inhรฉrents aux acteurs eux-mรชmes, qui peuvent รชtre transposรฉs ร  tout acteur dans une structure professionnelle, qu’elle soit publique, privรฉe ou encore associative.
Le changement est en effet parfois vรฉcu difficilement au niveau de chaque individu. Chacun, ร  son niveau, identifie plus facilement les pertes que les gains face ร  un changement. Les bรฉnรฉfices sont en effet davantage identifiables au niveau de lโ€™efficacitรฉ globale qu’au niveau personnel pour chaque agent, une rรฉsistance inhรฉrente ร  chacun existe donc.
Les diffรฉrents facteurs psychologiques de rรฉsistance sont multiples : ils proviennent de la peur de l’inconnu de chacun, prรฉfรฉrant une situation de stabilitรฉ confortable plutรดt que de faire face ร  l’incertitude du lendemain. Derriรจre une faรงade dโ€™adhรฉsion au projet, le changement inquiรจte lโ€™ensemble des collaborateurs et les managers eux-mรชmes. Il peut gรฉnรฉrer des phรฉnomรจnes dโ€™incomprรฉhension, voire de rejet car le poids des habitudes et des routines est fort.
Par ailleurs, le changement bouleverse le quotidien professionnel de chacun, une certaine crainte existe donc dans l’imaginaire sur la perte de l’avantage de ses acquis : si certains individus font preuve d’ambition professionnelle et se satisfont d’un poste qui รฉvolue et dans lequel ils peuvent s’รฉpanouir professionnellement en touchant de nouvelles missions, d’autres individus expriment une peur du changement provenant du fait de ne pas se sentir ร  la hauteur des nouvelles missions, de la nรฉcessitรฉ d’apprentissage des nouvelles tรขches, et peuvent craindre une remise en cause de certaines de leurs compรฉtences professionnelles. Leurs activitรฉs peuvent dรฉsormais relever dโ€™autres personnes que leurs managers directs, ils peuvent รชtre sollicitรฉs directement par des interlocuteurs dโ€™autres directions ou dโ€™autres services, source รฉventuelle de stress.
En bref, l’individu รฉprouve en lui-mรชme une certaine rรฉsistance au bouleversement de sa routine professionnelle. Le changement fait peur car le collaborateur ne souhaite pas changer ses habitudes, il peut avoir peur de ne pas se sentir ร  la hauteur, de perdre une situation quโ€™il a mis du temps ร  acquรฉrir ou encore avoir peur de perdre son confort au quotidien. ยซ Ce nโ€™est pas le changement qui fait peur aux gens, mais lโ€™idรฉe quโ€™ils sโ€™en font ยป Sรฉnรจque

Le frein politique : la peur de l’รฉchรฉance รฉlectorale

L’innovation implique de prendre des risques, de vivre davantage d’incertitudes entre la rรฉalitรฉ connue et les consรฉquences qui ne sont pas connues ร  l’avance. Le risque de l’innovation pour les รฉlus politiques en place peut donc รชtre fort, celui-ci pouvant รชtre sanctionnรฉ รฉlectoralement (mรชme si toutefois l’inaction pourra รฉgalement รชtre sanctionnรฉe). La tentation politique pourrait รชtre de promouvoir du changement tout en restant dans l’hรฉritage d’un fonctionnement reconnu et auquel adhรจrent les administrรฉs (en fait les citoyens en รขge de voter), et d’ainsi jouer sur le double tableau du tรขtonnement de l’innovation et de la continuitรฉ politique.
Le sport, comme toute politique publique, entre dans une dรฉmarche politique mรชme si son aspect de loisirs lui donne un aspect politique secondaire dans les discours, contrairement ร  d’autres politiques publiques beaucoup plus sensibles comme les politiques de l’emploi, du logement, de l’environnement ou encore de la culture. Pourtant, le sport semble bien รชtre un outil politique : tous les programmes รฉlectoraux consacrent quelques lignes au sport au sein de la collectivitรฉ. Pour les sortants, ces lignes prรฉsentent gรฉnรฉralement le bilan de la politique sportive. Les opposants, quant ร  eux, aprรจs avoir critiquรฉ le bilan, proposent un programme qui en fait bien souvent diffรจre que trรจs peu de celui du sortant. Certes, l’รฉquipement ร  construire n’est pas forcรฉment le mรชme (et mรชme bien souvent utilisรฉ comme marqueur de diffรฉrenciation politique), les animations varient รฉgalement, mais force est de constater qu’รฉtablir une distinction politique concernant le sport n’est pas aisรฉ pour les administrรฉs.
La question du mandat รฉlectoral peut รฉgalement รชtre invoquรฉe : comment promouvoir un changement global lorsque le dรฉcideur, qui est l’รฉlu politique, ne peut รชtre en poste que pour 6 annรฉes seulement, et que l’hรฉritier peut dรฉsirer s’inscrire dans aucune continuitรฉ politique avec le programme mis en place.

Les freins inhรฉrents ร  la fonction publique

Au-delร  des freins inhรฉrents ร  toute structure professionnelle, il est lรฉgitime de penser que le fonctionnement particulier de la fonction publique reprรฉsente รฉgalement des freins propres au changement.
Tout d’abord, il est nรฉcessaire d’aborder la question du statut de la fonction publique et des fonctionnaires. Il n’est toutefois ici absolument pas l’objet de rentrer dans des considรฉrations qui prennent rapidement une dimension politique, trรจs actuelle qui plus est. La question soulevรฉe n’est en effet pas de savoir si le statut des fonctionnaires demande une rรฉforme, mais plutรดt de s’interroger sur la place que reprรฉsente ce statut dans les possibilitรฉs d’innovation de la fonction publique. La question se pose particuliรจrement du fait qu’elle concerne un nombre significatif de salariรฉs en France puisqu’ร  la fin de l’annรฉe 2013, le pays comptait 5,6 millions d’agents publics au total, ce qui reprรฉsente 21 % de l’emploi total en France. Les fonctionnaires, titulaires de leur statut ร  vie, reprรฉsente une contrainte en ressources humaines pour toute volontรฉ de changement ou d’innovation : l’innovation doit se faire avec les ressources humaines en place, qui ne peuvent diminuer volontairement (sauf en dรฉcidant de ne pas remplacer le dรฉpart d’un agent). Ressources humaines et possibilitรฉs d’innovation sont en effet intimement liรฉes puisque l’innovation est une question de personne.
A l’inverse, les contraintes budgรฉtaires accentuent les difficultรฉs en gestion des ressources humaines et sont รฉgalement un frein ร  l’innovation : comment pouvoir en partie chercher ร  innover pour รชtre plus performant sans pouvoir รชtre budgรฉtairement en mesure d’embaucher du personnel qualifiรฉ et compรฉtent pour l’innovation ? La collectivitรฉ, comme toute structure, a besoin de personnels compรฉtents pour ses missions de quotidien, mais a รฉgalement besoin de ยซย sang neufย ยป afin d’apporter des idรฉes nouvelles, et de contribuer ร  la modernisation de la structure en partie. Le statut ne permettant que peu de souplesse sur la crรฉation d’un poste, le turn-over professionnel est faible et contraint les champs d’innovation.

Problรฉmatisation du rapport

Comme il a รฉtรฉ dรฉmontrรฉ, l’enjeu du dรฉveloppement d’une politique sportive est essentiel pour les collectivitรฉs territoriales. Toutefois, le poids de la continuitรฉ administrative comme la difficultรฉ du changement politique reprรฉsentent une tentation pour l’immobilisme : pourquoi innover et ainsi bouleverser une situation qui, a priori, fonctionne et ne suscite pas de mรฉcontentements particuliers ou forts auprรจs des administrรฉs ?
Le rapport de ce stage tentera donc de montrer pourquoi, au mรชme titre que dans une autre branche d’activitรฉ, ou dans le secteur privรฉ, l’enjeu d’innovation est pourtant essentiel dans l’impulsion et le fonctionnement des politiques publiques sportives territoriales actuelles.
Riche des diverses missions de mon stage, mais รฉgalement de l’aperรงu du mรฉtier de Directeur des sports que j’ai pu avoir grรขce ร  mon rรดle en appui de M. Salomon sur certains dossiers spรฉcifiques, le mรฉmoire va chercher ร  mettre en lumiรจre cette nรฉcessitรฉ d’innovation pour un Directeur des Sports afin d’impulser une politique publique sportive cohรฉrente. Ce mรฉmoire prรฉsentera par consรฉquent dans un premier temps la structure d’accueil et le cadre du stage, pour dans un second temps s’intรฉresser aux raisons de la nรฉcessitรฉ d’innover sa politique sportive territoriale. Enfin, le dernier temps de l’รฉtude s’attachera ร  observer les dรฉmarches permettant l’innovation.
Ce mรฉmoire est le fruit de la rรฉalisation de mes diffรฉrentes missions de stage, de mes observations professionnelles de terrain, de mes lectures acadรฉmiques, mais รฉgalement de mes rรฉflexions personnelles guidรฉes par mes nombreuses discussions avec M. Salomon quant ร  sa fonction et son rรดle de manager public. La question de l’innovation publique correspond au fil directeur des diffรฉrents contours de mes 6 mois de stages.

Caen : d’une collectivitรฉ territoriale ร  une ville sportive et dynamique

Afin de prรฉsenter le cadre de rรฉalisation de mon stage, il convient tout d’abord de rappeler que la ville de Caen est une collectivitรฉ territoriale, au sein de laquelle une dimension politique existe, et coexiste au cรดtรฉ de la dimension administrative de la collectivitรฉ. Caen est une ville dynamique et sportive, avec une rรฉcente rรฉorientation des prioritรฉs politiques sportives.

Une collectivitรฉ territorialeโ€ฆ

Dans sa rรฉdaction issue de la rรฉvision constitutionnelle du 28 mars 2003, l’article 72 de la Constitution franรงaise รฉnonce que les collectivitรฉs territoriales de la Rรฉpubliques sont les communes, les dรฉpartements, les rรฉgions, les collectivitรฉs ร  statut particulier ainsi que les collectivitรฉs d’outre-mer. En tant que commune, la ville de Caen est donc une collectivitรฉ territoriale.
Une collectivitรฉ territoriale est une structure administrative, distincte de l’administration de l’ร‰tat, qui a en charge les intรฉrรชts des habitants d’un territoire donnรฉ. Une collectivitรฉ territoriale est dรฉfinie par trois critรจres :
โ€ข Elle est dotรฉe de la personnalitรฉ morale, ce qui lui permet dโ€™agir en justice ;
โ€ข Elle bรฉnรฉficie de la libre administration et de compรฉtences propres, ainsi que d’un budget et de son propre personnel. Cependant, contrairement ร  un Etat, elle ne dรฉtient pas de souverainetรฉ et ne peut donc, de sa propre initiative, se doter de nouvelles compรฉtences ;
โ€ข Elle dispose d’une assemblรฉe dรฉlibรฉrant รฉlue au suffrage universel direct (le conseil municipal pour les communes).
La rรฉforme constitutionnelle de 2003 et la loi du 13 aoรปt 2004 relative aux libertรฉs et responsabilitรฉs locales n’ont pas modifiรฉ les principes rรฉgissant le fonctionnement des collectivitรฉs territoriales mais opรฉrรฉ un certain nombre de transferts de compรฉtences de lโ€™Etat vers les collectivitรฉs (en fait surtout aux rรฉgions et dรฉpartements). Cet acte II de la dรฉcentralisation, renforรงant le rรดle et l’indรฉpendance des collectivitรฉs, confirme l’article 72 de la constitution qui รฉnonce que ยซย les collectivitรฉs territoriales s’administrent librement par des conseils d’รฉlusย ยป.
Comme toute commune, la commune de Caen est donc gรฉrรฉe par son conseil municipal et par son maire. Si le conseil municipal est รฉlu au suffrage universel direct, le maire est quant ร  lui รฉlu indirectement par et parmi le conseil municipal. Le Maire de Caen est actuellement Joรซl Bruneau, รฉlu le 5 avril 2014 pour un mandat de 6 ans.
Comme รฉvoquรฉ dans le chapitre introductif, l’impulsion des politiques publiques a donc un caractรจre politique fort. L’administration de la collectivitรฉ se partage toutefois entre les รฉlus politiques, et les cadres administratifs en place.

โ€ฆ Au sein de laquelle se partage pouvoir politique et services administratifs

Le maire, et par dรฉlรฉgation son adjoint au sport, sont donc les responsables de la politique sportive de la collectivitรฉ, mais รฉgalement de l’organisation administrative du sport. Il convient en effet tout d’abord de rappeler que le chef de l’exรฉcutif d’une collectivitรฉ est le chef de l’administration. Au sein d’une commune, le maire est par consรฉquent le supรฉrieur hiรฉrarchique des agents territoriaux et dispose d’un pouvoir d’organisation des services.
Le maire et l’adjoint entretiennent donc un rapport hiรฉrarchique avec les chefs de services administratifs. Le lien entre le politique et l’administratif s’efface par consรฉquent dans les rapports entre l’รฉlu au sport et le directeur des sports selon les relations que les deux entretiennent. Patrick Bayeux dรฉcrit les rapports entre รฉlus et chefs de services dans le fonctionnement des collectivitรฉs selon quatre principes3โ€‰:
โ€ข le principe de l’influenceโ€‰: les รฉlus interviennent alors sur la stratรฉgie et la politique, les fonctionnaires gรฉrant la tactiqueโ€‰;
โ€ข le principe de la distanceโ€‰: les รฉlus se cantonnent uniquement au management politique, les fonctionnaires รฉtant responsables autonomes des objectifs, moyens et des dimensions tactiquesโ€‰;
โ€ข le principe de la nรฉgociation : concertation entre les รฉlus et les fonctionnaires sur la stratรฉgieโ€‰;
โ€ข le principe de l’interfรฉrenceโ€‰: l’รฉlu intervient ร  tous les niveaux de dรฉcision, provoquant un fonctionnement qui gรฉnรจre de nombreux effets pervers.
Si ces quatre principe restent thรฉoriques, force est de constater que dans la pratique le fonctionnement est souple et dรฉpend le plus souvent des dossiers, et de leur dimension politique รฉventuelle. Plus le dossier dรฉtient une dimension politique, plus l’influence et l’intervention de l’รฉlu dans l’administratif autour de ce dossier sera forte.
La question du processus de dรฉcision au sein de la Direction des Sports et de l’Evรฉnementiel est donc importante, puisque j’ai pu, ร  travers mon stage en appui sur certains dossiers du Directeur, percevoir dans le quotidien de certaines de ses missions l’enjeu important de certains dossiers qui se trouvent ร  la limite de la gestion administrative et de la gestion politique (notamment mes missions autour des questions du sport de haut-niveau, demandant rรฉguliรจrement des arbitrages politiques de l’รฉlu). Le Directeur des Sports dรฉtient par consรฉquent une place au croisement entre le personnel politique (l’รฉlu dรฉlรฉguรฉ aux sports) et le personnel administratif de la collectivitรฉ (dont il fait partie en tant que responsable). Responsable politique et responsable administratif dรฉtiennent alors des responsabilitรฉs et une obligation de travailler ensemble pour mener ร  bien la politique sportive, mais les deux n’ont toutefois pas la mรชme lรฉgitimitรฉ dans leurs actions : le maire adjoint dรฉlรฉguรฉ au sport est un รฉlu politique qui tient sa lรฉgitimitรฉ de son รฉlection par les administrรฉs de la collectivitรฉ selon un programme politique, tandis que le directeur est un fonctionnaire territorial placรฉ ร  ce poste pour ses compรฉtences professionnelles ร  administrer sa direction.
Selon les organisations, la rรฉpartition des rรดles entre l’administration et le politique dรฉpend du degrรฉ d’ingรฉrence du politique dans la gestion quotidienne. Les bonnes dรฉcisions peuvent รชtre prises conjointement, mais l’รฉlu, sur qui repose la politique publique, doit pouvoir s’appuyer sur le directeur pour rรฉussir son action publique, dans une relation qui nรฉcessite alors de la confiance.
Le Directeur des Sports doit donc รชtre un cadre disponible, sachant rรฉpartir son temps entre la gestion et le management de ses รฉquipes, la gestion administrative courante et l’organisation de sa direction, ainsi que ses nombreux temps d’รฉchanges avec son รฉlu. La difficultรฉ principale pour le directeur des sports est de s’organiser en fonction des objectifs dรฉterminรฉs par les รฉlus. En effet, il existe une ambiguรฏtรฉ dans les objectifs, entre ceux fixรฉs par un programme gรฉnรฉralement de campagne et ceux en lien avec l’activitรฉ au quotidien. C’est donc au Directeur de savoir s’organiser et prioriser les objectifs de sa direction sans devenir simples prescripteurs d’actions politiques. Sur la question de l’innovation, cette distinction entre le rรดle du politique et de l’administratif est bien ร  mettre en lumiรจre, puisque le politique et lโ€™administratif s’appuient sur eux-mรชmes afin de pouvoir innover : une innovation ร  dimension uniquement administrative n’est pas possible car demande un arbitrage politique, mais une innovation ร  dimension uniquement politique sans l’expertise administrative en place a de gros risques de perturber un fonctionnement et d’avoir finalement des effets contre-productifs.

Prรฉsentation de l’offre sportive caennaise

Caen est une commune d’environ 107 000 habitants intramuros, appartenant ร  une aire urbaine peuplรฉ de 405 000 habitants. La ville est la premiรจre commune du Calvados, et la 3e commune de la Normandie unifiรฉe. L’aire urbaine de Caen occupe le 21e rang national, c’est donc une commune d’envergure nationale.
La ville appartient ร  la communautรฉ d’agglomรฉration de Caen la Mer, regroupant 35 communes (et 236 000 habitants), mais qui disparaรฎtra au 1er janvier 2017 pour devenir une communautรฉ urbaine d’environ 256 000 habitants. Une partie de la politique sportive sur le territoire est menรฉe par la communautรฉ d’agglomรฉration Caen la Mer, qui dispose, parmi ses compรฉtences, de la crรฉation, la gestion et l’entretien d’รฉquipements sportifs. A ce titre, la communautรฉ d’agglomรฉration est gestionnaire de 4 piscines publiques (dont 3 sur le territoire caennais : le Stade Nautique Eugene Maes, la piscine du Chemin-Vert et la piscine de la Grรขce de Dieu) ainsi que de la patinoire.
Le sport du haut-niveau est particuliรจrement bien reprรฉsentรฉ ร  Caen, puis la ville dispose d’une รฉquipe de football et de tennis de table jouant au plus haut niveau national (le Stade Malherbe de Caen en Ligue 1 et le Caen Tennis de Table en Pro A), une รฉquipe de handball et de hockey sur glace รฉvoluant au deuxiรจme plus haut niveau (le Caen Handball en Pro-Ligue et le Caen Hockey Club en division 1), une รฉquipe de basket au troisiรจme niveau (le Caen Basket Calvados en national 1), ainsi qu’un club de rugby fรฉminin รฉvoluant au plus haut niveau (Ovalie Caennaise en Top 8).
Plusieurs grands รฉvรฉnements sont organisรฉs sur le territoire de la ville. Si les Jeux Equestres Mondiaux, รฉvรฉnement international, a animรฉ l’annรฉe sportive 2014, la ville est le lieu d’organisation de plusieurs รฉvรฉnements sportifs rรฉcurrents et d’ampleur national : l’Open de tennis, le BMX indoor ou encore les Courants de la Libertรฉ.
Mon travail de benchmarking, qui sera รฉvoquรฉ plus en dรฉtail par la suite, a renforcรฉ l’image de ville sportive et dynamique, puisque la place du sport au sein de la ville de Caen est reprรฉsentative et peut รชtre mise en avant par rapport ร  d’autres collectivitรฉs de taille comparable sur notre territoire.

Les grandes orientations de la politique sportive caennaise

Caen souhaite valoriser son attractivitรฉ et son dynamisme ร  travers sa politique sportive. Le sport doit en effet pouvoir contribuer ร  la dynamisation รฉconomique et associative du territoire, tout en renforรงant le caractรจre identitaire de ville ยซ verte et bleue ยป. En outre, la ville souhaite favoriser lโ€™accessibilitรฉ du sport pour tous les publics sur lโ€™ensemble de son territoire afin de vรฉhiculer des valeurs รฉducatives et sociales.
Par remplir ces objectifs gรฉnรฉraux, la politique sportive de la ville de Caen, pour le mandat actuel, sโ€™appuie sur quatre axes stratรฉgiques : la modernisation du parc d’รฉquipements sportifs et l’optimisation de sa gestion, le dรฉveloppement de l’attractivitรฉ de la ville par une stratรฉgie รฉvรฉnementielle et de communication renforcรฉe, le dรฉveloppement de l’animation municipale et le renforcement du partenariat associatif.

La volontรฉ de modernisation du parc dโ€™รฉquipements sportifs et l’optimisation de sa gestion

Caen disposant dโ€™un patrimoine sportif vieillissant, un programme global dโ€™investissement consรฉquent a รฉtรฉ actรฉ par les รฉlus afin de proposer des nouveaux รฉquipements qui rรฉpondent aux nouvelles attentes en terme de salles spรฉcifiques et de rรฉnover les รฉquipements sportifs existants. Ainsi, une hausse de 27% du budget a รฉtรฉ dรฉdiรฉe aux restructurations dโ€™รฉquipements (soit 1,1 million dโ€™euros en 2014 et 1,7 millions dโ€™euros en 2015). Ce budget doit รฉgalement permettre de valoriser la dimension ยซ verte et bleue ยป du territoire par des รฉquipements ยซ sport et nature ยป.

La mise en place d’une stratรฉgie รฉvรฉnementielle et de communication renforcรฉe pour dรฉvelopper l’attractivitรฉ

Caen est classรฉ 5รจme ville franรงaise pour ses espaces verts, et doit donc dรฉfinir une stratรฉgie รฉvรฉnementielle basรฉe sur les forces de la ville. L’objectif est de placer les รฉvรฉnements sportifs de ยซ nature ยป au centre de la politique de valorisation de la ville, tout en รฉtant connectรฉs aux animations de proximitรฉ proposรฉes par les รฉducateurs sportifs. Cโ€™est pourquoi la ville souhaite accompagner les organisateurs ยซ outdoor ยป ร  dรฉvelopper des manifestations durables et faire de Caen une ville ร  la pointe dans ce secteur.

Le dรฉveloppement de lโ€™animation sportive municipale

La demande de la sociรฉtรฉ en termes dโ€™activitรฉs sportives et de loisirs ayant fortement รฉvoluรฉ durant ces vingt derniรจres annรฉes, la direction des sports doit ajuster et moderniser son programme dโ€™animations en fonction de la demande. Les activitรฉs sportives doivent รชtre complรฉmentaires et en cohรฉrence avec celles portรฉes par les clubs et doivent sโ€™adresser ร  un large public. La ville souhaite faire du sport un vรฉritable outil dโ€™รฉducation, dโ€™apprentissages et dโ€™รฉpanouissement en direction des jeunes mais รฉgalement des seniors et des personnes vulnรฉrables. De plus, une des orientations fortes de la ville est le souhait de dรฉvelopper et structurer lโ€™offre dโ€™activitรฉs physiques et sportives sur le volet santรฉ, mais รฉgalement de redรฉfinir la politique scolaire et pรฉriscolaire, ainsi que la politique sportive municipale avec un accent particulier sur les quartiers prioritaires.

Le renforcement du partenariat associatif

Il existe plus de 215 associations sportives ร  Caen, regroupant plus de 30 000 pratiquants licenciรฉs. Les associations sportives reprรฉsentant le partenaire privilรฉgiรฉ de la direction des sports et de lโ€™รฉvรฉnementiel, une volontรฉ forte existe afin de renforcer la qualitรฉ des liens, condition indispensable ร  la rรฉussite des projets sportifs. Ces liens doivent permettre de dรฉvelopper le partenariat entre le sport professionnel, les associations amateurs et lโ€™animation sportive, afin de soutenir le sport de haut-niveau et d’accompagner les associations sportives dans leur organisation, leur structuration et la rรฉalisation de leurs projets associatifs et sportifs.

La Direction des Sports et de l’Evรฉnementiel

Une structure administrative repensรฉe

Une direction municipale pour administrer le sport

La structuration progressive des politiques sportives municipales dรฉcoule en partie de la crรฉation de services municipaux des sports. Une รฉtude rรฉalisรฉe en 19974 dรฉmontre que l’existence d’une telle structure รฉtait dรฉjร  quasi systรฉmatique dans toutes les communes de plus de 10 000 habitants. Cela tรฉmoigne non seulement de l’enjeu que peut reprรฉsenter le sport pour ces collectivitรฉs, mais รฉgalement de la volontรฉ d’assumer son organisation et sa gestion de maniรจre rationnelle et par des professionnels de la gestion et de l’administration des activitรฉs physiques et sportives.
Chaque collectivitรฉ construit comme elle lโ€™entend lโ€™organigramme de son service des sports. Pour Patrick Bayeux, ยซ elle le construit en fonction de sa taille, des choix quant aux modes de gestion, des missions dรฉvolues au service des sports, des prestations mises en ล“uvre ยป.
La Direction des Sports et de l’Evรฉnementiel de la ville de Caen se situe rue des blanchisseries, elle est donc une direction dรฉlocalisรฉe de la mairie. Jean-Franรงois Salomon en est le directeur depuis 2014.

L’organisation de la Direction des Sports jusqu’au 1er janvier 2016

Jusqu’au 1er janvier 2016, la Direction des Sports รฉtait organisรฉe en deux services :
โ€ข Un service opรฉrationnel, ยซย la vie sportiveย ยป, chargรฉ de la mise en ล“uvre de la politique sportive (besoins sportifs, gestion des รฉquipements, relation avec les clubs) ;
โ€ข Un service fonctionnel, le ยซย service ressourcesย ยป, chargรฉ de la gestion des moyens financiers et humains de la direction.
Le service de la vie sportive รฉtablissait une division de la ville en 4 secteurs (le pรดle nord-ouest, le pรดle nord-est, le pรดle rive droite et le pรดle centre-sud-ouest), chacun dirigรฉ par un coordinateur sportif appuyรฉ par un assistant, une secrรฉtaire, plusieurs รฉducateurs, un responsable dโ€™installations sportives et par plusieurs agents dโ€™installations sportives.

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Table des matiรจres

REMERCIEMENTS
PREFACE
CHAPITRE INTRODUCTIF ET PROBLEMATISATION DU SUJET
I. La municipalisation des politiques sportives
A. Naissance et renforcement de l’intervention sportive des communes
B. La mise en ล“uvre de politiques sportives communales : un service public facultatif maisactuellement indispensable
II. Les facteurs de crรฉation d’une politique publique sportive
A. La compรฉtence des collectivitรฉs pour intervenir sur le sport
B. Le processus de prise de dรฉcision au sein de la collectivitรฉ
C. La difficultรฉ du changement politique et le poids de la continuitรฉ administrative
III. Problรฉmatisation du rapport
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL DU STAGE
I. Caen : d’une collectivitรฉ territoriale ร  une ville sportive et dynamique
A. Une collectivitรฉ territorialeโ€ฆ
B. โ€ฆ Au sein de laquelle se partage pouvoir politique et services administratifs
C. Prรฉsentation de l’offre sportive caennaise
D. Les grandes orientations de la politique sportive caennaise
II. La Direction des Sports et de l’Evรฉnementiel
A. Une structure administrative repensรฉe
B. Focus sur les moyens de la Direction
III. Les diffรฉrentes missions du stage
CHAPITRE 2 : POURQUOI VOULOIR INNOVER SA POLITIQUE SPORTIVE TERRITORIALE ?
I. L’innovation : travail de contextualisation
A. Qu’est-ce que l’innovation ?
B. Innovation et volontรฉ de moderniser l’action publique
II. S’adapter aux transformations du sport et de la sociรฉtรฉ
A. L’รฉvolution de la pratique sportive
B. L’engagement associatif et bรฉnรฉvole bouleversรฉ
C. Le dรฉveloppement de l’offre marchande pour rรฉpondre ร  une diversitรฉ de sportifs
D. Quel service public sportif proposer ?
III. Les enjeux de l’innovation pour le service public
A. L’exigence d’adaptabilitรฉ du service public
B. La contrainte budgรฉtaire
C. Le devoir de transparence de l’action publique
IV. La place de l’innovation dans l’รฉlaboration d’une politique sportive
A. Le processus de construction d’une politique sportive
B. Les finalitรฉs de l’action publique sportive
C. La mutation profonde de l’engagement politique et la volontรฉ de rรฉsultats ร  court-terme .39Impulser l’innovation d’une politique publique sportive territoriale
CHAPITRE 3 : LE PILOTAGE DE L’INNOVATION
I. Le rรดle des diffรฉrents acteurs
A. Les agents en interne
B. La place du manager
C. Les partenaires de la politique sportive
D. L’opportunitรฉ de crรฉation d’un OMS
II. L’observation extรฉrieure
A. Benchmarking
B. Susciter la crรฉativitรฉ
C. Mise en pratique : de l’observation extรฉrieure ร  l’innovation sur l’offre d’animations sportives caennaise
III. Faire accepter le changement
A. L’innovation ne doit pas รชtre une rรฉvolution permanente
B. La force du management dans la conduite du changement: faire des agents les acteurs de la rรฉussite de l’innovation
C. La place de la communication interne et externe
CONCLUSION
APPORTS DU STAGE & PERSPECTIVES PROFESSIONNELLES
BIBLIOGRAPHIE

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