Présentation de Besançon et du quartier de Planoise
Besançon et Planoise
Situation géographique de Besançon et de Planoise
Besançon est situé dans le département du Doubs (25) en région Franche-Comté à l’est de la France. La ville est le chef-lieu de la région et la préfecture du département, elle compte au total 122 000 habitants ce qui en fait la ville la plus importante de la région. Le périmètre de la ville est divisé en 14 quartiers dont celui de Planoise – Chateaufarine qu’on appellera plus communément Planoise tout au long de l’étude.
Planoise est un quartier situé à la pointe sud-ouest de Besançon, entre la colline éponyme et les Hauts-de-Chazal. Sa population est d’environ 21.000 habitants, soit 17% de la population bisontine et 14% du parc de logements ce qui en fait le quartier le plus peuplé de la commune.
Situation historique de Planoise
Planoise est un quartier récent de Besançon. Il est sorti de terre durant les années 1960 avec le statut de zone à urbaniser en priorité (ZUP). Dès 1959, la municipalité bisontine s’interroge sur l’opportunité de construire une ZUP pour répondre à la poussée démographique issue du baby-boom (la ville connaît une croissance démographique annuelle de 3%/an, la deuxième après Grenoble). Le site de Planoise est retenu assez rapidement pour cette éventualité et la création fut entérinée durant le conseil municipal du 18 novembre 1960. En 1962, les résultats du recensement sont sans appel : la ville a accueilli plus de 20 000 nouveaux habitants entre 1954 et 1962 et la construction de nouveaux logements est indispensable. Décision est donc prise de construire un nouveau quartier de 13 000 logements sur 128 ha. On prévoit que 40 000 personnes s’y installeront. L’arrêté ministériel entérinant sa construction est signé le 8 juin 1962, la construction démarre alors en janvier 1964.
Les premiers habitants s’installent à Planoise dans le courant de l’année 1968 et assistent à la première rentrée scolaire du quartier. En 1969, un peu plus de 1 000 logements ont déjà été construits mais la demande est inférieure aux prévisions et les ambitions sont donc revues à la baisse, d’autant plus que le financement est soumis à des restrictions. Seules les parties du projet dénommées Epoisses et Île-de-France seront donc construites : leur achèvement est quasiment effectif en 1977 et ils totalisent alors environ 7 000 logements et 12 000 habitants. Une concertation de la municipalité menée avec les habitants du quartier met en avant les améliorations à apporter pour rendre le quartier plus vivant et plus fonctionnel. Une zone d’aménagement concerté (ZAC) verra le jour dans la zone centrale pour accueillir commerces et services. Les premiers immeubles de la ZAC sont terminés en 1980 de même que le Forum et le nouveau lycée Victor Hugo qui a déménagé du centre-ville malgré les oppositions des habitants. En 1982, l’Espace Planoise est terminé et les immeubles d’habitations se multiplient aux alentours. En 1984, le centre commercial de la place Cassin, des logements étudiants, des hôtels et des locaux administratifs viennent compléter l’offre des services.
Au titre de la loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine du 23 Août 2003, le quartier est requalifié « Zone franche urbaine », celle-ci est rentrée en fonction le 1er Janvier 2004.
Le giratoire Allende – Bourgogne
Présentation de la zone étudiée
Le carrefour à sens giratoire étudié se trouve sur le croisement de la rue de Bourgogne et du boulevard Salvador Allende. Il se divise en 10 voies dont 2 voies de bus et 2 voies d’entrée/sortie du parking du centre commercial de Cassin. Au nord de ce rond point se trouvent un parc de logements immense et quelques équipements tels que le collège Diderot et le gymnase Diderot. Au sud de ce rond point se trouve la ZAC de Planoise avec des équipements tels que La Poste et de nombreux commerces. Le rond point marque en plus une rupture du réseau urbain qui crée une limite au niveau transport entre le quartier de Planoise et la route qui mène au centre-ville : il est partie intégrante du réseau collecteur de Besançon qui a pour vocation de :
– relier les quartiers entre eux dans les secteurs urbains
– assurer l’irrigation des quartiers
-collecter la circulation de desserte dans les zones habitées
Historique du carrefour Allende – Bourgogne
Lors de la construction du quartier, le carrefour Allende – Bourgogne était un carrefour à feux. En raison d’une très forte circulation dans ce secteur, on pensait à l’époque que pour mieux réguler les flux de véhicules il fallait plutôt y installer un carrefour à sens giratoire. C’est donc en 1984, au même moment que l’achèvement de la construction du centre commercial, que le giratoire Allende – Bourgogne vit le jour. La requalification des carrefours traditionnels en giratoires se généralise aussi dans Besançon et globalement en France dans les années 80.
Les transports en commun et les modes doux dans Planoise
Un réseau de bus omniprésent dans le quartier
Sur le territoire de la commune de Besançon, l’utilisation moyenne des transports en commun est de 180 voyages par an et par habitant, soit un des réseaux les plus utilisés de province.
Tout comme la communauté d’agglomération, Besançon est desservie par le réseau de bus « Ginko » et se trouve être une ville relativement prolifique en lignes de bus. En effet, on y dénombre 18 lignes régulières dont 8 passant par Planoise ce qui en fait le quartier le plus desservi après le centre-ville. De plus, les cinq lignes principales de Besançon, celles dont les bus accueillent le plus de passagers chaque jour, traversent toutes le quartier de Planoise pour au moins 6 arrêts (les lignes concernées sont les lignes 1, 2, 3, 5, 10).
Au niveau du giratoire étudié, on note la présence d’une double voie de bus avec un arrêt pour chaque sens. L’arrêt « Europe – Allende » est desservi par 6 lignes de bus ce qui en fait un des arrêts les plus fréquentés de Besançon, conséquence naturelle d’un emplacement stratégique. Les lignes de bus qui passent par le giratoire sont d’une importance plus ou moins grande suivant les équipements qu’elles desserrent. La ligne 5 est la ligne qui mène le plus vite au centre-ville (10 min à partir de l’arrêt Europe – Allende) là où sont concentrées les principales activités et les emplois de la ville d’où le fait qu’elle soit la ligne la plus fréquentée du réseau « Ginko » (11 300 voyageurs/jour ce qui représente 13% des voyageurs du réseau). La ligne 10 qui a pour terminus d’un côté le Centre Hospitalier Universitaire de Jean Minjoz au nord de Planoise et de l’autre côté à la Gare SNCF Viotte. La ligne 2 conduit chaque jour des centaines d’étudiants au campus universitaire de la Bouloie. La ligne 3 mène d’un sens au quartier historique de Battant de l’autre à la polyclinique de Franche-Comté. La ligne 22 est la ligne la plus rapide pour aller d’un bout à l’autre de la ville (35 min), de Planoise jusqu’au quartier des Orchamps. La ligne 27 est la moins fréquentée de ces lignes car elle ne dessert pas d’équipement particulier.
La multiplicité des lignes de bus sur la zone du giratoire justifie une certaine obligation de fluidité sur le carrefour pour que d’une part les bus ne soient pas en retard et pour que d’autre part la circulation de véhicules particuliers ne soit pas gênée par la présence des bus.
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Table des matières
Introduction
Première partie : Situation actuelle de Besançon
I. Présentation de Besançon et du quartier de Planoise
A. Besançon et Planoise
1. Situation géographique de Besançon et de Planoise
2. Situation historique de Planoise
B. Le giratoire Allende – Bourgogne
1. Présentation de la zone étudiée
2. Historique du carrefour Allende – Bourgogne
II. Les transports en commun et les modes doux dans Planoise
A. Un réseau de bus omniprésent dans le quartier
B. Un manque évident de pistes et de voies cyclables
C. Les piétons souverains sur la ZAC Planoise
III. L’utilisation du giratoire
A. Par les véhicules particuliers
1. En route vers le travail
2. Pour aller faire les courses
B. Par les piétons
IV. La traversée du giratoire
A. Par les véhicules
1. Le trafic dans le rond point
2. Une vitesse excessive
B. Par les piétons
Résumé de la première partie
Deuxième partie : un aménagement répondant aux problématiques posées
I. Les objectifs de l’agglomération bisontine et de la commune en terme de transport et de déplacements
A. La loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie
B. Les objectifs du PDU de Besançon
II. La concurrence entre voiture et transport en commun
A. Les difficultés des transports en commun actuels
B. La liberté des moyens individuels de locomotion
III. Le futur transport en commun en site propre
A. Qu’est-ce qu’un transport en commun en site propre ?
B. Le tracé
C. Le matériel roulant
IV. L’avenir du TCSP
A. Les conséquences d’un TCSP sur la population bisontine et planoisienne
B. Les conséquences d’un TCSP sur la voirie
C. Les cyclistes dans l’aménagement
D. Les piétons dans l’aménagement
Résumé de la deuxième partie
Troisième partie : Le parti d’aménagement
I. Les changements sur le réseau de transport en commun
II. La trame viaire
A. Le partage de la voirie
B. Les « parkings – relais »
C. La nature du carrefour
1. Le carrefour à sens giratoire
2. Le carrefour à feux
III. Un phasage visant à harmoniser les projets
A. La méthode de phasage
1. La localisation
2. La temporalité
3. L’ORU de Planoise (dorénavant PRU de Planoise)
B. Le phasage temporel en accord avec le phasage spatial
C. Le transport en commun en vigueur jusqu’en 2012
D. Les aménagements pour les modes doux
1. Les aménagements pour piétons
2. Les aménagements pour cyclistes après 2012
Quatrième partie : la modélisation du projet
➤ Coupes du boulevard Allende à l’échelle 1/100° avant et après le TCSP
➤ Calque A3 de la trame viaire du boulevard Allende et de l’avenue de Bourgogne
avant le TCSP
➤ Calque A3 de l’aménagement autour du carrefour giratoire avec le TCSP
Conclusion
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